Première bayonnaise pour le club Soupapes et Pistons !

Publié le par Maël Michelin

Première bayonnaise pour le club Soupapes et Pistons !

Le club de Soupapes et pistons donne rendez-vous le premier dimanche des mois pairs sur la place des Basques au centre de Bayonne et le deuxième dimanche des mois impairs à Hasparren. Ce dimanche, c’était d’ailleurs la première fois que le club organisait un rassemblement à Bayonne afin de permette aux collectionneurs de montrer leur trésors personnels. Nous y rencontrons quelques joyaux qui méritent d’être présentés et qui font des heureux. Malgré le temps nuageux, il fait bon et nous passons un agréable moment entre passionnés.

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Me voilà à peine arrivé que le propriétaire d’une Jeep Laredo m’invite à monter au volant. Les sièges étaient confortables et raffermis, l’intérieur spacieux, d’une belle couleur marron et comportant un tableau de bord sobre. Allez, je descends et j’enchaîne sur les autres autos présentes.

Les ancestrales du parking jouent de leurs charmes !

C’est avec joie que je vis arriver une MG TD et une Jaguar XK 150 cabriolet.

La série T pour MG constituait un ensemble de voitures de sport commercialisées de 1936 à 1955 et comprenant 5 types de modèles. La TD était la quatrième génération de cette série, lancée en janvier 1950 et apportant un nouveau design plus confortable. Elle fut ainsi populaire en Europe et fut un succès commercial dès son lancement. Cependant, à partir de 1952, les ventes commencent à décroître et l’arrêt de production sera annoncé en août 1953 après que la marque ait écoulé 29.915 exemplaires du modèle dans le monde.

En ce qui concerne la Jaguar XK 150, un bijou qui fait baver les collectionneurs, elle fut dévoilée au grand public en 1957. Elle représente l’ultime évolution de la série des XK dont les débuts remontent en 1948, lors de la présentation du roadster XK 120. Celle-ci va connaître un succès surprenant tout le monde y compris son fondateur. Bien après, apparut la XK 150, à laquelle on attribue une nouvelle mécanique et c’est en 1961 que la production prit fin.

Les Renault sous différentes formes !

Sur ce même parking étaient réunies trois belles Renault : une Ondine avec laquelle le propriétaire s’apprête à aller célébrer la fête des mères, une Frégate Transfluide et une 4CV !

La 4CV sortit la première, soit en 1947, après maintes périples durant la guerre en raison de l’opposition à sa sortie par l’occupant. Ce fut la voiture populaire pendant l’après-guerre car certes petite, elle était toutefois spacieuse pour son époque. Elle est la voiture la plus vendue en France jusqu’en 1955, et elle connaît une renommée internationale. C’est la Dauphine qui prit le relai en 1956 après quinze de commercialisation.

Ensuite, une version plus confortable de la Dauphine fut dévoilée en 1961, la Renault Ondine. Habillée d’une moquette plus épaisse, d’un tableau de bord noir mat, de fauteuils inclinables et d’un volant de meilleure finition, elle était faite pour une clientèle plus exigeante. Néanmoins, au niveau de la mécanique, elle garde la version classique de la Dauphine, pourvue d’un moteur de trente chevaux mais, cette fois-ci, comprenant une boîte à quatre rapports.

Entre temps, la Frégate Transfluide est apparue, se présentant comme une plus grande version de la berline routière de la Frégate et étant une innovation chez Renault puisqu’elle était conçue de façon à éviter à tout conducteur les manœuvres pénibles. Des éléments qui permettent une conduite fluide d’où son nom.

Mais à part Renault, quelles autres marques françaises y avait-il ?

Les autres marques françaises étaient bien là ! On retrouve nos classiques chez Citroën : une Méhari 4×4 verte et une traction noire, celle-ci postée près du drapeau du club.

La Méhari est présentée en Mai 1968 au golf de Deauville où sont apportés huit exemplaires du modèle dans différentes teintes vives et représentant chacun un thème comme par exemple la gendarmerie ou la voiture de plage. Conçue sur la base d’un châssis de 2CV fourgonnette, l’ensemble de la carrosserie est fait de plastique. La commercialisation de la Méhari se finit en 1987 après qu’elle se soit vendue à 144.953 exemplaires en dix-neuf ans de production. Elle est aussi accompagnée par sa plus grande amie la fameuse 2CV Charleston !

Evoquons maintenant la Traction, un des mythes de l’automobile français. Elle fut le fruit du projet PV (petite voiture) imaginé par André Citroën afin de surmonter la crise économique de 1929. Malheureusement, ce n’était pas le succès financier qu’André Citroën attendait, puisque la voiture fit sombrer la marque par la présence de beaucoup de défauts dont souffraient les premières Traction.

Une Simca Aronde 1300 a aussi été convoquée à cette réunion de belles anciennes. Elle nous a rejoint bien après l’arrivée de la plupart des modèles présents. Elle prit la place d’une Alpha Romeo partie depuis peu sous un arbre avec lequel son vert foncé se mariait très bien. C’était l’une des voitures les plus élégantes du parking, c’est dommage qu’elle ne soit pas arrivée plus tôt. Ce modèle, construit à la fin des années 50, opte pour un moteur de 1290cm³ ce qui lui vaut alors une nouvelle appellation : Aronde 1300.

Pour la marque au lion, elle sera symbolisée par une 205 GTI noire 1,9L, une 104 GLS et une 204 que j’ai pu apercevoir dimanche dernier au mensuel du CBVA. La 205 GTI fut mise en vente en 1984 en version trois portes. Ce modèle connut un très grand succès et se présenta comme la concurrente de la Golf GTI. Trois versions de motorisations différentes étaient disponibles : la 105ch, la 115ch puis la 130ch. Cette dernière version atteint d’ailleurs les 205 km/h et effectue un 0 à 100 km/h en 8,2s. Elle devint alors une légende et marqua les esprits.

Quelle ne fut pas ma surprise quand je vis débarquer la concurrente de la 205GTI, qui n’est autre que la Golf GTI (citée ci-dessus) ! Mais celle-ci n’était pas seule, une seconde Golf était également présente, dans une version plus basique cette fois. Les trois adversaires étaient présentes sur le même parking mais toutes ont su resplendir de leur plus bel éclat…

9 ans avant la 205 GTI, la Golf GTI fit son apparition. Elle a été présentée en 1975 au salon de Francfort comme la déclinaison sportive de la Golf. Le projet d’une petite sportive avait commencé à prendre vie lorsque les ingénieurs de chez Volkswagen imaginèrent une voiture plus puissante, reprenant la carrosserie de la Golf en cours de production et un moteur déjà existant. Ils avaient pensé à mettre un quatre cylindre de 1600 cm³ lié à une boîte de quatre rapports, développant alors 110 ch et pouvant atteindre une vitesse de pointe de 185 km/h, soit 40 km/h de moins que la 205. Accomplissant un 0 à 100 km/h en 9,2s, elle fit donc une seconde de plus que son adversaire.

Puis, une Saab 9.3 cabriolet jaune se joignit à cette belle équipe, se distinguant facilement par sa couleur vive au milieu des autres voitures de couleur plutôt blanche et noire. La marque suédoise fut fondée en 1937 afin de fabriquer, dans un premier temps, des avions pour l’armée. Ce ne fut qu’en 1947 que vint le projet de construire des automobiles. Dans les années 90, le groupe américain General Motors racheta 50% des parts. Malheureusement l’aventure Saab prit fin 2011.

Une Skoda 120L était déjà garée avant que j’arrive sur le parking. Elle se différencie de la Mini à sa gauche par ses formes géométriques et sa teinte grise. On reconnaît le style de la tchécoslovaque des années 70. Elle attendait tranquillement qu’on vienne la voir pour contempler chaque ligne de sa carrosserie.

Les allemandes étaient aussi au rendez-vous, notamment Porsche sans surprise ! Dans un premier temps, la 914 est arrivée (croisée dimanche à Bidart) puis, une 924 blanche pourvue de son autocollant « PORSCHE » placé sur son bas de caisse. C’est un modèle futuriste, dû à ses allures de fusées, qui peut déplaire aux fans de la marque puisque ne respectant pas les formes classiques que l’on retrouve chez la plupart des autres modèles. La dernière venue, la 911, s’est positionnée non loin de la 924. Les deux modèles, discrets, ont pourtant connu un franc succès dans l’histoire de la marque allemande.

Pour finir sur les Européennes, il me reste encore un grand pays à citer qui a marqué le monde de l’automobile : l’Italie ! Bien sûr, il ne faudrait pas oublier nos belles Alfa Romeo qui sont sorties habillées de leurs belles robes. C’est une Giulia Sprint qui est la première à prendre place sur le parking. D’un blanc rayonnant, c’est une voiture qui sait se faire remarquer sous la belle lumière du jour. Plus tard, une seconde Alfa nous a rejoint, prenant place sur la pelouse. Celle-ci, une Alfa Spider 2000, est un modèle très distingué par sa peinture grise métallisée.

Les américaines montrent leur gros cylindré !

Comme à leur habitude, les américaines impressionnent par leur longueur, leur mécanique et ne cessent de faire gronder leur moteur. Aujourd’hui, quatre d’entre elles ont fait leur apparition.

Tout d’abord, une Cadillac beige qui se place au milieu de nos françaises, jalouses par leur petite taille mais qui ont le mérite de se retrouver aux côtés d’une géante.

Ensuite, une Mustang d’un rouge flamboyant est arrivée et s’est positionnée à droite d’une coccinelle, soit au centre du parking, où elle attire sur elle tous les regards. Après elle, une Corvette C3 entièrement noire se gare sur la pelouse juste derrière. Elle intrigue les curieux qui n’hésitent pas à se rapprocher rapidement du propriétaire, heureux de la présenter en leur dévoilant sa belle mécanique sous son capot. Enfin, entre bruyamment sur le parking une Dodge Charger orange. En effet, on repère de loin le son caractéristique du V8 dont le propriétaire fait rugir le moteur.

Venez rencontrer le club Soupapes et Pistons !

C’est un agréable moment que j’ai passé parmi ces jolis bijoux qui ont l’occasion de se retrouver régulièrement. « Partager sa passion » est le principal objectif de ce rassemblement, comme l’a si bien dit l’organisateur. Le patrimoine de l’automobile se doit d’être conserver pour que nous ne puissions pas l’oublier. On ne pourra jamais remplacer les modèles d’époque qui ont marqué leur temps et ont eu leur heure de gloire. Chacun d’entre eux a une véritable histoire qu’il nous faut nous remémorer.

Vous trouverez toutes les infos sur leur site : http://www.soupapesetpistons.fr/

Maël Michelin

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