Salon de Reims 2024 : un rendez-vous comme on les aime !

Publié le par Benjamin

Salon de Reims 2024 : un rendez-vous comme on les aime !

C’était ce week-end et vous devez être beaucoup à être déjà au courant. Parce que vous étiez nombreux sur place, évidemment, mais aussi parce que ce rendez-vous est inscrit dans les agendas d’encore plus de monde. Certains l’ont donc raté, et c’est bien dommage. Le Salon de Reims 2024 était une nouvelle fois un rendez-vous de premier plan, de ceux qui mêlent tout ce qu’on adore dans la voiture ancienne. 2CE et les Belles Champenoises d’Époque nous ont livré un grand salon, une fois de plus et on vous le fait revivre.

L’immanquable du Salon de Reims 2024 : la bourse

Certains viennent chaque année dans la Marne sans même regarder les voitures anciennes qui s’exposent dans le parc des expositions. Cela peut se comprendre car, pour beaucoup, avant d’être un salon, le rendez-vous rémois est une bourse d’échange. Les années passent et ce constat ne vole pas en éclat. Si certains rendez-vous du genre commencent à perdre de la vitesse (on en reparlera), le Salon de Reims 2024 proposait tout ce que cherchent les collectionneurs venus avec des idées d’achat.

Sachant que la météo allait tourner dans la journée, c’est par l’extérieur qu’il fallait commencer cette bourse du Salon de Reims 2024. Alors, par où commencer ? De chaque côté on a du choix. Allez, direction la 2CV Sahara qui déclenche quelques commentaires tantôt admiratifs tantôt dédaigneux envers son nouvel acquéreur (le pare-brise affiche un coup de feutre Vendu). Ensuite, c’est la bourse qui s’ouvre entièrement aux amateurs.

Aux amateurs de voitures anciennes, mais pas seulement. Certes, on tombe vite sur une Bugatti mais finalement ce sont bien les motos, les pièces de motos et les vélos qui sont les plus nombreux sur cette première partie du Salon de Reims 2024. On retrouve des stands nombreux et surtout de grands stands. Rares sont nouveaux venus. On retrouve les mêmes adresses d’une année sur l’autre et certains visiteurs fendent la foule pour aller trouver exactement ce qu’ils cherchent.

Mais pour ça, il faut connaître. Les spécialistes sont rares par ici. On déniche aussi bien une paire de phares de Citroën C4 (pas Cactus) qu’un pare-chocs de Peugeot 304, et tout ça sur le même stand. Un bon point : ici on trouve des pièces d’avant-guerre sans peine, ce qui n’est pas le cas d’autres bourses et salons. Les pièces se mêlent aux accessoires, mascottes, extincteurs, plaques de calandre et autres monogrammes tandis qu’au fond des stands la documentation et les affiches sont bien à l’abri d’une éventuelle pluie. Certains stands du Salon de Reims 2024 sont plus orientés sur l’automobilia et les plaques et bidons sont rois d’étals colorés.

Sans rechercher une pièce en particulier, difficile de décrire tout ce qu’on peut voir. La deuxième partie de la bourse, du côté de l’entrée, est plus uniforme. On retrouve quelques professionnels du secteurs, spécialisés dans les joints, les pneus ou les monogrammes et autocollants de bombinettes des années 80. Certains ont traversé la France pour venir, d’autres sont belges, allemands ou néerlandais et tous arrivent quand même à se faire comprendre face à des visiteurs venus, également, d’une bonne partie de l’Europe.

Histoire d’être complet, on traverse le bâtiment pour ressortir derechef. C’est la troisième partie de la bourse. Etonnamment, certains exposants ne sont pas venus, mais cela laisse plus de place pour ceux qui sont bien au rendez-vous. On retrouve toujours des vélos ou des motos mais cette partie de la bourse du Salon de Reims 2024 propose aussi plusieurs voitures. Déjà quelques voitures à vendre et on flashe vite sur la GS Birotor, qui a trouvé un passionné pour lui rendre tout son faste ou encore une 4CV Fourgonnette.

Plus loin, on retrouve le petit espace rétro-camping de ce salon de Reims 2024. Quelques voitures sont garées au milieu de tentes et caravanes tandis que les accessoires aux couleurs bien rétro s’exposent devant les visiteurs.

Du monde à l’intérieur

Au Salon de Reims 2024, il ne fallait pas abandonner. Comme les années précédentes, la bourse extérieure était complétée par des stands bien à l’abri des halls du parc des expositions. Cette fois, si les particuliers et piéçards plus ou moins amateurs sont toujours présents, on retrouve surtout des professionnels. Les stands sont souvent plus petits mais pas moins chargés !

C’est là qu’on retrouve la plupart des enseignes nationales, celles qui vous proposent de refaire vos carbus, des refabrications de Robris, de pièces en tout genre pour la mécanique et la décoration de votre voiture ancienne, des éclairages LEDs et tout le câblage pour refaire votre électricité… Ajoutez les spécialistes des housses et des produits d’entretien, mais aussi ceux qui amènent leurs lourdes remorques pleines de revues techniques et vous trouverez ce qu’il vous faut.

Même ce qu’il ne vous faut pas d’ailleurs ! Difficile de résister à la tentation. On trouve encore plus de livres, d’affiches, de plaques émaillées, d’accessoires, de décoration et évidemment de miniatures et autres jouets anciens qu’à l’extérieur.

On a fait le tour ? Oui, enfin presque. Qu’on ait vidé son portefeuille ou qu’on ait besoin d’une pause pour réfléchir à un achat coup de cœur, il reste en fait toute une partie du Salon de Reims 2024 à découvrir.

Les clubs, leurs autos et mises en scène

On entre dans le plus récents des halls du salon. Celui qui regroupe les nombreux clubs et les expositions thématiques du salon. Comme à Rétromobile, la marque MG est à l’honneur pour son centenaire. De beaux véhicules ont été mis en avant par le MG Club de France et vu les occupants de la MGA, vous devriez les revoir sur votre petit écran un dimanche en fin de matinée.

Et des MG, vous n’avez pas fini d’en voir. Même en s’éloignant de cette exposition centrale, on en retrouve un peu partout dans les allées. Alors, certes, on retrouve surtout des MGB, mais impossible de rater les voitures de la marque qui ont fait leur trou sur de nombreux stands qui suivent donc ce premier thème.

Premier thème, oui, car le Salon de Reims 2024 avait un autre thème. Comme chaque année, les organisateurs ont lâché une petite phrase et les différents clubs pouvaient, ou non, jouer le jeu et créer une décoration ou même prévoir de petites saynètes jouées régulièrement pendant le week-end. Le thème de cette année : il était une fois !

On retrouvait du coup plusieurs stands où les fées étaient à l’honneur. C’est d’ailleurs la variation du thème du Salon de Reims 2024 qui avait été la plus reprise. Mais on avait aussi quelques originalités ! Ainsi, autour d’une Renault 5, c’est le groupe de musique Il était une fois qui était à l’honneur avec certains membres jouant le jeu et poussant la chansonnette dans des costumes assurément d’époque. Bravo à eux, c’était parfait pour sortir du lot !

On se doit évidemment de mettre à l’honneur, comme sur l’amicale Spitfire qui avait encore fait fort (ils sont habitués) avec un thème « La Petite Sirène » et une auto impressionnante même sans la petite pièce.

15 stands ont été récompensé pour avoir joué le jeu lors de ce salon de Reims 2024. Il n’y a plus de concours depuis la pandémie, mais les clubs sont demandeurs et il pourrait revenir dans le futur.

Sinon, on retrouvait vraiment de tout du côté de ces clubs. On notait de superbes Citroën avec d’un côté une DS et en face d’elle, trois autos mettant en avant le bicylindres. Plus loin, la Voisin C11 attirait les regards et encore plus loin la Talbot-Lago T120 également. Le trio de Honda était notable tout comme les deux Mustang qui rappelaient aux visiteurs du Salon de Reims 2024 qu’elle aussi fête son anniversaire (60 ans) cette année.

Du côté des voitures anciennes plus originales, on notait aussi la présence d »une belle René Bonnet Missile (pardon), d’une Supercinq Cabriolet EBS, une Singer Gazelle Cabriolet, ou d’une Matford elle aussi en cabriolet.

Quelques coups de cœur ? On commence avec une belle rouge, une Arista, qui permettait de découvrir ce coupé original et surtout très méconnu. Et puis on notait aussi la Bugatti Spain et son double moteur 8 cylindres.

Enfin, dernier « genre » d’exposant présent dans ce hall du Salon de Reims 2024, les différents prestataires. Les clubs n’étaient pas seuls sur place puisqu’on retrouvait aussi des assureurs, dont un qui présentait une Aprilia 6.5 Motó dessinée par Philippe Starck, un spécialiste des extincteurs qui présentait ses anciens matériels destinés à l’automobile au côté des nouveaux ainsi que des ateliers de sellerie et de restauration.

L’incontournable : le parking collection

Faire un tour au Salon de Reims 2024 sans passer par le parking collection, ce serait une erreur. Alors, oui, je vous vois déjà venir et j’avoue que je suis plutôt d’accord : l’ancien parking, en haut des marches, était plus grand et plus sympa. Mais c’est du passé et on doit se contenter de ce qu’on trouve sur ce parking nouvelle génération. Et d’ailleurs, comment ne pas s’en contenter ?

Déjà lors de mon premier passage, peu après 8h30 au moment d’arriver au Salon de Reims 2024, le parking collection se remplissait. Déjà il annonçait la couleur (et il y avait d’ailleurs de la couleur). Oui, les sportives étaient là, mais ce sont surtout les populaires bien de chez nous qu’on remarquait. Traction, Dyane, 4L, Espace étaient là et même deux Talbot Horizon (c’est déjà rare d’une voir une) dont une anglaise avec le volant du mauvais côté !

Deuxième passage sur le parking du Salon de Reims 2024, un peu avant midi. Je suis le flot de ceux qui vont sortir la table à l’arrière de leur voiture ancienne. Je commence par remarquer que ça s’est plus que rempli. En fait on retrouve des voitures partout ! Dans la rue qui mène au parc des expositions, elles sont déjà là, notamment une Testarossa qui a certainement préféré le bitume au revêtement peu académique du parking.

On retrouve encore une fois de tout et les Citroën me tapent dans l’œil. Un duo GS-GSA notamment mais la petite AX 4×4 est également plutôt rare. Dauphine Gordini, Simca 1000 Rallye 2 aux plaques belges assorties, Renault 20 Diesel, 504 Break voisinent des autos plus sportives comme une Alpine GTA, une A310 4 cylindres ou une Austin Healey 3000.

On passe la haie pour retrouver un parking bien plus étroit dont une Mustang a bien du mal à d’extirper. CX, Corvette, R20 (encore !), 404, Citroën SM, Escort, Mustang Fox, Simca 1100 VF2 se laissent admirer. Tout au bout, garée près des ronces et de débris de verre, on retrouve une sublime Bristol 405, la version berline de la 404 qui intrigue les passionnés.

Quand y’en a plus…

C’est fini ? Pas vraiment. Parce qu’en retournant vers ma voiture, il me reste des voitures anciennes à découvrir. Le parking collection du Salon de Reims 2024 n’a pas réussi à absorber tout le contingent de passionnés. De fait, c’est un bel alignement d’anciennes qu’on retrouve dans la rue. Des plus populaires aux plus prestigieuses, elles attendent que leurs propriétaires reviennent les bras chargés.

Conclusion :

Voir des voitures anciennes garées à des centaines de mètres à la ronde, voilà qui prouve bien que le Salon de Reims 2024 a été un succès. L’affluence dans les allées a été forte elle aussi et, notamment en fin de matinée, il fallait vraiment se frayer un chemin, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur. Les stands de restauration ? Eux aussi étaient pris d’assaut.

En tout cas, quand certains salons peinent à remplir les espaces exposants, le Salon de Reims 2024 a prouvé qu’il pouvait encore le faire. C’est peut-être un salon d’un autre temps, où les négociants ne sont pas fait leur place, où les piéçards sont encore rois, mais c’est un salon où on trouve de la pièce, que ce soit pour une auto courante ou pour une avant-guerre méconnue… et c’est même un des rares endroits où il faudra chercher en priorité.

Finalement, le débrief le plus complet est certainement celui que nous livre Christophe Fouan, de 2CE :

C’était assurément un meilleur salon que l’an dernier en terme de fréquentation mais aussi en nombre d’exposants. Nous avons eu beaucoup de monde le Samedi, toute la journée. Dans ces cas là, le Dimanche peut être plus calme mais si nous n’avions pas foule à l’ouverture, c’est arrivé par la suite et ça n’a pas arrêté jusque vers 16h.
Côté exposants, ils remarquent que les visiteurs achètent moins le Samedi et le Dimanche mais beaucoup ont fait des affaires le Jeudi et le Vendredi quand le salon n’est accessible qu’avec un badge exposant. Certains chineurs en profitent et ils viennent parfois de très loin pour le faire.

On se quitte avec quelques photos supplémentaires de l’événement :

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. didier fourcault

    Bonjour, Nous y étions pour la 18ème année en voyage en bus club AVIV de Rennes vraiment un superbe salon à découvrir absolument, très beau reportage et j’ai croisé l’équipe de Turbo M6 reportage prévu dimanche 17 mars. A bientôt au Rétro Passion de Rennes

    Répondre · · 12 mars 2024 à 20 h 16 min

  2. Vero

    Dommage qu’il n’y ait même pas une photo où un petit mot pour le Fiat 500 et dérivés club de France. Le stand était très beau et le petit sketch super.

    Répondre · · 13 mars 2024 à 8 h 05 min

    1. Benjamin

      À chaque salon, c’est pareil : on propose un article avec une centaine de photo et vous ne trouverez ça nulle part ailleurs. Malgré tout, il est impossible de montrer tous les clubs.
      De plus, pour les sketchs, il faut là aussi se trouver au bon endroit. Ce serait d’ailleurs une bonne idée que les BCE proposent un programme des saynètes.

      Répondre · · 13 mars 2024 à 8 h 49 min

  3. Philippe

    Vous avez raison on ne peut pas tout rapporter. De plus en plus de véhicules, de moins en moins d’avant guerre(la seconde), presque pas d’avant guerre (la première), des pièces pour toutes. Bravo aux exposants qu’ils continuent à nous épater et aux marchands qu’ils continuent à nous approvisionner !

    Répondre · · 13 mars 2024 à 15 h 43 min

  4. Imbert

    Bonjour !
    Ce n’est pas un  » DB Le Mans  » sur la ph

    Répondre · · 14 mars 2024 à 10 h 30 min

  5. nounours8529

    une vrai caverne dAlibaba bravo et merci Benjamin

    Répondre · · 14 mars 2024 à 11 h 20 min

  6. Germaine , Michel .

    En effet ce n’est pas un D.B le Mans que nos exposions , mais une Rene Bonnet Missile qui nous avait
    été aimablement prêtée par la Musee de Reims . Merci a Didier !

    Répondre · · 14 mars 2024 à 17 h 28 min

    1. Benjamin

      Bonjour,
      C’est modifié. J’avoue que j’ai complètement zappé de vérifier sur place et que je suis parti bille en tête !

      Répondre · · 14 mars 2024 à 17 h 31 min

  7. Robert

    Merci pour ce très beau reportage. J’ai connu le salon de Reims à ses ( modestes ) débuts, mais je constate qu’il a bien évolué ! Ca donne envie d’ y revenir, même si c’est loin de ma Provence…

    Répondre · · 16 mars 2024 à 7 h 30 min

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.