La Collection André Lurton fait un carton sous le marteau d’Artcurial

Publié le par Benjamin

La Collection André Lurton fait un carton sous le marteau d’Artcurial

Après la vente Trigano, Artcurial organisait une seconde vente loin de ses bases en ce mois de Septembre. C’était en Gironde et il était question de la dispersion de la collection d’André Lurton. Et là encore les prix ont flambé.

La vente de la Collection André Lurton

80 lots étaient donc proposés à la vente par Artcurial le 27 Septembre au Château Bonnet à Grezillac en Gironde. Des autos variées qui avaient attiré une belle foule : 1000 personnes étaient présentes sur place, et évidemment ils étaient également nombreux à enchérir à distance !

Au final cette succession récolte 2.215.074 €.

Les gros prix de la vente

Deux autos de la Collection André Lurton se détachaient par leurs estimations.

La première, la Fisson 8HP 3 Litres Tonneau de 1898, seule auto connue de ce type, plutôt performante pour l’époque, elle était estimée entre 120 et 200.000 € mais reste en bas de la fourchette à 124.000 €. Ensuite on retrouvait une Rolls Royce Phantom I 40/50HP de 1928 estimée entre 70 et 90.000 € qui réalise presque le double à 167.400 € !

Malgré tout ce n’était pas du côté des automobiles qu’il fallait chercher les plus grosses estimations. Celles-ci illustraient la diversité de la Collection André Lurton : deux chars !

Le chasseur de chars M10 de 1942 était estimé entre 220 et 250.000 €, il est adjugé 310.000 €. Le plus classique Sherman M4A1 Grizzly, estimé entre 140 et 180.000 € grimpe lui à 198.400 €.

Une vente pour tous les goûts et tous les prix

La Collection André Lurton était vraiment variée ! On vous avait prévu une petite sélection dans l’ordre chronologique.

Les ancêtres

On retrouvait parmi les ancêtres des autos de marques connues et d’autres… moins. À ce titre on retrouvait un Torpédo Georges Roy Type O de 1910 estimé entre 14 et 18.000 € qui a su séduire un acheteur prêt à mettre 35.960 € !

Pour les plus connue, la Berliet C2 double Phaëton de 1907 était estimée entre 20 et 30.000 € et atteint 44.640 €. La Renault Type CC 14cv carrossé en Landaulet par Gallé était estimée entre 10 et 20.000 € mais dépasse elle aussi ce montant avec 31.000 € au final. La Peugeot Type 138 de 1912, elle aussi en Torpédo, estimée entre 14 et 18.000 € fait plus du double à 44.640 €.

Les avant-guerres de la Collection André Lurton

On retrouvait aussi une belle palette d’autos de l’entre deux guerre. Là encore il y a du choix même avec quand même beaucoup de Citroën.

À ce titre la C3 Trèfle de 1926 se vend dans son estimation (8-14.000 €) pour 11.160 €, la B2 Torpédo de 1921 arrive un peu au dessus avec 8680 € (est. 4-6000 €), la C6F Cabriolet de 1936 s’envole à 37.000 € (est. 15-25.000 €) et la Traction 7C de 1935 part pour 19.840 € (est. 8-12.000 €).

Mais on retrouvait d’autres marques. On commence avec une Peugeot 201 de 1930 vendue 11.870 € (est. 3-8000 €). Ensuite une mythique Ford T Runabout de 1920 part contre 17.60 € (est. 8-12.000 €). L’Austin Seven à la française, la Rosengart LR4 Torpédo de 1934 atteint 8680 € (est. 6-8000 €).

On trouvait des autos plus haut de gamme avec notamment une Hotchkiss 686 Limousine « Chantilly » de 1939 vendue 19.840 € (est. 10-15.000 €) ou la Talbot K74 Coach de 1931 qui explose son estimation (4-8000 €) en étant vendue 27.280 € !

Les après-guerre

Forcément on retrouvait beaucoup d’après-guerre dans la vente de la Collection André Lurton.

Les Citroën étaient là aussi en nombre. D’abord les classiques 2CV, notamment avec AZ de 1956 estimée entre 5 et 8000 € vendue pour 13.640 €, et une Ami 6 estimée entre 4 et 8000 € mais qui part contre un invraisemblable montant de 19.840 € ! On retrouvait aussi une auto plus originale, une M35 ex-collection Heuliez, estimée (bas) entre 8 et 12.000 € et vendue 27.900 €.

Beaucoup de populaires dans les autres après-guerre. On trouvait notamment une Peugeot 403 B de 1963 vendue 8680 € (est. 1000-2000 €), une Renault 4CV de 1954 qui part au même prix (est. 2-3000 €) et une R16 TL de 1977 qui atteint 7440 € (est. 2-4000 €).

Enfin il ne fallait pas rater la Corvette de SCCA de 1971 donnée pour 650ch ! Estimée entre 12 et 16.000 €, elle demandait une remise en marche

Après les anciennes on retrouvait aussi aussi quelques youngtimers. André Lurton aimait les BMW car on en trouvait plusieurs dans la collection, dont une 730 à rénover partie pour 5580 € (est. 1000-2000 €) et une 528i à réviser sérieusement partie contre 4960 € (est. 1000-3000 €).
Même parmi les youngs on trouait aussi une Citroën, une CX Prestige Serie 1 de 1977 estimée entre 4 et 6000 € et vendue 18.600 €.

Le matériel militaire

En plus des deux chars on retrouvait d’autres belles pièces pour les amateurs de militaria.

Le blindé léger M8 de 1943 était estimé entre 18 et 35.000 € mais s’échange contre 68.200 €. Aussi imposant l’amphibie D.U.K.W. 353 de 1943 estimé entre 10 et 15.000 € termine à 28.520 €. Enfin on retrouvait une Kübelwagen, estimée entre 15 et 25.000 € et vendue… 74.400 € !

Et l’agricole

Pour être complet il faut aussi aborder les tracteurs de la collection André Lurton. Les tracteurs n’étaient clairement pas dans le même état que les autres pièces.

On trouvait par exemple un Fordson Super Major vendu 744 € (est. 1000-2000 €), un McCrormick FF Cub estimé entre 800 et 1500 € et parti à 310 € ou un tracteur Ransomes à chenilles de 1938 estimé entre 2 et 3000 € mais qui n’atteint que 1488 €. Comme quoi…

Conclusion :

Une belle collection, une maison de vente qui surfe sur une bonne vague en ce moment (après la collection Trigano notamment), le cocktail avait tout pour être dégusté. Le carton est réel… même si une superbe collection de moins est à noter en France.

Tout les résultats sont à retrouver ici.

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. Julien A

    Les estimations de la majorité des avant-guerres étaient très basses : il est impossible de trouver une Talbot K74 Coach dans cet état à 8000€ (la fourchette haute). Son prix de vente est conforme aux prix du marché et à la cote LVA comme la plupart des autres avant-guerre.

    Répondre · · 1 octobre 2020 à 11 h 45 min

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