Du très lourd au catalogue de la vente Artcurial à Rétromobile 2022

Publié le par Benjamin

Du très lourd au catalogue de la vente Artcurial à Rétromobile 2022

Alors que le salon parisien ouvrira ses portes dans à peine plus d’un mois, on connait maintenant la teneur d’une des expositions qu’il ne faudra pas rater. La vente d’Artcurial à Rétromobile 2022 proposera des mythes automobiles mais aussi des autos plus abordables et atypiques.

La vente Artcurial à Rétromobile 2022 en bref

Un seul événement mais on retrouvera en fait trois moments forts. Les lots 101 à 300 passeront sous le marteau le 18 Mars à partir de 15h. Le lendemain, place aux lots 301 à 372. Enfin le lendemain on retrouvera la vente d’automobilia « Racing, Flying et Yachting ».

Vous l’aurez compris, les lots seront nombreux. La vente Artcurial à Rétromobile 2022 dispersera plusieurs collections importantes et on pourrait retrouver 7 millionnaires dans les feuilles de résultats.

L’exposition aura lieu entre l’ouverture du salon et les ventes, par contre on ne connaît pas encore les conditions d’accès.

Les millionnaires potentielles de la vente

Elles sont donc 7 autos à pouvoir prétendre à un prix supérieur au million d’euro sous le marteau.

On commence avec les deux Porsche, sorties de la même collection, celle de Ernst Schuster. La première et la plus chères des autos de la vente Artcurial à Rétromobile 2022, c’est la 907 de 1968. Restaurée, cette auto possède un superbe historique avec 3 participations aux 24h du Mans (1970, 1971 et 1972) ainsi que plusieurs accessits en championnat du monde. Vous devinez une addition salée, vous avez raison : l’estimation est comprise entre 4 et 6 millions d’euros !

La seconde, c’est une Porsche 911 Carrera RSR 3.0L de 1974. Une auto qui a couru jusqu’en 1976 (sous les couleurs Gelo Racing jusque fin 1975) à Monza, Spa, au Nürburgring, au Paul Ricard, à Brands Hatch, Kyalami, deux fois aux 24h du Mans et une fois à la Targa Florio ! Cette fois l’estimation est située entre 1.8 et 2.4 millions d’euros.

Ensuite on retrouve deux Bugatti. La première c’est une Type 57 particulière et bien connue : une réplique l’Aérolithe particulièrement poussée puisque construite sur une base de 57 aussi proche que possible niveau période (châssis 57103 pour l’originale, 57104 pour cette auto) mais également avec une carrosserie réellement en Elektron ! Montrée sur plusieurs concours et souvent primée, elle est estimée entre 1.5 et 3 millions d’euros.

La seconde est une 37A de 1926. En réalité, il s’agit d’une 37 que l’acteur Jacques Dufilho a fait restaurée entre 1958 et 1968. Au cours de cette restauration elle gagnera les gros freins et le compresseur d’une 37A. Une belle auto qui n’a pas roulé depuis 1987. Pour autant, le moteur n’est pas bloqué et il faudra « juste » la remettre en route. Elle est estimée entre 900.000 et 1.2 million d’euros.

N’oublions pas la « petite bleue », une Gordini Type 18S de 1950, parfaitement dans le thème du salon. Notamment pilotée par Fangio et Gonzalez aux 24h du Mans, c’est la seule survivante des Gordini à compresseur. Vraie star, souvent mise en avant quand il faut parler de la vente Artcurial à Rétromobile 2022, même si elle n’a pas la plus grosse estimation, elle est estimée entre 800.000 et 1.6 million d’euros.

À ces autos on ajoutera une Alfa Romeo Giulia TZ. Contrairement à celle qu’on avait essayé, c’est à lire ici, celle-ci propose un nez totalement lisse. Également française d’origine, elle a fait une incursion par les Pays-Bas avant de revenir en France, vendue à un parisien lors de Rétromobile 2014. En parfait état, elle est estimée entre 1.2 et 1.4 million d’euros.

On ajoute à ces anciennes deux autos bien plus modernes. La Peugeot 908 HDi avait déjà été présentée. Dernière 908 à avoir gagné, à Zuhai en 2011, elle est estimée entre 1.8 et 2.4 millions d’euros.
L’autre moderne est une McLaren Elva, rareté estimée entre 1.5 et 2 millions d’euros.

Les Bandini

Cela fait quelques semaines qu’on savait que cette collection serait au programme de la vente Artcurial à Rétromobile 2022. C’est un descendant du fondateur qui les a rassemblées et disperse maintenant la collection. Au programme on retrouvera :

  • La 750 Sport Siluro de 1953, qui a couru aux Mille Miglia (est. 250-350.000 €)
  • Une monoplace 750 Formule 3 de 1954, une des deux subsistante (est. 40-80.000 €)
  • La 750 GT Veloce de 1955 avec sa carrosserie Zagato, modèle unique ayant couru aux USA (est. 400-600.000 €)
  • Une autre Siluro, née 750 et passée en 1000 dans les années 80 (est. 150-250.000 €)
  • Une 750 Sport Internazionale Saponetta, superbe barquette ayant participé aux Mille Miglia en 1957 (est. 600-900.000 €)
  • Une Formule Junior de 1960, une des 6 survivantes (est 60-90.000 €)

De superbes françaises

Forcément les françaises sont nombreuses dans le catalogue de la vente Artcurial à Rétromobile 2022.

On commence avec les autos des années 20 et particulièrement des Bugatti. La première est une Type 13 de 1920, une restauration de qualité estimée entre 250 et 350.000 €.
On passe ensuite sur une 35B, reconstruite à partir d’un cadre, il aura fallu 35 ans pour réunir toutes les pièces. Reconstruite par Ventoux Engeneering après un accident, elle est tout juste terminée et estimée entre 400 et 600.000 €.
En 1928 c’est une Type 44 Faux Cabriolet, carrossée par Labourdette qui est proposée. Fonctionnelle et bien préservée, elle est estimée entre 300 et 400.000 €.
Même année pour la reconstruction de la 35/51 « Petit Coupé Friedrich » estimée entre 250 et 350.000 €.

Toujours dans les années 20, on ajoute trois autos. D’abord une Guyot Spéciale GS25 2L de 1925 avec une mécanique sans soupape et un compresseur, c’est une auto de Grand Prix unique. Elle est estimée entre 370 et 470.000 €.

On enchaîne avec une Hispano-Suiza H6B de 1926, carrossée en coupé-chauffeur par Hibbard et Darrin. Remise en route l’an dernier, elle est estimée entre 180 et 260.000 €.

Même année pour la Lorraine-Dietrich B3/6 Sport, carrossée en Skiff 3 places par Labourdette. Sa carrosserie est d’origine, parfait exemple du skiff. Elle est estimée entre 300 et 500.000 €.

Côté années 30, plusieurs françaises de prestige au catalogue de la vente Artcurial à Rétromobile 2022. On commence avec une Delage D8S Roadster, restaurée par Tessier sur des plans de l’usine. Elle est estimée entre 400 et 600.000 €.

Ensuite on trouve deux Talbot-Lago. D’abord une T23 Major Cabriolet de 1938 avec moteur Grand Sport et une restauration ancienne. Redémarrée, elle a besoin d’une révision et est estimée entre 100 et 150.000 €.
Ensuite on retrouve une T150C de 1939. Contrairement à celle qu’on avait essayée, c’est un cabriolet 4 places avec calandre d’origine. Elle est estimée entre 380 et 600.000 €.

En 1936 on découvre une Bugatti Type 57 Galibier avec une belle restauration et une carrosserie usine 2e série. Elle est estimée entre 250 et 300.000 €.

Après-guerre on retrouvera lors de la vente Artcurial à Rétromobile 2022 une Delahaye 135 MS Coach de 1948, avec une carrosserie connue réalisée par Chapron. Elle aussi restaurée chez Tessier, elle est estimée entre 100 et 150.000 €.
On enchaîne avec une 135M Cabriolet, restaurée, dont la carrosserie est attribuée à Barou. Prête à rouler, élégante, elle est estimée entre 150 et 200.000 €.
Et puis on retrouve une 135 « normale » Cabriolet de 1949, avec carrosserie Chapron et une estimation située entre 200 et 300.000 €.

Quelques années plus tard, on retrouve la Vega 54 Prototype V, tout simplement la première Facel Vega de l’histoire ! Dans un état d’origine bien préservé, elle est estimée entre 500 et 800.000 €.

Même année pour une auto plus sportive. C’est une D.B Monomill qui a été pilotée par Dussert ou encore Jean Lucas. Elle a surtout fait partie de la collection de Bernard Consten. C’est un petit prix : elle est estimée entre 10 et 30.000 €.

En 1957 on retrouve une belle Talbot Lago Sport 2500, une T14 LS avec le moteur maison. À restaurer, elle est estimée entre 140 et 180.000 €.

On a noté trois autos des années 70. D’abord une Citroën SM de 1970. Cette auto a appartenu à Jacques Né, récupérée en 1984 avant sa destruction. C’est un prototype avec de nombreux détails spécifiques dont un moteur de course, préparé chez Maserati. Elle est estimée entre 80 et 140.000 €.

Ensuite on retrouvera deux CG lors de la vente Artcurial à Rétromobile 2022. D’abord une 1300 préparée en Maxi 1300 et habituée à courir en historique. Elle est prête à reprendre la piste et estimée entre 80 et 120.000 €.
Autre CG, une 1300 « normale » avec mécanique refaite et préparée. Elle est estimée entre 50 et 70.000 €.

Du côté des autos plus jeunes, on retrouvera une Renault 5 Turbo 2 sans réserve avec un prix très correct : estimée entre 45 et 65.000 €.
On trouvera encore moins cher avec une autre Turbo 2, provenant de la même collection, mais en état de « sortie de garage », estimée entre 30 et 50.000 €.

Côté prix, on pourra s’étonner de celui de la 205 GTI 1.9 de 1991. Très bien préservée et entretenue, avec 14.500 km au compteur, elle est estimée entre… 40 et 60.000 € !

Ensuite un morceau d’histoire automobile proposée lors de la vente Artcurial à Rétromobile 2022, la seule Venturi 600 LM assemblée par l’usine en 1994, gagnante des 1000km de Paris avec Pescarolo et Basso. Homologuée en GT1, elle est estimée entre 400 et 600.000 €.
On termine avec une autre Venturi, une 300 Atlantique de 1997, estimée entre 80 et 100.000 €.

On note aussi

Vous l’aurez compris, pas facile de faire une sélection réduite dans le catalogue de la vente Artcurial à Rétromobile 2022. On a noté quelques autres autos.

On commence avec des anglaises. Parmi les différentes représentantes de la marque on retrouve une Aston Martin DB5, ancienne démonstratrice de l’usine et restaurée par des spécialistes. Elle est estimée entre 600 et 800.000 €.

La deuxième est une Lotus XI de 1958, une des quatre autos ayant pris le départ des 24h du Mans cette année là. Eligible partout, elle est estimée entre 200 et 300.000 €.

Plus jeune, on retrouve une Ford RS200, une des rares versions S, de 1991. Une auto estimée entre 180 et 260.000 €.

Côté allemande, on retrouve une BMW 2002 Turbo de 1975, française, restaurée, estimée entre 90 et 130.000 €.
On ajoute une Mercedes-Benz 190E 2.5-16 EVO II de 1990. Bien préservée et estimée entre 100 et 150.000 €.

On retrouvera aussi de belles italiennes lors de la vente Artcurial à Rétromobile 2022.

D’abord une Ferrari 365 GT 2+2 de 1969. Encore une auto française, superbe, estimée entre 150 et 200.000 €.
Suit la « baby Ferrari », une des rares ASA 1100 GT de 1966. Une des dernières autos de la série, estimée entre 90 et 130.000 €.

Ensuite on retrouve un beau trio d’Alfa Romeo. Ça commence avec une Giulietta Sprint Veloce, mais une Allegerita de 1957, entièrement restaurée, estimée entre 200 et 250.000 €.

Les deux autres ce sont des Giulietta Sprint Zagato « Coda Tronca », deux autos magnifiques.
La première, de 1961, restaurée avec peu de kilomètres depuis sa restauration est estimée entre 400 et 600.000 €.
La seconde, de 1963, upgradée en 1600 et vendue avec son 1300 d’origine, elle est estimée entre 400 et 600.000 €.

Des petits prix, aussi

Des gros prix, oui, mais pas que. La vente Artcurial à Rétromobile 2022 proposera aussi des autos moins chères et on trouve une belle variété d’autos là dedans, dont quelques populaires.

Côté étrangères, on a noté la présence d’une TVR Grantura MkII de 1961, matching number, superbe et estimée entre 20.000 et 30.000 €.
On trouve aussi une Mazda 1000 Berline de 1975, française, sportive et plutôt bien préservée, estimée entre 6 et 10.000 €.

Parmi ces petits prix, plusieurs Citroën. On a noté une Rosalie 8A Berline de 1933, avec une restauration ancienne, estimée entre 5 et 8000€.

On note aussi deux 2CV Charleston, deux autos parfaitement préservées. La rouge de 1987 affiche 46.200 km et est estimée entre 20 et 30.000 €, la grise de 1989 affiche 20.845 km et est estimée entre 25 et 35.000 €.

On termine avec Talbot Samba Rallye Groupe B Evolution de 1982. Une auto qui a couru au début des années 80 mais qui est surtout l’auto d’homologation. Elle est estimée entre 25 et 40.000 €.

Et si vous voulez en voir encore plus, tout le catalogue est visible ici.

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. auto-ecologique

    5 « petits prix » pour combien de « gros prix » ? On s’adresse à qui ? Quelle est la moyenne des prix estimés ? Ah oui, c’est pas la France « d’en bas » … dommage

    Répondre · · 16 février 2022 à 11 h 27 min

    1. Benjamin

      On parle de la vente Artcurial… Pour les petits prix, on peut en retrouver dans toutes les autres ventes du pays.

      Répondre · · 16 février 2022 à 11 h 48 min

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