Epoqu’Auto 2022, aussi énorme que réussi

Publié le par Benjamin

Epoqu’Auto 2022, aussi énorme que réussi

Pfiou ! Trois jours de folie. Voilà qui résume parfaitement le salon Epoqu’Auto 2022. Un salon énorme, qui s’affirme de plus en plus comme une référence française mais aussi internationale en attirant des italiens, des suisses, des allemands, des belges, etc. Le salon était énorme et il y avait énormément de choses à voir. Vous n’y étiez pas ? Vous n’avez pas pu faire le tour ? Pas de souci, on vous le résume avec ce maxi reportage.

Les expositions d’Epoqu’Auto 2022

Beaucoup, mais alors beaucoup d’expositions pour le salon Lyonnais. Il n’y avait pas un hall qui soit oublié et on trouvait vraiment de très belles choses à voir sur le salon.

Les Lancia en stars

Depuis la parution de l’affiche, montrant une superbe Lancia Aurelia B20 GT (qu’on avait pu essayer), on savait que les Lancia seraient belles et qu’elles seraient nombreuses et qualitatives lors d’Epoqu’Auto 2022. Le plateau était effectivement à la hauteur. LE plateau ? Non, LES plateaux puisqu’on trouvait d’abord des Lancia de course et ensuite les autos de route. Presque 100 ans d’histoire, des modèles rares, bref du très lourd.

Si vous voulez des détails, c’est dans notre article dédié :

Ford Europe à l’honneur

L’exposition sur les Ford Européennes d’Epoqu’Auto 2022 était intéressante dans son organisation. On y retrouve les Ford Françaises, avec notamment une Matford née de l’association Ford-Mathis, les Vedette et autres Versailles que l’on retrouvait également chez Simca.

Une seconde partie retraçait les Ford liées au marché de Grande-Bretagne, quasi inconnues en France, conduite à droite oblige. L’occasion de découvrir les Zodiac ou les Zéphir très américaines dans leur design.

Tout le pavé central était réservé aux Ford Allemandes… Autant dire aux Taunus, puisque c’est l’appellation qui aura suivi ces voitures depuis leur origine dans les années 30. Avec toutefois la OSI, carrossée par l’Italien du même nom et destinée au marché transalpin, sanas succès : l’Italie est un pays de designers, mais aussi de motoristes et de ce côté là, le moteur de la Ford ne faisait pas le poids.

Enfin, venaient les voitures de Ford Europe, dont la première est la Ford Escort Mk1. L’une d’entre elles est une Ford sans en être une, car cette Capri a été carrossée en sous-traitance et sous licence.

Les marques françaises disparues

Si vous aimez les marques françaises du style Hispano-Suiza, Delage, Delahaye, Salmson ou encore Bugatti, ce plateau était un immanquable. Parce qu’en plus il fallait ajouter la longue liste des carrossiers qui ont travaillé à rendre ces automobiles, souvent d’avant-guerre mais pas seulement, simplement inoubliables.

Cela faisait d’ailleurs plaisir de retrouver à Epoqu’Auto 2022 deux des autos que nous avons déjà essayé. La plus ancienne, c’était la belle et majestueuse Delage D8-120, l’essai est ici, la seconde était la plus récente Delahaye 235 Cabriolet Chapron, l’essai est par là.

Comme pour les précédents plateaux, on vous invite à rentrer dans le détail avec un article complet :

Les Youngtimers

Comme chaque année, les moins de 40 ans sont regroupées sur le plateau Youngtimers. Cette année, le thème mettait en avant les cabriolets. Choix intéressant puisque ce type de carrosserie dérive aussi bien d’automobiles haut de gamme que de populaires. Le plateau, limité en superficie, se concentrait sur les modèles à tendance sportive.

Difficile de passer à côté de la MX-5 de Mazda. La bonne idée est d’avoir mis la Miata en confrontation directe avec la Fiat Barchetta, où l’on voit que le succès d’un modèle tient finalement à peu de chose, car esthétiquement l’approche est très similaire. Difficile de faire sans une Ferrari, et la 355 Spider était un choix intéressant, ce modèle étant de l’avis de beaucoup, la dernière Ferrari « à l’ancienne », sans électronique excessive.

Quant à la plus populaire, de ce plateau d’Epoqu’Auto 2022, on pouvait hésiter entre la 306 et la Mini, cette dernière étant très bien mise en valeur. Complétaient le tableau une Honda S2000, qui met un pied dans le XXIème siècle, une Porsche 944, un Spider Alfa Romeo et une BMW M3.

Les Renault 5

On les connaît à force ! Les Renault 5 étaient à Epoqu’Auto 2022, la dernière étape de la « tournée » des populaires françaises, cinquantenaires cette année, après Rétromobile ou encore Le Mans Classic. De belles autos colorées avec toute la gamme, les classiques L, TL, GTL, TX étaient bien de la partie. On ajoutait évidemment les sportives, 5 Alpine « normale » et Groupe 2, les Turbo et Turbo 2.

Les Supercinq étaient aussi présentes, Renault les a invité à la fête depuis le départ et on notait encore la présence de la Maxiturbo ou de la R5 électrique, joli lien avec la nouvelle Renault 5. Ajoutez la toujours aussi étonnante Le Car Van et vous avez un plateau bien complet !

Les Utilitaires

Du côté du Patrimoine du Transport Routier Ancien, on a sorti beaucoup, beaucoup de véhicules pour cet Epoqu’Auto 2022. On trouvait vraiment de tout. Des camions Magirus étaient présents et bien visibles tout comme le bus Isobloc. Le camion Rochet-Schneider montrait sa structure bois. La présence d’une Peugeot 404 Cabriolet était étonnante… mais elle tractait un bateau ! Plus gros engin, l’énorme camion citerne Velosolex était un peu au fond du stand mais remarquable.

On retrouvait aussi, reconstituée sur ce stand, une ancienne station Total, avec pompistes en tenue, pompes de différents carburants et mélanges. Mais on remarquait surtout des véhicules plus légers et parfaitement dans le thème. D’abord une Ford avec une Anglia break. Ensuite deux Lancia avec une Appia et une Ardea, toute deux dans des version laborieuses, à des années lumières des autos de course présentées plus loin.

La Fondation Berliet

Il y avait du lourd sur le stand de la Fondation Berliet à Epoqu’Auto 2022, mais ça on en a presque l’habitude. Les quasi-locaux étaient venus avec quelques véhicules remarquables. On commençait pourtant avec une voiture, un quasi-tonneau Type D de 1901. Pour se rapprocher de nous, on arrivait en 1913 avec un Berliet CBA, un véhicule héros de la grande guerre. Ensuite on passait sur un Fourgon Pompe Somua de 1923, beau camion de pompier qui avait évidemment la préférence des plus petits.

Ensuite on retrouvait un camping-car, basé sur un camion léger Rochet-Schneider Type 32 000 B de 1931. Impossible à manquer, le Berliet GLR8 R jaune, camion-benne de 1949 montrait un temps où les camions savaient proposer des formes et un design original. On continuait le tour avec un camion tout-terrain, particulièrement à l’aise dans le désert, un Berliet GBC 8 en 6×6. Celui-ci a participé à la Mission Ténéré en 1959. Enfin, le plus récent des camions proposé, il date de 1968 et il est fraîchement restauré, était un tracteur UNIC T270 avec son V8 Saurer à Injection.

Les voitures de rallye

Epoqu’Auto 2022 avait également prévu un plateau consacré aux voitures de rallye, dans la lignée des Lancia déjà évoquées. Il s’agissait d’une rétrospective des voitures qui ont marqué la discipline par leur palmarès.

La section des anciennes était représentée par une Citroën DS chère à Bob Neyret, une Alpine A110 Groupe 5 avec laquelle Jean-Claude Andruet participa à la Ronde Cévenole 1971 mais aussi une Lancia Fulvia 1600 HF. En outre, deux autos emblématiques de la période Groupe B étaient sur place : une Peugeot 205 Turbo 16 Évolution 2 et une Renault 5 Turbo.

L’histoire plus récente de la discipline n’était pas oubliée avec une Ford Escort Cosworth aux couleurs Repsol. Plusieurs Citroën importantes étaient également de la partie pour Epoqu’Auto 2022 : une Saxo Super 1600 qui permit à Loeb/Elena de remporter leur titre de WRC Junior, une mythique Xsara WRC et enfin une C4.

Les AGS chez Autodiva

Le magazine (et forum) Autodiva est présent chaque année sur le salon avec une exposition thématique. Pour Epoqu’Auto 2022, le choix s’est porté sur le constructeur AGS. Cette écurie a été créée en 1969 par Henri Julien à Gonfaron dans le Var, d’où le nom Automobiles Gonfaronnaises Sportives. L’idée est simple : construire des monoplaces et s’engager dans diverses catégories.

L’exposition menée par Autodiva a tenté de retracer cette histoire des débuts à aujourd’hui en exposant un quart de la production totale de AGS, un tour de force ! La plus ancienne auto était la JH1, un Racer 500 dérivé d’une Simca 5 et construit en 1950 par Henri Julien avant la fondation de la marque à proprement dite, suivie d’une JH14B, une Formule Renault de 1976 propulsée par un bloc de R12 Gordini.

L’aventure AGS prit un tournant en 1978 avec l’engagement en Formule 2, grâce à la JH15 équipée d’un moteur BMW M12, suivie de son évolution JH16 un an plus tard. La saison 1980 marqua les esprits avec la JH17 dotée d’une carrosserie réalisée par Roland Roy (ex Matra) et pilotée par Richard Dallest, qui parvint à remporter deux grands prix à son volant !

Chose encore plus incroyable dans l’histoire de AGS, le constructeur réussit à arriver jusqu’en Formule 1 et participa au championnat pendant six saisons consécutives, de 1986 à 1991. La première année servit de test avec deux grands prix disputés et une monoplace JH21C dotée d’un V6 Motori Moderni. Les ambitions étaient plus élevées en 1987 avec la JH22 à V8 Cosworth et la petite équipe participa à l’ensemble des grands prix.

L’aventure se poursuivit jusqu’en 1991, avec seulement trois courses pour cette année du chant du cygne. Au total, deux points furent marqués au championnat du monde par l’équipe. Qu’importe, peu d’écuries peuvent se vanter d’avoir participé à six saisons de Formule 1 ! Autodiva avait déplacé à Epoqu’Auto 2022 pas moins de quatre exemplaires de F1 : une JH24 de 1989, une JH24B et deux JH25B de 1991.

Les scooters

La Vespa, la guêpe italienne, tout le monde la connait. Avec sa silhouette caractéristique, elle a traversé les années sans prendre de rides. Mais ce plateau montre que si Vespa maîtrise le scooter, la marque a également fabriqué des voitures, et notamment la Vespa 400 (que l’on a essayé ici). Et question modèles, il y en a pour tous les goûts, même les plus baroques !

De la diversité, il y en a aussi sur le plateau Lambretta. Mais oui, vous connaissez cette marque qui a été mise à l’honneur dans la deuxième saison des « Petits Meurtres d’Agatha Christie » : c’est le scooter de la journaliste Avril. Question originalité, il faut espérer qu’un des modèles présenté soit équipé en 24V : un simple appel de phare pourrait être fatal à toute autre batterie ! Contrairement à Vespa, Lambretta a donné lieu à de nombreuses évolutions tant moteur qu’esthétiques.

Mais les Italiens n’ont pas eu le monopole du scooter, et même si seuls Peugeot et MBK sont arrivés jusqu’à nous, de nombreux petits constructeurs se sont essayés à cette voiture sur 2 roues comme le revendiquaient certaines publicités de l’époque. Un surprenant modèle valise, la Valmobile, a même pris la route en 1953 !

Les Moto Guzzi

Plateau retraçant dans les grandes lignes l’histoire de la marque Italienne, où l’on constate que le moteur en V cher à la marque et les grosses cylindrées n’ont pas été les seules réalisations de Moto Guzzi : on retrouvait à Epoqu’Auto 2022 des scooters ou des motos type Dax Honda, des anciennes à orientation tout-terrains…

Mais les moteurs en V longitudinaux qui ont fait la réputation de la marque depuis les années 70, étaient bien représentés sur Epoqu’Auto 2022 : 750S, 850 GT, et une V7 de 700 cm3.

Du côté des clubs

Cette année encore, Epoqu’Auto 2022 accueillait un grand nombre de clubs, locaux, nationaux voire internationaux. Et cela contribue grandement à l’image du Salon et à sa notoriété. Et comme à chaque édition, les représentants de ces clubs ont mis leurs stands sur leurs 31.

Certains misaient sur la sobriété où l’auto exposé est l’attraction phare, tandis que d’autres travaillaient le visuel en recréant des dioramas échelle 1. C’est chez Panhard que la mise en scène a été poussée très loin, puisque sont jouées des pantomimes de la vie d’un atelier de conception.

Certains présentaient des autos très spéciales, rares, voire uniques tandis que d’autres jouaient la carte de voitures de rallye et autres compétitions pour attirer le regard. Les anniversaires sont fêtés dignement, comme les 30 ans de la 968 (notre essai par ici), les 50 ans de la R5, les 60 ans de la Floride…

Difficile de citer et d’illustrer tous les stands des clubs. En espérant que ceux qui ne sont pas ici ne nous en voudront pas trop ! Car c’est toujours un dilemme de choisir les illustrations après tant de discussions passionnées où même après 3 jours d’un salon Epoqu’Auto 2022 très fréquenté, on sent presque de l’amour percer à travers ces échanges.

Quoi qu’il en soit, un grand merci est de mise pour tous ces clubs fidèles au rendez-vous, et pour leur accueil, qu’ils soient des clubs spécifiques d’une marque, d’un modèle ou qu’ils organisent des rassemblements dont vous pouvez lire les reportages sur notre site.

Des pièces, oui, des pièces !

Epoqu’Auto 2022 est dans la lignée des précédentes éditions du salon lyonnais. C’était un des rares grands salons européens qui ne soit pas seulement une grosse exposition de voitures anciennes. C’était aussi un salon où les pros sont présents et où on peut encore trouver des pièces.

Du côté de ces pièces, on observe peu à peu une certaine mutation. Evidemment, les stocks neufs mais anciens et les pièces « recyclées » (dit comme ça, ça fait écologique et c’est tant mieux) étaient encore très présents. On trouve des phares pour des avant-guerre, de l’accastillage pour des autos de toutes les époques, des pièces mécaniques, bref, tout ce qu’on cherche.

Tout ? Pas forcément puisque certaines pièces commencent à être compliquées à trouver. Et les refabrications sont là. On en trouve de plus en plus, avec de nouvelles enseignes qui apparaissent, spécialisées ou non. Et avec l’agrandissement progressif du salon, on trouve de plus en plus de spécialistes des pièces. À Epoqu’Auto 2022, on notait d’ailleurs le retour de quelques enseignes qui n’étaient pas présentes l’année précédente.

Et il n’y a pas que les pièces. Vous recherchez des plaques émaillées ? Des bidons ? Vous en trouviez plein. Niveau miniatures, vous n’étiez pas non plus abandonnés à Epoqu’Auto 2022. Des livres ou de la doc technique ? Pareil. Des vêtements, des casquettes, des objets dérivés ? Tout pareil. Et puis on oublie pas tous les produits d’entretien, de nettoyage, pour la carrosserie ou pour le cuir. Bref, un salon complet.

Services, restaurateurs et vendeurs au rendez-vous

Du côté des pros de la voiture ancienne, le salon Epoqu’Auto 2022 ne rassemblait pas que les vendeurs de pièces et d’accessoires. Evidemment, on commence par les vendeurs de voitures anciennes et les maisons de vente aux enchères. Une bonne partie de l’accroissement de taille du salon lyonnais a été réalisé avec les vendeurs d’autos anciennes, de plus en plus présents. Difficile de vous raconter tout ce qui a été exposé à Lyon. On retrouvait de très nombreuses anciennes, de grande qualité. Il faut bien avouer qu’on retrouvait surtout des classiques et finalement peu de françaises.

On retrouvait aussi les restaurateurs de voitures anciennes, eux aussi de plus en plus nombreux. Les mastodontes du secteur, que ce soit en nombre ou en qualité, s’exposent. On retrouvait de très belles autos, avec des réalisations en cours qui montraient parfaitement la qualité du travail de chacun avec des réalisations vraiment à part comme la barquette Alfa Romeo ou le proto Facel Vega du Mans.

Epoqu’Auto 2022 a aussi rassemblé de nombreux services autour des voitures anciennes. Comme depuis plusieurs années, le passage entre le Hall 6 et le Hall 7 était occupé par les spécialiste du tourisme en ancienne, loueurs de véhicules anciens et autres offices du tourisme.

Sur un autre « pôle », dans le Hall 6, on retrouvait aussi les éditeurs de livres et sur un autre les assureurs. Bref, tous les pros du secteur étaient bien présents.

La vente Osenat

La nouveauté du salon Epoqu’Auto 2022 niveau vente aux enchères, c’est qu’il y avait deux ventes aux enchères. Du coup, on retrouvait les motos, bien exposées et accessibles à tous. Ensuite on passait aux autos, nombreuses, variées et scrutées tant par les curieux que par les acheteurs potentiel. La DS Cabriolet La Croisette, celle qu’on a essayé, était à part et bien visible des passionnés.

Ensuite, place aux ventes d’Epoqu’Auto 2022. La première, celle du samedi était dédiée aux motos anciennes. Si les motos restaient en place, le public avait bien rempli les tribunes mais étaient aussi sur les côtés du podium où Maître Osenat orchestrait la vente.

Le dimanche, c’était la vente, plus classique, d’automobiles anciennes. Une vente, encore une fois, avec un énorme public. Côté résultats, certains prix sont bien montés.

Sur le stand News d’Anciennes

Difficile pour le public d’Epoqu’Auto d’être à l’heure pour nos conférences. Par contre, la partie technique a été bien visible samedi après-midi. La belle Lancia Fulvia 1.3S Monte-Carlo qu’on nous avait prêté a été scannée en 3D par Marc-Antoine de BTRD3D avec un matériel impressionnant, tout comme la visualisation qu’il en a sorti.

Trois pépites d’Epoqu’Auto 2022

Il y avait quelques autos qui sortaient encore plus du lot lors de cet Epoqu’Auto 2022. Nous étions trois rédacteurs, alors chacun a fait son choix.

Benjamin : les deux Traction 15-6 Cabriolet

Oui, ça fait deux pépites d’un coup. Mais elles valaient vraiment d’aller tout au fond du Hall 5 du salon Epoqu’Auto 2022. Et encore, à la base, la Traction Universelle avait prévu de rassembler les trois derniers cabriolets Traction 15-6 sur son stand. Malheureusement le décès d’un des propriétaires a limité le plateau à deux de ces autos.

On retrouvait donc le plus connu de ces cabriolets, celui de Mme Michelin et sa couleur verte et l’ex Gilles Bercet, beige. Deux autos superbes et rares, un vrai plaisir de les voir réunies et pouvoir les détailler.

Fabien : le cabriolet Mathis PYC

C’est également du côté des Clubs que j’ai repéré ma pépite d’Epoqu’Auto 2022. Déjà, Mathis est une marque que j’aime par l’histoire du constructeur et son slogan : « le poids, voilà l’ennemi« . En quelques mots, Mathis a commencé à travailler avec Bugatti, puis s’est lancé dans la réalisation de ses automobiles, avec en tout 1 million d’exemplaires produits. Il s’est ensuite associé à Ford via Matford, pour ensuite disparaître après-guerre, ses usines ayant été bombardées par les alliés sur sa demande, les Allemands ayant investi les lieux.

Pour l’auto, le modèle PYC de 1930 présenté ici est unique. Il a été sauvé de la réquisition allemande par son propriétaire de l’époque qui lui avait jeté un seau de peinture bleue sur la carrosserie, puis remisé dans une grange d’où il a été sorti dans les années 70. Six années ont été nécessaires à sa restauration, entre menuiserie, tôlerie et mécanique. Mais aujourd’hui, elle roule parfaitement et régulièrement lors des sorties du Club des amateurs de Mathis.

Thomas : La Renault 5 6×6 Léotard

Il n’aura pas été nécessaire d’hésiter avant de choisir le coup de cœur de cette édition 2022. En parcourant des photos du salon sur Instagram, j’ai découvert la présence d’une auto que je rêve de voir depuis de nombreuses années. C’est finalement dimanche matin à l’ouverture que j’ai pu la découvrir, et non sans émotion.

En effet, la Renault 5 6×6 fait partie de ces véhicules extraordinaires et totalement insolites dont je raffole. J’ai le souvenir d’avoir appris son existence pendant mon enfance dans les années 1990 en consultant de « vieux » magazines. Non seulement les voitures à six roues sont rarissimes mais de plus, l’histoire derrière cette réalisation est étonnante.

Christian de Léotard, son créateur, a eu l’idée de participer au Paris-Dakar 1980 avec Francis Dumortier. Une Renault 5 de direction est utilisée puis découpée pour rajouter un pont supplémentaire. Le projet fut mené à bien et l’auto prit le départ du rallye. Si l’aventure se solda par un abandon, le périple fut toutefois mémorable pour l’équipe !

Conclusion

Quelle densité ! Non, nous ne sommes pas fous et n’allons pas demander une quatrième journée d’ouverture. Mais avec un stand à tenir, trois jours sont à peine suffisants pour faire le tour d’un salon si énorme et regorgeant d’autant de belles choses à voir !

N’oublions pas que le salon Epoqu’Auto 2022 est un des rares événements internationaux, car c’est incontestablement sa dimension actuelle, à être organisé par une association. Alors on tire une fois de plus notre chapeau au club des 3A. On pouvait douter que le chiffre énorme de 2021 (82.000 visiteurs) soit battu… mais il l’a été : Epoqu’Auto 2022 a rassemblé 85.000 passionnés !

C’est donc la réussite du rendez-vous lyonnais : rassembler énormément de public pour un événement de haute volée, complet, qui plaise à tous les amateurs de voitures anciennes, du bricoleur en recherche de pièce au simple curieux voulant découvrir des voitures qu’il ne verrait nulle part ailleurs.

Epoqu’Auto 2022 a mis le curseur encore plus haut que les précédentes éditions. Une question se pose : jusqu’où le salon peut monter ? Souhaitons que la question se pose encore pendant de nombreuses années.

Comme le salon était dense et qu’il est impossible de tout montrer, on vous remet une couche de photos de cet Epoqu’Auto 2022 dans cette galerie :

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. THIBAUDON dominique

    Formidable reportage ! Rapide, complet, bien illustré ! Une fois de plus, BRAVO à News d’Anciennes !

    Répondre · · 7 novembre 2022 à 10 h 33 min

  2. Mathilde

    Comme d’habitude, superbe reportage, merci Benjamin.

    Répondre · · 7 novembre 2022 à 10 h 35 min

  3. Laurent Merle

    J’ y étais ! magnifique salon, mes filles et moi en avons pris plein les yeux. Et l’ambiance est tellement conviviale que chaque arrêt se transforme en discution entre passionnés ou néophytes. Bravo aux organisateurs, même si le billet est un peu cher s’il vous plaît un petit effort pour l’année prochaine, sur on reviendra !

    Répondre · · 7 novembre 2022 à 21 h 05 min

  4. Jean Luc HÉDOT

    Beau reportage, mais il y a de la matière a Epoquauto…..quel beau salon !

    Répondre · · 7 novembre 2022 à 21 h 19 min

  5. Dolivet

    Très bon résumé avec de belles photos!

    Répondre · · 9 novembre 2022 à 8 h 18 min

  6. Chokis

    Très beau reportage et très beau Salon, je n’ai pas pu le finir en une journée où j’ai passé 7 heures sans se rendre compte du temps, je penses qu’en plus de la formule actuelle à entrée unique les organisateurs doivent penser à une formule multiple entrée à un prix raisonnable, en plus du ticket à entrée unique à 16€ proposer un ticket multiple entrée par exemple à 20€.

    Répondre · · 9 novembre 2022 à 8 h 40 min

  7. Erecé

    J’y suis allé également ! Que du bonheur,un salon exceptionnel !!! A ne pas oublier le parking d’anciennes à l’extérieur, qui est absolument fabuleux, bienvquectrop petit ,ce qui est formidable! Merci à tous pour cette passion partagée et merci pour ce très bel article!

    Répondre · · 9 novembre 2022 à 10 h 33 min

    1. Benjamin

      Malheureusement pour nous, pas eu le temps d’aller voir le parking extérieur…

      Répondre · · 9 novembre 2022 à 12 h 26 min

  8. Michel LACOUR

    Merci pour ce bon reportage et l’accueil sur le stand News D’anciennes avec l’auto-collant offert !
    impossible de tout apprécier en une journée … vite un billet sur la durée du salon !!

    Répondre · · 10 novembre 2022 à 18 h 47 min

  9. Dubreuil

    Bonjour Benjamin, merci pour votre magnifique reportage de ce très beau Salon qu’est epoqu’auto. Je suis à la recherche d’un stand qui exposait une très belle 306 cabriolet bleue de chine sellerie cuir fauve. Si par bonheur, vous aviez une photo de cette voiture et de ce stand cela me permettrait d’entrer en contact avec les personnes. Merci d’avance pour votre aide. Cordialement. Michel

    Répondre · · 13 novembre 2022 à 9 h 37 min

    1. Benjamin

      Bonjour,
      Ce n’était pas une des voitures du plateau youngtimers ?

      Répondre · · 14 novembre 2022 à 10 h 02 min

      1. Fabien

        Celle du plateau YT était rouge, malheureusement pour Michel…

        Répondre · · 16 novembre 2022 à 9 h 59 min

  10. Demigné Thierry

    Excellent reportage dommage effectivement que vous n’ayez pas eu le temps d’aller sur le parking extérieur. Je trouve le prix de l’entrée raisonnable à 15 € alors que certains salon demande le double. Il est vrai qu’un billet sur deux jours serait à étudier mais comme il est précisé dans ce reportage, il s’agit d’une organisation de bénévoles et chaque amélioration demande un investissement supplémentaire des membres des 3A qui donnent déjà beaucoup !!!!!!

    Répondre · · 16 novembre 2022 à 9 h 44 min

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