Debrief du Tour Auto 2021 : bien plus qu’une course !

Publié le par Benjamin

Debrief du Tour Auto 2021 : bien plus qu’une course !

Toute la semaine dernière on vous a fait suivre le Tour Auto 2021 à travers de nombreuses images mais surtout des chronos. C’est bien ce qui caractérise l’événement, mais cela ne fait pas tout. Parce que le Tour Auto, c’est plus qu’une course. Alors je prends mon clavier pour vous refaire vivre cette semaine si particulière, sans tableau ni chrono, roadbook en main et souvenirs en tête.

Un début tellement particulier

Rendez-vous au Grand Palais, d’accord, mais au Grand Palais Éphémère. Je ne prend pas la direction du bas des Champs-Élysées mais celle du Champ de Mars et de l’École Militaire. Le bâtiment créé par Jean-Michel Wilmotte en impose. Sa forme est clairement celle du Grand Palais, mais l’ensemble est plus petit et abandonne la pierre pour le bois.

À l’intérieur c’est la statue du Maréchal Joffre qui nous accueille. Elle est en effet intégrée au bâtiment. Première surprise. La seconde vient de l’ambiance à l’intérieur. Et là c’est une petite déception. Certes l’espace est grand et le bleu nuit est élégant. Mais la lumière est faible. On est loin du bain de soleil qu’on prend dans le Grand Palais « originel ». Point positif, c’est beaucoup moins bruyant, pas d’écho, un son feutré. Bref, ça change.

Ce qui ne change pas c’est l’alignement des autos. Les équipages sont occupés à régler les dernières formalités, passer un dernier moment avec les familles et les autos se laissent admirer.

La vente aux enchères anime bien l’après-midi. Si certains avaient les yeux rivés vers les Mercedes (la 300 SL ne se vend pas et la SLR atteint 208.404 €), c’est bien une Citroën 2CV qui en devient la star. Estimée entre 50 et 70.000 €, cette auto qui n’a jamais roulé, qui est proposée dans son état de sortie d’usine jusqu’à l’air de ses pneus part pour 141.960 €. On note aussi les 107.740 € de la Renault 5 Turbo ou les 876.360 € de la Ferrari 250 GT SWB replica.

Allez, le cocktail va commencer, il est temps pour nous de prendre la direction de l’hôtel pour préparer la journée de demain.

Une première étape avec les premiers bains de foule

Debout de bonne heure, le soleil ne s’est pas encore levé sur la capitale. Les autos sont pourtant déjà en route vers le Château de Courances situé à l’ouest de la Forêt de Fontainebleau.

L’itinéraire est facile à suivre et on arrive vite sur place, en même temps que les premières autos. Si le Tour Auto 2021 n’est pas le premier à s’élancer de ces lieux, c’est une première pour moi. L’endroit est beau, le château est une belle toile de fond pour les autos et le parc est bien vert. Dommage, le soleil ne perce pas les nuages.

Je commence ma journée par un diagnostic mécanique auprès de copains en MG A. L’embrayage fait des siennes et c’est de l’air dans un circuit trop étanche qui pose problème. Après quelques ajustements par les mécaniciens, l’auto repart.

Je me place alors près de l’arche, placée au bout de l’allée qui mène au château. Le public attend quelques mètres plus loin que les équipages s’élancent après avoir fait tamponner leur feuille de route. Même si elle n’est pas du bon plateau, les équipages partant selon l’ordre des numéros, la Matra est déjà rangée sur le côté et guettée par tous.

La moitié des concurrents engagés en compétition sont partis, c’est notre tour. Direction mon bon vieux déplaçoir à mazout et on sort le Road-Book. Après un arrêt auprès d’un club local, on suit la route. Déjà il y a du monde. Il ne fait ni chaud ni beau, mais le public est là pour voir passer les autos. Les vacances sont encore au programme et les enfants accompagnent les parents et grands-parents, saluent les voitures et prennent des photos. On se croirait au Tour de France… cycliste !

On attaque alors l’autoroute… et même là les spectateurs ont envahi les ponts ! Direction la Bourgogne. Thibaut et Germain sont partis vers la première spéciale du Tour Auto 2021, Antoine et moi roulons avec la Volvo de Mecanicus, Quentin et Toma à bord, en direction de Semur en Auxois puis du château de Thenissey où les équipages prennent leur déjeuner. J’en profite pour passer dans le coffre du Scenic et réaliser quelques travellings avec des équipages sympathiques qui se prêtent au jeu.

C’est l’occasion d’une première pêche aux infos alors que les chronos tombent. Une Ferrari 250 MM montre une aile amochée et nous indique que la spéciale n’était pas facile. Déjà quelques équipages sont out, dont Lajournade-Bouchet dont le moyeu arrière gauche est hors service et Favaro-Nicolet sur un souci qu’on ne connaît pas encore. Ces derniers étaient notre fil rouge de ce Tour Auto 2021. Dommage.

On prend ensuite de toutes petites routes, derrière la Triumph TR2 des Zenner histoire qu’Antoine puisse prendre une photo à destination de nos stories Instagram.

Arrivent ensuite les routes du Val Suzon, toujours bordées de nombreux spectateurs, et la remontée vers le circuit de Dijon. Les BMW ouvreuses sont encore à l’œuvre quand nous arrivons.

Voilà qu’arrive le plateau 3. Leur passage est remarqué, la course animée par une Mini vitaminée qui fait jeu égal avec la Morgan de Gurdjian, pourtant habituée à caracoler en tête, et les Ferrari 250 GT SWB. La bataille se poursuivra sans la petite anglaise mais restera serrée avec une égalité à l’arrivé (prise à la seconde).

Le plateau 4 arrive avec les prétendants à la victoire VHC. Les deux Jaguar de Lajournade et Favaro ne sont définitivement pas au départ et ce sont les gros moteurs Ford qui ont le champ libre. On assiste à une belle bataille entre les Cobra de Van Riet et Caron avec la GT40 de Sirgue comme troisième larron. Les positions s’échangent au gré des virages, c’est superbe. Derrière les batailles sont nombreuses et, heureusement, les avaries sont rares.

Le plateau 5 arrive et la Matra prend la piste. C’est vraiment le clou du spectacle de ce Tour Auto 2021. Nombre de spectateurs sont là uniquement pour elle (et quittent les lieux une fois qu’elle est passée). Les Porsche RSR et les Ferrari qui composent le reste du plateau ne sont pas larguées pour autant et bataillent avec les Ferrari 308 aux avant-postes.

Thibaut et Germain prennent le relai à Dijon et on repart. Direction le vignoble après de belles petites routes sinueuses. Le public est toujours nombreux, y compris du côté d’Urcy, lieu que l’ami Alexis utilise régulièrement pour ses prises de vue lors de ses essais (la Berlinette Hommell est la dernière en date) et je comprend pourquoi. Arrive ensuite le vignoble à proprement parler.

On se gare pour attendre les concurrents mais ils sont peu à passer. Erreurs de roadbook ? On a réussi à le suivre mais il est vrai que les petits villages offraient quelques pièges.

On rattrape tout ce beau monde à Beaune où les concurrents des plateaux 3 et 4 sont déjà arrivés. Les mécanos s’affairent. Je croise Raphaël Favaro qui m’explique sa mésaventure de la première spéciale. Pas de bobo pour l’équipage, mais l’auto ne repartira pas. Dommage pour le sympathique triple tenant du titre.

Un dernier salut aux copains et on rejoint notre hébergement à quelques mètres de là, histoire de trier les photos et vous préparer le premier article de la semaine :

Deuxième jour : on prend de la hauteur

Le Tour Auto 2021 met le cap à l’est. En sortant de Beaune c’est la Bresse qui nous accueille. Certes, les routes ne sont pas très sinueuses et le relief est absent. Mais le lever du jour est appréciable et notre bon vieux monospace évolue au milieu des autos du plateau 3 (sans faire de bouchon). L’occasion pour Antoine de se mettre à la fenêtre arrière pour des travellings de la Porsche 356 des Penillard, déjà en tête du classement à l’indice et locaux de l’étape.

Les arcades de Louhans offrent un beau cadre pour un petit déjeuner en terrasse tandis que les concurrents s’arrêtent à la boutique Optic 2000 où quelques sportives récentes les encadrent.

S’en suit une immense ligne droite qui nous amène au Circuit de Bresse. Un endroit que je découvre avec étonnement. Je suis habitué aux circuits avec voies de sécurité, avec des rails de sécurité et des endroits où les photographes ne peuvent pas aller. Et bien pas ici. Le chasuble nous permet de nous placer partout et il faut bien choisir son spot parce que certaines zones sont clairement dangereuses. Je ne m’y aventure pas et heureusement aucune auto ne le fera et mes collègues éviteront toute suée.

Le plateau 3 lance les hostilités. La Morgan se détache et cette fois c’est avec les deux châssis court (de chez Ferrari) que se bagarre la Mini rouge. C’est juste superbe à voir. Les vibreurs sont escaladés, les dépassements nombreux, qui plus est quand ces leaders rattrapent les dernières du plateau.

Le plateau 4 est encore plus spectaculaire. Ici il n’y a pas de polémique sur les limites de la piste comme en WEC ou en F1. Et personne ne râle pour autant. La bagarre oppose encore une fois les deux Cobra et la GT40 qui finit par prendre le dessus. Derrière les Porsche 911 2.0 litres sont géniales à voir passer avec les roues avant qui de décollent dans les virages et les vibreurs avalés comme s’il n’existaient pas.

Dans le plateau 5 c’est la Matra qui régale avec les envolées du V12. La voir passer à 2m de soi a quelque chose d’incroyable. Mais elle n’est toujours pas dominatrice et la bagarre avec les RSR est passionnante à suivre. Derrière on a droit à de vraies séances de drift proposées par les nombreuses BMW du plateau.

Le public prend le chemin du retour, la Matra est passée, mais ce n’est pas fini. C’est au tour des deux groupes de régularité de prendre la piste. Il y a du monde et ceux qui ont fixé des temps rapides doivent jouer avec le trafic. Je n’avais pas croisé ce plateau depuis l’exposition à Paris et la diversité des autos fait vraiment plaisir à voir.

Ensuite on repart. On range le road-book et on prend l’autoroute. Dommage pour les belles routes mais on veut rejoindre la première spéciale routière du jour. L’inconvénient c’est qu’on n’y croise aucune boulangerie et on improvisera le repas avec ce qu’on a dans la voiture (chips et saucisson) agrémenté des petits pains fournis par François et Rémy, les adorables commissaire que l’on croise ensuite.

Les autos passent les unes après les autres. Pas besoin du chrono pour apprécier les différences de rythme sur ces routes de montagne aux nombreux virages et au revêtement « montagnard ». Certains sont tellement rapides qu’ils reprennent vite la minute qui les séparent de l’auto précédente. Le spectacle est bref mais continu. On reste entre le début du plateau 3 et le milieu du plateau 5, une fois qu’on a la certitude qu’on aura photographié les autos dont on reparlera dans notre article avec les classements.

On reprend la route et on se recale sur le road-book. Direction Seyssel par la belle vallée du Rhône. Les assistances attendent sur le bord de la route puisque nous sommes entre deux spéciales. Les spectateurs sont toujours nombreux, que ce soit au détour d’un virage ou attablés aux troquets des villages traversés. Le spectacle est visuel, le paysage magnifique.

On laisse à Fabien le soin de les photographier en spéciale et on rejoint Aix-les-Bains en longeant le lac. C’est l’occasion de refaire quelques photos sur cette route magnifique.

Le parc fermé se remplit. Le public est très nombreux et les concurrents nous informent que plusieurs autos sont sorties dans la descente de la spéciale. Malheureusement les copains en MG A sont de ceux-ci et leur Tour Auto 2021 s’arrête là.

Après avoir causé avec différents équipages, direction notre hébergement où on prépare l’article avec l’insipide match de l’équipe de France de foot en fond. Par contre, grosse surprise avec la découverte des 11:40 de pénalité que se prennent Sirgue et Dumesne. C’est aussi ça le Tour Auto.

Troisième étape du Tour Auto 2021 : c’est le drame !

Pour commencer la troisième journée, direction les hauteurs. Germain et Thibaut vont se placer en fin de spéciale, Antoine et moi nous engageons dedans. J’y retrouve Joris et on assiste au passage des équipages du plateau 3. Ensuite je bouge régulièrement entre les passages afin de changer de point de vue. Les Cobra sont impressionnantes même si tous les freinages ne sont pas propres, ça passe vite.

Alors que je change de lieu, clac, grosse douleur dans le mollet droit. Ça sent pas bon surtout que le gauche a compensé et il est aussi douloureux. Impossible de poser le pied par terre et je me range avant de redescendre. Le médecin situé quelques centaines de mètres plus loin, plus présent pour les équipages que pour un photographe, me confirme que ça rassemble à un claquage.

Après avoir fait un tour en Pharmacie, je pose un bandage et m’applique une crème anti-douleur. C’est pas le top mais je vais pouvoir claudiquer pour prendre des photos supplémentaires. Le Tour Auto n’est pas fini.

Ça aurait été dommage puisque le reste de la journée est superbe. Les trois spéciales font voyager et on découvre de superbes paysages alpestres. L’appareil photo sort au gré des arrêts. J’y retrouve parfois quelques confrères photographes, notamment sur le pont de Brion où Joris va réaliser une des plus belles photos de ce Tour Auto 2021… avec la Matra en star.

Plus loin on bifurque. Comme le Festival d’Avignon, il y a le Tour Auto 2021 et le Tour Auto « off ». Celui-ci, c’est celui des assistances qui ont leur propre parcours pour rejoindre la route après la spéciale. On passe du défilé de Cobra et de Type E à celui des Trafic avec remorque Brian James, des Ducato, des Jumper avec remorque Brenderup. Bref c’est diversifié, il y a un rythme à tenir, mais ce n’est pas la même course.

Nous revoilà sur le roadbook, au milieu des autos. Sauf que nous n’avons pas la même puissance que les autos du Tour Auto 2021 et qu’il nous est impossible de doubler le trio 38 tonnes + 206 + camping-car (vu qu’on laisse passer les participants en plus). Il nous faudra plusieurs kilomètres pour les dépasser, alors que nous sommes en approche du vignoble diois (la Clairette), et qu’on dépasse le Claps tandis que les Peugeot 404 Coupé sont visiblement de sortie (une bonne cinquantaine quand même) dans l’autre sens !

On coupe une nouvelle fois pour aller au bord de la dernière spéciale du jour faire quelques photos. Une grosse interruption dans le plateau 4 et mon mollet pas en forme nous font prendre la direction de Valence.

La route est étroite dans un premier temps, dans un paysage superbe où on croise plus de vaches que de spectateurs. On arrive vite à surplomber la vallée du Rhône en prenant la D68 au dessus de Peyrus. Un peu ailleurs on manque quelques spots photos (mais heureusement qu’on est plusieurs dans l’équipe) et on va finalement immortaliser une Cobra devant un des fameux « ronds-rouge » de Elf.

Quelques minutes de route plus loin, je retrouve le parc fermé avec Toma en pleine discussion avec l’ami Raphaël Favaro qui se montre aussi bon médecin que pilote. Merci à lui.

Une fois de plus, on prend la direction du logement mais la fatigue aidant, ce n’est qu’au réveil qu’on boucle l’article avec la confirmation de l’abandon de Ludovic Caron sur sa Cobra.

Quatrième étape : Tour Auto 2021 pluvieux, Tour Auto quand même !

Alors que les copains se dirigent vers St Nazaire le Désert et la spéciale qui va avec, on suit quelques autos engagées en régularité, ce sont les premières à partir sur la route à partir du vendredi matin, avant de prendre l’itinéraire des assistances.

C’est donc à Nyons, devant l’Optic 2000 local qu’on recroise les autos. Elles s’arrêtent pour recevoir un petit cadeau, faire quelques photos et croiser les proches.

La route reprend entre Drôme et Vaucluse où les autos stationnent dans Bouchet pour déjeuner dans l’Abbaye Cistercienne avant de repartir sous l’œil de la maréchaussée qui veille au grain. Il y a encore du monde sur le bord des routes mais ça va vite changer. Après avoir traversé le Rhône à Pont Saint Esprit, la pluie fait sa première apparition sur le Tour Auto 2021.

Quand les équipages longent le fleuve pour aller vers la deuxième spéciale du jour, on prend la direction d’Uzès où beaucoup de monde attend, parapluies sortis, devant l’Optic 2000. Une grosse pensée à Olivier Polaert ou Lionel Brayard : celui qui conduit à ce moment là l’AC Ace est en chemise et il est littéralement trempé.

On prend d’ailleurs la route de l’anglaise pour filer vers le circuit de Lédenon. Après avoir raté (intentionnellement, mon mollet ne me permet pas d’aller m’y aventurer) les deux premières épreuves chrono du jour c’est le circuit Heraultais qui constitue notre étape suivante. La pluie est toujours présente, il faut dire que le département est, à ce moment là, en alerte orange aux orages. On s’arrête néanmoins sur la route le temps de quelques photos avant de nous jeter dans les embouteillages qui marquent l’arrivée au circuit.

Les engagés dans les plateaux de régularité vont disputer leurs chronos sous une pluie battante. Pourtant les chronos sont bons. Malgré les conditions et des différences de rythme énormes, pas de grosse frayeur pour les équipages. Ça se voit d’ailleurs sur les résultats avec très peu de pénalités.

Pour le plateau 3, en compétition, la pluie se calme. La Mini était déjà en forme et elle est vraiment au top dans ces conditions. Et pour le coup la Morgan de Gurdjian a beau se démener, elle n’est pas de taille, la plus petite des deux anglaises gagne avec 43 secondes d’avance ! Une sacrée course.

Ensuite vient le plateau 4 du Tour Auto 2021. Les essais se font sous une fine pluie qui cesse au moment de la mise en grille. Van Riet va assurer le show, tout en glissade à la sortie des virages. D’autres concurrents l’imitent avec moins de réussite. Dans la série des « qui a bouffé du lion », le gagnant du jour est Vercoutère qui place sa 911 2.0 litres à la seconde place, devant la GT40 de Sirgue, toujours à l’attaque malgré le fait qu’il soit en hors course pour la victoire finale… et un étagement de boite pénalisant entre le Pont et la Carrierasse.

Une autre 911 va se mettre en avant dans la course suivante. La Matra n’est pas dominatrice sur une piste pas tout à fait sèche et Crubilé joue avec sa RSR. Il l’emporte au terme d’une course dont la lumière a fait merveille dans les objectifs des photographes.

Direction Nîmes pour la suite. L’arrivée est étonnante. Si le parcours de liaison n’a pas grand intérêt, la fin de journée est originale. Les autos s’arrêtent chez les crocos, au stade des Costières et repartent, après leur assistance, vers les arènes où est installée l’arrivée, le parc fermé et le village partenaire. L’occasion pour nous de discuter avec les sympathiques équipes de Rebellion et de Vicomte A. en regardant passer les autos du Tour Auto 2021.

Vu que l’Autoroute est au programme de demain matin, on en fait un petit bout pour prendre de l’avance, aller manger et commencer l’article… qui ne sera fini que dans la voiture après la plus grosse nuit de ce Tour Auto : 5h30 !

Dernière étape : time attack pour tout le monde

La journée commence par une grosse dose d’autoroute. Quentin Potherat de chez Peter Auto, en charge des parcours nous en expliqué la raison : zapper des endroits moins intéressants. En l’occurrence on passe de Nîmes aux bandes rouges et bleues du circuit Paul Ricard.

Du coup la route n’est réellement intéressante qu’à quelques kilomètres du circuit… avant que les embouteillages ne nous retardent. Le temps de récupérer les accès, on rate le premier plateau de régularité et on crève une roue avant que n’arrive le deuxième. Décidément ça veut pas ! Je mitraille quand même avec mon appareil sur le second plateau. L’emprunt du petit circuit ajoute un spot plutôt intéressant.

Voilà qu’arrivent les autos du plateau 3 avec une belle surprise. Sur ce Tour Auto 2021 on avait vu la Morgan, la Mini, les Ferrari aux avant-postes, cette fois c’est une Mustang qui est en démonstration. Elle colle 51 secondes à la Mini, un demi-tour en fait !

Vient ensuite le plateau 4. Clairement dans celui-ci je m’attends à voir un podium presque inédit puisque Christophe Van Riet n’a plus qu’à passer la ligne pour gagner son premier Tour Auto. C’est quand même lui qui est le seul à inquiéter la GT40 de Sirgue en début de course tandis que Jean-Marc Merlin se montre à un niveaux qu’ils n’a que peu atteint dans la semaine.

Dans le plateau 5, il fallait s’en douter, la Matra MS650 est plus qu’à son aise. Elle remporte la course devant Brigand et Albert, Crubilé étant en retrait cette fois-ci. Le vrai coup dur c’est pour la Ferrari des Entremont, 3e la veille au soir, qui n’a pas pris le départ…

Ensuite on se remet en route et il ne faut pas traîner. Direction Fayence pour le début de la spéciale. Les routes sont belles et on se retrouve sur l’autoroute pour quelques kilomètres au milieu de la liaison. Le temps de s’arrêter pour quelques photos et on se retrouve à Fayence pour la concentration du plateau 4. La spéciale n’est que kilomètres plus loin mais le lieu se prête bien à l’accueil des autos. Les spectateurs sont nombreux et le David HRT, club de véhicules anciens sportifs, est de sortie. C’est le même club qui organise le rassemblement mensuel local dont Nicolas nous a déjà parlé.

On suit ensuite les autos histoire de faire quelques photos en dehors de la ville et on repart une fois la BMW des officiels passée. Par contre on a pas vu la Ford Escort des Jean, deuxième au général du GHI et qui abandonne dans cette dernière étape.

La suite de la journée nous met face à un choix : soit on va voir les autos à la sortie de la spéciale, mais il faut pour cela décortiquer le road-book, soit on file à Nice pour les voir arriver. On choisit cette 2e option et on trace.

Quand on arrive ce sont les autos de régularité qui franchissent la ligne. On apprend d’ailleurs que cette année, c’est bien le meilleur en régularité qui sera déclaré vainqueur et pas le meilleur des VHC. Du coup, les Nicoules ne gagnent pas sur leur 300 SL, le titre revient aux Jay sur leur Fulvia.

Les chronos tombent en même temps. Quand les amis Pennilard passe la ligne, ils ne sont pas sûrs d’être les vainqueurs de l’indice, ce sera confirmé un peu plus tard, surtout que leurs principaux concurrents, les Couraudon, ne verront pas l’arrivée.

Van Riet et Werner ont tellement assuré… qu’ils ont fait le meilleur temps des VHC dans la dernière spéciale. Ils arrivent à Nice suivi par leurs concurrents : Berchon-Bordier deuxième et Kohler-Laboisne, par ailleurs leurs coéquipier chez Gipimotor.

Ça y est, ça sent la Fin du Tour Auto 2021. Les dernières autos passent la ligne, tout le monde se retrouve autour d’une coupe de champagne pour débrieffer cette dernière étape.

De notre côté, on prend la direction de St Laurent du Var pour la rédaction de notre dernier article. Fabien a déjà rentré les chronos, comme les jours précédents et l’article sort le dimanche matin alors qu’on se dirige vers la maison, fatigués mais heureux.

La star de la semaine

Incontestablement, la star de la semaine sur ce Tour Auto 2021 était la Matra MS 650 de Mr John of B. et de Sibel. Une auto mythique que les spectateurs ont pris plaisir à voir et entendre.

Le plus impressionnant étant certainement de la voir sur les routes ouvertes où elle était suivie comme son ombre par une moto d’assistance rapide (avec un pilote français reconnu au guidon) qui lui ouvrait le chemin si un bouchon se présentait. On se doute que l’embrayage et le refroidissement n’auraient pas apprécié la plaisanterie bien longtemps.

Des attroupements se formaient autour de la 251 ou autour d’une autre MS650 qui limitait ses roulages avec son rôle d’ouvreuse pour VIP. Une fois passée, sur circuit, dans les villages ou même les spéciales, les spectateurs partaient : ils avaient vu ce qu’ils cherchaient.

Un grand bravo à l’équipage qui a eu les co****es de l’engager sur une telle épreuve.

La surprise de la semaine

Certes, elle n’a pas gagné son plateau, elle n’a pas brillé au général, mais la Mini n°159 a été une sacrée animatrice. On aurait jamais pensé voir une petite anglaise batailler avec des autos forcément plus puissantes. Bravo à l’équipage Cassina – de Aveiro pour ces belles performances.

Conclusion :

Le Tour Auto 2021 était réussi, incontestablement. On dira ce qu’on veut de la période de septembre, toutes les éditions ne sont pas forcément en demi-teinte (ça avait été un peu le cas en 2020). Le parcours était beau, les concurrents en forme et donc le spectacle était au rendez-vous. Bravo à tous les intervenants, Peter Auto et concurrents en tête.

On vous donne rendez-vous dans la semaine pour les classements classe par classe et on espère pouvoir retrouver la course au milieu des Colzas en fleur au mois d’Avril prochain !

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

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