La Bourse de la Beaujoire 2019 : quand on aime, on a toujours 20 ans !

Publié le par Fabien

La Bourse de la Beaujoire 2019 : quand on aime, on a toujours 20 ans !

Comme de coutume en début d’année, la Bourse de la Beaujoire 2019 a investi le Grand Palais du Parc des Expositions de Nantes en ce mois de Janvier. Cette année, les anglaises étaient à l’honneur. Mais ici, les Vaillantes Pétarelles de l’Ouest, alias les VPO, ne cherchent pas tant à séduire par les véhicules présents, mais bien par la richesse de l’offre en tout genre et la variété des stands.

La Bourse de la Beaujoire 2019, c’est d’abord ça…

Alors non, cette année je ne vous referai pas le tour du propriétaire, puisque les lieux ont été investis de manière très similaire à l’an dernier. Donc pour une visite guidée, c’est par ici ! Mais alors de quoi allons-nous parler ? En fait, le mieux est de vous exposer ce qui nous a poussé, Marc et moi, à y retourner, vous parler de cette ambiance, cette atmosphère si particulière à cet événement.

Déjà, l’accueil. La poignée de main et les échanges avec Bob sont toujours aussi chaleureux.

Et du monde il y en a eu ! Des exposants au rendez-vous et 8300 billets vendus ce qui représente 200 visiteurs de moins que l’an dernier, mais cela reste malgré tout un très bon chiffre pour l’événement. Une photo en milieu de matinée n’aurait pas permis de distinguer les stands des visiteurs tant ça grouillait sur le plateau !

Historic Auto et Historic Auto’drome

Bien implantées, les Bourse de la Beaujoire 2019 sont aussi le lieu où il faut se montrer. Et Charles, Florian et Benoît l’ont bien compris. Souvenez-vous, ils étaient là l’an dernier pour lancer Historic Auto, premier du nom, qui fut un succès (à lire ici). Alors, cette année, ils font coup double ! Et oui, non seulement les compères remettront le couvert pour Historic Auto du 29 février au 1er mars 2020, mais ils nous ont concocté un nouvel événement pour l’été, les 29 et 30 juin 2019, l’Historic Auto’drome, dont Marc vous avait parlé (à relire par-là).

Bien entendu, ils n’étaient pas venus les mains vides ! D’un côté, un bolide de 1930, l’Austin Seven d’Hugo, avec sa teinte jaune reconnaissable entre mille et que les lecteurs assidus ont déjà croisé du côté du Légend Café (le souvenir est ici). De l’autre une Lola FJ Mk5 de 1963, Formule Junior, prêt du Musée Automobile de Vendée. Pour l’anecdote, cette monoplace est équipée d’un moteur Cosworth de 1000 cm³ développant 100 chevaux… Le ton est donné, et rendez-vous cet été !

Les petites anglaises

Pour faire honneur au thème retenu pour la Bourse de la Beaujoire 2019, un joli panel d’une quarantaine de voitures d’outre-manche était exposé. Triumph, Austin, de Austin à Healey en passant par Morris, MG, Daimler, sans oublier les emblématiques Jaguar et Rolls… Certes, cela reste très standard, mais c’est toujours un plaisir de voir et revoir ces voitures.

La surprise venait du club Matra Passion qui exposait… une TR3 et une Spitfire, la LM replica vue au Grand Prix Historique de Bressuire (à redécouvrir ici). Certes, il aurait été plus sympathique d’exposer des Matra à conduite à droite, mais, de l’aveu d’un membre, compte tenu de leur rareté et de la distance, le challenge n’a pu être relevé. L’essentiel est de participer ! Et l’on ne s’en plaindra pas.

Les Triumph

Côté Triumph, outre (…manche, restons dans le thème !) la TR3 et la ‘Spit LM’, TR4, TR5, et TR6 étaient également bien représentées, avec notamment cette TR6 PI de 1975 équipée d’un 6 cylindres 2,5 litres de 150 chevaux. Ce n’est pas le V8, mais conduire cet engin doit être particulièrement excitant ! Enfin, une Triumph Vitesse 6 de 1966 venait comme l’exception au milieu des coupés sportifs, car malgré son petit 6 cylindres de 1596 cm³, l’auto ne développe que 85 chevaux.

Les Austin

Pour les Austin, la Mini était là tout comme la si « so british » Morris Minor 1000 dans une jolie version Tourer. Il s’agit en effet d’une série 2 à moteur Austin, ainsi équipée suite à la fusion en 1952 des deux constructeurs Austin et Morris.

Quand on parle Austin, on pense également à ces Austin auxquelles le nom du pilote Donald Healey est associé. Une version cabriolet et une version hard-top de la 3000 Mk3 étaient exposés.

Mais l’Austin qui attirait les regards à la Bourse de la Beaujoire 2019, c’est le modèle mis sous les feux de la rampe par François Allain (la saison 4 de Vintage Mecanic commence d’ailleurs bientôt!) : un FX4, le Taxi Londonien. Certes, celui présenté n’était pas noir, mais cette voiture est un des 6 symboles de Londres, avec la Reine d’Angleterre, les Horse-Guards, Big Ben, les Bobbies et les Bus à Impériale rouges ! Impossible donc de la manquer. Assez paradoxalement, probablement pour des questions de taille, ce véhicule destiné à être utilisé par le commun, fait le beau à côté des Jaguar et d’une Rolls Royce.

Les Rolls-Royce

Certes, ce n’est pas la plus connue des Rolls puisque le nom du modèle fait référence à sa puissance en « chevaux-vapeur » : Rolls-Royce 25/30. Par contre, comme les Rolls de cette période, ce modèle de 1937 est unique. En effet, le constructeur  livrait alors les châssis nus, charge au propriétaire de trouver le carrossier qui voulait bien construire la caisse autour !

Pour le présent modèle, c’est la carrosserie Hooper qui s’en est chargé. Quant au 6 cylindres en ligne, de puissance « suffisante » comme se plaisait à mentionner Rolls-Royce, sa cylindrée est de 4257 cm³ et permet à l’auto d’atteindre la vitesse de pointe exceptionnelle à l’époque, de 120 à 130 km/h, selon les sources. L’auto présentée a été « conservée dans un strict état d’origine » selon les informations notées sur la plaquette de présentation, sauf peut-être l’antivol qui ceinture les jambes du « spirit of ecstasy », mais il s’agit là d’une judicieuse précaution.

Et autres MG, Daimler et Jaguar

Symboles de ces petits roadsters anglais de compétition, la Bourse de la Beaujoire 2019 permettaient quasiment de voir l’évolution des modèles de la marque MG, avec des MG A, B, C et autre Midget d’après-guerre, et des MG TA, TF, directement venues des années 30.

Une Daimler SP250/Dart de 1959, celle-là même que nous avions croisé à la Route des Châteaux, se faisait une place remarquée au milieu de ces MG.

Pour finir sur ces petites anglaises, je ne résiste pas à parler des félins de Coventry. Bien sûr, quelques Type E équipées du 6 cylindre en ligne de 4,2 litres sont là. Les « plus belles voitures de tous les temps », pour citer Enzo Ferrari, sont encore nombreuses à s’exhiber pour le plaisir de tous, manifestement. Je finirai avec 2 belles Jaguar plus anciennes. Une SS2 des années 30, et une XK150 de 1959. Ce dernier modèle, avec freins à disques et abritant le 3,4 litres que l’on retrouvera sur les premières Type E, est une voiture moderne, plus typée GT que Sport, et qui sera justement remplacée par la Type E.

Et les motos ?

Côté moto, là encore, les anglaises se sont taillées la part du lion sur les espaces d’exposition. Là aussi les modèles Triumph mettent en avant le dynamisme de cette marque qui reste l’une des rares à continuer à avoir un succès commercial certain aujourd’hui. Norton, Royal Enfield, BSA fournissent ensuite l’essentiel des motos présentées…

Mais comme quand on cherche à la Bourse de la Beaujoire 2019, on a tendance à trouver. Une curiosité était là : une Rickman Métisse, avec un accent sur le ‘é’ de Métisse, puisque c’est la traduction en français du mot « mongrel » qu’ont choisi les frères Rickman pour leur première création dans les années 60. Il faut avouer que Métisse est une traduction autrement plus romantique que le basique « bâtard » trouvé dans les dictionnaires ! Ce nom est lié à la conception de la moto puisque Rickman Motorcycles a donc produit et produit encore des motos, sur la base de cadres haut de gamme de type motocross, fabriqués maison, autour de moteurs standards.

Le client le plus célèbre de Ron et Dereck Rickman fut l’acteur Steve McQueen, qui commanda pour participer à des courses dans le désert Américain, une moto sur la base d’un cadre nickelé Rickman avec moteur Triumph, guidon de BSA (pour une position de conduite sur l’arrière), une fourche Ceriani, et des pneus trail pour l’essentiel.

Maintenant, chinons !

Après avoir flâné autour des modèles exposés, il est temps de chiner au gré des étalages et des stands de la Bourse de la Beaujoire 2019… Frippes ou vêtements, pièces de seconde main (terme qui relève parfois de l’euphémisme pour certaines d’entre elles !) ou accessoires neufs, revues techniques ou documentation improbable, déco mais aussi beaucoup de jouets et de miniatures. Bref, comme dans toutes les brocantes et les puces, il y a de quoi faire ! L’occasion de voir les heureux acquéreurs avec leurs emplettes qu’ils ne savent parfois pas où mettre : un pneu passé à la façon des coureurs cyclistes des années 50, les bras chargés, ou avec la besace pleine pour ceux qui savaient à l’avance ce qu’ils voulaient acheter.

Et ça discute de prix, ou de l’histoire du produit, ou même de la dernière soirée entre amis. Ça rigole près de la buvette et même ailleurs. Et c’est ça qui est agréable à la Bourse de la Beaujoire 2019. On vient comme on est, on ne se prend pas la tête et on passe un dimanche entre passionnés. C’est pas ça la vraie vie ?

Lorsque la foule se dissipe, on peut saluer nos amis de chez Déco-Bolides, à ne pas oublier pour trouver un objet déco original autant qu’utile. Classic Auto Elec me permet d’acheter un coupe circuit original et surtout peu encombrant à fixer sur la cosse de batterie (celui-ci). Quant à Classic-Expert, ils étaient présents pour conseiller les propriétaires de véhicules anciens et exposaient, dans le thème des Bourse de la Beaujoire 2019, une Triumph TR3.

Dernière chose…

L’an prochain, si vous allez aux Puces Auto-Moto, n’oubliez pas d’aller faire un tour sur le parking. De jolies surprises vous feront sûrement aussi briller les yeux ! C’est Marc qui s’y est collé cette fois et nous a ramené ces clichés « à l’air libre ».

Bref, encore une belle réussite pour les Vaillantes Pétarelles de l’Ouest. Rendez-vous dans 1 an !

Fabien

Un lion et un cheval cabré m'ont fait aimer les voitures de mon enfance... Un livre, «La maîtresse d'acier» de Pierre Coutras, et des pilotes de légende m'ont conduit à me passionner pour des bolides plus anciens. A mon tour de partager avec vous.

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