[Best-Of 2021] Les Quatre points de Fabien

Publié le par Fabien

[Best-Of 2021] Les Quatre points de Fabien

Mon best-of 2021… Le Best-of, c’est toujours un exercice qui me plait. Quelle qu’en soit la forme. C’est l’occasion pour moi de replonger dans l’ambiance des manifestations que j’ai vécues, des contacts que j’ai eu, et des amitiés qui se sont créées. C’est aussi l’occasion de me livrer un peu à vous qui me lisez régulièrement, d’être un peu moins… objectif (jeu de mot de photographe).

Donc pour mémoire, cette année, c’est un format en 4 points pour assurer une continuité avec notre nouveau format vidéo : événement, conduite, photo (qui est peut-être dans le calendrier, qui sait ?) et l’humeur de l’année.

L’événement de l’année

Cette année a été une année de reprise et de événements sont revenus. Il y a eu quelques mensuels, des roulages, et de belles rencontres. Dans le top 3, je mentionnerai volontiers le rassemblement Bleu 16 qui a profité du seul week-end de beau temps avec restrictions minimales en juillet (c’est à revivre par ici). Il y a eu Epoqu’auto, pas loin être comme pour Benjamin « mon événement de l’année » vu sa qualité et sa diversité comme on peut le constater dans notre article.

Mais ce serait sans compter sur une expérience unique, fabuleuse, excitante : le Grand Prix de Monaco Historique 2021. Une partie quasiment jouée à huis-clos. Une compétition avec des autos extraordinaires qui tournaient quasiment dans les temps de l’époque. Cette atmosphère des paddocks et ce circuit tout simplement mythique. Et un premier resto depuis pas mal de mois pour les copains Joris et Cédric.

Croiser René Arnoux et Jean Alesi, ces pilotes que j’ai eu l’occasion de voir évoluer en direct lors de leurs duels d’anthologie, l’un avec Villeneuve et l’autre avec Senna, respectivement. Bref, vous l’aurez compris, le Grand Prix de Monaco Historique, c’était de la Madeleine de Proust fraîchement sortie du four, une bulle de passion d’une intensité exceptionnelle.

Ma conduite de l’année

J’avais déjà conduit quelques autos les années précédentes. Mais cette année, j’avoue que j’ai dépassé toutes mes espérances, de la populaire au grand luxe à la française. De la boîte auto à la présélective de type Cotal et son « moutardier » en passant par la plus classique boîte manuelle… Et même une Groupe B !

Mais finalement, la conduite de l’année, ce seront plutôt « les conduites de l’année » que j’évoquerai car, en 15 jours, j’ai eu entre les mains 4 autos équipées de blocs 8 cylindres en V, aux antipodes les une des autres.

Dans le genre le bon, la brute et le truand. Oui, bon, ils ne sont que 3 mais c’est la meilleure illustration que j’ai trouvée.

Le Truand

C’est le « hors scope », grâce à la maison Osenat (pour voir l’auto, c’est par ici). En effet, ce V8 n’était pas un véhicule d’essai à proprement parler mais plutôt un convoyage sur quelques kiliomètres. Un gros V8 américain implanté dans une Studebaker Président 1955. Tout en couple et suspension marshmallow, par contre, cuir et confort dans ce paquebot roulant. L’une des facettes de l »American way of life » qui a influencé les françaises des années 50-60.

La Brute

Là, c’est encore une américaine. La Dodge Challenger S/T de 70 avec son Big-Block d’origine. Un couple qui lui permet de passer partout mais surtout une reine du Quarter Mile ! Pour résumer la sensation détaillée dans l’article (c’est par ici), lors de l’accélération, j’ai été happé par le siège, mes bras se sont allongés alors que le chassis semblait se vriller sous l’effet du couple… Cette caisse, c’est vraiment du brutal !

Le Bon

C’est le « petit » V8 de la Talbot-Lago T14 America que l’on a essayé avec Benjamin et dont l’article est là. Il sait tout faire avec une jolie désinvolture et dans une sublime écrin. D’origine BMW, ce petit V8 est totalement adapté à la philosophie de l’auto, plus GT de luxe que sportive. Un véritable régal à conduire à tous les régimes pour cette auto moderne à tous points de vue.

Le Bon, la Brute et le Truand

C’est la Maserati Khamsin. Le mariage franco-italien parfait? C’est possible. La ligne générale de l’auto, la position de conduite, le moteur tant en sonorité qu’en performances, la tenue de route… En bref, elle est, à elle seule, le subtil mélange des 3 précédentes. Tout à la fois, bon, brute et truand. Et rouler avec un trident qui ouvre la route, c’est tout simplement, aussi, un rêve de gamin.

Ma photo de l’année

Avec le retour des événements, mais aussi avec les essais où les spots sont choisis au mieux pour l’auto, ce n’est pas facile. Mais j’avoue que ma photo préférée ne sera pas une auto mais un portrait pris dans les paddocks du Grand Prix de Monaco Historique.

L’auto était en course et les mécano prenaient un moment de détente que j’ai voulu immortaliser. Et là, très sincèrement, j’ai loupé ma photo, sous exposée. Et pourtant, le résultat m’a bluffé. Surement prise lorsqu’un éclat de lumière indirect est allé fausser le capteur. Mais cette photo, c’est simple je l’adore et j’espère que vous aussi elle touchera votre sensibilité.

L’humeur de l’année

C’est simple, la passion n’a jamais eu plus de sens pour moi que cette année.

Chaque rencontre, chaque événement, chaque contact, avec ou sans masque, avec ou sans barrière, était comme une bulle d’évasion. L’auto ancienne au coeur des sujets.

C’est certain, le manque ressenti en 2020 restait bien présent, mais le renouveau était bien là. Ce qui est sûr aussi, c’est que tout le monde se languit de revenir à la normale.

Mais c’est souvent lorsque l’on a été privé de quelque chose qu’on le savoure encore plus lorsqu’on le retrouve. Et l’apogée de ce sentiment, je l’ai ressentie lors du salon Epoqu’Auto. Affluence record, exposants et visiteurs fébriles, tels des gamins lâchés dans un magasin de jouets.

Le côté plus négatif, c’est qu’il y a encore eu des annulations et des reports notamment pour ces événements internationaux. Certes, grâce à Pierre, nous avons pu assister en direct à quelques événements d’Outre-Manche et notamment à un exceptionnel Goodwood Festival. Mais je souhaitais vous faire vivre une nouvelle fois le Babyboomer’s Adventure Maroc, de l’intérieur, mais en galérien 2 roues motrices cette fois, et le raid a de nouveau été reporté. Espérons qu’en mai 2022 on puisse aller faire « croustiller » un peu de sable sous nos dents !

Pour conclure, je dirais que cette année de reprise a été bienvenue, et que la prochaine nous permettra de continuer sur la lancée ! Et je vous prépare une petite surprise pour 2022 avec un retour de près de 100 ans en arrière, mais chut !

Ah, oui ! Dernière chose mais essentielle (« last but not least » comme disent les anglais) un grand merci à vous, lecteurs qui nous suivez, propriétaires qui nous proposez vos autos et nous en confiez le volant… Vous tous pour votre fidélité qui nous a permis de décrocher une récompense, un Rétro d’Or (l’article est par là) qui nous fait chaud au coeur et devrait nous permettre d’encore vous régaler de photos et maintenant de vidéos inédites.

Fabien

Un lion et un cheval cabré m'ont fait aimer les voitures de mon enfance... Un livre, «La maîtresse d'acier» de Pierre Coutras, et des pilotes de légende m'ont conduit à me passionner pour des bolides plus anciens. A mon tour de partager avec vous.

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