Aux Étangs d’Apigné, le rassemblement mensuel rennais d’Octobre au beau fixe !

Publié le par Morgan

Aux Étangs d’Apigné, le rassemblement mensuel rennais d’Octobre au beau fixe !

C’est en ce premier dimanche matin du mois d’octobre que l’association PAPA35 organisait son traditionnel rassemblement mensuel des Étangs d’Apigné : soleil et belles autos étaient de la partie avec un plateau de plus de 250 voitures pour environ 600 visiteurs.

Partant de Nantes pour ce rassemblement bretillien, c’est dés l’aube que je pris les rennes de mon fidèle destrier orange en direction du phare Ouest… Arrivée dans un cadre agréable, au bout d’une petite route de campagne, un très beau site industriel au look rétro situé au bord de l’eau, où les voitures et autres motos prennent place au milieu… des bateaux en hivernage !

Old school…

Les françaises :

Les classiques françaises étaient bien présentes aux Étangs d’Apigné ! Renault 4CV 1953, Citroën 2CV 1958 et DSpécial 1973, un beau tiercé de Peugeot dans le désordre 404, 204 et 304 et une ribambelle de Simca. Plus originales, on trouvait aussi une belle Panhard Dyna Z12 Grand Standing de 1958 et une Renault 17 TS 1977.

Côté avant-guerre, une belle berline Peugeot 201 de 1930 avait fait le déplacement. Mais c’est une autre française de cette catégorie qui allait attirer mon attention …

En effet une incroyable Citroën Rosalie 15 A Coach Décapotable 5 places SICAL de 1933 été exposée. Seule Rosalie équipée d’un moteur 6 cylindres en ligne, la 15 (pour 15 CV) offrait un 2650 cm³ de 56 ch DIN, hérité de la C6. On reconnait la Rosalie 6 cylindres au nombre de volets d’aération présents sur chaque côté du capot : 4 volets pour les versions 4 cylindres (Rosalie 8 et 10) et 5 volets pour les modèles 6 cylindres (Rosalie 15).

Mais au delà de la rareté de la motorisation, la Rosalie 15 ayant été produite a 5619 exemplaires tous modèles confondus entre octobre 1932 et octobre 1934, dont 4820 versions 15 A (octobre 1932 à mai 1934) et 799 versions 15 B à roues avant indépendantes (mai à octobre 1934).

C’est ici la carrosserie qui est très intéressante, car SICAL (Société Industrielle des Carrosseries Automobiles de Levallois) n’a produit que 16 exemplaires de cette version Coach Décapotable sur la base de la Rosalie 15… et il n’en resterait aujourd’hui que 2… Ceci s’explique par son prix de 39.500 Fr en 1933, soit près du double d’une Rosalie 8 berline de base affichée à 20.100 Fr à la même date ! C’est ce que l’on appelle un grand écart commercial, car il faut dire que la gamme Rosalie ne comptait pas moins de 78 variantes moteurs/carrosseries.

Petit tour d’Europe

Les anglaises étaient de la partie avec notamment de belles Austin-Healey 3000, une Jaguar XK 120 Roadster de 1952, une Jaguar XJ 4.2l série 2 de 1977, une MG TC de 1947, MG B GT 1968 et une Lotus Europa S2 de 1971.

Niveau allemandes, les traditionnelles VW était accompagnées par une sympathique Opel Commodore A Coupé 1968 orange avec son 6 cylindres en ligne 2.5l. Présence aussi d’une belle BMW E21 320 de 1979, elle aussi équipée d’un 6 cylindres en ligne (la E21 320 ayant existé en version 4 et 6 cylindres).

Les italiennes n’étaient pas en reste, toutes de rouge vêtues, une belle Alfa-Roméo 1750 GTV de 1971 faisait équipe avec une jolie Autobianchi Bianchina Cabriolet (alias Eden Roc en France) de 1966.

Une magnifique Fiat 128 Rally Abarth de 1971 avait fait le déplacement, cette voiture rare, préparée par Fontana, aurait été produite à 6 ou 7 exemplaires à l’époque.

Elle est équipé d’un 4 cylindres en position transversale de 1290 cm³ et poussé à environ 100 ch avec ses 2 carburateurs double corps Weber de 40 et son échappement latéral, le tout accouplé à une boîte de vitesses à 5 rapports. Un cocktail vitaminé quand on sait que la bête fait environ 700 kg !

LA japonaise :

Les japonaises anciennes sont souvent absentes de nos rassemblements, mais on notait ici la présence d’une Toyota Corolla E20 1200 Deluxe 3 portes de 1976. Produite à de très nombreux exemplaires, la Toyota Corolla est aujourd’hui la voiture la plus vendue au monde.

Mais cette version, issue des premières générations, est très rare en France et même probablement unique dans cette configuration à couleur « Mustard Yellow ». La finition Deluxe offre quelques chromes supplémentaires par rapport à la version de base, notamment autour des vitres latérales et un intérieur mieux fini avec une sellerie mêlant skaï et tissu ainsi qu’une planche de bord habillée de skaï noir et non pas en tôle peinte.

La voiture est tellement introuvable en France que son propriétaire est allé la chercher en Suède, ce qui lui confère un traitement anti rouille d’époque de bien meilleure qualité et un original système d’essuie-phares rotatif, ancré au centre des optiques. En tous les cas, l’autocollant présent sur la vitre arrière n’est pas qu’un simple slogan, son propriétaire en est convaincu : sa Toyota est fantastique !

Les américaines :

Les américaines étaient bien présentes elles aussi avec un duo de Chevrolet Camaro 1968 et 1972 ou bien une Dodge Charger RT 1969. Mais aussi des autos plus anciennes et beaucoup moins courantes comme une Pontiac Streamliner Six Sedan Coupe de 1947 ou bien encore une Oldsmobile 98 Holiday Coupe de 1955 qui, dans sa teinte acidulée, s’étirait façon jukebox roulant sur plus de 5 mètres.

Autre bel exemplaire des fifties, une Chevrolet Deluxe Styleline Sedan de 1951 dont le monogramme arrière « Powerglide » nous indique qu’elle est équipée d’une boîte de vitesses automatique éponyme à 2 rapports, apparue l’année précédente chez Chevrolet.

Il est intéressant de noter que l’option Powerglide n’était pas disponible avec le moteur 6 cylindres 3.5l Blue Flame 93 ch de base mais qu’elle engendrait un passage à 3.8l de cylindrée pour atteindre 106 ch.

Pour clôturer la partie anciennes, un magnifique hot rod sur base Ford B Tudor 1932 qui était très photogénique avec un niveau de finition rarement vu en France sur ce genre d’autos. Nitro, nitro peu : du grand art !

Forever young !

Niveau youngtimers on trouvait aussi son bonheur avec des Renault 5 de tous horizons dans un état remarquable. Accompagnées par une R19 16S de 1991, une Mercedes-Benz R129 300 SL de 1990, 2 belles Porsche 964 dont un cabriolet et une Carrera 4, une VW Corado VR6, une Talbot Matra Murena 1.6l de 1982, Saab 900 Turbo cabriolet de 1992 ou bien encore une Alpine GTA V6 Turbo Le Mans Danielson de 1990.

Des autos de série devenues introuvables étaient aussi présentes dans cette catégorie, comme une Opel Senator B de 1988 et une Ford Escort MK IV Cabriolet 1600 Ghia de 1986, toutes deux en très bel état. Petit aparté futur collector avec un coup de cœur sur une Lotus Elise SC Série 3 arborant une déco fort saillante aux couleurs bleue et orange rappelant la célèbre livrée Gulf !

Easy Rider

Enfin, sachez qu’aux Étangs d’Apigné, il y a aussi des deux roues anciens : casque bol, à paillettes, obligatoire ! Voici donc une petite sélection avec des Solex, accompagnés par quelques motos des années 1970 : une Laverda 750 SF, une Kawazaki Z900 A4, une BMW R60/6 et une plus récente Moto Guzzi 1000S des années 1990 au look délicieusement rétro.

Pour terminer la rubrique motos, coup de cœur sur « la bouillotte » : Suzuki 750 GT 1976 à moteur 3 cylindres 2 temps refroidit par eau, une grande première à l’époque pour une sportive japonaise d’une telle cylindrée.

Les Étangs d’Apigné, un rasso comme on les aime

Comme vous l’aurez compris il s’agit là d’un très beau rassemblement breton, organisé de main de maître par l’association PAPA35. La prochaine édition aura lieu le dimanche 1er novembre, avec un tarif d’entrée exceptionnellement fixé à 2€ jusqu’en janvier pour les visiteurs et les participants : pour la bonne cause puisque l’intégralité des fonds récoltés sera reversée au Téléthon !

Bref, je recommande vivement aux amateurs d’anciennes du coin d’aller y faire un tour. Et pour tout vous dire… je pense même que j’y retournerais !

Morgan

http://webmaster.simca.free.fr/

Passionné par les anciennes, mais surtout par les Simca, Morgan est également bon photographe et sait prendre sa plume à l'occasion. Il a rejoint l'équipe au printemps 2019. Il gère également le site http://webmaster.simca.free.fr/

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