À la Montée Historique de La Baule de l’Écurie Côte d’Amour (44)

Voilà bien longtemps que je n’avais pas battu ce sol historique de la compétition Automobile Bauloise, où j’ai passé une bonne vingtaine d’années. Histoire de faire remonter de beaux souvenirs, j’étais le week-end dernier sur un haut lieu du sport automobile local pour assister à un bel événement, la Montée Historique de La Baule.

Un peu d’histoire

L’asso organisatrice de cette deuxième Montée Historique de La Baule, L’Écurie Côte d’Amour, détient une magnifique notoriété dans notre région de l’Ouest depuis sa création en 1959. Tout d’abord avec les grandes épreuves effectuées sur le Circuit d’Escoublac/La Baule, Le Rallye de La Baule propulsé jusqu’au Championnat de France deuxième division, Le Gymkhana de La Baule qui, dans les années 70 attirait une foultitude de pilotes, puis Les Rallycross de Savenay, au bon vieux temps des puissantes Groupe B.

Que de souvenirs et de rencontres lors de cette sympathique Montée Historique de La Baule, sur le circuit du jour, avec les commissaires de piste, et le gratin de passionnés de Sport Auto, présents autour du parc des concurrents.

Aujourd’hui, c’est tellement compliqué de faire vivre des belles compétitions, que toute la troupe de passionnés, qui entoure le Président Gilles Sorin, se tourne vers cette version « Montée Historique » ! Une formule qui permet de lancer des autos plus ou moins coursifiées, sur un petit morceau d’asphalte qui, pour l’occasion a fait remonter les souvenirs des grands moments du Rallye de La Baule.

Montée Historique de La Baule : place au spectacle

Une cinquantaine d’autos se sont élancées ce Dimanche, pour quatre montées de ce circuit intéressant, tracé à l’écart du littoral, dans la campagne Bauloise. Pas de chronomètre, pour ce genre d’épreuve, un casque, en solo ou en équipage et c’est parti.

La route est fermée et sécurisée par des commissaires de pistes, et on voit défiler 120 années d’histoire d’automobiles de la Ford T, à la dernière Alpine A110 nouvelle génération.

Peu importe la monture, roule…

Débutons par les anglaises, assez nombreuses sur cette Montée Historique de La Baule, avec deux magnifiques Jaguar, deux cabriolets dont cette XK120 des premières années, et une Type E.

Des Triumph, des « Spitfire » GT6, et une rare Hérald sont aussi à l’attaque. Suivent, Marcos, MGB cabriolet et réplique coupé Targa Florio.

Puis plusieurs MINI de générations différentes montrent que la vélocité n’a rien à voir avec la taille du moteur !

On retrouvait également une jolie Morgan et une belle brochette de Lotus, des Super Seven et dérivés, puis des Elise et Exige pour compléter le tableau des voitures d’Outre Manche.

Les Allemandes sont également de la Montée Historique, pensez bien, avec des modèles Porsche 912, 911, 914, 944 et une moderne, la GT3.

En Allemande toujours, deux BMW série Z, cabriolets et une série 3… Ainsi qu’une sympathique Volkswagen Golf GTI.

Découvrons aussi, les Italiennes présentes à cette Montée Historique de La Baule, Alfa Romeo coupé 2000 Bertone et GTV 2L, puis deux Fiat X1/9. Également une De Tomaso Pantera, et une Lancia, avec sa présentation HF, c’est une 1300 Fulvia.

Des Françaises évidemment. Dans le clan Renault/Alpine, quel plaisir de retrouver cette superbe 4CV, la plus ancienne du lot, qu’accompagnent diverses Renault R8, Alpine A310 V6, et A 110 nouvelle génération.

Toujours des Renault, deux versions « compétition », avec notamment une Supercinq GT turbo. L’autre Renault c’est celle que le public de la Montée Historique de La Baule attendait, La Renault 5 Turbo de Michel Crespel. Michel, très généreux dans son pilotage forme un duo de choc, avec sa monture prestigieuse.

Le duo est toujours dans la course depuis les années 80, et il éprouve de très grandes sensations sur des épreuves de notoriété, telles que le Rallye du Maroc Historic. Il sera également présent parmi les quatre vingt pilotes de Rallycross, le week-end prochain au « Lohéac Légend Festival ».

Des Peugeot, par ici, 205 et 305, des GTI, puis en Citroën, une seule élue, cette Dyane, en version endurance, qui vient rafraichir l’épopée de la semaine passée, la 2CV « Rust’in » à lire par ici.

Parlons un peu de ces deux originaux et sympathiques « Protos ». D’abord une Jema 630 GT et ensuite une Scora. Cette dernière est une auto qui a demandé beaucoup d’heures de travail pour retrouver « Vie ». C’est une évolution de la production des JIDÉ, qui ont pris forme à Chatillon S/Thouet (79). Pour l’histoire locale, Jean-François Humeau membre et pilote de l’Écurie Côte d’Amour, à l’époque des années 85, a réalisé sa voiture de course, entre autres pièces et carrosseries, en ayant racheté les droits de la marque JIDÉ. (voir Échappement n°296, art J.L Chevy)

D’autres modèles, par là, pour terminer le panel du jour. Deux Américaines d’époques si différentes, avec la doyenne de La Montée Historique de la Baule 2023, la Ford T et puis une Chevrolet Corvette C3.

Et du côté Japon, on a à faire à la petite bombinette de la fin des années 80, la Toyota Corolla GTI 16, et à une Mazda RX8, d’après 2003.

Voilà donc un résumé de cette belle journée passée, au milieu de cette organisation « Montée Historique de La Baule », et sous un soleil radieux. A voir les espaces de stationnement si bien remplis, on comprend rapidement l’intérêt porté par le public et les engagés. « L’Écurie Côte d’Amour » peut être satisfaite de son choix …

Encore quelques photos, et à très vite.