Vue dans la rue, une Alvis TD 21, Une Anglaise à Saint Germain Des Près !

Publié le par bertrand

Vue dans la rue, une Alvis TD 21, Une Anglaise à Saint Germain Des Près !

En ballade à Paris, j’ai découvert une Alvis TD 21, un joli coupé anglais de la fin des années 50. Il y a quelques années Benjamin avait déjà croisé une Alvis TE21, dans cet article. Cette petite sportive, un peu méconnus en France, était pourtant garée dans une partie mondialement connue, qui se trouve au déboucher de la rue de Rennes, le quartier de Saint Germain des Près. La petite grise était parquée entre deux lieux, eux aussi très célèbres, les cafés de Flore et des Deux Magots, on nage en pleine période Zazou !

Alvis en histoire !

La marque débute sa production en 1919, basé à Coventry, la société avait plusieurs autres activités comme les moteurs d’avions et les camions militaires. Avant la seconde guerre mondiale, Alvis était surtout très connue pour ses productions de voitures sportives. Dans les années trente les modèles « Speed 20 » et « Speed 25 », respectivement de 3 et 4 litres de cylindrée étaient des magnifiques roadsters sportifs de luxe haut de gamme, qui plus est assemblés à la main et au compte goutte !

L’usine avait le sport dans son ADN, et en 1928 elle engagea deux voitures dans la 6ème éditions des 24H du Mans, deux tractions à compresseur, une première dans cette course. Les autos finirent à la 6ème et 9ème place. A noter que cette même année on retrouvait une autre traction avant bien connue, la française Tracta dont je vous raconte l’histoire ici.


Malheureusement et comme, hélas, beaucoup d’autres constructeurs européen, la seconde guerre mondiale mit fin à son essor. La paix revenue la marque essaya de retrouver sa place. Mais coincée entre les autres griffes du luxe de l’automobile anglaise que sont, excusez du peu, Jaguar, Bentley et Rolls Royce ou autres Aston Martin, ce ne fut pas des plus simple pour Alvis de maintenir au niveau, tant les adversaires étaient nombreux et puissants. Elle déposa donc les armes en 1967 en ayant produit un peu plus d’une dizaine de modèles.

L’Alvis du jour !

C’est en 1958 que la marque lance la TD 21, modèle qui fera reprendre un peu de couleur à la marque. L’auto se décline en deux versions, un cabriolet et un coupé comme aujourd’hui. A l’écurie c’est toujours un moteur de six cylindres pour 115 chevaux avec boite manuel ou automatique en option. La version du jour semble être une production d’après 1962 avec ses freins à disques aux quatre roues. Roues magnifiques d’ailleurs avec leurs rayons au look classieux !

L’Alvis que j’ai rencontré est dans un bel état de restauration, l’intérieur en cuir rouge sang et juste sublime. Le tableau de bord est lui aussi du bel effet, avec la parfaite disposition des cadrans incrusté dans le bois. A la vue de cet intérieur on ressent vraiment la destiné luxe de la voiture. J’ai également bien aimé le petit décrochement avant l’aile arrière. Tout comme la disposition parfaite des feux sur la face avant.


Une Alvis , c’est chic !

Symbole de sport et de luxe chez les grands Bretons, la marque Alvis est plutôt méconnue en France. Il est vrai qu’après un très grand nombre de rassemblements et de salons, je ne n’avais jamais vu, ou plutôt jamais remarqué. Ces autos n’ont pas la beauté ostentatoire que peuvent avoir les congénères d’outre-Manche. Ceci étant, la marque est encore « abordable » sur le marché de la collection, comptez quand même un petit billet de 100.000 euros pour une belle après-guerre, mais ce qui reste accessible quand une Aston vaut trois fois plus ! Sans parler du budget pour étancher la soif du goulu « six cylinder ». Pour un modèle d’avant-guerre, n’y pensez même pas, déjà la production ne fut pas pléthorique, et ensuite le britton y tient autant qu’à sa Reine, donc no way ou alors avec un gros tas de Livres ! Une très belle rencontre pour moi cette anglaise, I love it !

 

bertrand

rédacteur et photographe à news d'anciennes. Passionné d'histoire et de véhicules anciens, il rejoint la rédaction de news d'anciennes en 2015. Armé de son fidèle Nikon, il écume les rasso et salons pour vous les faire découvrir.

Commentaires

  1. Frédéric Brun

    Merci, Monsieur, pour cet article élogieux et enthousiaste au sujet de mon auto. Bien à vous
    FyB

    Répondre · · 1 avril 2018 à 8 h 25 min

  2. rollet patrick

    Belle auto en effet, joliment entretenue. Il s’agit d’un dessin d’Herman Graber, mis en musique par Park Ward. L’auto est une série 2, reconnaissable aux discrètes aérations autour des phares secondaires et à l’arrière légèrement retouché. Il en était construit environ une par jour. Le Duc d’Edimbourg posséda longtemps un cabriolet de la série 1. La cote de cette élégante et discrète automobile -si l’on peut utiliser ce terme- est heureusement plus modeste que le chiffre avancé, pour un coupé en tous cas.
    Une grosse demi-douzaine d’Alvis participeront au 25ème rallye international de Fougères, du 17 au 20 mai 2019 (www.rallye-fougeres.org)

    Répondre · · 1 mai 2019 à 21 h 05 min

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