Verna 2022 (38), ça repart de plus belle !

Publié le par Fabien

Verna 2022 (38), ça repart de plus belle !

Voilà encore un événement suspendu depuis 2 ans par la crise sanitaire… Et pour son trentenaire, ces 3 et 4 septembre, la recette du rassemblement de Verna 2022 reste la même que pour les précédentes éditions. Et il y avait du monde pour l’un des plus gros rassemblements d’anciennes du secteur entre Lyon, Grenoble et Chambéry ! Deux jours qui ont fait le plein, donc, de voitures, de motos et de camions, mais aussi de chineurs en tous genres.

L’arrivée

Pour cette édition, la circulation des véhicules a été encouragée, pour fluidifier le trafic, à emprunter des itinéraires d’accès différents pour les visiteurs et les exposants. Pour ces derniers, un contournement du centre village était proposé pour arriver sur le champs de foire qui lui, restait identique à celui de l’édition 2019 (l’article est par ici). Une bonne initiative de l’Association Kick et Manivelle Dauphinoise, l’AKMD38. organisatrice de ce Verna 2022.

En effet, vers 10h00 dimanche matin, à mon arrivée, l’entrée a été plutôt facile, alors qu’en 2019, je me souviens d’une bonne demi-heure d’attente. Mais organiser un événement de cette importance dans un village aux accès restreints, l’attente aiguise le plaisir une fois sur place. En partant, vers 16h, la file de visiteurs s’allongeait sur près d’un kilomètre…

Concernant l’organisation des autos sur les parkings, l’équipe d’organisateurs tentait de regrouper les youngtimers et les toutes jeunes trentenaires sur le premier parking, mais bien vite, on retrouvait certaines de ces autos dans le champs principal et l’organisation relevait plus de groupes de copains qui se garaient ensemble que d’un classement en bonne et due forme.

Mais peu importe, car une fois dans la place, les visiteurs avaient tout pour se régaler et passer un beau week-end, surement encore commenté dans les familles à l’heure où j’écris ces lignes !

Pour les chineurs

En périphérie, tout autour du parking principal, et avec la chance de bénéficier d’un peu d’ombre, quelques exposants ont fait le déplacement. Pièces fonctionnelles, pour la mécanique et la carrosserie, parfois posées à même le sol dans des cagettes. Pièces moins fonctionnelles plus orientées déco comme de vieux extincteurs, il y avait même des un stand de décoration pure, avec lustres, vases et autres.

Bon, pas grand monde sur ce stand à mon passage, mais ce rassemblement étant aussi la sortie du dimanche pour toute la famille, il est possible que quelques articles soient partis. Ne serait-ce que pour décorer vintage une caravane, comme celle servant de présentoir à quelques miniatures.

Tee-shirts, goodies, buvette, et l’animation complétaient les stands présents au rassemblement de Verna 2022. Le midi, l’attente pour accéder aux traditionnels menus en ce type d’occasion, la longue file attendait dans la bonne humeur au son d’une animation en live, c’est toujours plus sympa qu’une bande son !

2CV, Dyane, Ami et compagnie…

Deux groupes d’autos restaient cependant bien organisés. Le premier, c’était les Citroën au moteur à plat et refroidi par air des 2CV, des Dyane et des Ami. Et cette organisation met en évidence une chose : on en voit de plus en plus !

On a l’impression que chacun veut « sa » deuche. Alors on retrouve tous les âges de la brave Citroën et les solutions alternatives. Les AZ, AZAM, voire les premières 2CV6 des années 70 en état correct étant à 5 chiffres, fleurissent maintenant les mal-aimées « phares carrés », souvent beiges, et le nombre de Dyane est lui aussi en forte augmentation.

Il est vrai que la rusticité du produit est tentante, ainsi que sa diffusion qui limite les risques de galères dans la recherche de pièces. Et puis, même si l’esthétique fait moins l’unanimité, on retruve à leur volant le plaisir du flat-twin et des suspensions typiques du modèle. Mêmes raisons pour les Ami. En plus, côte à côte, c’est un plaisir pour l’œil toutes ces déclinaisons bariolées sur ce parking à l’ombre bienvenue par 40°C !

Simca – Talbot – Chrysler, l’autre discipliné

Elles aussi ont leur spot, plus en hauteur, surplombant les motos et le barnum de la buvette/restaurant. Mais en cherchant bien, on en retrouve aussi quelques unes dispersées.

Simca de rallye, avec ces 1100 berline et coupé, une 1000 Rallye 3 et un beau coupé bertone 1200S (pour l’histoire de ce modèle c’est là), mais aussi plusieurs modèles familiaux comme ces Simca 1308/1309, une Talbot Horizon Ultra pour les plus récentes.

Petit coup de coeur pour cette Simca 5 découvrable, encore badgée Fiat sur le radiateur, dans une adorable livrée bicolore crème/orange. La topolino fabriquée en France pour contourner les réglementations douanières… Toute une histoire (à lire par là) !

Fait rare en rassemblements, on pouvait, à Verna 2022, comparer chez les Arondes, le cabriolet Océane et le coupé Plein Ciel (notre article par ici), la P60 et la version Ranch, en break. Et que ça fait plaisir de voir un A collé sur la tôle du hayon de cette magnifique Ranch. Un signe qui veut dire que la passion de l’automobile ancienne n’est pas prête de s’éteindre !

Les gros cubes, c’est pas courant !

Si le Salon Epoqu’Auto (qui aura lieu les 4, 5 et 6 novembre prochains) les met régulièrement à l’honneur, les camions et autres utilitaires de gros gabarits sont plutôt rares sur les rassemblements. Pourtant, les poids-lourds et les routiers racontent l’histoire de la route, puisqu’ils en étaient les professionnels.

Camions de pompiers, de chantiers, machines de travaux-publics, motopompes… L’échantillon était large, et Berliet était bien entendu bien représenté. Les camions et fourgons de dépannage allaient, quant à eux, de l’imposant Scania 285CV au porte tondeuse autoportée, sur laquelle une customisation avec des appendices de 2CV donnait des airs vintage.

Mais j’avoue être resté impressionné par ce Mercedes-Benz SK modèle 1933 V8 de la fin des années 80, entièrement restauré, remis à neuf, par un passionné dont le père avait conduit ce tracteur. Une belle histoire là encore.

Comme l’expansion des 2CV, le A aux fesses d’une auto des années 50, il est intéressant de constater que des utilitaires des années 80 commencent à être utilisés comme tracteurs de remorques pour le transport des anciennes. Un pas de plus dans la passion.

Les motos à Verna 2022

Du solex au cyclo, de la moto au side-car, de la routière au tout-terrain… Un bel échantillon était regroupé en face de la remorque des animations. Peut-être un peu trop regroupé pour le coup, la place étant comptée pour faire le tour des machines et les observer sous toutes les coutures.

Mais là encore, une belle diversité dans l’origine des engins, européennes, japonaises, italiennes ou américaines. Et comme pour les hot-rods, quelques motos étaient personnalisées. Je retiendrai ce réservoir Gnome-et-Rhône monté sur un châssis découpé à l’arrière de la selle, le coeur étant d’origine Yamaha… Je vois d’ici le propriétaire faire comme Tuco, dans le western spaghetti « Le Bon, la Brute et le Truand », lorsqu’il assemble son arme à partir de plusieurs pistolets.

Et les autres autos dans tout ça ?

Difficile de s’attarder sur l’une ou l’autre des autos présentées tant il y en avait, de plus, quand l’une quittait la scène, elle était immédiatement remplacée.

Toutes origines, tous types…

Contrairement à l’édition de 2019, les avant-guerre étaient peu représentées. Les après-guerre se taillaient tout de même la part du lion.

Parmi les voitures remarquables de Verna 2022, je citerai cette 205 1.6 115 chevaux et son kit carrosserie Dimma, ou encore une exubérante Excalibur des années 80, inspirée par la fameuse Mercedes SSK d’avant guerre.

Certains disent que les diesel n’ont pas leur place en collection… Une Golf série 1 présente à Verna 2022 aurait tendance à prouver le contraire, tant son traitement et son état était « collection » justement. Hors jantes, mais ce n’est pas le point le plus problématique à remettre d’origine. Elle ne dépareillait pas à côté des GTI.

Dommage qu’il n’y ait pas eu de plan d’eau pour une démonstration de l’Amphicar et de la Hobbycar aperçues. Deux véhicules que l’on ne croise pas tous les jours !

Petite brochette de Lotus, la Metropolitan (son histoire par là) déjà croisée tout comme les BX Politecnic et 16 soupapes que l’on a testées (par ici et par là), une superbe Triumph GT6 Mk2, un Buggy Meyers-Manx orange et comme neuf, une Mercedes Pagode cabriolet, ou encore un Ford Bronco big-block de 81… Bref, il y avait du beau monde et ceci n’en est qu’un bref aperçu.

Verna 2022 était l’occasion également d’admirer quelques hot-rods et de s’apercevoir qu’ils n’étaient pas l’apanage des américaines des années 30. A côté de cette Ford de 1934, qui rappelait l’Eliminator de ZZ-Top, deux variantes sur base peugeot 203 ne faisaient pas mauvaise figure.

Pour finir, quelques mots sur une curiosité : une Rovin type D4. SI l’on n’y fait pas plus attention que ça, on la prendrait pour un jouet. Puissance fiscale de 3CV, elle développe 13 chevaux pour moins de 400 kg, c’est une auto française de juillet 1950. A ce jour, 3000 Rovin sont encore en circulation.

En attendant la prochaine édition

Pour conclure, ce fut un beau rassemblement, épargné par le mauvais temps qui a frappé juste un peu plus au nord. Et en attendant l’année prochaine où j’espère pouvoir suivre la balade, petit florilège des autres autos croisées à ce beau Rassemblement de Verna 2022.

Fabien

Un lion et un cheval cabré m'ont fait aimer les voitures de mon enfance... Un livre, «La maîtresse d'acier» de Pierre Coutras, et des pilotes de légende m'ont conduit à me passionner pour des bolides plus anciens. A mon tour de partager avec vous.

Commentaires

  1. Denis SOULAGER

    Bonsoir , merci pour ces magnifiques photos et l’article sur ce beau week-end à Verna ! Après avoir eu le plaisir de découvrir une belle image de ma 2CV 4×4 Voisin lors du reportage sur la dernière édition , c’est avec bonheur que je vois en bonne place mon Hobbycar amphibie ! Merci de faire partager ces véhicules rares et atypiques . Bonne route à vous . Denis

    Répondre · · 8 septembre 2022 à 17 h 56 min

  2. Brunet

    Bel article d’un passionné, il y avait de belles carrosseries assurément.

    Répondre · · 8 septembre 2022 à 19 h 06 min

  3. neyron claude

    bonsoir superbe photos je suis le propriétaire de la 205 dimma blanche merci encore pour le petit texte sur ma 205

    Répondre · · 8 septembre 2022 à 20 h 33 min

  4. Fabien

    Bonjour je suis le propriétaire de la gnome Rhône modifier de verna je tien juste a rectifier l’article le cadre avec la fourche sont d’origine gnome Rhône le réservoir vient d’une New Map donc c’est une base gnome Rhône avec des roues de Yamaha YZ avec son freinage et un 4t Yamaha sr

    Répondre · · 9 septembre 2022 à 13 h 16 min

  5. Peter

    Enorme rassemblement ! Toujours très attendu.
    Plateau incroyablement éclectique : une pièce de musée rarissime, voire unique, peut côtoyer une R19 cabriolet (même pas 16S…). Ici, personne n’est sectaire. Tout le monde parle avec tout le monde. C’est ce qui fait le charme de Verna. Les voitures vont et viennent. Vous ne verrez pas forcément les mêmes entre le samedi et le dimanche. Certains passionnés ne passent que pour une petite heure.
    Une supercar, une moto d’avant-guerre, une machine agricole ancienne… bref, Verna c’est TOUT.

    Répondre · · 9 septembre 2022 à 16 h 47 min

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