Les Résultats (définitifs) de la vente La Parisienne d’Artcurial

Publié le par Benjamin

Les Résultats (définitifs) de la vente La Parisienne d’Artcurial

Il était impossible qu’elle ne soit pas remarquée. La vente d’Artcurial « La Parisienne » était finalement le seul événement automobile qui ait été maintenu en cette première semaine de Février, malgré le report de Rétromobile. Mais cela ne faisait pas tout. Autos de folie, polémiques, il y avait tout pour qu’on en parle. On avait choisi d’attendre d’avoir tous les résultats pour vous les donner (voir : De la bonne lecture des résultats d’enchères), c’est l’heure !

La vente La Parisienne au global

La vente était maintenue au 5 Février. Finalement elle se tenait à 16h et était diffusée en live.

On a bien fait d’attendre puisque les chiffres ont pas mal bougé dans le week-end. Au final ce sont 17.080.244 € qui ont été récoltés. Un beau score sachant qu’au final il y a 14 lots qui ne se vendent pas dont de très gros lots automobiles.

Voilà donc les résultats définitifs, et on insiste sur ce terme, frais compris.

Les stars de la vente

La Mega Star

Elle a fait parler d’elle cette été, et encore juste avant la vente. La Mega star c’était donc la Matra MS670 gagnante des 24h du Mans 1972 avec Pescarolo et Hill mais transformée depuis en auto de 1973, avec un moteur de Ligier F1. Sa vente était attendue et son estimation était haute, entre 4 et 7.5 millions d’euros. Finalement elle atteint 6.907.200 €, frais inclus, ce qui fait d’elle l’auto la plus chère de l’année pour le moment.

Les Groupe B

Elles aussi ont fait parler. Cette collection créée par Michel Hommell et Olivier Quesnel (ex directeur de Citroën puis Peugeot Sport) était, jusque là, exposée au Musée de Lohéac. Officiellement elles n’ont pas servi à sauver le Manoir de l’Automobile et leur vente s’est uniquement faite parce que c’était le bon moment…

On commence avec la Ford RS200 d’usine de 1986. Passée du rallye au Musée, parfaitement préservée, elle était estimée entre 250 et 400.000 € et se vend 381.440 €.

Ensuite une première française, une Peugeot 205 T16 Evolution 2 de 1985. Pilotée par Saby et Salonen en Mondial, toujours immatriculée au nom de Peugeot Sport elle était estimée entre 600 et 800.000 € mais dépasse cette estimation 977.440 €.

Autre monstre sacrée, une Lancia Delta S4 de 1986, ex-usine puis Saby. Estimée entre 600 et 800.000 € elle part contre 810.560 €.

Le gros coup, l’Audi Sport Quattro S1 de 1988. Très peu de kilomètres au compteur et a été achetée neuve auprès de l’usine. Une auto tardive très spéciale qui fait un carton. Déjà estimée haut, entre 1 et 1.3 million d’euros, elle atteint finalement 2.016.600 € !

Suivait une MG Metro 6R4 de 1985, championne de France des rallyes 1986 avec Didier Auriol. Estimée entre 280 et 360.000 € elle part contre un « petit » 244.360 €.

On enchaînait avec une Renault 5 Maxi Turbo de 1985, pilotée par Carlos Sainz en 1985 et 1986 en championnat d’Espagne et en championnat du monde. Estimée entre 400 et 600.000 € elle termine à 667.520 €.

La dernière est une des premières groupe B, la Lancia 037. L’historique de cette auto estimée entre 500 et 800.000 € était flou mais elle part quand même à 548.320 €.

En bonus on trouvait une 205 T16 de la « Série 200 » mais qui a quand même couru en mondial ! Venue d’une collection différente, elle était estimée entre 180 et 240.000 € et part pour 250.320 €.

Les autres stars

La vente La Parisienne 2021 comptait deux autres stars, deux autos aux grosses estimations mais moins en vues que la Matra ou les Groupe B qui ont vraiment focalisé les regards des amateurs comme du grand public.

La deuxième estimation était ainsi pour une autre auto française, une Bugatti Type 55 de 1932 carrossée en roadster par Vanvooren. Estimée entre 4 et 6 millions d’euros elle ne part pas.

La troisième estimation revenait à une Porsche 550A Spyder de 1957. Si elle a beaucoup couru entre 1957 et 1962 aux USA sans réel palmarès, son point fort était son moteur d’origine. Estimée entre 3.8 et 4.4 millions d’euros… elle ne part pas non plus !

Et puis on retrouvait aussi une Bentley Continental R de 1954 carrossée par Mulliner. Estimée entre 1.4 et 1.8 million d’euros… et bien elle ne se vend pas non plus.

La Collection So British

Lors de cette vente La Parisienne on dispersait une autre collection composée de belles anglaises.

D’abord les Aston Martin. On commençait avec une DB2/4 MkI Cabriolet de 1955 restaurée il y a longtemps. Estimée entre 240 et 320.000 € elle part contre 238.400 €.
Ensuite, rien de moins qu’une des 75 DB4 GT originales. Estimée entre 1.6 et 2.4 millions d’euros, elle part contre 1.358.800 €.

On retrouvait une aussi une DB4, bleue de 1961, avec une mécanique de DB5. Estimée entre 240 et 320.000 € elle est adjugée à 250.320 €.

Les deux dernières dataient de 1965. D’abord une Volante à châssis court, une rareté estimée entre 1.2 et 1.6 million d’euros et vendue 1.158.600 € et puis une DB5 Vantage, estimée entre 600 et 800.000 € et vendue 810.560 €.

Mais il n’y avait pas que des Aston. D’abord deux AC. La première, une Ace Bristol Roadster de 1960 rouge qui ressemble beaucoup à celle qu’on a essayé, c’est à lire ici, estimée entre 300 et 350.000 € part à un « petit » 250.320 €.
L’Aceca, le coupé donc, était estimée entre 100 et 150.000 € et part contre 113.240 €.

Plus originale, l’Arnolt Deluxe Roadster de 1958, probablement la dernière produite, estimée entre 220 et 280.000 € se contente de 174.000 €.

Venait enfin une Bristol 405 Cabriolet, estimée entre 100 et 150.000 €, bien vendue à 172.840 €.

On avait aussi noté

Si vous aimez les Youngtimers sportives vous étiez servis ! On retrouvait un match dantesque et d’époque. D’un côté une Mercedes 190 E 2.5-16 Evo II, vendue 196.680 € (est. 180-200.000 €). De l’autre une BMW M3 Evo 2 de 1988, la 381e sur 500, vendue 71.520 € (est. 60-80.000 €).

On avait aussi noté deux françaises. D’abord une Peugeot 203, un torpédo de 1954 créé pour suivre le Tour de France cycliste et qui vienait elle aussi du Manoir de Lohéac. Estimée entre 60 et 100.000 € elle se contente de 58.408 € sous le marteau.
L’autre était une Alpine A110 1600 SC/VD de 1973 avec un moteur préparé en 1800. Estimée entre 90 et 130.000 € elle part contre 101.320 €.

Enfin une rareté, la Chrysler ST Special Coupé par Ghia. C’est l’une des deux autos, seulement, produite en coupé ! Estimée entre 200 et 300.000 €, elle ne se vend pas.

Conclusion :

La communication qu’on avait vu fleurir partout avant la vente La Parisienne d’Artcurial ne parlait que des Matra et des Groupe B. Même chose pour les différents articles sortis dans tous les médias, spécialisés ou non, après la vente. Sauf que cela occultait en partie les résultats « moyens » de toutes les autres autos.
Certes la vente est un succès si on regarde uniquement les exceptionnelles autos qui ont fait les gros titres. Pour le reste…

Tous les résultats sont par ici.

On termine avec quelques photos supplémentaires de cette belle exposition :

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

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