La semaine prochaine, c’est le concours d’élégance d’Amelia Island en Floride. Traditionnellement, après celui de Scottsdale en Arizona et Rétromobile, c’est le troisième grand rendez-vous des maisons de vente aux enchères. Et cette année encore elles ont sorti de sacrés catalogue. On commence par étudier celui de Bonhams.
The Amelia Island Auction par Bonhams en bref
Si vous voulez y aller, dépêchez-vous, la vente aura lieu au Fernandina Beach Golf Club jeudi 2 Mars prochain à 10h avec une exposition publique la veille et le jour même. Au programme de la vente, 113 lots dont 10 d’automobilia.
C’est un catalogue varié et les avant-guerre sont bien présentes, même si Bonhams avait semblé en proposer moins lors de sa vente de Paris (photos et résultats ici). On a fait notre sélection.
Les trois millionnaires potentielles
On peut même aller plus loin : si ces trois autos se vendent, ce sera assurément au-dessus du million.
Cocorico, c’est une française qui possède la plus grosse estimation de la vente Bonhams d’Amelia Island. Il s’agit d’une Bugatti Type 57 de 1937. C’est un cabriolet surbaissé mais ce n’est pas un Aravis car l’auto est carrossée par Vanden Plas. C’est une auto unique et totalement matching number. Restaurée en état concours, sa vraie place, elle est estimée entre 10 et 12 millions de dollars !
Ensuite on retrouve deux Ferrari. La première est une F40. Comme celles vues à Paris, on constate que les prix ont bondi : elle est estimée entre 2,9 et 3,4 millions de dollars. Celle-ci est en specs US et compte moins de 8600 miles au compteur.
On ajoute une auto plus ancienne, une 500 Superfast de 1966, livrée neuve aux USA, qui est passée dans de grandes collections sans trop rouler (14.269 miles) et c’est la première des Serie 2 à boîte 5. Elle est estimée entre 1 et 2 millions de dollars.
De belles françaises
En plus de la première Bugatti on retrouve cinq autres autos tricolores dans le catalogue… dont une autre Bugatti Type 57.
Celle-ci est une des toutes premières Stelvio produite, en 1934… soit quelques jours/semaines après celle qu’on a pu essayer (c’est à voir par ici). La différence notable c’est que l’auto proposée par Bonhams a d’abord été carrossée en berline par Mignot et Billebault à Boulogne avant qu’un second propriétaire ne la transforme en Stelvio, dès 1935, chez Gangloff. L’auto est estimée entre 500 et 600.000 $.
On passe ensuite à une série de trois Facel. La première est une Excellence de 1960, 116e produite sur les 154 et reconnaissable à sa carrosserie bicolore « originale ». Elle est estimée entre 80 et 120.000 $.
Suit une Hk500 de 1961, en très bon état et avec tous les équipements possibles, estimée entre 100 et 150.000 $.
Et on termine avec Facel II de 1963, elle aussi en parfait état, estimée entre 140 et 180.000 $.
Dernière française, rien à voir avec les précédentes, puisque c’est une 2CV6 Spécial de 1991. C’est l’une des plus petites estimations du catalogue de Bonhams à Amelia Island, entre 25 et 35.000 $ et cette auto peu kilométrée est passé par le musée Mullin.
Cinq auto à suivre
Le catalogue est vaste (et consultable ici) mais on a réduit notre sélection à 5 autres autos.
On commence par deux « bus ». D’abord un très classique Combi. Classique, jusqu’à ce qu’on découvre que c’est un « 21 Fenêtres » de 1964. Restauré entièrement, il est estimé entre 130 et 180.000 $ !!!
Le second a 22 fenêtres… mais ce n’est pas un Volkswagen. C’est un Mercedes-Benz 0319B Panoramique de 1960. Méconnu, avec ses 12 sièges et son parfait état, il est estimé entre 130 et 150.000 $ !
On note ensuite une italienne, une Maserati 5000 GT de 1962. Cette auto construite à 32 exemplaires est une rareté, la carrosserie Allemano ajoute à la rareté puisqu’on réduit à 20 exemplaires (c’est ce carrossier qui en fit le plus). La belle est estimée entre 500 et 800.000 $.
On termine avec deux américaines. D’abord une auto dans la veine de ce que propose souvent Bonhams, une avant-guerre prête à s’attaquer au London to Brighton. Ici c’est une Knox Model C de 1903 avec monocylindre 8ch. Ce Runabout est estimé entre 55 et 65.000 $.
Dernière auto qu’on a noté, une Packard Series 1501 Super Eight cabriolet de 1937. Une auto typiquement américaine, d’une petite série de moins de 100 exemplaires. Elle est estimée entre 140 et 180.000 $.
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