Bonhams cartonne avec Les Grandes Marques du Monde à Paris

Publié le par Benjamin

Bonhams cartonne avec Les Grandes Marques du Monde à Paris

C’était la deuxième vente aux enchères de la semaine parisienne. Avec Les Grandes Marques du Monde à Paris, Bonhams avait réuni un catalogue de belle qualité. Les résultats sont à la hauteur des attentes.

La vente les Grandes Marques du Monde à Paris en bref

Un lieu magnifique, de l’automobilia, des autos, la vente avait tout pour plaire avec ses 214 lots. La diversité était là et les résultats aussi : 32,5 millions. Surtout, on remarque que les grandes valeurs sont atteintes par des autos très variées et c’est là tout le succès de la vente Bonhams.

Les stars de la vente

Reprenons les stars que nous avions noté dans notre sélection. On retrouve de très beaux résultats même si toutes n’atteignent pas le million d’euros sous le marteau.

D’abord la Ferrari F40 de 1988. Ce modèle de pré-série était estimé entre 2,2 et 2,7 millions d’euros. Normal pour la 24e auto du modèle mythique. Finalement, c’est la plus chère de la vente avec 2.185.000 € d’adjudication (plus frais).

Elle partage en fait ce « titre » avec une auto française de la vente Bonhams Les Grandes Marques du Monde à Paris : la Talbot-Lago T26 Grand Sport vendue au même prix. Ce coupé de 1948 dessiné, commandé puis piloté par André Chambas a couru 5 fois de suite aux 24h du Mans, entre 1949 et 1953 revêtant une seconde carrosserie en cours de carrière. Vue sur divers événements, du Mans Classic à Rétromobile, elle était estimée entre 2 et 2.5 millions d’euros.

Autre millionnaire : la Jordan-Ford 191 de F1 de 1991 par De Cesaris et Zanardi. Si c’est le modèle qui a lancé Michael Schumacher de lancer sa carrière en F1, il n’a jamais piloté cette auto, contrairement à son fils. Estimée entre 1,4 et 2 millions d’euros, elle se vend 1.495.000 €.

Du côté des autos de course, on note également la grosse performance de l’Aston Martin Ulster Two-seater Sports de 1934, qui courut au Mans en 1935, qui est prête à recourir et qui se vend 1.552.500 € pour une estimation comprise entre 1.4 et 1.8 million.

Ajoutons également deux stars qui n’atteignent pas le million. D’abord la Lancia Aurelia Pf200, construite sur un châssis B52 et exposée au salon de Turin 1952. Cette création de Pininfarina, était estimée entre 800.000 et 1 million d’euros et se vend 718.750 €.

La Maserati 4CM Monoplace de 1937 qui courut en Italie (Targa Florio notamment) et en Afrique du Sud était une vraie auto de course historique, encore vue l’an dernier au Grand Prix de Monaco Historique. Estimée entre 1,1 et 1,4 million d’euros, elle se contente de 793.500 €.

En 2020 c’était déjà une Bugatti Type 55 qui était la star de la vente Bonhams Les Grandes Marques du Monde à Paris. Avec #55217, on récidivait, cette fois avec une carrosserie unique signée Vanvooren. Las, la belle ne se vend pas. Dommage, c’était une très belle auto et c’est la petite déception de ces stars de la vente.

Vente Bonhams Les Grandes Marques au Grand Palais Bugatti Type 55- Les Grandes Marques du Monde à Paris

Les Porsche Turbo

La fierté de la maison anglaise, ce sont les Porsche Turbo. La collection des 12 autos proposées lors de la vente Bonhams Les Grandes Marques du Monde à Paris fait mouche : toutes sont vendues (mais sans prix de réserve) avec quelques très bonnes affaires pour les acheteurs. Dans le détail, qu’est ce que ça donne ?

  • la 930 Turbo 3.0, une auto de 1975 la première année de production, noire avec toit ouvrant, était estimée entre 250 et 350.000 € et se vend 109.250 €
  • la 930 Turbo 3.0 de 1977, de fin 1976, avec une carrosserie Copper Brown metallic, estimée entre 160 et 240.000 € s’arrête à 166.750 €
  • la 930 Turbo 3.3 Targa, blanche, de 1987, italienne depuis sa livraison, estimée entre 180 et 250.000 € grimpe à 184.000 €
  • la 930 Turbo 3.3 Coupé de 1989, avec la boîte 5 vitesses G50, ancienne auto du pilote de motocross Eric Geboers, avec 1375 km au compteur, estimée entre 250 et 350.000 € termine à 270.250 €.
  • la 930 Turbo 3.3 Targa avec boîte G50, une des 26 du genre, noire de 1989 estimée entre 270 et 350.000 € atteint 276.000 €.
  • la 930 Turbo 3.3 G50 Cabriolet, de 1989 également, rare en cabriolet, estimée entre 150 et 250.000 € se vend pour 169.625 €

Après les 930 on passait logiquement aux 964 :

  • la 964 Turbo 3.3 litres Coupé de 1991 couleur Amethyst Metallic avec toit ouvrant et différentiel à glissement limité était estimée entre 110 et 150.000 € et dépasse l’estimation avec 172.500 €
  • la rare 964 Turbo 3.6 litres Coupé de 1993, grise, estimée entre 200 et 300.000 € atteint 270.250 €
  • le clou de la collection, la 964 Turbo S « Leichtbau » jaune de 1993, construite à 86 exemplaires pour commémorer le titre IMSA de la 993 était estimée entre 1 et 1.2 million d’euros et c’est effectivement l’une des millionnaires de la vente avec 1.035.000 € sous le marteau !

Enfin, pour terminer cette collection de Porsche Turbo, on notait une 993 Grise de 1996, en parfait état, estimée entre 150 et 250.000 € et vendue 178.250 €. On poursuivait avec une des 345 Turbo S, une rouge de 1998, peu kilométrée, estimée entre 400 et 500.000 € et vendue 460.000 €.

La dernière auto n’était pas une 911 mais une 944 Turbo de 1990. En parfait état, estimée entre 35 et 55.000 €, elle part pour 36.800 €.

Les françaises de la vente

Pour une vente parisienne, Les Grandes Marques du Monde à Paris, proposait effectivement de belles autos françaises.

On avait commencé avec du sport et la Simca 9 Sport Coupé de 1952, déjà habituée aux courses historiques notamment les Mille Miglia Storica, estimée entre 75 et 90.000 € et vendue 94.300 €.

L’Alpine A110 1600S de 1972, orange, en configuration originale, était estimée entre 90 et 120.000 € et change de mains pour 105.800 €.

On notait aussi une Renault 5 Turbo 2 un peu spéciale, commandée pour l’émir Al-Thani (du Qatar), cette « 2 » de 1984 avait des sièges de « 1 »et le tableau de bord était tendu de cuir ! Estimée entre 80 et 120.000 € elle se vend 109.250 €.

Logiquement, on passe maintenant aux Grandes Marques, présence logique pour une vente appelée Les Grandes Marques du Monde à Paris.

Pour commencer, l’Hispano-Suiza H6B de 1921, carrossée en Skiff par Duquesne à Tourcoing, auto unique, bien documentée, estimée entre 400 et 600.000 € mais elle ne se vend pas.

La Lorraine-Dietrich B3-6 Sport Cabriolet de 1933, dans la même famille depuis plus de 60 ans, restaurée, mais qui devra être bien examinée, était estimée entre 220 et 250.000 € mais dépasse largement l’estimation avec 437.000 € comme prix final.

On passait ensuite à trois Delahaye… mais aucune ne se vend que ce soit la 135 M Cabriolet grise de 1947, carrossée par Chapron (est. 170-220.000 €), la 135 M Estérel par Guilloré (est. 200-220.000 €) ou la 135M rouge et rose, également carrossée par Guilloré.

Si même Bonhams ne parvient pas à vendre ces autos, c’est peut-être un vrai signe de mutation du marché… et l’indice qu’elles vont certainement toutes partir à l’étranger à moyen terme !

La vente Les Grandes Marques du Monde à Paris proposait aussi trois Facel Vega. D’abord une HK500 de 1961 qui n’a pas roulé depuis longtemps, estimée entre 60 et 100.000 € et vendue 86.250 €.

Ensuite les deux Facel II. La grise de 1964, livrée neuve au Prince du Cambodge, restaurée dans les années 90, estimée entre 240 et 280.000 € atteint 253.000 €. La noire est de 1965, entièrement à restaurer, était estimée entre 80 et 140.000 € et termine à 101.200 €.

Toujours parmi les autos d’après 1960, on retrouvait également une Citroën DS 21 Cabriolet de 1968 à la vente Les Grandes Marques du Monde à Paris. Restaurée, estimée entre 160 et 220.000 €, elle part contre 195.500 €.

Vente Bonhams Les Grandes Marques au Grand Palais Citroen DS Cabriolet- Les Grandes Marques du Monde à Paris

On terminait avec une auto à part, que ce soit parmi les françaises ou même dans le catalogue de la vente Les Grandes Marques du Monde à Paris : la Citroën Kégresse P17E, restaurée et estimée entre 20 et 30.000 €, elle part à 34.500 €.

Vente Bonhams Les Grandes Marques au Grand Palais Citroen Kegresse- Les Grandes Marques du Monde à Paris

On avait aussi noté

Gros catalogue alors on avait fait une sélection de 8 lots de la vente Bonhams Les Grandes Marques du Monde à Paris qu’il ne fallait pas rater.

D’abord les Dodge Viper. On retrouvait une routière de 1992, une des premières RT/10, belge, qui n’a surtout que 120 kilomètres au compteur ! Estimée entre 100 et 150.000 € elle part contre 105.800 €.
Pour la piste, on retrouvait une GTS-R GT1 de 2000, construite par Oreca et engagée par Carsport Holland entre 2000 et 2002 avec 15 podiums dont 5 victoires. Estimée entre 455 et 485.000 €, elle ne s’est pas vendue (mais l’offre en Viper était forte cette semaine).

Vente Bonhams Les Grandes Marques au Grand Palais Viper GTS R GT1- Les Grandes Marques du Monde à Paris

Si vous trouvez les Porsche 911 Turbo présentées au-dessus trop sages, on retrouvait une 993 Gemballa Extremo Bi-Turbo de 997. Deuxième construite (sur 2), achetée neuve par un Cheick Arabe, elle se vend 379.500 €.

Vente Bonhams Les Grandes Marques au Grand Palais Extremo Bi Turbo- Les Grandes Marques du Monde à Paris

Pour les 60 ans du « Coupé Bertone » en 2023, la vente Les Grandes Marques du Monde à Paris proposait une Sprint GTA 1600 de 1965, une des premières GTA construite, prête à courir en historique, estimée entre 200 et 250.000 € mais qui ne se vend pas. Etonnant.

Vente Bonhams Les Grandes Marques au Grand Palais Alfa Romeo Bertone GTA- Les Grandes Marques du Monde à Paris

On avait terminé notre sélection de la vente Les Grandes Marques du Monde à Paris avec des voitures de course.

La plus ancienne, qu’on voit facilement se mettre sur la grille de Goodwood Revival : une Ford Galaxie 500 de 1963. Ex-Holman & Moody, cette Lightweight a été pilotée par Sears, Graham Hill, et d’autres grands noms pour devenir Championne des « Saloon Car » en Angleterre et en Afrique du Sud. Estimée entre 300 et 400.000 €, elle part contre 287.500 €.

Suivait une parfaite réplique de Cobra 427 de 1965, réalisée en 2016 par Burgol en Suisse. Habituée des courses Peter Auto, estimée entre 400 et 600.000 €, elle se vend 264.500 €.

La Capri RS 2600, une Lightweight qui a appartenu à François Mazet puis Clay Regazzoni a surtout couru en historique. Estimée entre 100 et 140.000 € elle se vend 94.300 €.

Enfin, la De Tomaso Pantera Groupe 4 de 1972 qui a couru les 24h du Mans cette année là, prête à recourir, estimée entre 650 et 850.000 € ne se vend pas.

On se quitte avec quelques images de plus. Tous les résultats sont ici.

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. dread47

    La fierté de la maison anglaise, ce sont les Porsche Turbo.
    Ce n’est pas allemand plutôt ?
    Super reportage, bonne continuation.

    Répondre · · 7 février 2023 à 15 h 16 min

    1. Benjamin

      La fierté de la maison anglaise (Bonhams), ce sont les Porsche Turbo !

      Répondre · · 7 février 2023 à 15 h 20 min

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