Beforty : rencontre avec le rallye du grand écart générationnel !

Publié le par Benjamin

Beforty : rencontre avec le rallye du grand écart générationnel !

« Sois jeune et roule en bombinette ! »
On dirait que c’est automatique et que les collectionneurs les plus jeunes ne doivent s’enticher que de bombinettes des années 80 et 90. Certes, c’est vrai pour beaucoup. Mais ce week-end, entre Marne et Seine-et-Marne se déroulait le rallye Beforty, un rallye pas comme les autres et plein d’avant-guerres.

Le Beforty, qu’est-ce que c’est ?

C’est un événement pas comme les autres, on vous l’a dit. Le Beforty est un événement dont le concept même est à part : seuls sont acceptés les collectionneurs de moins de 40 ans. Ce n’est finalement pas le seul événement du genre, même si les autres ne l’annoncent pas forcément. Pourquoi cette âge limite ? Pour mieux trancher avec les machines engagées ! Les voitures anciennes et motos anciennes qui prennent le départ doivent dater d’avant 1940 !

Ce Beforty 2024 marquait la 13e édition de l’événement. D’ailleurs, il est itinérant et international. À chaque édition, l’organisateur change et la région aussi. Dernièrement on est passé par la Belgique et l’an prochain, on partira vers l’est. Si on trouve beaucoup de français au départ de cette édition sur notre sol, ils ne sont pas seuls. Les belges sont au rendez-vous et les anglais aussi. Résultat : on parle anglais dans le cortège.

Le Beforty sous la pluie de la Marne

Cet événement, c’est une belle preuve que les anciennes roulent. Déjà pour venir ! Beaucoup d’équipages sont venus par la route et on ne parle pas que d’équipages parisiens. Plusieurs voitures sont venues de Belgique ou des Pays-Bas par la route, tout comme deux équipages anglais. L’équipage Portugais est, lui, venu avec sa voiture sur remorque, faut pas pousser non plus !

Une fois arrivé, il restait beaucoup de kilomètres à avaler. Le vendredi, la « mise en jambe » comptait 60km. Le gros du Beforty, c’était pour le Samedi 4 Mai. Au programme, 280km pour cette seule première journée. Oui, c’est une sacrée route et beaucoup de rallyes dédiés à des voitures plus récentes n’en font pas autant. Finalement, au moment de les retrouver le Dimanche, les concurrents ont déjà bien roulé et ceux qui passent devant nous prouvent que les avant-guerre roulent !

C’est dans une forêt du sud de la Marne, près d’Esternay, qu’on retrouve les concurrents. Ils sont à l’heure et ont su suivre le roadbook. Pas facile pourtant puisque la météo alterne entre grisaille et averses et que la plupart des voitures de ce Beforty sont des découvrables ! Les voitures sont bien différentes, entre la petite Austin Seven la Delahaye de l’ami Hugo ou entre le tricycle et la grosse Bentley, la diversité du plateau saute aux yeux.

La pause s’impose

On reprend la route et on les suit. Direction le château de Nogentel juste à côté d’Esternay. C’est le lieu du rassemblement de cette fin de matinée. Preuve qu’on parle d’avant-guerres, cet arrêt est intitulé « Pause Graissage », après 57km. Dans les faits, peu d’autos nécessitent vraiment de la mécanique. Les concurrents du Beforty arrivent en ordre dispersé. Les rythmes des autos sont forcément bien différents et certains ont pris le temps de faire le plein. Oui, les anciennes, même avec des petits moteurs, ces autos ne sont pas forcément frugales.

Quelques visiteurs sont de la partie. En premier lieu, le comité d’accueil. Quelques voitures sont venues de Reims, des avant-guerre évidemment, pour garnir les pelouses verdoyantes (mais surtout humides) du château. Elles sont également complétées par un comité d’accueil formé notamment par Daniel Paleni, vice-président de la FFVE et Frédéric Viginier, responsable du groupe de travail Avant-Guerre à la FFVE. C’est la fédération qui propose de casser la croûte avec quelques bouteilles, du pain et du Brie. C’est aussi l’occasion pour Clément Brouzes de prendre la parole (en anglais) pour saluer les participants.

L’accueil se fait sous un préau et l’abri est d’autant plus apprécié qu’une bonne averse vient elle aussi saluer les participants du Beforty. Les couvre-tonneau se mettent en place… ou sont remplacés par des parapluie posés comme on peut ou des bâches. Quand on ne peut pas cacher les sièges, comme dans la Bugatti 35 « Art Car » de Baptiste, la solution, c’est de retourner les coussins d’assise, histoire de repartir au sec !

En attendant, on vérifie aussi les niveau d’essence, avec les jauges en bois évidemment, mais on raconte aussi sa matinée, les petits soucis mécaniques qui l’ont émaillé, on se raconte la folle (ou pas) soirée de la veille ou on se relate les exploits sur la route ou hors-piste qui ont marqué la première journée du Beforty !

La pluie finit par passer et c’est l’occasion de faire un tour des forces en présence. Certaines autos attirent plus l’œil que d’autres. On pense notamment au duo de Bugatti 35 ou à la Graham Lucenti Special, une auto échappée d’Indianapolis et qui doit être particulièrement ardue à conduire sur route.

On admire également les belles Alfa Romeo, Vauxhall, l’Arab et l’impressionnante Fiat 501S. La Delage et la Singer sont superbes, la Bentley impressionnante.

Dans un autre registre, on retrouve aussi de plus petites autos, voire des populaires, au Beforty. À ce titre on retrouve plusieurs Austin 7 Ulster, en plus de la berline, mais aussi une Traction, certainement la plus moderne des voitures engagées.

On termine par quelques grands classiques comme la BMW 327, la Bugatti Type 57 Ventoux ou encore les MG et on donne un bon point au duo de Georges Irat qui comprend celle qu’on avait essayé il y a quelques années (à lire ici) et une MM 5CV.

L’heure du départ a sonné

Le château de Nogentel n’était pas le but du Beforty ! En repassant la grille, les concurrents ont encore 76km à boucler avant de terminer le rallye ! Une fois le brie avalé et les jambes reposées, c’est le moment de repartir. Ce départ se fait en ordre dispersé. Pour certains, il s’agit de rentrer au plus vite, quitte à poser le roadbook. D’autres doivent terminer leur Beforty ici (pour gagner Bordeaux par exemple).

Mais la majeure partie des équipages repart bien en direction de l’arrivée. Certains ont du mal à démarrer et doivent solliciter l’assistance de pousseurs !

En tout cas, c’est un bel événement, très convivial qu’on a découvert. Certaines autos valaient vraiment le déplacement. Si vous les avez ratées, rassurez-vous, certaines seront présentes dès ce Samedi et ce Dimanche pour le Vintage Revival Montlhéry sur l’Autodrome de Linas-Montlhéry. Si vous ne pouvez toujours pas y être, comptez sur nous pour vous le raconter.

Un dernier merci à Felix pour les infos, à Daniel pour le rappel de dernière minute. On termine avec une dernière livraison de photos de cette rencontre avec le Beforty.

Beforty 2024 par News dAnciennes 3- Beforty

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. Nico

    beau reportage, belles autos ! ma 201 coupé decouvrable est toujours en cours de restauration et je viens d’avoir mes 40 ans… dommage !

    Répondre · · 9 mai 2024 à 22 h 24 min

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.