Bugatti Type 57 Stelvio, au volant d’un joyau authentique

Publié le par Benjamin

Bugatti Type 57 Stelvio, au volant d’un joyau authentique

Il y a des marques comme ça, c’est difficile de dire non. Pour certains, ce sera un cheval cabré. Pour moi, c’est plutôt une calandre en fer à cheval. Mon côté chauvin ? En plein Tournoi des VI Nations, il va très bien, merci. En tout cas, je n’ai jamais encore dit non à une auto de Molsheim. Alors quand Osenat m’a proposé une Bugatti Type 57 Stelvio qui sera en vente le 27 Mars, je n’ai pas pu dire non. Et pour le coup, bien m’en a pris !

Notre Bugatti Type 57 Stelvio du jour

C’est beau. Tout simplement, c’est beau. La Bugatti Type 57 Stelvio prend parfaitement la lumière du soleil de Février. Une belle auto, avec des couleurs sympathique, pas criardes, qui affiche clairement sa débauche de luxe par des chromes irréprochables. Rien que le nombre de promeneurs qui ont fait un détour pendant que nous prenions les photos suffit à quantifier l’aura qu’elle dégage.

Bugatti Type 57 Stelvio par Mark pour News dAnciennes 11- Bugatti Type 57 Stelvio

Les connaisseurs reconnaissent de loin une Bugatti. En même temps, dans les années 30, on ne rigolait pas avec la forme des calandres. Le fer à cheval avec barrettes chromées verticales, c’est du Bugatti. Point barre. Les moins curieux devront s’approcher pour reconnaître l’ovale rouge qui trône en haut de la calandre.

Mais tous auront d’abord vu l’ornementation importante de notre Bugatti Type 57 Stelvio. Le style passe presque au second plan puisqu’à l’avant de l’auto il se résume à la forme de la calandre, à celle, très simple, du large pare-chocs absolument rectiligne et chromé et enfin au galbe des ailes noires qui viennent replonger derrière le pare-chocs.

Pour en revenir à l’ornementation, elle est plus que complète et rappelle bien les barrettes verticales (fermées au moment de la séance photo) de la calandre. C’est chromé, beau et élégant. Les phares Scintilla portent bien leur nom et sont de bonne taille sans être caricaturaux. Les phares additionnels fixés au pare-chocs sont plus petits et plus simples. On retrouve ensuite deux énormes cornes de Klaxon. Venus de chez Bosch (c’est bien visible), ils marchent très bien (oups, c’était pas le bouton des phares) et apportent une touche vintage… dont l’auto n’a même pas besoin.

Tant qu’on est devant, on notera au sommet des ailes de la Bugatti Type 57 Stelvio les minuscules veilleuses et les rétroviseurs… vraiment petits.

Le profil de la Bugatti Type 57 Stelvio est superbe, lui aussi, et donne de nombreuses indications quand à l’âge de l’auto. D’accord, il faudra être au courant, mais il permet de distinguer une auto de la première série d’une auto de la seconde. Déjà il permet de rappeler que le Stelvio est le premier cabriolet de la gamme 57. C’est même un cabriolet 4 places (c’est l’Aravis, apparue en 1936 avec châssis court et surbaissé qui est une 2 places) qui complète la berline Galibier (dont on a essayé un exemplaire ici) et le coach Ventoux.

Ensuite le profil montre bien qu’on retrouve une Bugatti Type 57 Stelvio de la première série et que c’est une carrosserie d’usine, avant que Gangloff ne prenne le relai. La ceinture de caisse est rectiligne, haute, dans le prolongement du capot qui l’est aussi, en plus d’être long. Cette ligne de caisse sera plus plongeante sur la deuxième série. Ensuite les ailes sont très enveloppantes, surtout à l’avant (la seule vraie modification apportée à l’auto après sa sortie d’usine) et leur couleur noire les font bien ressortir sur le rouge du reste de l’auto.

On note enfin la présence de marchepieds qui seront supprimés sur la 2e série et un arrière assez haut. Le couvre capote est plutôt bien intégré et ne crée pas une grosse boursouflure à l’arrière. Le dessin global est plutôt dynamique, mais c’est surtout le capot long qui donne cette impression.

Comme le diable est dans les détails, on admire ceux de la Bugatti Type 57 Stelvio. Les louvres du capot, les jantes à rayons qui laissent apparaitre les énormes tambours, la fine poignée de porte, les montants de pare-brise qui le sont moins ou encore la virgule qui relie l’avant du capot aux marchepieds et s’affiche fièrement sur la porte.

Bugatti Type 57 Stelvio par Mark pour News dAnciennes 9- Bugatti Type 57 Stelvio

Enfin, on passe à l’arrière. Là aussi il permet de distinguer une Bugatti Type 57 Stelvio de la première série puisqu’il sera plus plongeant par la suite. Là, la malle est haute et bombée. On note d’ailleurs que son couvercle est situé au-dessus de l’aile et qu’il s’ouvre vers l’arrière. Une partie de la capote est ainsi recouverte. Du coup la roue de secours, sans cache, est bien verticale.

Les ailes arrières sont ornées d’un feu comme une petite sculpture chromée qui viendrait s’y rattacher. Le noir ressort bien là aussi. La plaque est petite et ne vient pas gâcher le dessin.

Finalement, bien qu’on semble la connaître, la Bugatti Type 57 Stelvio a plein de petits détails qui permettent de se plonger encore et encore dans ses lignes.

Bugatti Type 57 Stelvio par Mark pour News dAnciennes 13- Bugatti Type 57 Stelvio

Sous le capot : l’œuvre d’art

C’est un des petits plaisirs qu’on peut avoir avec une Bugatti. Quand on ouvre une des deux parties du capot, on découvre un moteur, mais un beau moteur. C’était dans le cahier des charges.

8 cylindres en ligne de la Bugatti Type 57 Stelvio

De chaque côté, sous les couvercles en alu bouchonné, on retrouve deux arbres à cames. Un « bialbero » comme disaient les italiens. Sauf que là nous sommes en 1934 et c’est là la belle performance. Ce 8 cylindres en ligne cube 3287 cm³, une belle cylindrée qui lui permet de bien s’exprimer : 140ch en sortie d’usine et surtout 245 Nm de couple. Le tout avec un seul carburateur simple corps inversé. Le moteur est accolé à une boîte à 4 rapports, sans aucune synchro.

Le reste de la technique n’est pas propre à la Bugatti Type 57 Stelvio mais à toutes les Type 57. On retrouve donc un châssis échelle qui repose sur des trains avant dont la conception trahit l’âge : essieu rigide de conception maison, ressorts à lames et amortisseurs à friction. Même chose pour l’arrière d’ailleurs. On complète avec des freins à tambours, forcément, sur les 4 roues, mais encore actionnés par des câbles. Seules les 57 de l’immédiat avant-guerre auront droit au système hydraulique. Côté poids, on tourne autour des 1400 kg.

Il n’en reste pas moins que la Bugatti Type 57 Stelvio est une voiture très performante pour son époque, capable d’atteindre des vitesses folles sur des routes qui n’en ont que le nom et pas le revêtement. En bref, un joyau d’ingénierie qu’il faut juste remettre dans son contexte.

L’intérieur : un peu de simplicité !

Pour découvrir pleinement l’habitacle, mieux vaut d’abord retirer la capote. Une opération qu’il est préférable de faire… à deux. On vient d’abord défaire les attaches situées sur le haut des montants du pare-brise, très précautionneusement s’il vous plaît ! Ensuite entre basculements et replis orchestrés, la capote se dépose en partie au-dessus de sa malle. On le recouvre d’une seconde toile qui vient se boutonner à la carrosserie, il fallait avoir les avant-bras solides ! On rabat le couvercle du coffre, un solide coup de pression sur les fermoirs à levier et on découvre enfin pleinement l’intérieur de cette majestueuse Bugatti Type 57 Stelvio. 

Bugatti Type 57 Stelvio par Mark pour News dAnciennes 8- Bugatti Type 57 Stelvio

N’y cherchez pas une once de noir, ici on ne jure que par de sièges et des panneaux de portes habillés en cuir d’un somptueux rouge fraise et d’une moquette et tapis de velours en rouge cramoisi, une couleur qui correspond davantage à celle de la carrosserie bi-ton. Les cuirs ont d’ailleurs été totalement refaits par son dernier propriétaire, ce qui explique leur état quasi impeccable.

Au centre du tableau de bord de la Bugatti 57 Stelvio, en fait une grande planche de bois, très simple et pas forcément très luxueuse, avec des écrous à tête bombés apparents, siège le compteur Jaeger reprenant les informations essentielles à savoir : la vitesse évidemment, graduée jusqu’à 170 sur un magnifique cerclage en papier, un ampèremètre placé en haut, la température d’eau en bas et la pression d’huile à droite. À gauche, la jauge à essence est soulignée d’un sobre “Type 57” et on retrouve au centre le traditionnel compteur kilométrique.

Autour, divers boutons sont disposés à portée de main et à sa gauche le contacteur de démarreur.  

Le volant à quatre branches, placé à droite est suffisamment grand pour être qualifié de gouvernail. Le levier de vitesse et du frein à main se dressent au niveau du tunnel de transmission. Pour le reste, on retrouve des subtiles touches de chrome sur les poignées de porte, les leviers et le dessus des fenêtres. Dans l’ensemble on peut qualifier l’habitacle de la Bugatti 57 Stelvio de sobre… voire de simple. Plus simple en tout cas que le reste de l’auto.

On vous l’a dit, la particularité de la Bugatti 57 Stelvio est d’être un cabriolet 4 places… mais il faut le dire vite. Les places arrière sont étriquées et assez peu accueillantes pour les grands gabarits, surtout une fois la capote abaissée.

Une histoire particulière

C’est assez rare qu’on vous parle de l’historique de la voiture qu’on essaye. Mais la Bugatti Type 57 Stelvio qu’a trouvé Osenat pour sa vente du 27 Mars est quand même particulièrement intéressante sur ce point.

La voiture s’appelle 57109/11 soit le châssis à moteur n°11 de la Type 57. Mieux, il s’avère que cette auto, produite en Mars 1934 est la deuxième Bugatti Type 57 Stelvio produite ! Convoyée par la route jusque Marseille à sa sortie d’usine, elle est expédiée par bateau à Alger où elle sera vendue. Revenue en France après la seconde guerre mondiale, elle connaîtra quelques propriétaires qui auront un point commun : ils en prendront soin et ne la modifieront pas.

Du coup, cette Bugatti Type 57 Stelvio est doublement intéressante. Déjà parce que c’est une des premières, et puis parce qu’elle est restée authentique. Moteur, boîte, carters, pont, carrosserie, jusqu’à l’essieu avant manchonné qui était souvent remplacé à l’usine, tout est d’origine et c’est un critère particulièrement intéressant quand on parle d’une Bugatti.

Au volant d’une Bugatti Type 57 Stelvio

Appréhension. J’avoue que j’ai conduit plus ancien, plus rustique (oui, je parle de la De Dion Bouton Type V qui date de 1904), et j’ai même déjà essayé une Type 57 Galibier, mais j’ai toujours une appréhension qui naît à l’idée de conduire une telle voiture d’avant-guerre. Outre le fait de la rusticité des commandes, c’est le fait de la faire dans la circulation de 2023… et avec un tel bijou entre les mains.

Déjà, il faut laisser chauffer la bête. Un moteur de 3,3 litres, ça ne chauffe pas bien vite. Surtout, il faut oublier ses habitudes. Ici, j’insère la clé mais il ne faut pas la tourner. Non, c’est en appuyant dessus que le démarreur se lance. Erreur de débutant, j’accélère, ce qu’il ne faut surtout pas faire. Une fois bien lancé, le moteur de la Bugatti Type 57 Stelvio ronronne à un régime étonnamment bas. Pas de compte-tours pour m’indiquer le régime exact mais c’est quasi « agricole », sans faire injure à la pièce d’orfèvrerie qui se cache sous le capot.

La température est bonne, c’est parti. Je prend la route et forcément ça commence par un petit passage en ville. Les rétro sont situés si loin qu’ils ne me sont pas d’une grande aide. Au moins ils servent de gabarit. Même si la Bugatti Type 57 Stelvio n’est pas énorme, comparé à n’importe quel SUV actuel, on est loin de l’avant et on conduit à droite. Faut s’habituer.

Je me retrouve vite en troisième, évoluant sur le couple. Évidemment, le double débrayage est de mise pour ne pas faire râler la boîte. Arrive le fameux rond-point, à la sortie de Fontainebleau, qui marque la séparation entre les N6 et N7. Il faut donc freiner. Avec des freins à câbles, de 1934. Vous avez tout de suite compris que la Bugatti Type 57 Stelvio ne freine pas comme une sportive, même des années 60. En anticipant, tout se passe bien. La seule difficulté consiste à ne pas bloquer les roues, ce qui n’est pas simple avec une course de pédale aussi faible.

C’est reparti. Si la circulation est énervée, le couple du 8 cylindres me permet un démarrage serein. Et puis je me doute que la vue de la belle rend aussi les autres conducteurs un peu plus prudents. Me voilà engagé sur une belle route de forêt. La Bugatti Type 57 Stelvio se cale vite en 4e et on file à la vitesse réglementaire. Oui, techniquement elle peut aller bien plus vite. Mais le cabriolet Stelvio n’est clairement pas une auto sportive. Performante, oui, mais je ne vais pas chercher le chrono. Surtout en gardant à l’esprit que les freins sont… d’époque on va dire.

Le moteur est un régal. Il répond vite et permet de bien relancer, après chaque courbe, sans même que je n’ai à toucher à la boîte. Tant que le virage n’est pas vraiment serré, la 4e est le rapport de croisière et le seul qui est rentré. Quand ça se corse, je suis bien obligé de passer en 3e. Double débrayage et ça rentre. Je ne m’étend pas particulièrement sur la boîte. Pourquoi ? Parce que si on oublie qu’elle n’est pas synchronisée, mais je le savais avant, elle est très bien. Le guidage est bon, le verrouillage montre juste ce qu’il faut, rien ne craque, rien ne force. Un régal des années 30 !

Voilà qu’arrivent des bandes rugueuses. Vous savez, ce genre de bandes qui vous secouent mais ne vous font pas vraiment ralentir au volant de votre moderne (ne faites pas semblant). Et bien en Bugatti Type 57 Stelvio, j’avoue que c’est efficace. Le train avant ET le train arrière sont rigides. Du coup, ça secoue pas mal. Ce n’est pas tant un souci de confort, les sièges ne sont pas épais mais confortables, mais il faut bien cramponner le volant pour rester en ligne.

D’ailleurs, le volant, là aussi c’est une tuerie. J’ai essayé des autos bien plus modernes, voire juste restaurées qui demandaient une bien meilleure attention. La direction de notre Bugatti Type 57 Stelvio du jour ne souffre d’aucun défaut ou presque. Pas de guidonnage, une précision très satisfaisante. Ça marche bien. C’est français monsieur ! Si vous avez l’impression que j’en fais trop, j’ai presque l’impression d’être en train de chercher la petite bête sans la trouver.

Bugatti Type 57 Stelvio par Mark pour News dAnciennes 6- Bugatti Type 57 Stelvio

Voici une série de virage qui va peut-être me permettre de « taper » sur notre joyau. Le freinage est mis à contribution mais comme je ne vise pas l’arrêt complet, le ralentissement est gérable. Ensuite je tombe un rapport… mais j’aurais dû le faire avant. Parce que tenter de tourner le volant d’une main pour prendre une épingle, c’est être un peu trop optimiste. Mes biceps ne sont pas d’acier alors que l’avant de la Bugatti Type 57 Stelvio l’est bien. Et c’est lourd tout ça. Il faut donc de la force pour bien tourner, et heureusement que le volant est bien large.

Entre deux virages, pas besoin de toucher à la boîte, le couple relance et le moteur a quand même de l’allonge… même si monter dans les tours ne change pas grand chose à ses performances. Une fois revenue sur une ligne droite, la Bugatti Type 57 Stelvio retrouve vite le 4e rapport. Pas besoin de pousser la troisième, encore une fois, c’est le couple du 8 cylindres qui va nous amener à la bonne vitesse. Comme souvent avec les anciennes : plus c’est coupleux, plus c’est simple à conduire.

J’ai fait le tour de toutes les commandes, de la façon de conduire… et la vie à bord ? Parce que la Bugatti Type 57 Stelvio est quand même une auto de prestige… À l’arrière, je ne peux pas vous dire mais Joy n’a pas l’air d’être trop mal, même si l’espace aux jambes est compté et que le couvre-capote l’empêche de réellement s’appuyer sur le dossier.

À l’avant par contre, une Bugatti c’est royal (facile, je sais). Les sièges ne sont pas bien épais mais on est bien assis. Ne comptez pas sur eux pour vous maintenir en virage par contre. Les jambes sont presque à l’horizontal sans que ça ne pose de souci. On roule décapoté, en Février, mais on a pas froid. Le pare-brise est suffisamment haut pour ne pas vous laisser à l’air libre et les portes sont également assez hautes. Donc ? Donc on est bien à bord de la Bugatti Type 57 Stelvio. On pourrait rouler comme ça longtemps, à discuter sans s’égosiller… ou simplement à écouter le son du 8 cylindres.

Comment le décrire ? Il faut l’avoir entendu pour le faire. Ça n’a rien à voir avec un V8. On est dans le feulement, qui peut devenir plus fort dès qu’on sollicite l’accélérateur. Pour autant il ne jouera jamais les divas. Comme le reste de l’auto en fait !

Conclusion

Ça c’est de la bonne surprise ! Notre Bugatti Type 57 Stelvio montre un fonctionnement parfait, surtout pour une auto qui n’avait pas couvert autant de kilomètres depuis plus de quinze ans ! Confort sympathique, fonctionnement irréprochable, pas de difficulté majeure à la conduite…

Ajoutez son pedigree, son badge et sa ligne et vous êtes en présence d’une auto absolument exquise. Une vraie belle surprise qui vous sortira de la tête que les avant-guerre sont des camions !

Les plusLes moins
L’aura d’une BugattiLe freinage d’époque
Élégance intemporelleLes trains rigides
Moteur excellentInaccessible
Fonctionnement irréprochable
Authenticité de notre auto
image 3- Bugatti Type 57 Stelvio
Fiche techniqueBugatti Type 57 Stelvio
Années1934-1939
Mécanique
Architecture8 cylindres en ligne
Cylindrée3287 cm³
AlimentationCarburateur
Soupapes16
Puissance Max140 ch à 6750 trs/min
Couple Max245 Nm à 4000 trs/min
Boîte de VitesseManuelle 4 rapports
TransmissionPropulsion
Châssis
Position MoteurLongitudinale Avant
FreinageTambours AV et AR
VoiesAV 1350 mm / AR 1350 mm
Empattement3300 mm
Dimensions L x l4370 x 1500 mm
Poids± 1400 kg
Performances
Vmax Mesurée150 km/h
0 à 100 km/hNC
400m d.aNC
1000m d.aNC
Poids/Puissance10 kg/ch
Conso Mixte± 25 litres / 100km
Prix± 600.000 €

La Bugatti Type 57 Stelvio en vidéo

Vous voulez qu’on vous parle un peu plus de l’histoire des Type 57 et voir cette beauté sur la route ? C’est dans notre vidéo Les 4 Points et c’est ici :

Conduire une Bugatti Type 57 Stelvio

685 Type 57 ont été produites. C’est finalement beaucoup pour une Bugatti, seule la grande famille des Brescia fait mieux, mais cela comprend toutes les versions. La Bugatti Type 57 Stelvio représente un peu moins d’un quart de la production (environ 150 exemplaires) mais il faut aussi noter que c’était la version d’entrée de gamme de la 57 : 80.000 francs contre 82.000 pour le coach Ventoux et 83.000 pour la berline Galibier (tarif de 1934).

Tout ça pour dire : les occasions de rouler en Bugatti Type 57 Stelvio se font rares de nos jours. De façon presque évidente, c’est surtout lors des ventes aux enchères qu’on peut en retrouver. C’est donc le cas de notre auto du jour qui sera proposée par Osenat lors de sa vente du 27 Mars prochain (les infos ici). L’estimation est située entre 500 et 600.000 €.

Finalement, elle est très attractive. Par rapport à ce que l’on sait de l’auto (2e Bugatti Type 57 Stelvio produite on le rappelle), c’est un beau morceau d’histoire. Surtout, des autos plus « banales » ont été vendues dans ces prix tandis que d’autres, pas plus intéressants sont montés bien plus haut lors des dernières années.

Forcément, on ne vous livrera pas de guide d’achat. Toutes ces autos étant artisanales, il n’y en a pas deux identiques, ni dans leur construction, ni dans leur histoire… sans parler des restaurations !

Un grand merci à Patrice, Eliot, Stéphane et Baptiste d’Osenat pour cet essai.

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. Robert-Louis BREZOUT-FERNANDEZ

    Mes pauvtres enfants, tel que vous me voyez, je vais encore râler : mais, punaise, quand les collectionneurs vont-ils se mettre dans la tête que les colliers « Serflex » c’est pas avant 55′ et que c’est une hérésie en 34′ ! Et, pire encore, des colliers posés sans tresse protectrice ! Non mais dans quel monde vit-on ? Autant le dire : j’enrage !

    Répondre · · 20 février 2023 à 18 h 25 min

  2. denis

    pardon, où avez-vous vu des colliers serflex sur cette stelvio ????

    Répondre · · 20 février 2023 à 19 h 19 min

    1. Julien

      Près de la pipe d’admission, il y en a 4. Il y a aussi un filtre à air moderne sur le carburateur mais ce ne sont pas des modifications irréversibles. L’avantage de cette Bugatti est que sa mécanique et sa carrosserie sont toutes les deux d’origine ce qui n’est pas commun sur les Bugattis

      Répondre · · 20 février 2023 à 23 h 56 min

  3. Robert-Louis BREZOUT-FERNANDEZ Responsable des Concours d'Etat et de Restauration Automobile de la FFVE

    En français, les noms propres ne prennent pas « S » au pluriel et Bugatti n’échappe pas à la règle, à moins d’être un inconditionnel des textes anglo-saxons !

    Répondre · · 23 février 2023 à 10 h 44 min

  4. Michel Delort

    « La calandre en fer à cheval  »
    On peut dire que la calandre ressemble à un fer à cheval, mais est-on sûr que la volonté d’Ettore ou de Jean Bugatti soit d’avoir une calandre en forme de fer à cheval ?

    Répondre · · 23 février 2023 à 12 h 10 min

  5. Jean-Christophe

    On suit l’article avec plaisir. Cette belle voiture fonctionne et roule bien visiblement.

    Collier « Serflex » ou pas, on s’en fiche un peu, l’essentiel c’est qu’elle prend la route dès que son propriétaire le souhaite.
    Je préfère une voiture qui roule régulièrement, plutôt qu’une voiture parfaite jusque dans ses moindres détails qui ne roule jamais, sauf lorsqu’elle vient à un concours d’État sur une remorque.

    Ettore Bugatti était amateur de chevaux, si mes informations sont correctes.

    Répondre · · 4 mars 2023 à 17 h 49 min

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