Essai d’une De Dion-Bouton Type V de 1904, un autre monde automobile

Publié le par Benjamin

Essai d’une De Dion-Bouton Type V de 1904, un autre monde automobile

Jusqu’à présent, la voiture ancienne la plus ancienne essayée sur News d’Anciennes, c’était le Taxi de la Marne, un Renault AG1, que Bertrand avait essayé il y a quelques années. Mais là, on va encore plus loin puisqu’on rentre officiellement dans la catégorie des ancêtres. Je vais me mettre au volant d’une De Dion-Bouton Type V de 1904. Une de ces autos très rares célébrées chaque année lors du London to Brighton. Une auto qui impressionne sans même démarrer. Bref, en utilisant un mot à la mode, une vraie « expérience ».

Notre De Dion-Bouton Type V du jour

Notre belle rouge capte les dernières lueurs de l’automne. C’est le genre d’auto qui se laisse admirer. En fait, il FAUT l’admirer, longtemps, en prenant son temps, pour saisir toutes les subtilités et apercevoir tous les détails que propose l’extérieur de notre De Dion-Bouton Type V.

De Dion-Bouton Type V

En tout cas, impossible de se tromper. Autant on peut confondre « de loin », une auto des années 30 avec une auto des années 50, autant il est impossible de placer sur une frise chronologique cette De Dion-Bouton Type V autrement que dans les premières années du siècle… dernier. Oui, dites-vous que cette auto a quand même 118 ans. C’est vraiment le témoin d’un autre siècle, et automobilement parlant, d’une époque totalement révolue, celle des pionniers et aventuriers des routes.

Par contre, il faudra un œil de connaisseur pour reconnaître une De Dion-Bouton Type V. Pour la grande majorité des amateurs de voitures anciennes, il sera compliqué de reconnaître la marque et le modèle à moins de s’approcher. Une fois fait, on note de suite que la marque De Dion-Bouton apparaît sur le radiateur. D’ailleurs, ne fait-il pas office de pare-chocs ? Il est tout à l’avant, en bas… mais pas si bas. La garde au sol est imposante et imposée par l’état des chemins d’alors.

L’avant montre ce capot si particulier des autos d’alors, celui qu’on appelle « Alligator ». Il semble posé sur la structure, bien visible, en bois. On devine aussi les suspensions avant à lames de la De Dion-Bouton Type V. Le bois est omniprésent, jusqu’aux roues, à cerclage métallique. Elles sont équipées de pneus à talons, une particularité qui oblige à la gonfler entre 3,5 et 4kg pour éviter qu’ils ne tournent sur la jante et n’arrachent la valve !

Les ailes portent bien leur nom, même si on les identifie surtout pour leur utilité première : des garde-boue. Les phares, accrochés de chaque côté du tablier sont très symboliques. Si vous trouvez que votre Traction en 6V n’éclaire pas assez, vous ne roulerez qu’en plein soleil avec la De Dion-Bouton Type V.

Le centre de l’auto, c’est l’habitacle. Un marche pied vient se nicher au creux des deux ailes, et un réceptacle en osier attend son ombrelle côté passager. Évidemment, le côté passager de la De Dion-Bouton Type V est à gauche et le poste de conduite est à droite. Par contre, on ne monte que du côté gauche, le côté droit étant trop encombré par les commandes.

La banquette noire fait penser au mobilier d’époque. Mais ce qui nous intéresse avec cet habitacle (et pas DANS cet habitacle) ce sont les commandes. Elles sont nombreuses et déconcertantes avec plusieurs pédales qui sortent du plancher, une manette sur la colonne de direction presque verticale et un levier sur le côté droit. Le klaxon, c’est à l’ancienne et il faut le presser. On remarque à gauche, sur une petite boîte, un interrupteur qui sert, comme son nom l’indique, à mettre le contact. Enfin on complète avec un cadran d’instrumentation… en fait, non, c’est une montre !

On passe maintenant sur la partie arrière de notre De Dion-Bouton Type V. Celle-ci est particulière puisque la plupart du temps les modèles 8ch recevaient un tonneau à l’arrière. Ce mot ne désigne pas le réservoir mais deux places supplémentaires situées au-dessus de l’essieu arrière. Sur notre auto : rien, à part le coffre de la De Dion-Bouton Type V, avec son couvercle strictement plat.

On retrouve toujours les ailes/garde-boue, les jantes bois, on distingue bien la suspension, à lames transversales, et l’éclairage est fait avec une petite lanterne et une catadioptre fixée en bout de châssis.

Voilà, on a fait le tour de notre De Dion-Bouton Type V. Mais il faut quand même mettre en avant les ornements. Parce que notre auto offre un certain raffinement avec ses filés omniprésents et avec la teinte rouge superbe qui met bien avant les nombreux éléments en cuivre/laiton. Une très belle auto, c’est certain.

Sous le capot : solitaire

On tourne les deux manettes qui retiennent le capot et on l’ouvre. Et là, planté en plein milieu, entouré de bois, le moteur. On peut même dire LE cylindre.

De Dion Bouton Type V par Mark pour News dAnciennes 12- De Dion-Bouton Type V

C’est donc un monocylindre, mais c’est une belle bête : 942 cm³. La De Dion-Bouton Type V était la « petite » de la gamme puisqu’il existait également des autos avec un bicylindre dans la gamme. Pas si petite non plus puisque le même moteur existait également en 6ch alors qu’il en fait ici 8. Attention, on parle bien de 8ch de puissance, pas de 8cv fiscaux !

Ce moteur montre toute l’évolution technologique qui a pu toucher l’automobile en 118 ans. La tige avec ressort sur l’avant : c’est pour LA soupape ! Le système est dit semi-culbuté. En fait, l’échappement est commandé mais l’admission est automatique et s’ouvre, par aspiration, quand l’immense piston descend ! Cela crée un bruit particulier. En dessous, on retrouve l’allumeur qui tourne sur un axe pour régler l’avance (chose que vous pouvez retrouver sur les autos des années 30 également) mais aussi le carburateur. Le fait qu’il soit si bas permet de se passer de pompe à essence.

On retrouve également sous le capot un ajout fait plus tard : un amortisseur. Il n’agit pas sur les roues mais il est là pour contrer le fait qu’avec un monocylindre vertical, une certaine résonnance peut apparaître sur certaines configuration de vitesse / vitesse de rotation du moteur.

Pour le reste de la technique de la De Dion-Bouton Type V, on note qu’on affaire à une boîte 3 vitesses et qu’elle est située à l’arrière. C’est l’architecture Transaxle, 50 ans avant que ça ne devienne un argument sportif, mais le résultat est là puisque cela répartit déjà la masse de l’auto entre les essieux.

Maintenant qu’on sait comment ça avance, comment ça freine ? Deux systèmes s’offrent au conducteur : un « décélérateur » qui vient frotter sur l’arbre de transmission entre le moteur et la boîte avec une efficacité toute relative et un frein « à main » jouant sur des tambours situés sur les seules roues arrières.

La fiche technique est validée, maintenant j’attaque la partie périlleuse : je prends en main la De Dion-Bouton Type V.

Au volant de la De Dion-Bouton Type V

Des fois, même avec le mode d’emploi, cette partie conduite est intimidante. Ça arrive sur des autos très chères, ou d’autres avec beaucoup de puissance. Mais avec cette De Dion-Bouton Type V on est dans une autre dimension. La question est : est-ce que je vais y arriver ? Parce qu’il faut avouer que la théorie et la pratique, c’est souvent deux choses bien différentes. D’ailleurs, pour mettre toutes les chances de mon côté, c’est sur un chemin de vignes, goudronné et sans circulation, que je vais prendre le volant.

Première étape : démarrer. Si certains ajoutent des démarreurs électriques sur leurs ancêtres, ce n’est pas le cas de notre auto du jour. Il faut donc démarrer avec la manivelle. J’avoue qu’au bout de plusieurs essais, je m’avoue vaincu. Tourner la manivelle, c’est facile. Le faire avec suffisamment de force, sur à peine un quart de tour, pour lancer l’énorme et unique piston, c’est autre chose. Fabien m’aide sur le coup, surtout qu’il gère mieux que moi les petits réglages de l’avance à l’allumage et des gaz qui permettent de garder le moteur au ralenti.

Deuxième étape : monter à bord. Si ce terme est commun à toutes les automobiles, on comprend avec cette auto de 1904 d’où il vient. En fait, on ne monte pas dans une Alpine. Mais là, on monte bien à bord de cette auto plus que centenaire. D’ailleurs, il ne faut pas rater le marchepied, les ailes ne sont vraiment pas prévues pour qu’on s’appuie dessus.

Le moteur tourne de la De Dion-Bouton Type V. Il faut y aller. Alors, je desserre le frein à main, puisque je suis sur du plat et j’enfonce la pédale de droite. Non, ce n’est pas l’accélérateur. Elle sert simplement à passer la première ! Pour autant la voiture ne bouge pas puisque la pédale ne fait qu’actionner la boîte pour qu’elle soit prête à passer cette première. Je met un peu de gaz avec la manette située vers moi sous le volant et je suis prêt. Maintenant je pousse le levier de gauche qui pivote vers l’avant.

Chose assez étrange : il n’y a pas d’embrayage. Du coup, une fois la première engagée, les embrayages (en poil de chameau) au nombre de trois (un pour chaque vitesse) et intégrés à la boîte de vitesse agissent « tout seul ». Et voilà, la De Dion-Bouton Type V s’élance. Avec un peu de gaz et en réglant l’avance, le régime moteur augmente et celui de l’auto avec. Il est temps de passer la seconde. Toujours pas d’embrayage, je pivote le levier en l’amenant vers moi et la seconde passe.

La De Dion-Bouton Type V avance bien. La vitesse n’est pas énorme… si on la mesure. Parce que la sensation de vitesse est bien là. Pas de pare-brise… et surtout le cerveau qui tourne à 3000 à l’heure en se demandant « comment je vais faire au bout du chemin ? ».

De Dion Bouton Type V par Mark pour News dAnciennes 1- De Dion-Bouton Type V

Finalement, quand Fabien m’explique c’est assez simple. Déjà, je réduis les gaz et l’auto ralentit. Je pourrais utiliser le frein qui se présente sous la forme d’une pédale à gauche, mais celui-ci n’agit que sur l’arbre de transmission. Il faut donc utiliser le frein à main. Pour ne pas caler, il faut remettre la boîte au point mort en ramenant le levier au centre. Ensuite on pousse sur le frein à main… mais pas trop fort pour ne pas risquer une casse du système qui ne tient finalement que par des clavettes !

Arrêt : ok. Maintenant, faut repartir, et il faut prendre large. Le volant est vertical et son maniement demande quand même quelques efforts. Le rayon de braquage de la De Dion-Bouton Type V est vraiment énorme mais heureusement j’ai un peu de place et le demi-tour est effectué. Retour dans l’autre sens avec le même maniement. Fabien m’autorise même un passage en 3e. Évidemment avec 8ch et un beau bébé comme moi à bord, cette vitesse n’est pas utilisable en montée… et encore on ne parle que d’un faux-plat !

Encore quelques dizaines de mètres et cet essai est terminé. Oui, c’est rapide. Je me rend compte que je n’ai pas évoqué quelques points qui semblent habituels dans d’autres véhicules.

L’ergonomie tout d’abord : on passe, aucun réglage de la position de conduite n’est possible. Et puis les commandes sont tellement différentes qu’on ne fait que s’adapter.

Le confort ensuite. La De Dion-Bouton Type V est suspendue mais pas amortie. Et ça se ressent ! Toutes les plaques d’égout font tressauter l’auto et, surtout, la font un peu dévier. En slalomant un peu, on est quand même bien assis. Heureusement pour nous : il fait beau et pas trop froid. Le bruit est fort, mais c’est aussi celui de l’air qui se remarque. Celui du moteur est heureusement audible puisqu’en l’absence d’instruments, c’est lui qui donne les indications concernant la « vie » de la voiture. On est à bord d’une de ces autos qui nécessite tous les sens pour bien se conduire.

Enfin les performances. Je l’ai dit : on a l’impression d’aller vite mais ce n’est pas réellement le cas. En fait c’est vraiment une impression créée par le décalage qu’on peut avoir avec la conduite d’une auto qui n’aurait, par exemple, qu’une trentaine d’années de moins. Finalement, une voiture des années 30 reste une auto avec les commandes « au bon endroit », où la carrosserie protège et qui permet de ne pas s’inquiéter de la circulation environnante.

Dernier point : conduire une De Dion-Bouton Type V, c’est fatiguant. J’ai à peine eu le temps de le ressentir, mais même quand on est habitué, c’est toute une histoire. L’auto demande une attention de tous les instants pour simplement vérifier qu’elle marche bien. Et il faut aussi anticiper les autres automobiles… y compris celles qui vont vous doubler avant de se rabattre un peu près. Oui, le souci, c’est que le freinage est vraiment anecdotique !

De Dion Bouton Type V par Mark pour News dAnciennes 4- De Dion-Bouton Type V

Conclusion

La De Dion-Bouton Type V ce n’est pas un autre monde, c’est une vraie galaxie d’écart avec une auto des années 50. Même une auto « rustique » avec des vitesses pas synchros et un moteur d’une vingtaine de chevaux paraît beaucoup plus moderne que notre ancêtre. Sans avoir été là pour l’essai du « Taxi de la Marne », je ne peux pas vraiment juger, mais je suis presque sûr qu’il y avait déjà un monde d’écart alors que les deux autos ne sont séparées que de 5 petites années.

En tout cas, conduire une De Dion-Bouton Type V c’est conduire quelque chose de totalement différent. Même l’usage le sera. Vous prendrez cette auto sur certains rallyes et pas d’autres, vous roulerez à un rythme plutôt lent mais avec de vraies sensations. Et surtout, vous ferez réellement sensation. Pour en revenir au terme « expérience », c’en est vraiment une. Et je ne peux que vous conseiller de sauter le pas !

Les plusLes moins
Dépaysement totalInsertion compliquée dans la circulation
Une autre vision de la routeNotions mécaniques indispensables
Cote d’amour énormeEntraînement obligatoire
Sensations mécaniques puresPrix d’achat élevé
image 22- De Dion-Bouton Type V

Conduire une De Dion-Bouton Type V

Difficile de bien vous orienter sur l’achat d’une De Dion-Bouton Type V puisque peu de ces autos figurent dans les bases de données et qu’aucune véritable cote n’existe. La seule référence disponible, c’est une auto de la même année, avec un tonneau, vendue 50,600 £ par Bonhams en 2013.

Mais finalement, plutôt que de se concentrer sur une De Dion-Bouton Type V, on peut élargir le spectre. Déjà, pour l’achat, il faudra bien cerner votre besoin et bien regarder votre compte en banque. Une auto d’avant 1905 coûtera entre 40.000 et… quelques millions d’euros en fonction de l’auto. En tout cas, ces autos sont rares et chères. Pour trouver une auto un peu moins chère, pensez à des autos plus récentes, de la période 1905-1910. Pourquoi ? Parce qu’elles ne sont pas éligibles au London to Brighton et que ça fait une belle différence !

Ensuite, soyez sûr de votre besoin. On ne parle pas ici d’une ancienne faite pour beaucoup rouler. La plupart des événements dédiés aux voitures anciennes seront accessibles, évidemment, mais dès qu’il s’agit de partir sur une longue balade, posez-vous la question : « est-ce qu’elle tiendra le rythme ». Rouler tout seul à 20 min du reste du cortège n’est pas ce qu’il y a de plus marrant. Du coup, on vous conseille les événements spécialement réservés à ce type d’auto. En France aussi il y en a, du Paris-Rambouillet aux rassemblements du club des Teuf Teuf.

Enfin, ne vous jetez pas dans l’aventure en vous disant « bah, entre Riton et mon garagiste, quelqu’un saura bien la faire rouler ». Non. Avant d’acheter une de ces ancêtre, vérifiez que vous avez des notions de base qui vous permettront de faire rouler votre auto et de vous auto-dépanner en cas de pépin. Et puis, comme il faut autant de temps de mécanique que de temps de roulage (ou pas loin), soyez sûrs que vous ou un proche pourra se pencher sur ces autos aux technologies si spéciales.

Un énorme merci à Fabien (et son père indirectement) pour nous avoir permis cet essai vraiment à part.

Fiche techniqueDe Dion-Bouton Type V
Années1902-1905
Mécanique
ArchitectureMonocylindre
Cylindrée942 cm³
AlimentationCarburateur
Soupapes2
Puissance Max8ch à 1200 trs/min
Couple MaxNC
Boîte de VitesseManuelle 3 rapports
TransmissionPropulsion
Châssis
Position MoteurAvant
FreinageSangles qui serrent un tambour
Voies1,19m AV et 1,19m AR
Empattement1,85m
Dimensions L x l x h300 x 152 x 150 cm
(hauteur de la banquette)
Poids (relevé)±600 kg
Performances
Vmax Mesurée40 km/h
0 à 100 km/hNon atteint
400m d.aNC
1000m d.aNC
Poids/PuissanceNC
Conso MixteNC
Conso SportiveNC
Prix± 70.000 €

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. Michel MAES

    il adore conduire les voitures des autres, dès qu’elles sont un peu plus rapides ! Evidement plus facile que que les posséder !!!

    Répondre · · 5 décembre 2022 à 17 h 20 min

    1. Benjamin

      Si vous parlez de moi : c’est vrai que je n’ai même plus le temps de conduire la mienne !
      Et oui, heureusement pour nous, ces essais se font directement chez les propriétaires et nous n’avons pas à devoir les trouver / entretenir ! Avec 50 essais / ans, ce serait compliqué de faire autrement.

      Répondre · · 5 décembre 2022 à 17 h 22 min

  2. Robert-Louis BREZOUT-FERNANDEZ Responsable des Concours d'Etat et de Restauration Automobile de la FFVE

    Alors là, c’est un exploit qu’il faut souligner : en 1904, cette voiture avait déjà au moins 50 ans d’avance sur son temps : durit noire moderne et non rouge comme à l’époque, colliers Serflex perdus puis retrouvés, ici, grâce au ciel, alors que l’industrie automobile ne les redécouvrira qu’au début des années 50′, (merveilleux, que de temps perdu) ! Si vous en voulez d’autres, je vais vous en trouver, moi, des défauts sur cette superbe restauration! Par exemple : de la bonne grosse vis 6 pans, bien moderne (années 60′) avec tous ses marquages bien visibles sur les têtes ! Et du collier plastique, en veux-tu ? en voilà ! Je vous passe les raies couleur pissenlit alors qu’on devait, à l’époque, se contenter de peintures bitumineuses forcement noires.
    Une mine de tout ce qu’il ne faut pas faire quand on restaure une voiture ancienne de cet âge. Un peu de respect que diantre !

    Répondre · · 5 décembre 2022 à 17 h 52 min

    1. Benjamin

      C’est bien le boulon d’origine. Mais quand ça va au détriment du bon sens et de la fiabilité, à quoi bon ?
      Vaut-il mieux une antiquité d’origine bloquée au garage parce qu’on ne trouve pas les pièces ou qu’on ne peut pas les payer ou une voiture roulante ?
      On ne vous a pas montré l’amortisseur à gaz, absolument récent. C’est vrai qu’il vaut mieux l’enlever, quitte à se retourner avec une auto. Au moins on meurt au volant d’une voiture d’origine. Belle satisfaction !
      Tout cela pour dire que le milieu des Teufs Teufs est certainement plus débrouillard et moins tatillon que beaucoup de collectionneurs d’autos plus récentes.

      Répondre · · 5 décembre 2022 à 20 h 22 min

    2. Mark

      Je crois bien qu’on s’en moque éperdument. D’une, elle a presque 120 ans de deux elle roule. Ah oui c’est vrai il vaut mieux se priver et priver le lecteur d’un contenu fascinant pour des considérations qui disparaîtront avec ses ayatollah.

      Répondre · · 5 décembre 2022 à 21 h 00 min

    3. De Martimprey

      Une voiture magnifique, atypique, hors de temps, qui plus est , elle roule! plus d’un siècle après sa fabrication…
      Tout ca a un prix , l’histoire est passée par la et nous en avons une magnifique restitution! Une certitude, nos enfants vont la voir rouler et pourront peut être la transmettre a leurs propres enfants, même avec une durite noir.
      Bravo aux passionnés !

      Répondre · · 5 décembre 2022 à 21 h 03 min

    4. Klazinus Abraham Reint Noordijk

      Qu’est-ce qui est préférable, selon vous, restaurer pour un concours d’état et ne pas oser prendre une route d’aujourd’hui ou rouler en sécurisant certains éléments techniques ? Laisser s’endormir à jamais la passion des anciennes ou la transmettre aux générations futures ? Au lieu de lâcher des remarques acerbes, il faut regarder les réalités en face et encourager les jeunes à reprendre le flambeau. Juste une précision : la peinture a été réalisée au pinceau. J’aime ma De Dion Bouton et je la fais vivre avec joie et bonheur.

      Répondre · · 12 décembre 2022 à 20 h 05 min

  3. Le poder

    Certes robert Louis a raison et fabien prends déjà note de ces remarques et fera le nécessaire avec son papa pour rectifier ce qui peux l’être. Mais au club des TEuFTEuF nous roulons beaucoup avec nos autos , et nous ne nous pavanons pas dans des concours d’état car nous savons que nous n’aurions pas de succès , nous roulons et nous partageons notre passion en roulant avec un public toujours surpris des performances de nos autos ( démonstrations des Rétromobile par exemple) et puis , ces restaurations sont faites par les collectionneurs eux même , bien loin des restaurations fort bien faites par des ateliers biens connus , mais à quel prix , et pour quel plaisir .
    Reiny, enlève moi cette vis BTR et passe à la maison , je te donnerai quelques colliers anciens ( c’est ça le club des TEUF TEUF)
    Pour l’amortisseur à gaz , laisse le , il tiens compagnie à celui que j’ai installé sur ma HURTU .

    Répondre · · 6 décembre 2022 à 8 h 54 min

  4. Robert-Louis BREZOUT-FERNANDEZ

    Chers amis. Que je sache, en me relisant, je n’ai rien trouvé de choquant voir d’irréalisable, à changer quelques détails pour simplement pour quelques euro (sans « s » : regardez bien vos billets) de plus. Effacerà la lime les marques de têtes de vis modernes ne doit pas coûter si cher, remplacer les collier plastiques par des colliers métalliques sous tresse noire non plus, mettre des colliers plats d’époque en laiton, sous tresse noire eux aussi, en lieu et place des Serflex ne doit pas davantage valoir la peau des fesses. et vous aurez, alors, une auto que vous pourrez laisser à vos chères têtes blondes sans les entendre s’exclamer : « Tu te rends compte, des Serflex en 1904 ! Z’étaient salement en avance les vieux !  »
    Par ailleurs, messieurs les collectionneurs, de tous poils, souvenez-vous que lorsque vous achetez une auto de près de 120 ans, elle n’a certainement pas traversé le temps sans que qu’un autre amateur n’y ait déjà mis son grain de sel, il y a 15 ou 20 ans, à une époque où il y avait dejà des BTR, et qu’il avait déjà fait une profonde erreur en changeant le boulon d’origine . . .
    Robert-Louis BREZOUT-FERNANDEZ

    Répondre · · 6 décembre 2022 à 17 h 58 min

  5. Brezout-Fernandez Robert-Louis

    Encore un mot, si vous le permettez : rouler en ancienne c’est très bien, dans la respect de l’origine c’est encore mieux . . .

    Répondre · · 6 décembre 2022 à 18 h 50 min

  6. Jacques

    Moi ce qui me choque (entre autre…) c’est que dans les « moins » de vos conclusions vous mentionnez : Notions de mécanique indispensables ! alors là elle est bien bonne celle là, donc d’après vous posséder une voiture ancienne sans avoir de notions de mécanique est normal. C’est vrai que c’est ce que l’on constate de plus en plus dans le « nouveau monde des collectionneurs » (d’euros?) ou de m’as-tu-vu en tous genres. Nous vivons une drôle d’époque…

    Répondre · · 7 décembre 2022 à 8 h 57 min

    1. Benjamin

      On peut tout à fait posséder une populaire des années 60-70 voire 80 et ne rien connaître à la mécanique. On la fait entretenir régulièrement chez son mécano. Tout le monde ne met pas les mains dedans, même si la plupart des collectionneurs le font. Pour certain, c’est peut-être de l’élitisme, pour d’autres, c’est aussi la possibilité d’avoir une ancienne sans être mécano de formation. Cela ouvre le monde de l’ancienne à beaucoup de monde.
      Par contre, dans le cas présent, on est en présence d’autos qui demandent un entretien et des interventions in-situ qui sont différentes et qui peuvent être plus complexe et faire appel à des notions mécanique que la conception même des autos plus moderne exclut.

      Répondre · · 7 décembre 2022 à 9 h 37 min

      1. Jacques

        Oui c’est un point de vue, mais je ne le partage pas. Pour moi aimer les automobiles ce n’est pas uniquement pour leur esthétique, c’est aussi pour tout le reste, mécanique, conception, histoire du modèle, de la marque… donc il me semble indispensable de tout connaître dans le détail ce qui permet de mieux l’utiliser, de pouvoir déceler les éventuelles pannes et bien sûr de l’entretenir. Et je ne parle pas de la grande satisfaction que l’on éprouve d’avoir restauré sois même un véhicule et de rouler avec. Ceci étant chacun fait comme il peut et surtout selon ces moyens.

        Répondre · · 8 décembre 2022 à 8 h 55 min

  7. BRUNET Jean-Pierre

    Félicitation à Ben pour le mini essai de cette De Dion- type V de 1904, vénérable ancêtre, restaurée extérieurement, bien plus belle qu’à sa sortir d’usine.
    Dommage, il aurait fallu comme l’a souligné fort justement Louis-Robert, éviter ces erreurs grossières, concernant la boulonnerie, les durites et surtout les colliers.
    Nous sommes malheureusement dans une période où tout est dans l’aspect extérieur, le paraitre, la poudre aux yeux, pour mémoire la peinture cellulosique appliquée à la brosse, à l’époque, n’a jamais eu ces belles nuances.
    Sur une automobile plus que centenaire, le minimum aurait été de se documenter soigneusement avant d’entreprendre cette restauration quitte à refaire la carrosserie un peu moins clinquante et à plus coller à l’esprit mécanique de l’époque, désolé on ne revisite pas la restauration automobile.

    Répondre · · 8 décembre 2022 à 16 h 25 min

  8. La Belle Époque des pneus blancs

    Pour apporter ma petite pierre à l’édifice, je me présente, moi je suis l’ayatollah du pneu de la Belle Époque !
    Je m’excuse pour ceux qui me connaissent et me suivent déjà sur Facebook mais je vais encore me répéter. Tous les véhicules d’avant 1920 (Grand -bi, fiacres, vélos, motos, voitures, camions) roulaient en pneumatiques ou bandages pleins de couleur blanc, crème, gris et rouge brique. Il étaient en caoutchouc naturel. Le pneu noir en caoutchouc synthétique carboné n’existait pas avant 1917. Donc pour bien faire, cette Dedion devrait avoir ses pneus dans la couleur de l’époque puisqu’elle est restaurée. C’est logique mais malheureusement le peu de demande de la part des collectionneurs fait qu’ils sont refabriqué mais en noir et pour moi c’est terrible car cela change tout visuellement sur un véhicule
    ! Je milite donc pour inverser cette tendance et pour que tous les collectionneurs ainsi que les musées poussent les fabricants à changer la couleur de leurs production de pneumatiques pour la Belle Époque. Une vilaine visse ne se voit pas forcément cependant on ne peut pas ignorer la couleur des pneus surtout lorsqu’ils sont blancs ! Regardez les documents d’époque et tous les catalogues, regardez les courses de Grands Prix sur circuit, si ils avaient la possibilité de rouler en pneus noirs carbonés 40 fois plus résistants, ils en seraient tous équipés et ils ne transporteraient pas 2 à 3 pneus blancs de rechange pendant la course ! Les taxis de la Marne n’avaient pas de pneus noirs ! La Jamais contente pas de pneus noirs etc… La Belle Époque, c’est celle des pneus blancs, les années folles, c’est l’arrivée du pneu noir et du flanc blanc ! @La belle époque du pneu blanc

    Répondre · · 14 décembre 2022 à 3 h 28 min

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