Spa Six Hours 2018, résultat des courses en images

Publié le par Jacques

Spa Six Hours 2018, résultat des courses en images

Quand les clubs Britanniques se déplacent sur le continent, cela donne 553 voitures s’alignant dans 12 plateaux de compétition différents, oui aux Spa Six Hours 2018, il n’y a pas de plateau roulage. La course vedette, les Six Heures, voit pas moins de 114 voitures sur la grille de départ, toujours un peu folklorique à mettre en place, et c’est la seule épreuve de ce type destinée aux anciennes.

Spa Six Hours Endurance

Sur le papier, la course titre des Spa Six Hours 2018 démarre à 16.00 h et se termine à 22.00 h. En réalité, la mise en grille prend toujours plus de temps que prévu, par contre, l’arrêt à 22.00 h est obligatoire (règlement local). En conséquence, la course est toujours un peu écourtée pour respecter cet impératif.

Chaque année, il n’y a guère de suspens quand au modèle de voiture qui va l’emporter, c’est une GT40. La seule question est donc de savoir laquelle des 17 au départ verra en premier le drapeau à damier.

Ci-dessous, les 17 partantes présentées dans leur ordre d’arrivée. Les six premières prennent les six premières places du général, les autres connaîtront des fortunes diverses (la 92 ne fera que trois tours!). A noter que les quatre premiers finissent dans le même tour ce qui donne une idée du niveau de la compétition.

Pour la petite histoire, ce n’est pas un équipage Britannique qui gagne mais un Germano/ Belge.

Il y avait quand même 97 non GT40 au départ et, comme au Tour Auto 2018, ce sont deux Lotus Elan qui créent la surprise en étant « Best of the rest » devant deux plus attendues Type E semi lightweight.

Au delà de la performance pure, la quantité, la qualité et la diversité des participants sont un vrai régal et recréent superbement l’atmosphère des endurances de l’époque. Atmosphère qui, bien sur, prend une autre dimension une fois le soleil couché. Merci à Luc qui nous la fait partager.

FIA Masters Historic Formula 1 Championship

La seconde attraction des Spa Six Hours 2018 est sans conteste le plateau F1. Il regroupe des voitures de la décennie 70/80. Pas moins de 20 voitures à moteur Ford Cosworth DFV sont sur la grille et cette seule vision est déjà magique. De plus, les pilotes n’amusent pas le terrain.

Pour notre plus grand plaisir, une superbe Ligier JS11 (ex Jacques Lafitte) fait parti de la troupe riche également de trois Williams, quatre March, deux Lotus, deux Shadow et également d’une rarissime sinon unique De Tomaso 505/38 (aux couleurs du regretté Piers Courage).

FIA Masters Historic Cars Championship

Un plateau plus classique pour les habitués de courses historiques. Parmi les habituelles Lola T70, T292, Chevrons B8 et B19, une silhouette inhabituelle, celle d’une Mc Laren M6B. De plus, cette voiture a une histoire puisque pilotée respectivement par Jo Bonnier et Vic Elford.

Ses pilotes ne font pas le détail : Pole, record du tour et victoire (le Hat Trick!).

Une autre Mc Laren, une M1B (N°88) fait rugir son gros V8. Autre silhouette inhabituelle, celle d’une Cooper Monaco T61M (N°16).

Formula Junior

De 1958 à 1964, cette formule fit donc courir des voitures à moteurs avants et à moteurs centraux. Les cylindrées étaient de 1000 cm³ pour des voitures de moins de 360 Kg et 1100 cm³ pour un poids mini de 400 kg. Elles ont des moteurs dérivés de moteur de série mais des châssis très sophistiqués leur donnent des performances remarquables.

Pas moins de 46 partants pour chacune des deux courses du week-end qui vont nous donner un superbe spectacle.

Gentlemen Drivers Pre 66 GT Cars

C’est un plateau équivalent aux CER1 Peter Auto.

Pendant toute la séance d’essais et au début de la course, une lutte épique se déroule entre les Cobra de Gans/Wolfe et de Hart père et fils.

Sur leur lancée de Goodwood, ce sont David et Olivier Hart qui vont finalement l’emporter.

Historic Grand Prix Cars Association

On est à nouveau dans les sommets quand aux modèles alignés sur la grille de départ. 47 Formules 1 de 1948 à 1964 composent ce plateau mêlant des monoplaces à moteurs avants et des modèles à moteurs centraux. Des autos qu’on avait vues en France à Charade il y a quelques temps.

Parmi celles-ci, il y a deux « monuments historiques »:

  • La Lotus 25 R4 de 1962 (Ex Jim Clark) et son V8 Coventry Climax MKII de 1498 cm³. Cet auto, la première Formule 1 monocoque, va totalement révolutionner la conception des voitures de compétition pour les décennies à venir.

  • La Talbot Lago T26c de 1948 de Philippe Etancelin avec laquelle, il courut de 1948 à 1950.

Toujours en moteur avant, pas moins de trois Maserati 250F et une rarissime Osca Tipo 6 défendent les couleurs Italiennes. Plus exotiques, l’unique Lister Monzanapolis construite et une Kurtiss 500C nous rappellent la fin des folles années des courses sur anneau de vitesse. Une superbe Lotus 16 évoque les débuts d’un certain Graham Hill.

Un plateau éclatant de qualité, de quantité et une fois encore, plein d’excellents pilotes à leurs volants.

Historic Sports Car Club

Incontestablement, le plateau le plus éclectique proposé aux Spa Six Hours 2018. Quel est le point commun entre une Lola T282 DFV, une Allard J2 et une Ford Anglia 105E ?

Ce sont des voitures à carrosserie englobant les roues et surtout, elles appartiennent toutes aux membres d’un même club. Il y a donc 62 voitures sur la grille de toutes époques, catégories et cylindrées.

Au milieu de ce conglomérat, une rare Lola T390 2.0L (N°503), une autre peu courante Lola T592 2.0L (N°152), une très britannique Merlyn MkIV (N°104) et donc deux Ford Anglia, surprenantes en si bonne compagnie et qui terminent aux 35ème et 36ème positions ce qui est remarquable.

Masters Endurance Legend

Les voitures « modernes ». Aux Spa Six Hours 2018 elles sont en course, pas en démo (peut être une inspiration pour certains?). Il y en a 21 au départ.

Dominé, aussi bien en vitesse que par la mélodie du V12 de la Lola Aston Martin DBR1-2, ce plateau présente également la dernière Lola produite, la B12/60. On a également plaisir à voir deux Peugeot 908 en piste (une première pour moi). En GT, domination également d’Aston Martin avec la DBR9 (N°90).

Masters Pre 66 Touring Cars.

Tout est dans le titre sauf que, c’est David contre Goliath. Des minis contre des Mustangs et autres Ford Falcon, le tout arbitré par des Cortina Lotus.

Une foi de plus, les courses sont animées et les minis sont loin d’être ridicules même si au final les 6 premières places sont pour les gros cubes.

Pre War Sports Cars

Rareté, élégance, courage, je ne sais pas quel qualificatif convient le mieux pour ce plateau. En tout cas, des voitures souvent superbes, parfois étranges mais toutes dotées d’une très forte personnalité.

35 voitures au départ, 27 à l’arrivée. Pas mal du tout pour les mamies.

Mention spéciale pour les deux tricycles Morgan (un arrivé 7ème et l’autre a connu une panne mécanique).

Historic Motor Racing News U2TC

Là, c’est chaud. Du grand spectacle aux Spa Six Hours 2018. Alfa GTA, Cortina Lotus, Minis, ils en veulent tous. Quelques contacts mais à la fin c’est, comme à Goodwood, Olivier Hart qui l’emporte de haute lutte après avoir été longtemps devancé par les Banks mais contraints à l’abandon.

Le minis sont incroyables. Et pour cause 160cv sortent du 1300 Cooper S. Ca, c’est la bonne nouvelle. La mauvaise, c’est qu’il faut refaire le moteur après quatre heures de fonctionnement.

Woodcote Trophy & Stirling Moss Trophy

56 partants pour ce plateau réunissant des autos des années 50 à 60. Particulièrement remarquables, une Kurtiss 500SS Corvette (N°199) et surtout, la première Lola sortie des ateliers d’Eric Broadley: la MkI Prototype (N°29). Autre rareté, la Cooper Bristol (N°33).

La course peut aussi laisser des traces sur ces belles carrosseries en témoigne un contact entre l’Allard et la Lister Costin.

Conclusion : Quel Week end !

Les Spa Six Hours 2018 c’étaient autant de voitures qu’au Mans Classic, le plus gros des plateaux de Goodwood, une ambiance très Britannique, même si il n’y a pas de « dress code ». Que demander de plus. En fait rien, qui plus est, cette année, la météo était de la fête alors oui, j’y serais aussi l’an prochain. En plus, Spa, c’est beau.

Jacques

Photographe, plus qu'amateur, et passionné de courses historiques, Jacques sillonne l'Europe pour voir les plus belles courses.

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