Osenat : les résultats de la vente des chefs d’œuvre de l’Automobile Française

Publié le par Benjamin

Osenat : les résultats de la vente des chefs d’œuvre de l’Automobile Française

C’est parti ! Maintenant que le salon Rétromobile 2024 a fermé ses portes, il est temps de s’attaquer aux résultats des ventes aux enchères qui se sont déroulées à Paris la semaine dernière et on commence avec la première vente d’Osenat pendant le salon parisien, celle les chefs d’œuvre de l’Automobile Française.

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La vente chefs d’œuvre de l’Automobile Française en bref

Il y avait 9 autos au programme, toutes issues d’une seule et même collection (qu’on connaît bien, vous allez le voir). Exposées dans le Hall 1 du salon, elles passaient ensuite sous le marteau de la maison de vente Bellifontaine, mais à Fontainebleau justement. La vente se déroulait avenue de Breteuil à Paris, ce samedi 3 Février à partir de 18h. Les résultats sont bons avec 7 autos vendues sur les 9.

D’ailleurs, Osenat en profitait pour exposer deux Alfa Romeo, pour une prochaine vente avec une autre incroyable collection… mais on vous en reparlera rapidement.

Les 9 autos et leurs résultats

Les Delahaye

C’était la marque la plus représentée lors de cette vente des chefs d’œuvre de l’Automobile Française par Osenat. Pas moins de 5 Delahaye étaient en lice et on commence par la plus grosse estimation et le plus gros prix de la vente.

On parle d’une Delahaye 1938 MS de 1947 qui vient d’une série appelée « Vedette ». Ce cabriolet 2 places a été exposé au Salon de Paris en 1947, carrossée par Chapron, et se distingue sur deux points : ses spats arrière (deux voitures de la série les ont reçu) en plus d’être la seule à proposer des poignées de porte encastrées. C’est l’une des 4 survivantes de la série.

La restauration de l’auto est entamée, ce qui explique son état sur le salon. Elle finira d’ailleurs sa restauration avant de rejoindre son nouveau propriétaire. Elle se vend pour 408.000€.

Autre Delahaye 135 M, mais de 1948 cette fois. Sauvée de la casse par un garagiste qui avait du nez, elle a été entièrement restaurée… et on avait pu l’essayer il y a quelques années. Estimée entre 100 et 130.000 €, elle dépasse largement cette estimation et se vend 170.400€ !

Ensuite on attaquait trois Delahaye des dernières années. Ces trois voitures proposées par Osenat dataient de 1951.

Première auto proposée lors de la vente des chefs d’œuvre de l’Automobile Française : une 135 MS Coupé carrossée elle aussi par Chapron, d’ailleurs probablement le premier coupé Grand Luxe de l’après-guerre à être sorti de ses ateliers. Estimée entre 200 et 250.000 € et malgré un historique parfaitement reconnu, l’auto ne s’est pas vendue.

Ensuite on retrouve le coach blanc, était la dernière Delahaye 135 à avoir été carrossée par Figoni et Falaschi et a été la voiture personnelle de Joseph Figoni. Restaurée au début des années 2010 (infos ici) estimée entre 180 et 220.000€ lors de la vente des chefs d’œuvre de l’Automobile Française, elle part pour 192.000€.

La dernière Delahaye de la vente des chefs d’œuvre de l’Automobile Française d’Osenat était une 235, précisément la troisième 235 produite et la première habillée par Chapron. Exposée au salon de Paris 1951 puis au salon de Genève 1952 elle fut ensuite achetée par Willy Breitling (les montres). Jamais été restaurée mais en parfait état, on avait pu l’essayer, elle était estimée entre 130 et 170.000 € et atteint 194.880€ sous le marteau !

Les Talbot-Lago

Il y avait trois Talbot-Lago au catalogue de la la vente des chefs d’œuvre de l’Automobile Française par Osenat.

La plus ancienne, était une T150C de 1937. Si on connaît évidemment les Goutte d’Eau de Figoni et Falaschi mais celle-ci revêt une carrosserie plus conventionnelle, modernisée à l’usine après-guerre avec une calandre et des pare-chocs différents (son historique est ici). On l’avait essayée il y a quelques années et c’était une formidable auto qui se vend 468.000€.

On passait ensuite sur deux Talbot-Lago T23 Cabriolet de 1939. La première, la noire est « conventionnelle » c’est à dire qu’elle a une carrosserie usine. Une magnifique auto, très bien restaurée et parfaitement fonctionnelle, on l’a essayée pour pouvoir vous l’affirmer. Estimée entre 140 et 180.000€, elle part pour 162.000€.

La seconde Talbot-Lago T23 Cabriolet de la vente chefs d’œuvre de l’Automobile Française par Osenat revêt une carrosserie Chapron demandée par Talbot pour rajeunir sa T23. Entièrement restaurée, estimée entre 250 et 350.000€, elle se vend 264.000€.

LA Delage

Il restait une dernière auto dans la vente des chefs d’œuvre de l’Automobile Française par Osenat, une dernière française (évidemment) : une Delage. Cette D8-120 de 1937 qu’on a également pu essayer il y a quelques années est habillée par Chapron. Arrêtée 40 ans, restaurée et devenue reine de concours, elle était estimée entre 400 et 500.000€ mais ne se vend pas.

De gros résultats en tout cas. On vous reparlera prochainement des Alfa Romeo et on vous dévoile les autres résultats des enchères de Rétromobile dans les prochaines heures.

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. nounours8529

    toujours des sympathiques reportages merci Benjamin

    Répondre · · 5 février 2024 à 18 h 25 min

  2. Jean-Christophe

    Merci pour tous les reportages. C’est très appréciable.

    Peut-être pourriez vous ne pas répéter sans cesse le titre complet de la vente, lorsque vous faites un article sur une vente aux enchères. Ici, l’intitulé de la vente est repris 7 fois, c’est 7 fois de trop !

    Je l’avais déjà constaté, mais je m’étais dit que vous alliez ne plus le faire…

    De nouveau merci pour tous vos efforts et vos reportages 🙂

    Répondre · · 5 février 2024 à 19 h 16 min

    1. Benjamin

      Alors la raison est toute simple : il faut aussi plaire au sacro-saint Google. Parfois c’est effectivement compliqué avec des noms à rallonge…

      Répondre · · 6 février 2024 à 6 h 58 min

  3. Guillaume

    Top ce retour sur les ventes!
    En revanche, dommage que les belles, sur le stand, étaient si à l’étroit

    Répondre · · 5 février 2024 à 23 h 33 min

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