Grand Prix Limoges Classic 2018 : populaires et sportives s’encanaillent…

Publié le par Thibaut

Grand Prix Limoges Classic 2018 : populaires et sportives s’encanaillent…

Chaque année, Ester Technopôle vire au non-technologique : le mois d’octobre signe l’invasion des « vieilles guimbardes », retour sur ce Grand Prix Limoges Classic 2018.

Un détour rapide par les lieux et me voici découvrant un événement très convivial. A l’instar d’un Grand Prix de Bressuire (article à retrouver ici) ou un Puy Notre Dame (à retrouver ici), c’est en ville à Limoges que se jouait ces 20 et 21 octobre une nouvelle édition d’un GP qui a reprit vie en 2015…

En piste les avant-guerre et monoplaces !

Comme dans tout Grand Prix urbain, ce sont les plus anciennes qui ont la plus haute côte d’affection du public : ils jouent des coudes, se donnent à fond, communiquent entre eux (on notera même le regard du pilote de l’avant-guerre, regard qui précédera un signe de la main montrant la « voie ouverte »)… ce sont les pilotes des avant-guerre !

A leur suite, et si l’on avance dans le temps, on retrouve les monoplaces. Elles répondent aux noms de MEP, de DB (comme la vert-bouteille de notre ami Ian), ou de Ford Kent pour les plus jeunettes… Elles sont souvent assez réjouissantes auditivement parlant et offrent un spectacle toujours sympathique. Bref, chez News d’Anciennes, on adore !

Pour compléter ce plateau spectaculaire du Grand Prix Limoges Classic 2018, je place ici les motos. Elles n’étaient pas nombreuses, c’est vrai, mais ils s’en donnaient à cœur joie croyez-moi ! Et l’on aura pu voir tourner une rarissime Martin : moto sur moteur Suzuki construite artisanalement dans un atelier des Sables d’Olonnes (85) !

 

« Ronds-points = bataille garantie » : équation gagnante pour spectacle assuré ?

Pour les plus jeunes d’entre les anciennes, c’est autour des ronds-points qu’elles jouent la plus belle partition, se donnent en spectacle (certains jouant du frein à main)… et la chance qu’a Limoges sur son tracé, c’est que le rond-point est large. Vous nous voyez venir ? Eh bien oui, il permet aux plus téméraires de faire l’intérieur à leurs copains, pour notre plus grand plaisir ! Mention spéciale à la Biturbo verte (dont nous avions essayé un modèle) qui aura fait applaudir le public pour ses figures de style.

Reconnaissons-le, si un rond-point donne du spectacle, il n’est pas forcément lieu des plus belles vocalises. Pour cela, rien de mieux qu’une relance en montée, juste après un « 90 gauche » dirait-on en rallye… et il y en avait un beau sur le tracé du Grand Prix Limoges Classic 2018. Imaginez le tableau : une centaine de mètres de ligne droite, légèrement plongeante, puis une équerre à gauche qui remonte, le tout sur un passage pour piétons !

Donc entre pneus qui crissent, rapports qui tombent et coup d’accélérateur pour réaligner l’auto (jetez donc un œil à l’angle des roues de la Gord’ d’un fameux collectionneur d’Echillais), un régal ! Et comment pourrait-on résister au bonheur de voir une antique Triumph se tenir prête à pousser une Safety Car drivée (notamment) par un certain Jean Charles Beaubelique (que l’on a plus l’habitude de voir sur les rallyes que sur « piste ») ?

Le Grand Prix Limoges Classic 2018 côté paddock : sport, élégance… comme un air d’époque !

Le spectacle, s’il se joue en piste, est magnifiquement secondé par un paddock des plus excitants. Il est l’occasion de faire côtoyer une immense variété de profils d’autos, d’époques différentes… là aussi, outre la question du nombre, c’est la notion de diversité qui m’attire le plus : chacun y trouvera sa madeleine de Proust. Trouverez-vous la vôtre dans ces quelques clichés ?

Mention spéciale pour Renault et Alpine qui, en plus d’avoir présenté une magnifique brochette de leurs reines, ont proposé au public de rencontrer une légende vivante du rallye lors du Grand Prix Limoges Classic 2018.

Il est passé de la marque à l’éclair à celle au losange, en passant par NSU ou Range pour ne citer qu’eux. On le surnomme Jeannot, c’est Monsieur Jean Ragnotti.

Et les coups de cœur alors ?

Vous en avez maintenant l’habitude si vous avez lu mes derniers articles, j’aime à vous proposer à chaque événement mes coups de cœur. Sur ce Grand Prix Limoges Classic 2018, ce sont 4 autos que je vais vous proposer.

Datsun 240Z : histoire d’une rencontre

Pourquoi ce choix… disons qu’il y a 2 raisons, mais une seule tiens à l’auto en elle-même. Ce coupé japonais, je l’adore. C’est une ligne qui n’a pas vieilli, un confort qui n’a rien à envier à certaines modernes, bref, une ancienne qui peut servir de daily sans le moindre problème.

En plus, ce modèle californien est dans son jus, il n’a jamais été restauré : seule entorse à la conservation « telle que », le propriétaire a fait un léger voile de peinture sur la carrosserie, ce qui a eu pour effet d’éclaircir un peu la couleur originelle (qui tirait un peu plus sur le caramel). La deuxième raison est plus situationnelle : alors que je me promène autour de l’auto pour en saisir quelques détails, j’entends une jeune femme s’approcher du propriétaire. En moins de 2min, elle fait demi-tour et va chercher son propre 240Z. Près de 150km séparent les résidences des deux propriétaires, mais le contact se fait naturellement autour d’une passion commune. C’est aussi, et surtout dirais-je, cela que j’aime sur les Grands Prix : cela reste suffisamment populaire et libre pour permettre ce genre de rencontres et échanges…

« C’est l’histoire de 4 mecs » dirait Coluche…

… et Bourvil de les présenter comme « les 3 Mousquetaires qui à eux 3 sont déjà 4 ». Vous ne voyez pas de qui je parle ? Pourtant, vous en avez déjà entendu parlé sur ce site : ils sont 4 et ont joué les recordmen sur « le Précieux » comme l’appelle un des trublions du quatuor, je veux évidemment parler du projet « Osez Joséphine ». Ils ont réédité cette année le record établi en 1938 par un Juvaquatre.

Et cette Juva, elle était belle et bien là, à Limoges ! Je place cette auto dans mes coups de cœur, ne serait-ce que pour la folie qui anime cette équipe et les pousse à travailler maintenant sur le projet « Félicie aussi » (non, je ne vous fais pas l’affront de préciser que la référence à Fernandel est évidente) ! Messieurs, si j’en avais un, je vous tirerais mon chapeau !

Ceci n’est pas une 2CV…

… quoique ! Parmi les autos qui auront fait le spectacle lors de ce Grand Prix Limoges Classic 2018, comment ne pas saluer le superbe Lomax 223 de Françoise et Philippe ? C’est à partir d’une 2CV, d’une bête et simple 2CV, que sont crées ces kit-cars au bel accent britannique ! 3 roues, mais un maximum de plaisir. Pourquoi ? Je vous laisse regarder comment doit se comporter Françoise en piste… cela ne vous fait-il pas penser au travail du « singe » en side-car ?

C’est donc un superbe avion de la route qui nous est présenté. Et ce choix d’expression n’est pas anodin. Vous aurez remarqué que 2 éléments lient Joséphine à ce tricycle : un logo à hélice et une couleur… Cette hélice de bateau et la couleur rouge (couleur des chaussettes et de la carrosserie) sont autant d’attributs qui distinguent ceux qui, en Charente-Maritime notamment, ont fait des ancêtres leur marque de fabrique : le Yacht-Club des Avions de la Routes !

Une Frégate, oui. Mais diesel !

Oui, vous m’avez bien lu. Non, je ne divague pas. Cette Frégate est bien alimentée au gasoil… et c’est homologué ! En effet, cette auto a non seulement une histoire particulière, mais elle serait en plus la seule à avoir été passée valablement aux Mines en alimentation diesel.

Conservée dans son jus, cette auto est en fait propriété d’un garage collaboratif qui a eu la chance de la découvrir dans le bâtiment lorsqu’il l’a acheté ! Une auto splendide, pas épargnée par le temps, mais qui présente joliment, surtout avec son superbe effigie de bouchon de radiateur… qui évidemment n’a rien à faire l’air, mais c’est pour ça qu’on l’aime dira-t-on !

 

Thibaut

Copilote, président de l'AutoMoto Classic de l'Ouest, Directeur de Course FFSA... et rédacteur/photographe pour News d'Anciennes (depuis 2017) lorsque les évènements s'y prêtent. C'est au guidon d'une Terrot TENOR de 1963 et au volant d'une Lancia FULVIA 1.3S de 1971 que j'arpente les routes de France... c'est fort de ces différentes casquettes que je tâcherai de vous faire vivre par procuration autant d'évènements que possible : pas toujours de manière professionnelle, mais avec une constante sincérité...Viendriez-vous avec moi découvrir ce que la passion de l'auto ancienne a de plus diversifié ?

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