Grand Prix de l’Age d’Or 2018 à Dijon, résultats des Courses

Publié le par Jacques

Grand Prix de l’Age d’Or 2018 à Dijon, résultats des Courses

Sentiments très mitigés à l’issue de ce Grand Prix de l’Age d’Or 2018. Si l’on compare les programmes 2017 et 2018, on s’aperçoit que quatre plateaux on disparus et qu’un nouveau fait son arrivée. On perd les Group C et les belles anciennes des deux plateaux HGPCA ainsi que les très vives Formules Junior. On gagne la 2.0L Cup ce qui, bien sur, est bien loin de compenser les pertes. De plus, peut être à cause de la proximité avec Le Mans Classic, beaucoup d’habitués de cette saison n’ont pas fait le déplacement. Au total, 250 voitures présentes, à mettre en regard des 325 participantes de Spa Classic.

Après que Benjamin soit resté général avec ses impressions, c’est à voir ici, voilà ce qu’on a pu voir sur la piste.

Les essais du Grand Prix de l’Age d’Or 2018, les absents sont bien visibles.

Classic Endurance Racing 1

36 voitures participent aux essais.

Les protos deux litres confirment leurs grande forme de Spa et prennent les deux premières places avec les deux Chevrons B19 FVC de Bruehwiler et de Bianco sur la grille de départ devant la toujours aussi belle 512S de Monteverde.

En GT1, on retrouve avec plaisir la Pantera de Kelleners et Von Der Liek, très abimée à Barcelone mais qui ne rate pas sa rentrée en s’adjugeant le meilleur temps devant la RSR de Lecourt et Narac et la GT40 de Hautot / Van Riet.


Classic Endurance Racing 2

Seulement 18 partants pour cette séance qualificative.

Pour ce plateau, la hiérarchie des cylindrée est mieux respectée puisque c’est Dominique Guénat et sa Lola T286 DFV qui signent la pole devant Bruehwiler et sa Chevron B21 BDG et Eggman sur sa Cheetah G601 BDG.

En GT2, Becker / Thibault prennent le meilleur devant Gilles Céron et son incroyable Chevrolet Monza. La belle BMW M1 de Boos / Kammerman complète le podium.

2.0L Cup

10 partants de moins qu’à Spa pour ces essais cependant, encore beaucoup de « gros bras » se disputent pour la grille de départ.

C’est Andrew Smith et Oliver Bryant qui sont les plus rapides devant Mark et James Bates. Phil Hindley est crédité du troisième temps.

Euro F2 Classic

Les 13 partants de Spa ne sont malheureusement plus qu’un bon souvenir. Seuls 5 voitures s’alignent pour disputer les essais.

C’est Martin Stretton et sa March 742 qui l’emportent devant David Tomlin et sa très colorée Rondel M1. Charles Veillard et sa Ralt RT1 complètent le trio de tête.

Ci-dessous, les cinq participants, on ne les reverra plus ensembles.

Heritage Touring Cup

Une bonne participation mais encore en baisse sérieuse avec 29 partants pour ce plateau traditionnellement bien fourni et toujours très disputé. Ils étaient quand même 45 à Spa.

La pole est cette fois pour Christian Traber et sa BMW 3.0 CSL devant Guy Mestrot et Eric Sechaud sur Ford Escort 1600 RS. Steve Dance prend la troisième place avec sa Capri 2600 RS. Patrick Hautot se fait une frayeur lors de la rupture du moyeux de son Escort.

Sixties’ Endurance

Ce plateau, toujours le plus fourni des événements Peter Auto est lui aussi victime de la grosse perte en ligne observée ce week end. 74 engagés à Spa, 53 au Grand Prix de l’Age d’Or 2018. La bataille entre Cobra fait rage et c’est finalement Philipp Oetli qui l’emporte devant un Christophe Van Riet très combatif et Carlos Monteverde / Gary Pearson.

Van Riet était crédité d’un temps canon pendant quelques minutes mais les commissaires ont refusé ce tour pour cause de dépassement des limites de la piste.

A noter également la lourde sortie de route de la Cobra de Pierre Alain et Erwin France, 7ème chrono avant cet incident.

The Greatest Trophy

Plateau le plus constant par rapport à Spa, seules quatre voitures manquent dont celle de Vincent Gaye mais Monteverde va se trouver un autre camarade de jeux…

Le podium est dominé par la Jaguar Lightweight de Carlos Monteverde précédant Christian Bouriez et sa Bizzarini et Guillermo Fierro au volant de sa Maserati T61 « Birdcage ». On remarque une petite nouvelle, vraiment petite, la DB Panhard HBR de François Fouquet Hatevilain.

Les courses, des combats dans tous les plateaux et à tous les niveaux.

Classic Endurance Racing 1

La course est menée de bout en bout par Phillip Bruehwiler. Par contre, beaucoup de mouvements derrière lui. Monteverde abandonne au bout de 13 tours sur problème mécanique. Maurizio Bianco sort au 18ème tour. Pierre Alain France et Toni Seiler échangent leurs positions pendant toute la course. Au final, ce sera donc Bruehwiler, France et Seiler qui occuperont le podium. Mille/Tavares et Benedini/Hyett complètent le top 5.

En GT1, Von der Lieck/Kelleners l’emportent devant Lecourt/Narac après un fantastique duel. Didier Denat monte sur la troisième marche. Le top 5 est complété par une belle 4ème place de Maxence Maurice sur sa 2.8L RSR et la 3.0L RSR de Rainer Becker.

Dans ce plateau on note également la présence d’une belle auto, une Porsche 911 ST 2.5L, « Hippie » qui est partagée entre Gérard Larousse et Oliver Bryant.

Classic Endurance Racing 2

Là encore, peu de suspens pour la première place, Dominique Guénat mène la course du début à la fin et empoche le record du tour. Peu d’abandons mais on regrette celui de Gilles Céron (une foi de plus) si spectaculaire et généreux dans son pilotage.

Le top 5 est donc: Dominique Guénat, Beat Eggmann, Philipp Bruehwiler, Frédéric Da Rocha et Jean Legras.

Le classement ci dessous en images, avec notamment la Corvette dans ses deux versions du week-end : avec et sans toit !

2.0L Cup

Les trois premiers sur la grille montent sur le podium dans l’ordre du départ. Paradoxalement pour une formule monotype, les écarts sont assez importants et on peut s’interroger sur leur origine. Ils ne sont peut être pas seulement à mettre au crédit des pilotes.

Ci dessous, retrouvez le classement en images.

Euro F2 Classic

Cinq voitures au départ de la première course, trois au départ de la seconde. Trois à l’arrivée dans la course 1, deux dans la course 2. Difficile de manquer le podium.

Il faut vraiment que l’organisateur prenne une décision pour ce plateau. Les pilotes y sont excellents, les autos performantes, mais peut on parler de spectacle avec une telle participation?


Heritage Touring Cup

Décidément, c’est un bon week end pour les pilotes auteurs de pole position.

Comme pour beaucoup d’autres plateaux, le pole man gagne. Ce coup ci, c’est Christian Traber qui l’emporte en réalisant lui aussi le « Hat trick » (pole+record du tour+victoire).

Sixties’ Endurance

Domination totale de Christophe Van Riet sur ce plateau du Grand Prix de l’Age d’Or 2018. Malgré un drive through, il l’emporte avec près d’une minute d’avance sur Phillip Oettli et Martin Stretton qui à lui aussi fait très fort avec sa Type E semi Lightweight en dominant toutes les autres Cobra et en ne concédant que 2.3 sec à Oettli. Autre performance remarquable, celle de Markus Jorg avec sa minuscule Lotus XI de 1100 cm³ qui termine 8ème.

A noter les treize abandons lors des deux heures de cette course.

Voir le top 10 en images ci dessous.

The Greatest Trophy

Course 1

Elle démarre sur le sec mais avec un ciel peu encourageant. Monteverde et Bouriez se sauvent mais quelques gouttes de pluie vont rapidement tempérer leur enthousiasme. Ils ralentissent de suite et on voit rapidement Fiero refaire son retard. En quelques minutes, le déluge s’abat sur la piste. Alors que la Jaguar et la Bizzarini redoublent de prudence, Fierro garde son rythme et va assez rapidement prendre le commandement. Peu de temps après, un Full Course Yellow est appliqué et soit par enthousiasme ou par manque de freins, Monteverde reprend la tête. Cela ne se fait pas et au final, alors que l’orage se calme, c’est Fierro qui est déclaré vainqueur devant Muelder et Vogele.

Le classement complet en images ci dessous.

Course 2

Cette fois ci, on est sur le sec et Monteverde est en colère. Fiero et Muelder partent en tête mais cela ne dure pas et Monteverde retrouve rapidement sa position favorite. Fierro s’accroche pendant quelques tours mais il ne peut pas suivre la cadence, d’autant que sa Maserati montre quelques signes de faiblesse.

Sous le drapeau à damier, c’est, bien sur, Monteverde qui l’emporte devant Fierro et Muelder.

Tous les classés sont ci dessous. J’ai rajouté la 250 GT Drogo qui n’est pas à l’arrivée mais si belle.

Global Endurance Legend

Ce n’est qu’une démonstration mais elle nous donne à voir quelques très belles voitures. Une magnifique déco sur une 993 GT2 dite « la bâche » réalisée par Peter Klasen, 2 Ferrari 360 Modena et surtout une Ferrari 333 dont le son me fait regretter de ne faire que de la photo. Michel Lecourt et Raymond Narac vont tourner TRES vite avec cette voiture même si ce plateau n’est pas une compétition et nous ravir les yeux et les oreilles.

Intermèdes aériens

Comme l’an passé, la proximité du circuit avec le terrain de Dijon Darois (4.5 km) permet aux organisateurs de nous offrir trois beaux intermèdes aériens (le samedi) avec des présentations d’avions de la seconde guerre mondiale dont les mécaniques peuvent en remontrer beaucoup à nos modestes automobiles.

Le premier appareil présenté est un North American T6 Texan qui fut l’avion d’entrainement des pilotes de chasse aux Etats Unis et en Grande Bretagne à partir de 1943. Il est propulsé par un moteur Pratt & Whitney 9 cylindres en étoile de 550 cv.

Le second, un rarissime (en état de vol) Morane Saulnier 406 de 1934 propulsé par un moteur Hispano Suiza V12 à compresseur de 860 cv.

Enfin, un monstrueux Hawker Sea Fury et son incroyable moteur Bristol Centaurus 18 cylindres en double étoile de 2480 cv termine le mini show aérien de la plus belle manière.

De très agréables moments pour ce que nous sommes tous: des amoureux des belles mécaniques.

Conclusion

Une météo clémente compte tenu de l’ambiance de cette période. De beaux avions, des courses très disputées, même si de nombreux concurrents étaient absents. Au final un bon Grand Prix de l’Age d’Or 2018 qui nous permet de patienter avant le grand rendez vous de la saison des 6-7 et 8 juillet, je vous laisse deviner où…

Jacques

Photographe, plus qu'amateur, et passionné de courses historiques, Jacques sillonne l'Europe pour voir les plus belles courses.

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