Le Catalogue Artcurial pour Retromobile 2017 est juste superbe.

Publié le par Benjamin

Le Catalogue Artcurial pour Retromobile 2017 est juste superbe.

Ça y est, après avoir révélé sporadiquement quelques lots, comme la Mercedes-Benz 300 SL ou la Porsche 959, le catalogue Artcurial pour Retromobile 2017 est sorti. Il est tout simplement remarquable et les autos exceptionnelles sont partout !

Ce sont les 8, 9 et 10 Février que les autos seront exposées au salon Retromobile. Ensuite, à partir de 14h le 10 Février, elles seront mises en vente pour une série d’enchères qui s’annonce encore plus grandiose que l’an dernier (avec quand même une deuxième meilleure enchère de tous les temps). On vous propose de découvrir ce catalogue.

14 Millionnaires potentielles au catalogue Artcurial pour Retromobile 2017

On se croirait dans un catalogue américain de réunions comme Pebble Beach ou Scottsdale. Le Catalogue Artcurial pour Retromobile 2017 comprend de très nombreux lots d’exception et 14 sont estimés suffisamment haut pour franchir le million d’euro d’estimation !

Trois Ferrari, dont un prototype

C’est l’auto la plus en vue de la vente. Elle a été dévoilée dès cet été. La Dino Berlinetta Speciale n’est pas à proprement parlé une Ferrari puisqu’elle porte le nom de Dino et ce prototype préfigure les future Dino 206. Cette étude est l’oeuvre de Pininfarina et se base sur un châssis et un moteur central arrière de compétition, une Dino 206 P. C’est une voiture unique, jamais restaurée, qui appartient au musée de l’ACO. C’est ce musée, en accord avec Pininfarina qui la vend aujourd’hui. Elle est estimée entre 4 et 8 millions d’euros, une fourchette large, mais pour une auto unique, ça se comprend.

Ensuite la Ferrari 166 Spyder Corsa de 1948. La voiture est une superbe auto de course qui a participé aux plus grands événements, avec de grands pilotes de l’époque aux commandes. L’auto a couru plusieurs années et a ensuite été vendue à divers collectionneurs. En 2015 elle n’avait toujours pas été repeinte, mais depuis elle a subi une restauration complète. Elle se présente donc dans un superbe état. Si son prix n’est pas affiché, une 166 MM est généralement estimée aux alentours de 3 millions et la dernière Spyder Corsa a dépassé le million d’euros. A confirmer !

Troisième et dernière Ferrari, une 250. Ici c’est une 250 GT Cabriolet Pinin Farina de 1960. Une superbe auto passée par l’Italie où elle fut vendue neuve, les USA, puis un retour en Italie où elle a notamment été restaurée. Depuis elle n’a pas été utilisée et elle entre dans le catalogue Artcurial pour Retromobile avec un prix estimé entre 1.3 et 1.6 million d’euros.

Trois autres italiennes, deux Miura et une Lancia

La première des Miura présentée est un modèle d’exception. Déjà c’est une Lamborghini Miura SV, ensuite elle a reçu la combinaison carter sec et air conditionné. Elles ne furent que 19 à sortir ainsi de l’usine et seules deux à rester en Europe. Sur ses quatre propriétaires, deux vivaient à Bordeaux, un à Marseille et  le dernier bien qu’allemand est résidant Monégasque. La voiture a été restaurée récemment. Matching Numbers, elle est estimée entre 2.2 et 2.6 millions d’euros.

La seconde Miura est plus simple dans sa description. Cette P400 nous arrive d’Italie et a subi une restauration complète au début des années 1990. Elle est estimée entre 800.000 et 1 millions !
De la même collection que la Miura, une Lancia Aurelia B24 Spider America. Le summum de la Lancia Aurelia, avec son moteur d’origine, son kit Nardi à double carbu et sa carte d’identité FIVA elle est estimée entre 900.000 et 1.2 million d’euros !

Une très grosse délégation française d’avant guerre

Si vous avez aimé l’exposition des Delahaye au salon Epoqu’Auto, vous aimerez le catalogue Artcurial pour Retromobile 2017. La plus chère des trois autos proposée est une Delahaye 135 châssis court compétition cabriolet de 1936 carrossée par Figoni et Falaschi. Ce châssis court fait partie d’une série de 6 autos construites cette année là.  Transformée plus tard en cabriolet, c’en reste une auto rare et recherchée, estimée ici entre 1.6 et 1.8 million d’euros.

Ensuite on trouve une Delahaye 135 MS Cabriolet, elle aussi sortie de chez Figoni et Falaschi, mais en cabriolet et en 1939. Propriété de la vedette de la chanson la Môme Moineau, une des femmes les plus riches de la terre après son mariage avec un homme d’affaires portoricain. Après guerre l’auto est modifiée, toujours par Figoni et Falaschi pour moderniser sa ligne. On la verra au cinéma, entre les mains de Michèle Morgan et Jean Marais. Ce n’est qu’en 2012 qu’elle sera restaurée par les Ateliers de Tourraine et retrouvera sa face avant d’origine. Elle est désormais dans un état magnifique et estimée entre 1.2 et 1.6 million d’euros.

Enfin, dernière Delahaye, une 148 L coach carrossée en 1950 par Saoutchik. L’auto a été exposée au salon de Paris cette année là. Elle restera cependant une réalisation unique. Avec deux familles qui l’ont possédé sur sa vie, elle est en parfait état et estimée entre 700.000 et 1 million d’euros.

L’auto suivante est une authentique voiture de course. La Talbot Lago T150C est d’origine française et a connu une histoire en course exceptionnelle. L’auto a par exemple participé quatre fois aux 24h du Mans (1937, 1938, 1939, 1949), les Mille Miglia 1937 et diverses courses sans jamais gagner de grand rendez-vous. Pourtant les Rosier, Levegh, Le Bègue ou Mouche l’amèneront souvent sur le podium. Elle a fait partie de la toute première vente Baillon en 1979. Egalement régulièrement engagée en course historique, elle est estimée entre 1.2 et 1.6 million d’euros.

Dernière française, une Bugatti Type 57 Atalante. Notons que c’est la seule des 8 découvrables restantes qui ait encore son châssis d’origine. Elle est aussi la première à avoir été révélée au public, au salon de Paris 1935. La voiture a eu de nombreux propriétaires, tous français et a été acquise dans les années 80 par le président du club Bugatti. Restaurée par les ateliers Lecoq elle a parcouru moins de 5000 km depuis. Elle est estimée entre 1 et 1.5 million d’euros.

Trois allemandes d’exception

Sur ces trois voitures on vous en a déjà détaillé deux. La Porsche 959 Komfort estimée entre 950.000 et 1.2 millions d’euros dans cet article, la Mercedes-Benz 300 SL Roadster française estimée entre 900.000 et 1.1 million d’euros, dans celui-ci.

Mais une seconde Mercedes-Benz 300 SL se présente comme la 14e millionnaire du catalogue Artcurial pour Retromobile 2017. Ce coupé de 1956 est équipé d’un Kit NSL, des pièces spécifiques du moteur adaptés au sport. Vendue en France, elle revient de Belgique et son estimation est comprise entre 1.2 et 1.4 million d’euros.

En dehors de ces millionnaires d’autres autos à ne pas rater

D’accord il ne sera pas forcément aisé de les approcher à Retromobile. Les autos du catalogue Articurial pour Retromobile 2017 seront bien exposées mais le public n’y aura qu’un accès très restreint… On vous ramènera des photos, promis. En attendant, après cette sélection à 7 chiffres minimum, voici d’autres autos d’exception un peu plus bas dans les estimations.

Le haut de gamme français encore

On commence cette autre série de françaises avec une Bugatti Type 57 coach de pre-série de 1934. C’est une des trois Type 57 carrossée en coach par Gangloff. Elle est estimée entre 430.000 et 530.000 €.

Chez Delahaye on retrouvera aussi une 235 Coach Chapron déjà vendue par Artcurial il y a deux ans, puisque provenant de la collection Baillon. On ne sait pourquoi l’auto est déjà en vente (prix de restauration exorbitant ?) mais elle sera proposée avec une estimation entre 20.000 et 25.000 €.
Autre Delahaye, une 135 M Coach Gascogne de 1951. Cette auto est un très rare coach Gascogne réalisé par Dubos. L’auto est estimée entre 70.000 et 100.000 €.

A mi-chemin du haut de gamme et de la compétition enfin avec une 402 Darl’Mat. Authentique Darl’Mat de 1937, elle n’a jamais couru. Une boîte Cotal y a été ajoutée et l’auto a toujours été bien préservée, avec 6 ans d’exposition dans un musée par exemple. Elle est estimée entre 400.000 et 460.000 €.

Une belle sélection de Citroën

On commence par deux Citroën DS 19 Cabriolet de 1965. La première c’est pour ceux qui veulent rouler tout de suite. Cette auto bleue comporte une option « Scandinave », le « chauffage grand froid » et se présente en parfait état. Elle est estimée entre 130.000 et 160.000 €.
Une autre, grise, de 1962 avec ses « ailes cendriers », a été restaurée il y a dix ans et elle est estimée entre 120.000 et 150.000 €.
L’autre est une sortie de grange, arrêtée depuis les années 70 ! Beaucoup de boulot pour une estimation comprise entre 40.000 et 60.000 €.
Toujours parmi les DS, on notera une rare Citroën DS Concorde de 1962, l’une des rares produites (37 ou 38) par Chapron. Restaurée sans compter, elle est estimée entre 100.000 et 150.000 €.

Pour conjuguer sport et Citroën enfin, on trouvera une DS 21 Coupé raccourcie de 1969. Une des rares autos raccourcie « d’époque ». Avec un beau passé en rallye elle est prête pour l’historique.
Enfin une des Groupe B du groupe, la BX 4 TC. L’auto était celle de Franco Sbarro le designer et n’a au total que 220 km au compteur ! Une auto de 1986 estimée entre 50.000 et 80.000 €.

Là on ne vous en a sorti que quelques unes, le catalogue comprend aussi plusieurs Traction, Coupé et Cabriolet compris.

Italiennes et Anglaises au top

Côté anglaises on trouve deux AC Bristol (tout sur le modèle en cliquant ici). La première est une AC Bristol de 1956, en version roadster « classique ». Matching Number et en super état elle est estimée entre 220.000 et 280.000. L’autre AC du catalogue Artcurial à Retromobile 2017 est la version coupé, l’Aceca, ici un coupé rouge de 1962 est tout simplement l’avant dernière AC Bristol produite de tous les temps ! Elle est estimée entre 150.000 et 180.000 €.

Côté Italien on trouve deux Bizzarrini. La première est une Bizzarrini 5300 GT Strada, classique Italienne surpuissante. Sortant d’une restauration elle est estimée entre 600.000 et 900.000 €. Beaucoup plus rare, une « baby » Bizzarrini. Une GT Europa 1900, qui reprend la ligne globale de la première pour habiller un 1900 d’Opel GT ! Une rareté produite à 12 exemplaires et estimée entre 250.000 et 350.000 €.

Enfin, côté supercar, une Lamborghini Countach LP 5000 QV 25e Anniversaire, une auto qu’on trouve beaucoup en ce moment (notamment à Scottsdale) et qui sera ici présentée avec une estimation entre 285.000 et 350.000 €.

Pour aller vite, une belle sélection d’autos de compétition

On commence avec une auto très en vue, la Renault 5 Turbo de 1982 pilotée par Ragnotti cette auto est une vraie groupe 4 utilisée en compétition. Véritable auto légendaire, elle est estimée entre 300.000 et 500.000 €. Toujours dans les mécaniques au losange, une Alpine A110, Groupe 4 elle aussi, elle a été pilotée en 1973 par Wolleck et en historique avec plusieurs podiums du Tour Auto, par Jean Ragnotti. Avec sa déco mythique Défense Mondiale, elle est estimée entre 125.000 et 175.000 €.

En rallye français, j’appelle la Peugeot 205 T16. A la base c’était la 12e de la « série 200 » mais c’est une auto qui a été engagée au Tour de Corse en 1985 par M. Leandri son premier propriétaire.

Côté endurance, on commence avec une Groupe C qu’on a déjà vu notamment au Mans Classic, reportage et photos ici, une March 84G. Équipée d’un moteur de Porsche 956, c’est une auto très connue grâce à ses engagements, de Daytona au Mans. Elle est estimée entre 500.000 et 700.000 €.

Enfin un duo de Lola T70. La Mk III B Gr IV coupé qui se présente est l’auto qui prit la 3e place aux 24h du Mans 1969, derrière deux Porsche 917. Une auto affûtée assurément, quand on connaît la forme actuelle des T70 MkIII c’est une auto pour ceux qui visent la victoire. Elle est estimée entre 400.000 et 600.000 €.
Le spyder est une MkII de 1966. Surtout engagée en Can Am, son pedigree est plus faible mais sa restauration magnifique permet une estimation entre 250.000 et 350.000 €.

L’intégralité du catalogue est à voir en cliquant ici.

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. Jean-Christophe

    Les carrosseries françaises d’avant guerre sont réellement superbes !

    L’estimation de la Bugatti 57 pré-série est presque une « bonne » affaire face aux prix astronomiques des vedettes d’après guerre 🙂

    Les avants guerre de la collection Ogliastro sont des pièces majeures de l’automobile française.

    Vivement le salon !

    Répondre · · 17 janvier 2017 à 12 h 27 min

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.