[Vues sur la place] les anciennes étaient de sortie… avant de se confiner

Publié le par bertrand

[Vues sur la place] les anciennes étaient de sortie… avant de se confiner

Ce dimanche de Pâques, il m’est arrivé une aventure sympa. En profitant d’un beau soleil printanier, j’avais décidé d’aller au marché de Versailles. Et là, vous vous dites, heu ouais, mais qu’est-ce que ça peut nous faire ? Bah, c’est juste qu’en l’espace de cent mètres j’ai croisé une dizaine d’autos anciennes, dont un groupe de Porsche. Alors certes, ce n’était pas non plus le parking d’Automedon ! Mais en ces moments pas faciles, ou les rasso, bourses ou salons sont tous supprimés, on ne va bouder notre plaisir, non ?

Et si Louis XIV aimait les Porsche ?

Versailles on connait bien, le rasso de l’AVAVA on y est déjà allé pas mal de fois, comme ici en janvier 2020 ou lors de leur rasso annuel en septembre dernier (c’est à relire juste là). Mais restriction oblige pas de rasso, du coup ce dimanche c’était au marché que j’avais décidé d’aller. Juste avant, je me suis dis qu’une petite visite à notre bon Roi Louis le quatorzième, serait sympa.

Direction dons la grande place d’armes devant le château. Et là, bonne surprise je rencontre un groupe de quatre Porsche garées au pied de la statue équestre de Louis. Le groupe est formé de plusieurs 911, dont deux assez récentes, une Carrera S et une Carrera 4. Toutes deux dans un bleu nuit superbe.

Celles qui ont tout de suite attisé mes sens sont les deux Targa. La grise était une 911 T, avec un moteur de 2,4L. La belle possède ses légendaires jantes Fuchs. Étant fan de badge Porsche, celui du PCA, Club of Porsche America, fixé sur la grille d’aération m’a tout de suite plu. L’intérieur en cuir noir est à l’image de la carrosserie, juste sublime. Le petit volant trois branches et entourage bois, était la cerise sur la forêt noire.

La seconde était un modèle tout aussi intéressant, une Targa SC. Sortie en 1978, elle est tout de suite reconnaissable a ses soufflets de pare-chocs noirs. On peut également noter ses jantes de 15 pouces spécifiques en aluminium coulé. La 911 SC, pour Super Carrera, est propulsée par le mythique Boxer 6 cylindre 3L de 180 cv. Là aussi, un intérieur de cuir noir de haute qualité, avec de grands sièges spécifiques. Je dirais un millésime d’après 1980 avec les petits clignos dans les ailes avant. Une magnifique voiture en tout cas.

Autour des autos les propriétaires échangent anecdotes ou souvenirs de rassemblement, on est limite nostalgique. Je me dis, bon l’heure avance, faut vraiment que j’aille à mon fameux marché, quand tout à coup, nos oreilles sont attirées par un gros son rauque qui provient du haut de la place…

Y’en a un peu plus, je laisse ?

Comme un seul homme, nos têtes se tournent vers le son rocailleux qui grossit pour aboutir à l’arrivée d’une Alfa Romeo 1750 GT Veloce. Après le feu, le pilote s’arrête avec le groupe. C’est un pur hasard pour lui, c’était juste une sortie de dégommage au soleil. L’auto est carrément top, tout est bien chez elle, de face avant avec quatre phares jusqu’à son petit derrière rond, tout est sexy comme seuls les italiens savent le faire. Là encore, son état est sublime.

Bon allez, moi j’y vais cette fois, en plus j’ai envie d’un café…bah noooon, quoi ? Qu’entend-je, encore un gros son, une moto, nannnn, ça, c’est encore le doux bruit d’un Boxer ! Et hop, qu’est ce qui débaroule ? Une 911, quoi, encore ?

Là aussi c’est une 911 T, avec sa robe couleur orange Casimir qui sent bon les années 70 ! Un modèle superbe, avec le mariage des jantes Fuchs, de l’arceau en alu brossé, le toit et la grille motrice en noir, elle est plus que désirable. Mais c’est son intérieur que j’adore, le fameux tissu pied-de-poule noir et blanc, trop beau !

Les bonnes choses ont une fin !

Avec tout ça, le marché s’éloigne, mais pas grave. De toute façon, nos amis vont partir en balade dans la vallée de Chevreuse toute proche. Je vous vois renâcler du groin, si si…ce dimanche, on avait encore le droit ! Le démarrage des Boxers valait son pesant de choucroute.

Cette fois je me carapate vers mes poireaux et autres patates, et bah non ! Au feu, je croise une belle Citroën 2cv de la série Charleston, mais en jaune et noire, pas courant. Petit coucou à la famille dedans et paf, vala t’y pas qu’arrive une TR3 ! je ne vais jamais y arriver !

Le cabriolet Triumph est magnifique dans sa tenue blanche comme ça. Je profite du feu rouge pour shooter, le pilote est aussi classe dans son style anglais ! ça repasse au vert, l’homme enclenche la première et le quatre en ligne grommelle doucement. Quelle classe cette auto.

Encore sous le charme de cette belle Anglaise, je perçois un autre bruit étrange. Une sorte de mélange entre une mobylette et une machine à coudre. Non, mais non, pas possible ! Mais si, c’est bien une SAAB 96 qui arrive sur l’avenue de Saint-Cloud. Je la reconnais tout de suite avec son n° 58 sur les portes.

J’ai discuté avec son propriétaire lors de la dernière Traversée de Paris en janvier dernier, l’article est lire ici. La voiture est quasi neuve, sa restauration est juste magique. Là encore, je shoote vite fait au feu, et au vert l’auto crachote et hoquette, mais son petit moteur trois cylindres en 2 temps de 750 cm³, s’ébroue et sous un joli panache de fumée, la jolie Suédoise disparait !

Quand tu visites 5 pays en 50 mètres !

Vous dire que j’étais heureux serait un doux euphémisme ! Ce n’est quand même pas banal, que parti pour acheter des patates, je me retrouve à croiser, et ce complètement par hasard, une dizaine de voitures provenant de cinq pays différents. Je le répète, en ce moment de disettes, il faut prendre toutes les bonnes choses qui viennent !

bertrand

rédacteur et photographe à news d'anciennes. Passionné d'histoire et de véhicules anciens, il rejoint la rédaction de news d'anciennes en 2015. Armé de son fidèle Nikon, il écume les rasso et salons pour vous les faire découvrir.

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