Au volant de la voiture de l’ennemi public N°1 : BMW E12

Publié le par Gaultier

Au volant de la voiture de l’ennemi public N°1 : BMW E12

Rendue funestement célèbre par Jacques Mesrine, la BMW E12 est la première « Série » de BMW. Une voiture pétrie de qualité et une vraie routière, que j’ai essayée sur les routes des ardennes belges.

Histoire de la BMW E12 Serie 5

La BMW E12 a inauguré la nomenclature désignant l’ensemble des modèles du constructeur bavarois. Le premier chiffre représentant le numéro de la série et les 2 suivants la cylindrée. La E12 a réellement lancé BMW sur le marché mondial grâce à une diffusion importante à travers de nombreux pays. Elle a été produite à plus de 700 000 exemplaires.

La BMW E12 a été dessiné par le célèbre designer Paul Bracq et va marquer un tournant important dans le style de la marque avec un design appelé « Shark Nose ». Ce dessin se répétera par la suite sur la série 3 (E21), sur la série 6 (E24) et sur la série 7 (E31). Dans la communauté BMW, il y a de nombreux « SharkMeet » qui sont organisés tant ce design est atypique des BMW de ces années-là

La production de la E12 a commencé en 1972 pour s’achever en 1981. Il y a eu un bon nombre de moteur disponible sur cette BMW du 4 cylindres de 90 ch équipant la 518 au 6 cylindres de 218 chevaux équipant la M535i. La M535i sera la première voiture sportive à vocation également familiale de la marque à l’hélice
La BMW E12 Serie 5 a connu deux phases avec un restylage minime en 1976. Comme changements on note des phares différents, de nouveaux moteurs, l’emplacement de l’orifice du réservoir différent et aussi le bosselage du capot.

Au volant d’une BMW E12 520/6

Tour du propriétaire

La 520/6 qui nous est confié est un des derniers exemplaires puisque qu’elle date de 1980. Cette voiture à la condition immaculée ne possède que 65.000 kilomètres au compteur, c’était une première main. Elle est dans une livrée bien connue des amateurs de BMW, « Alpinweiss », couleur encore au catalogue BMW.

La voiture est strictement d’origine, le radiocassette est toujours fonctionnel. Cet exemplaire possède le toit ouvrant d’origine qui va se révéler des plus agréables lors de notre essai du jour.  De l’extérieur, la série 5 est une voiture imposante mais dont le design est très réussi pour une berline. L’espace est immense, il y a plus de place que dans une série 3 actuelle.

Puis, je m’installe à bord et là on revient 30 ans en arrière. Toutes les commandes sont en effet en allemands. Le levier de vitesse est en bois et on a un immense volant devant nous. Heureusement, que ce dernier est grand car manœuvrer avec ce véhicule est loin d’être aisé sur les chemins de campagnes. Les sièges sont de véritables fauteuils et la banquette arrière peut aisément accueillir 3 personnes.

Toutes les commandes sont faciles à prendre en main mis à part une marche arrière difficile à enclencher me rappelant la dernière série 3 de mon grand-père. La boite de vitesse ne possède que 4 rapports, il faudra donc ne pas essayer de passer la 5ième. À son bord, on se sent invincible comme le célèbre criminel français « Jacques Mesrine » qui a possédé la même voiture mais le moteur au-dessus une 528. La mélodie du 6 cylindres me rappelle que nos voitures actuelles sont beaucoup trop insonorisées.

La grande routière se révèle

On tourne la clé, la radio et la voiture démarre, on boucle la ceinture et on est parti pour une ballade dans les campagnes belges. La voiture est bien insonorisée et à vitesse constante les bruits sont peu importants mais lorsque vous appuyez sur la pédale de droite, le rugissement du 6 cylindres en ligne se fait entendre. La voiture a de très bonnes reprises pour une voiture de ce gabarit et qui ne possède que 122 chevaux. Il faut dire que dans l’ensemble la voiture est légère et que l’amortissement est très bon.

C’est une voiture qui s’avère être bien plus confortable qu’un bon nombre de voitures d’aujourd’hui. Le plus agréable dans cette voiture est sa capacité à cruiser des longues lignes droites et d’être très facile à emmener dans les campagnes, même si la direction s’est avérée quelque fois assez lourdes.

C’était la première fois que je faisais autant de kilomètres avec une direction non-assistée. La partie la plus physique a été de faire demi-tour dans une route étroite après m’être trompé de chemin. À l’époque, faire des manœuvres de manière quotidienne avec ce type d’engin était un exercice de taille. Dans l’ensemble ce véhicule m’a convaincu que l’on peut prendre beaucoup de plaisir même avec un engin de ce gabarit. Longue vie aux BMW E12 encore en circulation aujourd’hui !

Conduire une BMW E12

Avec 722.435 voitures produites, la BMW E12 n’est pas la plus rare. Les moins chères de la série sont les 525, on les trouve à partir de 4000 €. Une bonne solution donc, pour conduire loin.

Les 520/6 comme celles-ci sont plus chères, et tout en haut on trouve les deux « grosses ». Les 528 i et 535 i de 184 et 218 ch sont bien plus chères et montent à 8000 et 10.000 €.
Enfin, tout en haut, l’Alpina B7 S Turbo joue la rareté. C’est 42.000 qui sont alors demandés !

Note globale :

4 etoiles

Avantages

Inconvénients

– Confortable Les reprises peinent en montée –
– Un son agréable Une 528 sera plus agérable –
– Un 6 cylindres punchy
Rareté 4 etoiles
Prix de 4.000 à 10.000 €

Gaultier

https://www.flickr.com/photos/gaultiervilour/

Petrolhead depuis son plus jeune âge. Passionné aussi bien de voitures anciennes que de modernes. Photographe à temps partiel sur NA depuis 2015. A ses heures perdues, il fait aussi des photos et roule en BMW E12.

Commentaires

  1. Serie Tigre

    C’etait la voiture de Jacques mesrine ?

    Répondre · · 22 septembre 2018 à 3 h 12 min

    1. Benjamin

      Nope pas celle-ci… mais il en a eu une.

      Répondre · · 22 septembre 2018 à 12 h 09 min

    2. Exeo

      Une 528i pour le « gros », qui ne sera d’ailleurs détruite qu’en 2007, à Athis-Mons.

      Répondre · · 29 décembre 2020 à 22 h 16 min

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