Rétromobile 2020, les insolites et les raretés du salon

Publié le par Vincent

Rétromobile 2020, les insolites et les raretés du salon

Alors que Rétromobile 2020 se termine tout juste, je reprends mes vieilles habitudes et je vous emmène à la découverte des raretés et autres autos insolites du salon.

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Comme chaque année, le salon Rétromobile nous réserve son lot de pépites (retrouvez celles de 2019 en cliquant ici). Cette 45ème édition ne fait pas exception à la règle et la sélection que je vous propose est tout à fait subjective mais pas moins surprenante !

L’aventure de Jean Rondeau aux 24h du Mans

On commence avec une belle histoire, celle de Jean Rondeau qui en 1975 décide de créer sa propre voiture pour Le Mans 1976. Le développement est lancé et Jean Rondeau est rapidement rejoint par les papiers peints Inaltera (Benjamin vous raconte cette histoire ici). Après deux participations encourageantes en 1976 et 1977, Inaltera se retire du projet. Jean Rondeau reprend l’étude avec un bugdet presque dérisoire. Mais la consécration arrive en 1980, la Rondeau M379 pilotée par son créateur et Jean-Pierre Jassaud franchit la ligne d’arrivée des 24h du Mans devant la Porsche 908 emmenée par Jacky Ickx ! Jean Rondeau devient alors le premier pilote et constructeur à remporter l’épreuve mancelle au volant de sa propre automobile.

A Rétromobile, il n’y avait pas une mais bien deux voitures du constructeur manceau. La première, dans sa livrée « Belga » sur le stand Artcurial, classée 3ème au Mans 1980 avec au volant Gordon Spice,  Philippe Martin et  Jean-Michel Martin. L’année suivante elle atteindra le 2nd position avec le trio français Jacky Haran, Jean-Louis Schlesser et  Philippe Streiff.

Cette même année, parmi les cinq Rondeau au départ, on retrouve la M379 de Henri Pescarolo et Patrick Tambay, présente elle aussi à Rétromobile 2020.

Les Panhard de Charles Deutsch

Toujours dans le monde de la compétition, ce 45ème Salon Rétromobile proposait un autre duo assez original : les deux CD Panhard LM 64. Dérivées du modèle de série, ces deux automobiles reprennent le moteur 848 cc, équipé d’un compresseur. La puissance est poussé à 78 ch pour une vitesse de pointe de 221 km/h. Une vitesse atteinte grâce à une masse réduite de 550 kg mais surtout grâce à l’important travail aérodynamique offrant un coefficient aérodynamique inédit de 0.12 ! La carrosserie est réalisée par les ateliers Chappe et Gessalin (qui fonderont deux ans plus tard les Automobile CG) en fibre de verre.

Pour cette 32ème édition des 24h du Mans, les deux autos visent le très convoité indice de performance. Leur ligne spectaculaire les fera très vite remarquer sur piste mais pas briller hélas. Le second châssis, portant le numéro 45 abandonnera à la dixième heure de course sur casse moteur. La premier auto au numéro 44 ne sera pas plus chanceuse et renoncera à la course trois heures plus tard à cause d’un problème d’usure de l’embrayage et des freins. Retrouvez d’autres photos et anecdotes d’époques sur ces deux autos ici.

Les Mille Miglia en Renault

Au milieu des allées, d’autres petites surprises comme cette barquette Renault 750 Sport de 1954. Construite sur la base de la 4CV, elle totalise 15 participations au Mille Miglia dont une première place en 1991.

La voiture la plus rapide du monde (en 1953)

Lorsqu’elle qu’elle est commercialisée en 1948, la Jaguar XK 120 est alors la voiture de série la plus rapide du monde. Sa vitesse de pointe est donnée pour 120 miles à l’heure (200 km/h). En 1953, ce record est battu par le constructeur Pegaso qui atteint les 243 km/h. William Lyons, alors directeur de Jaguar, envoie Norman Dewis, son célèbre pilote d’essai, pour reconquérir le titre. L’essai est réalisé sur une autoroute Belge. La voiture, est une XK 120 modifiée et sous sa curieuse bulle aérodynamique, Norman Dewis atteindra les 277 km/h ! Cette formidable auto était à vendre à Rétromobile.

Le pur sang argentino-italien

On quitte maintenant le monde de la compétition avec une étrange machine. L’automobile ci-dessous n’est pas une véritable ancienne à proprement parler. En réalité, elle a été fabriquée en 2017 par Pur Sang, une entreprise argentine spécialisée dans la construction de répliques Bugatti et d’Alfa Romeo de grande qualité. Cet étrange prototype a été réalisé autour d’un moteur 6 cylindres d’avion. fabriqué entre 1918 et 1919 par Nicola Romeo, les 14,7 litres développent plus de 250 ch ! Une belle création à l’ancienne et aux inspirations aéronautiques.

Les 50 ans de la Citroën SM

Du côté haut de gamme français, on retrouvait également des transformations insolites à l’image de cette Citroën SM Tissier. La plus luxueuse des Citroën qui fête son jubilé est évidemment présente sur le stand du SM2A (spécialiste proposant entretien, réparation et fiabilisation du modèle). Ce qui intrigue le plus cette année, ce n’est pas cette SM2 améliorée (dont on reparlera) mais le modèle plateau porte-voiture à 5 essieux ! Initialement crée par Pierre Tissier, cette SM rutilante joue ici les utilitaires et transporte une rare SM Frua.

L’exposition se poursuit

On termine avec une curiosité qui nous est proposée par le Musée de Compiègne. Cette Longchamp De Coucy 350 de 1953 est à retrouver au sein de l’exposition « Concept Car Beauté Pure » au cœur du superbe écrin qu’est le château de Compiègne (Jerome vous y emmène ici).

Et voilà. C’était notre dernier article concernant Rétromobile 2020… Enfin presque. Rendez-vous dès demain pour les résultats des ventes aux enchères de la semaine. Et en attendant vous retrouvez l’intégralité de nos articles par ici :

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Vincent

https://vincentdecours.com

Ingénieur de formation, il se lance dans les anciennes en 2011 en écrivant "Auto d'Antan", une revue amateur sur les véhicules anciens. Trois ans plus tard il se lance sur la blogosphère puis rejoint l'équipe de News d'Anciennes en 2016 . Il partage la route avec sa Motobécane N40TS, son Vélosolex 3800 et sa Renault 5 GTL.

Commentaires

  1. Hubert de GAIL

    Sur la SM Tissier, ce n’est pas une Maserati Mérak, mais bien une SM. Il s’agit de la SM Frua dessinée et réalisée par Frua pour le salon de Genève 1972, sur un châssis de DS modifié et un moteur SM Maserati. Sur le panneau arrière de la voiture, il y a bien un logo Citroën. Cette voiture sera présentée à nouveau à Genève en 1973. C’est un modèle unique, mais qui reprend les grandes lignes de la 914 Frua.
    Salutations
    Hubert

    Répondre · · 9 février 2020 à 19 h 10 min

  2. Vincent

    Je vous remercie pour ces corrections et précisions.
    Cordialement,
    Vincent

    Répondre · · 9 février 2020 à 22 h 56 min

  3. Grizard Jean-Luc

    Un grand merci Vincent pour ce sympathique reportage de Rétromobile qui était superbe cette année avec des plateaux de voitures vraiment remarquable et de marques différente

    Répondre · · 10 février 2020 à 11 h 45 min

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