La Renault 5 au Salon de Lyon, 50 ans et toujours présente !

Cette année, je n’avais pas prévu d’aller faire un tour au salon de l’auto de Lyon. Je n’ai pas de nouvelle acquisition de voiture moderne en vue (contrairement aux voitures anciennes !).

En parcourant le site internet de l’évènement, j’ai été rapidement attiré par le stand (en réalité 2 stands !) proposé par EPOQU’AUTO.

Ce nom ne vous est certainement pas inconnu, Epoqu’auto étant un salon référence pour tous les passionnés de voitures anciennes. Le prochain salon est d’ailleurs déjà programmé du 4 au 6 novembre 2022 et le programme est révélé, on en parle par ici. Leur mission était la suivante : fêter les 50 ans de l’iconique Renault 5 par un plateau dédié. Regonflé à bloc, je pris donc la direction du salon, bien curieux de remonter un peu le temps et retourner en enfance.

Découverte des stands

À mon arrivée, premières impressions de couleurs, il y a en réalité deux stands distincts, un pour les voitures plus classiques, et un autre clairement orienté sport. Une vingtaine de Renault 5 est ainsi exposée.

Avant même de parcourir les stands, je me demande comment vous retranscrire ce que je vais découvrir, l’histoire de la R5 étant très riche, de 1972 à 1984 (et on vous la résume ici). Cette voiture a quand même été la plus vendue en France durant 10 ans. Plutôt qu’un ordre chronologique, il me parait plus intéressant de regrouper par thème.

Commençons par les plus anciennes

Il est à noter déjà, que l’ensemble des modèles présentés sont issus de collections privées, et non pas mis à disposition par Renault. Parmi eux, un bel arrivage de six modèles venant du Sud de la France.

Les deux premiers modèles sortent du lot de par leur couleur, mais ce sont aussi les deux plus anciens : une R5 L (produite entre 1972 et 1976) bleue ciel de 36 chevaux avec son levier de vitesses au tableau de bord, et une R5 TL « toute orange », y compris l’intérieur avec sa sellerie en skai de la même couleur. A noter pour ce modèle l’utilisation du « losange interdit », voir l’article sur ce sujet.

Et enfin, une R5 boite automatique 3 vitesses, modèle TX, jantes alliage spécifiques, de couleur plus sobre avec son liseré latéral gris.

Très rapidement, les sportives

En mars 1976, est lancée la R5 Alpine, moteur 1,4l de 93 chevaux avec la boîte 5 rapports de la Renaut 16 TX. Elle est reconnaissable à sa décoration spécifique « A5 ». En 1982, elle adopte un turbo et devient la R5 Alpine Turbo, la puissance passant à 110 CV.

Et enfin, sont présentes également deux voitures mythiques avec leur moteur central arrière de 160 chevaux, une R5 Turbo rouge (fabriquée de 1980 à 1982) et une R5 Turbo 2 blanche (avec l’injection électronique, fabriquée de 1983 à 1986).

Et la compétition dans tout ça ? et Jeannot ?

Qui dit R5 dit également compétition, et qui dit compétition dit Jean Ragnotti. Et les deux sont bien présents sur le stand R5 sport.

Tout d’abord avec cette évolution de R5 Alpine Coupe (1977 à 1981) destinée à la coupe Renault 5 Elf, du haut de ses 93 chevaux.

Jeannot est présent avec cette R5 Alpine groupe 2 de 137 chevaux qu’il a pilotée en rallye. Ensuite, avec cette jolie TS Monté carlo de 1978, jaune et rouge, commercialisée à 2 400 exemplaires, en son honneur (puissance de 64 chevaux). Des plaques «Rallye de Monte-Carlo» sont sur le capot et le hayon, et un stripping « 5 » sur les côtés.

Et enfin, il est aussi présent via sa signature sur le tableau de bord de la R5 Turbo !

Les versions dérivées

La petite Renault a tenté sa chance de l’autre côté de l’océan Atlantique, sous l’appellation Le Car. De 1976 à 1984, une version adaptée à ce marché (gros pare chocs, catadioptres latéraux, phares enfoncés, climatisation…) fut vendue aux Etats-Unis.

Le carrossier Heuliez, en 1979, en créa une variante très originale (sur un projet du magazine de charme Lui), sans banquette arrière, basée sur une R5 TS, avec des vitres de custode et lunette arrière remplacés par des hublots et un stripping « arc en ciel ».

Une R5 cabriolet, rare de nos jours (il en reste seulement 17 exemplaires), est également présente sur le stand. Produite de 1980 à 1984 sur base de R5 TL, elle a été réalisée par le carrossier LM Sovra.

Pour les moins jeunes des lecteurs qui se rappellent peut-être de la série « médecins de nuit » avec Georges Beller, vous reconnaitrez la R5 de SOS médecins, avec ses signaux de priorité sonores et lumineux.

Comment sortir d’un modèle comme la R5 ?

Les modèles les plus récents exposés sont une R5 GTL (produite de 1980 à 1984) et une R5 Campus (produite en 1983), série limitée avec son toit ouvrant et son petit becquet à l’arrière.

Pour marquer la transition avec sa remplaçante Supercinq qui arrivera en 1984, 2 exemplaires sont présents : une Supercinq GTS cabriolet EBS (du carrossier belge Ernst Berg System : 850 exemplaires fabriqués de 1987 à 1991) et une « basique » Supercinq Five (produite de 1987 à 1993).

Merci au Club des 3A pour ces magnifiques stands qui ont très bien retranscrit l’esprit Renault 5 et pour ce très bon moment passé parmi ces voitures.

De par l’engouement constaté (notamment de nombreux papas qui ont pu faire découvrir ces modèles et cette histoire à leur progéniture), ce stand a été une très belle surprise pour les passionnés d’automobiles.

Pour enrichir cette collection, auraient pû être présents un modèle « siete », la fameuse R5 à coffre fabriquée pour le marché espagnol, ou encore la dernière des dernières, la R5 Lauréate, produite en 1984 en 3 versions, dont la Lauréate Turbo (produite uniquement de mars à décembre 1984).