Chantilly Art et Elégance 2022, on navigue dans le sublime !

On ne présente plus le concours organisé par Peter Auto qui avait lieu ce dimanche. En quelques années il est devenu incontournable en France et s’est taillé une belle place en Europe. C’est sous un beau soleil picard que près de 850 voitures et une trentaine de clubs s’étaient donné rendez-vous dans le parc du château de Chantilly. Les 18.000 visiteurs ne se sont pas trompés en venant admirer un magnifique panel de l’histoire automobile mondiale !

Chantilly Art et Elégance 2022, une attente récompensée !

C’est vrai qu’après trois ans, nos attentes étaient placées très haut, et comme en 2019, on n’a pas été déçu. Il est aussi vrai que déjà avec le décor les acteurs se devaient d’être dans le ton, et ils l’ont été. Les tapis verts regorgeaient littéralement de beaux bijoux, tels les écrins dans les vitrines des plus grands bijoutiers de la place Vendôme. C’est simple, tout est beau à Chantilly, les voitures ont sorti leurs plus belles carrosseries, les dames leurs plus belles toilettes et les messieurs également !

Un peu à l’image du Mans Classic, c’est une tâche titanesque de vous narrer un dimanche à Chantilly. C’est le genre d’endroit où il se passe mille choses à la minute. Heureusement, l’ami Paul était venu me prêter main-forte pour, essayer, de de rien louper. Car comme au Mans, il faut le vivre…

Un dimanche à la campagne

Dès 8 h du matin, les abords du château se trouvaient pris d’assauts par les voitures. Qu’ils soient visiteurs ou participants aux concours de Chantilly Art et Elégance 2022, les collectionneurs se bousculaient, ce qui nous donnait de sympathiques embouteillages. La grille d’entrée passé, on était tout de suite dans le ton. C’étaient les Italiennes qui nous accueillaient avec les clubs Ferrari, Fiat ou Alfa. Les F40 ou les Multipla nous recevaient accompagnés de belles Lancia.

Devant le château, on arrive sur la Terrasse du Connétable où, autour de la statue équestre de Anne de Montmorency, étaient groupées les Formule 1 de la marque BRM. Cette rétrospective de l’écurie britannique nous proposait une quinzaine de voitures évoquant son palmarès des années 50 aux années 70. Ainsi on retrouvait des monoplaces comme la P67 proto à 4 roues motrices, la P578 ou la P261. Une superbe expo.

Les autos DES concours

Juste après le bassin central de la Gerbe, les pelouses accueillaient les participantes aux différentes classes des concours d’état de Chantilly Art et Elégance 2022. 

On attaquait avec la renaissance de la marque DeTomaso, qui exhibait de beaux modèles de sont histoire. Ensuite c’était la catégorie « voitures en état d’origine » avec une Auto Bleu de Chapron sur base 4CV. Ses voisines étaient tout aussi superbes à l’image de la Talbot Lago T26 ou la Delahaye 235 MS.

La catégorie « voitures en état d’origine, avant-guerre », on retrouvait la doyenne de ce Chantilly Art et Elégance 2022, avec une Pipe, voiture belge de 1904. La France proposait une Delage MD de 1929, l’Angleterre une Invicta de 31. On retrouvait la première, d’une longue série d’Hispano-Suiza, une H6B de 1926.

La catégorie « une grande marque » était consacrée a Hispano-Suiza lors de Chantilly Art et Elégance 2022. Celle-ci est célèbre en arborant sa célèbre mascotte en forme de Cigogne. Plusieurs modèles nous étaient présentés allant de l’Alphonso VIII de 1911 jusqu’à la somptueuse, magnifique, sublime, voir sexy Xenia HC6, une des autos les plus belles de l’histoire. Cela a du être un véritable ORNI a sa sortie en 1938, avec sa robe en alu.

En hommage au Belge Roland D’Ietieren on comptait deux classes dédiés aux productions de la Carrozzeria Touring, avant et après-guerre.

Lors de ce Chantilly Art et Elégance 2022 on y retrouvait un grand nombre d’Alfa Romeo, surtout des 6C, avec différentes robes. On notera la BMW 328 Touring Coupé de 39. Toujours de nombreuses Alfa après-guerre, mais en rajoutant une Aston DB4 Convertible ou une Lamborghini 350GT.

On terminera avec les « voitures iconoclastes » comme le buggy Meyer Manx de 68 ou l’extraordinaire Ferrari 365 P « triposti ». Le break de chasse Rolls-Royce valait bien le déplacement comme la Lamborghini Miura P400 et la Lancia Fulvia HF Competizione de Tom Tjaarda avec son drôle d’aileron.

Le dimanche, c’est sport à Chantilly Art et Elégance 2022 !

Comme souvent on profite du dimanche pour faire du sport, plusieurs catégories nous étaient proposées en ce sens. D’abord, celle allant de 1905 à 1925 avec plusieurs comme plusieurs Fiat et une Ballot. Celle des « légendes des 24H du Mans » regroupait une belle sélection, avec une Peugeot 905 EVO, une Ferrari 512 M ou une CD-Panhard LM64.

La catégorie « course à l’indice de performance » présentait un panel de plus petites autos, comme une Panhard Monopole X86, quelques Alpine historiques ou une Lotus Eleven.

On reste dans le sport avec « les barquettes des années 50 ». On y voyait un Ferrari 525 TF, une Talbot Lago T26, plusieurs Maserati ou une Porsche 718 RSK.

Art et Elégance à l’anglaise

Je l’ai dit plus haut, Bentley fêtait les 70 printemps de son modèle phare qu’est la Continental. On pouvait retrouver un beau panel des versions de cette auto incarnant la quintessence de la classe !

Dans le style classe, les Bugatti Type 55 ne faisait pas pale figure ! Ces roadsters sont de véritables pépites ultras rares, car fabriquées à moins de 40 exemplaires, de vraies « Supercars » de l’époque comme on vous l’évoquait dans leur histoire par ici. Ce n’est donc que du bonheur de les voir rassemblées à Chantilly. Les T55 partageaient la pelouse avec leurs petites filles, les EB 110, là aussi des voitures assez rares, surtout celle qui courut les 24 h du Mans en 1994

Chantilly Art et Elégance 2022, les clubs en grande forme

Après ce rapide descriptif des différentes classes de concours, on va aller visiter les clubs. Ces derniers n’avaient pas lésiné sur les moyens. À l’instar de l’AVAVA de Versailles, club que l’on connaît bien pour ses rasso ou d’Aumale, et son célèbre rallye n’avaient pas fait dans la demi-mesure. Même chose pour son voisin venu de Lamorlaye, ville toute proche. Vincennes en Anciennes, et sa célèbre traversée de Paris, s’était également déplacé en force.

Les clubs mono-marques étaient bien entendu également présents à Chantilly Art et Elégance 2022. Celui de Facel Vega nous exposait des modèles magnifiques. Les marques anglaises trustaient une bonne partie de l’espace, avec ceux de Jaguar, Rolls-Royce ou Aston-Martin, on a pris des chromes pleins les yeux !

À noter que le Rolls-Royce Enthusiasts Club a reçu le grand prix des clubs de la FFVE. J’ai beaucoup aimé la démarche des clubs qui n’ont pas hésité à dresser des tables pour un déjeuner a la campagne.

Mon grand prix à moi ira à la « France Street Rod Association » qui nous exposait pour la seconde année, une belle sélection de Hot Rod. Merci à la FSRA d’être encore présente cette année.

Chantilly Art et Elégance 2022 célébration de la beauté !

Comme je l’ai dit plus haut, ce n’est pas un exercice facile de raconter un Chantilly, Art et Élégance. Il s’y passe tellement de choses, que parfois la tête nous en tourne, mais de bonheur, hein ! On remerciera les équipes de Peter Auto pour le travail accompli dans cette organisation. Sinon, comme d’habitude le dress-code n’était pas hyper respecté, certes on a fait des efforts, mais quand on voit Goodwood… En tout cas, j’espère qu’au travers des ces quelques ligne, je vous aurais donné envie de venir !

Je ne vais pas mettre tous les résultats, juste les celles que j’ai trouvé les plus marquantes.

Best of Show du Concours d’État d’Avant-Guerre :

Hispano-Suiza H6C Dubonnet Xenia (1938) 

Best of Show des Concours d’État d’après-guerre :

Talbot Lago T26 GS Barchetta Motto (1950)

Les voitures en état d’origine

1er Prix : Pipe Série E (1904)

Prix Spécial : Hispano-Suiza H6B Convertible Phaeton Derham (1926)

Les voitures en état d’origine (Après-Guerre) :

1er Prix : Citroën SM Mylord Cabriolet Chapron (1972)

Prix Spécial : Autobleu 4CV Chapron (1955)

Les voitures iconoclastes :

1er Prix : Ferrari 365 P Berlinetta Speciale ‘’The Posti’’ (1966)

Prix spécial : Lamborghini Miura P400 (1968)

On en remet une petite louche, avec la galerie !