Un week-end en René Bonnet, ça ne se refuse surtout pas. C’est en effet l’invitation qui m’était proposée, pour le dernier week-end de Pentecôte avec trois jours ponctués de visites et de bons moments passés avec le Club D’Jet. Au total ce sont quinze spécimens de Djet, créés par René Bonnet, puis modifiés par son fils René Claude, venus de différents coins de France et par la route pour certains qui étaient réunis. Le rendez-vous du Samedi matin, se tenait au cœur de l’étonnante Cité historique de Richelieu, à proximité des très nombreux Châteaux de la Loire.
Ce sont les amis du Club Djet de Loire Atlantique qui étaient les organisateurs de cette édition 2025. Des amis que je rencontre fréquemment lors des évènements de l’Ouest où ils animent notamment les Salons Rétro, en coopération, avec les Clubs Matra Passion, l’Amicale530, et l’Amicale Avantime. Leur choix de la Touraine était en effet de centraliser le lieu de rassemblement, afin de limiter les déplacements. Les Djet étaient tous arrivés, lorsque je débarque sur cette grande Place du Marché. Stationnés en arc de cercle, face à la Mairie, même en l’absence de monsieur soleil, ça en D’jette un max.






Quelques élus sont venus à notre rencontre, et on nous a permis d’effectuer quelques clichés à partir des fenêtres de l’étage de la Mairie. C’est avec bonheur que je découvrais ce sympathique comité. Quinze autos venues, de la Moselle, des hautes Alpes et de la Savoie, de l’Aveyron, de la Haute Garonne, de la Région Parisienne, de la Sarthe, et de l’Ouest. Deux Djet René Bonnet, puis Matra Bonnet, et Matra Sport Djet V et VS (cinq S)et Matra Sport Djet V et VS (certaines en version Luxe) et Jet 6.





Météo capricieuse pour cette première journée, où la pluie à fini par s’inviter, mais les nuages se sont enfuis pour de bon, nous accordant un soleil de plus en plus généreux jusqu’au terme du week-end. Richelieu, nous y étions pour la journée et en guise de digestion, c’est un après-midi consacré à la visite guidée, de la Ville.








Les forces en présence
Dimanche, je profitais de l’Assemblée Générale, pour faire mon tour d’horizon sur le parking réservé des Fontenils de Chinon, notre base du week-end. Ils ont tous leur cachet, ces Djet. Les René Bonnet, se différencient bien avec leur petite calandre ovale à l’avant, et cet arrière vite tronqué par rapport aux modèles subséquents. Et puis les petites ouïes latérales et ce hayon bulle qui s’ouvre vers l’arrière, c’est bien LE Djet René Bonnet.







Devant ce Djet VS, je m’suis encore embarqué dans ma période culotte courte. C’était MON premier D’jet, celui stationné à chaque vacances, dans mon petit village natal. D’un blanc immaculé, et immatriculé 75, campé sur ses roues hautes et minces, devant cette belle propriété du Chemin de Versailles. Je l’ai presque retrouvé… mais celui-ci arrive de Chambéry… Alors, atterris un peu Marc, on est 2025.





Les autres, les Matra Bonnet, puis Matra Sport, aux formes générales, identiques avec leur rallongement de carrosserie qui leur fournit un joli coffre à bagages, derrière le moteur central, bien camouflé. Extensions d’ailes et jantes larges à volonté pour certains, sobriété, finesse, élégance, pour les autres. Tous des Djet V, dont un Djet VS (cinq S) un « Jet V » et ce modèle V luxe, avec son original pare-choc et son tableau de bord bois.









La Touraine en Djet
L’heure a sonné, afin de s’évader sur les petites routes tourangelles, alors tous en Djet et pour moi ce sera en accompagnateur, à bord du Djet blanc (option toit ouvrant),… Direction Azay le Rideau, non pas pour le Château, mais pour la Vallée Troglodytique.





Voilà, un site remarquable que les touristes devraient visiter en premier, avant de se ruer vers les nombreux Château de la Loire. Je vous conseille vivement la visite guidée, chargée de tant de précisions sur l’histoire de ces malheureuses familles, les extracteurs de cette roche locale » le tuffeau » devenue royale…






Du Djet toujours, au retour, ce sera cheveux au vent, et en conduite un peu sportive. Au cœur du vignoble de Chinon, arrêt autour du sanctuaire Carolingien, au vieux bourg de Cravant les côteaux, où l’eau coule toute l’année. Avec une telle météo, c’était une aubaine.







Nous sommes vite arrivés à ce Lundi de fin de week-end. Quelques départs réduisent l’effectif. C’était super de voyager avec ces bijoux en fibre de verre, ces retraités des années 60. Mais certains de leurs propriétaires sont encore à la tâche.
Le programme était pourtant alléchant, et on prenait à nouveau les chemins des écoliers, en direction d’Azay le Rideau, à Marnay précisément.






Une longue pause s’imposait pour les Djet, ici à l’ancienne Papeterie du Moulin de Marnay, à La Cité Rétro Mécanique, Maurice Dufresne. Nous nous rapprochions sérieusement de notre passion commune, celle de tout ce qui roule. C’était aussi l’heure de figer le moment.






Une Collection impressionnante nous attendait patiemment, dans cet immense propriété. Du lourd, du très lourd même, ça bouge, ça tourne aussi par endroit. Le musée s’étale sur 2200m², et la visite durera plus de deux heures, animée par un guide hyper impliqué. Celui-ci nous passera en revue, l’histoire et les particularités de toutes ces expositions si diverses et si extraordinaires, super.






Quelques clichés, encore, du Musée Maurice Duquesne, que je vous recommanderai de découvrir, vous, passionnés de tout ce qui a pu rouler… Alors, pas de trop de photos, cette fois.






Sur le chemin du retour, petite séance de photos, au passage du magnifique site du Château de Rigny- Ussé.








Une Pentecôte en Djet, voilà un thème peu commun et qui méritait d’être vécu. Il y a 60 ans ces Djet naissaient de la compétition avec des conceptions originales. La fibre de verre permettait la légèreté, les formes aérodynamiques… des arguments essentiels à la conception d’autos compétitives, animées de petits moteurs peu encombrants, mais pointus.






Le moteur du Djet, en position centrale, donna des idées royales à des constructeurs de renom. Soixante ans après, le Djet est loin d’être ridicule pour voyager. Certes Il faut l’adopter, en oubliant confort, sonorisation et son cockpit exigu… mais alors sa gueule, sa conduite, son ambiance et ses carburateurs qui en redemandent à chaque sollicitation, le Djet procure un vrai plaisir… il est inégalable.









Bon alors, le Club D’jet, vous vouliez rentrer ou pas. Bouchons en perspective pour certains, retour touristique pour d’autres, demain, y’a sûrement du taf pour les autres . À chacun son itinéraire…mais perso, je devais rentrer. On se quittera comme bien souvent, en photos, d’autant qu’il nous restera de très bons souvenirs, de cette Touraine et cette belle compagnie, LE D’jet Club. Merci pour tout.


















































Gougnard
trés beau reportage merci Marc
· · 23 juin 2025 à 19 h 26 min