Bab-El-Raid 2018 : old et young sauce Désert

Publié le par Thibaut

Bab-El-Raid 2018 : old et young sauce Désert

Le rallye-raid en anciennes, on en parle peu. D’ailleurs, nous les avons (à dessein) un peu omis dans notre article sur les rallyes en anciennes tant ils sont des cas particuliers. Pourtant, il faut reconnaître que les exemples ne manquent pas : 4L Trophy, Babyboomer’s Adventure… le raid a le vent en poupe. Pour cette édition 2018, nous nous sommes rendus sur le départ rochellais de celui que l’on appelait Student Challenge et qui est depuis devenu le Bab-El-Raid.

Une mécanique bien huilée, des bénévoles et des partenaires

Le Bab-El-Raid, c’est une centaine d’équipages qui prennent chaque année le départ de près de 5 000km à travers pistes et dunes. A l’inverse du 4L Trophy qui est réservé, croyez-le ou non, aux 4L, le Bab-El-Raid est ouvert à tous véhicules avec pour seul restriction d’être une « 2 roues motrices ». Pour accueillir un tel plateau, il faut évidemment du monde de tous les côtés de la barrière. Et pour ce faire, c’est une organisation à deux têtes qui opère.

Les initiateurs du projet, c’est les étudiants du Groupe Sup de Co La Rochelle. Dans le cadre de leur formation s’insère une partie sur le management de projet. Quoi de mieux pour se faire la main qu’un événement comme le Bab-El-Raid ? Ils sont donc à la fois les organisateurs et les petites mains du départ du raid.

Pour Bertrand Damy (organisateur pour Sup de Co du projet Bab-El-Raid), ce rallye-raid est un vrai projet géré de A à Z par ses étudiants.

Le Bab-El-Raid est un vrai rallye-raid de 6.000km, sportif, ludique, international. Limité à 120 équipages (de tous âges, même si 60% d’entre eux sont étudiants) et aux véhicules 2 roues motrices, avec un budget le plus contraint possible, il n’est pas question de jouer la file indienne dans les dunes, mais vraiment de jouer les raideurs : chrono, navigation… du rallye, mais dans le sable. Personnellement, je suis en charge de manager les 80 étudiants qui organisent toute la journée de samedi : village départ, vérifs, Défi Bab dans les rues de La Rochelle, etc.

Pour le reste, c’est Maïenga qui entre en scène, notamment via son Directeur de Course Fred Valat (en orange sur les photos). Cette agence de voyage dispose d’une solide expérience en la matière puisqu’on la voit à l’oeuvre pour d’autres raids tels que l’Aïcha des Gazelles, le Cap Fémina… D’ailleurs, c’est ce même Fred Valat qui est venu « cacher » une auto mythique derrière les barnums de présentation des partenaires : une Mitsubishi 3000GT Twinturbo qu’il nous confiera être l’ancienne voiture de fonction de Tommi MÄKINEN.

Avec Maïenga, nous sommes une agence de voyage. Mais après plusieurs Dakar et 27 ans dans le monde du rallye-raid, c’est une véritable expérience que je mets à contribution sur le Bab-El-Raid

Beaucoup de youngs, mais quelques très belles anciennes

On vous l’a dit, le Bab-El-Raid 2018 c’est une centaine d’équipages. Et parmi eux, on trouve de tout, de l’ancienne, de la moderne, de la young… bref, vraiment de tout.

Le modèle « roi », vous vous en doutez, c’est la 4L. Surfant sur la vague 4L Trophy, on en trouve facilement et à tous les prix des trelles qui sont déjà préparées pour le raid. Conséquence de quoi, elles sont légion sur tous les raids de France. Mais là aussi, on trouve de tout : de la berline à la camionnette, de la « presque-stock » à la reine des dunes… L’occasion pour tous de « faire le spectacle » au départ de Sup de Co, de montrer ses grigris ou de poser pour l’Organisation.

De même, le Bab-El-Raid 2018 accueille cette année encore un équipage de célébrité : Baptiste Lorber (du Studio Bagel et du duo Bapt&Gaël) et Jérôme Niel (de, notamment, Les Tutos) sur leur 205 et sa livrée PTS.

Enfin, les anciennes, les vraies. Outre les Lionnes, on trouvait aussi une Austin Mini et une Deuche un peu spéciale. Les plus aguerris d’entre nous auront repéré le fameux Kit Aventure qui équipait, notamment, les séries Dakar et étaient en option pour les autres : des ailes échancrées pour laisser passer le sable, des pares-chocs renforcés avec grilles de protection et plaques pour « surfer » sur les cailloux… bref, un kit baroudeur qui fait un peu penser à la rarissime 2CV Sahara et ses 2 moteurs. Et, non, je ne la mets pas en valeur parce que la mienne arbore le même kit… évidemment que non…

Place maintenant à un petit florilège des autos présentes sur ce village départ du Bab-El-Raid 2018.

Les défis Bab : une marque de fabrique

Découvrir La Rochelle ou le Maroc, sur le principe, ça veut tout dire et rien dire. Mais lorsqu’on y affecte un Défi Bab, alors cela prend une toute autre mesure. Le principe du Défi Bab, c’est de faire sortir l’équipage de son auto pour le lancer à l’assaut des régions qu’il traverse. Evidemment, pour La Rochelle, ce ne sera pas l’exotisme qui primera (quoique, pour les équipages étrangers, ça se discute) mais l’Histoire et l’architecture.

Pour cela, les équipages ont eu droit à une Course d’Orientation dans les rues du centre ancien. « Mais c’est pas tout, mais c’est pas tout » comme dirait l’autre (NDLR : Bourvil), le tout est ponctué de défis plus ou moins techniques, plus ou moins divertissants. Au milieu des questions, on trouvait par exemple le « fameux » Chubby Bunny challenge : placer 10 marshmallows dans sa bouche et dire (avec plus ou moins de distinction avouons-le) « Chubby Bunny ». Cela donne quelques têtes un peu étranges des équipages les plus performants…

Un souvenir du roi de l’épreuve reine en raid : le Paris-Dakar façon « Marreau »

Nous parlions tout à l’heure du plateau et des anciennes qui y fourbissaient leurs armes. Il y en a une que je n’ai pas citée, et c’était tout volontaire. Elle portait le numéro 150 et revêtait une livrée qui ne laissera personne indifférent… en effet, ce fameux Calberson, on le connaît. Et qui a suivi le Dakar connaît forcément ceux que l’on nomme « les Renards du Désert ». Eh bien cette voiture, c’est une évocation de la leur, signée de la main de Claude Marreau himself.

Elle porte le mythique numéro 150 et a été préparée avec le plus grand soin (ce qui ne leur évitera pas une petite « ouverture de capot » pour rétablir un tripmaster un peu capricieux) par une toute petite équipe de passionnés qui renoue à cette occasion avec la rallye-raid d’antan. A discuter avec eux, on ne peut qu’y lire une vraie passion pour l’aventure ensablée, une connaissance de l’auto à toute épreuve et, ne le cachons, une volonté de vivre une aventure en famille puisque l’équipage 316, le Scenic blanc juste à côté, est piloté par… le fils du pilote de la R30 !

Ainsi, c’est une famille proche de Sup de Co qui prend le départ et nous livre une magnifique R30 : on verra, sur la première photo, le pilote et le copilote de la R30 (respectivement à gauche et à droite de l’image) entourant Bertrand Damy qui, en plus d’être un passionné de rallyes (il roule en Lancia Fulvia 1.3S Rallye), est la voix de ce Bab-El-Raid 2018 et tient les rennes de l’équipe de bénévoles.

Vous trouverez plus d’informations sur l’aventure de la R30 sur leur page Facebook.

 

 

 

Thibaut

Copilote, président de l'AutoMoto Classic de l'Ouest, Directeur de Course FFSA... et rédacteur/photographe pour News d'Anciennes (depuis 2017) lorsque les évènements s'y prêtent. C'est au guidon d'une Terrot TENOR de 1963 et au volant d'une Lancia FULVIA 1.3S de 1971 que j'arpente les routes de France... c'est fort de ces différentes casquettes que je tâcherai de vous faire vivre par procuration autant d'évènements que possible : pas toujours de manière professionnelle, mais avec une constante sincérité...Viendriez-vous avec moi découvrir ce que la passion de l'auto ancienne a de plus diversifié ?

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