Rassemblement du club Bleu 16 2023, canicule et aficionados

Le rassemblement annuel du Club Bleu 16 est un rassemblement auquel j’aime aller. Cette année encore, le soleil était au rendez-vous au-dessus de Saint-Sorlin en Bugey pour ce Bleu 16 2023. Un peu trop peut-être, car les températures caniculaires en ont « refroidi » certains pour rester jusqu’à la fin de l’après-midi. Pourtant les aficionados ont bien été présents, et la rotation des voitures sur le parking permanente.

Beau… Presqu’un peu trop, même !

Je parle du temps… Avec des températures qui ont quasiment atteint les 40°, le vent léger à l’heure de midi à l’ombre des sycomores (les platanes des poètes) était bienvenu. Si dans la matinée il a été agréable de se promener entre les autos venues en nombre, les températures plus qu’estivales ont provoqué un gymkhana permanent. Pas en vitesse, mais en manoeuvres : dès qu’une place à l’ombre se libérait, elle était immédiatement prise d’assaut.

Certains étaient même arrivés tôt pour cette manifestation familiale afin de se réserver les places de choix, en témoignaent les tables de camping ouvertes à l’arrière des voitures. Pour ceux arrivés plus tard, l’organisation était de rigueur : glacières et parasols obligatoires !

Un ciel sans nuage a fait rutiler les carrosseries du début à la fin de la journée, et c’est un plaisir que tout amateur d’anciennes ne boude pas : des populaires aux autos d’exception, ce rassemblement Bleu 16 2023 a encore une fois tenu toutes ses promesses et s’affirme comme l’un des rendez-vous majeur.

Une balade sur les contreforts du Bugey

En fin de matinée, traditionnellement, une balade part du stade de Saint-Sorlin-en-Bugey, pour une boucle que quelques dizaines de kilomètres, via Souclin. L’occasion pour les participants au rassemblement Bleu 16 2023 de découvrir les petites routes des contreforts du Bugey, avec ses champs blonds, sa nature sauvage et ses points de vues plongeants sur les boucles du Rhône.

Mais le meilleur moyen de ne rater personne, s’est de se mettre en poste à Souclin, avec ses vieilles pierres qui accompagnent si bien les vieilles autos.

Un parcours qui assurément a ravi les participants : il suffit de voir les sourires sur les visages et la bonne humeur qui émane des voitures pour le comprendre. C’est aussi cela le rassemblement Bleu 16 2023 : de la convivialité et de la bonne humeur.

Sur le parking, on trouve de tout !

Même si certains regrettent la présence de beaucoup de youngtimers, il faut bien avouer que toutes les époques sont représentées mais aussi tous les styles d’amateurs.

Du puriste qui fait en sorte que son auto soit strictement conforme à sa sortie d’usine, au « petit jeune » qui personnalise sa voiture, tout ce joli monde a le droit de cité. Et finalement tout se passe pour le mieux, les autos se mêlant sous le regard bienveillant de la Police. Ou plutôt d’une association officielle qui fait revivre les anciens véhicules de police dont ce superbe Citroën HY (ce n’est pas un Tub, et on vous l’explique par ici).

Ce type H ainsi que quelques autres mettent en avant que le rassemblement Bleu 16 2023 n’est pas réservé aux autos. Sont également présents des utilitaires, des « mobylettes » et même des miniatures.

Le rassemblement Bleu 16 2023, paradis de la populaire

Quand on dit populaire, ce n’est absolument pas péjoratif. Bien au contraire. Pour le collectionneur, la voiture de son enfance, celle de son père ou de son grand-père, est souvent le point d’entrée en collection. Peut-être au moins autant que la voiture qui a fait fantasmer lorsque l’on a eu le permis. Traditionnellement, le rassemblement les attire en nombre et en variété !

On en retrouve pas mal des années 50-60, avec des 4CV, des Dauphine, et autres 404, Traction, et 2CV. Mais de plus en plus, les voitures des années 70 et même 80 pointent le bout de leurs capots, avec des choix plus européens.

Toujours des voitures qui se démarquent

Des voitures classiques, c’est ce qu’on s’attend à trouver sur un événement comme le rassemblement Bleu 16 2023. Mais comme toute bonne recette, quand on la relève un peu, elle n’en est que meilleure. Au détour des allées, on pouvait trouver quelques autos qui sortaient de l’ordinaire et méritaient qu’on s’attarde un peu sur leurs lignes et leur pedigree.

La Seven Lyonnaise et son modèle

Belle opportunité tout d’abord de pouvoir jouer aux 7 différences entre une Caterham Super 7, l’originale en châssis large, héritière des Lotus Seven, et une originale Marcadier Seven de 1976, la « locale ».

Marcadier petit constructeur Lyonnais connu dans le sport automobile pour ses karts et ses barquettes et monoplaces dédiées au circuit, qui s’attaquent sans complexe aux courses de côtes. Côté route, il est le père de la Barzoï (une race de chiens lévriers, emblème de la marque) et de kit-cars répliques de Ford GT40, d’AC Cobra, et de Porsche RS 550, mais aussi de Lotus Seven.

Cette Marcadier Seven est mue par le moteur de la Fiat Ritmo Abarth qui développe 130 chevaux et elle ne revendique même pas 500 kg. On est bien dans la philosophie « light is right » de Colin Chapman, qui colle parfaitement au constructeur Lyonnais : légéreté, rusticité, coût modérés.

Des amphibies

C’est vraiment une singularité. Une voiture qui va dans l’eau. Quand on imagine les contraintes auxquelles sont soumis chacun des véhicules pris indépendamment, les voitures amphibies sont de vraies prouesses. Déjà, elles flottent alors que la carrosserie doit se laisser traverser par les arbres mobiles des roues, motrices et directrices, et qu’elles autorisent l’accès à bord par des portières.

Ensuite, parce qu’il faut un minimum de sécurité pour éviter de taillader les piétons avec les hélices. Mais l’ancêtre Amphicar toute en tôle que l’on sent toute cloquée sous la peinture, et la plus récente hobbycar, moins sujette à la rouille grâce à sa carrosserie plastique montrent que ces engins roulent, naviguent et font se tourner les têtes des visiteurs du rassemblement Bleu 16 2023.

Les américaines

C’est toujours une attraction. Quand un cabriolet Cadillac DeVille 66 se gare à côté d’une R5 GTL de presque 20 ans sa cadette, on réalise la démesure du rêve américain.

Ou quand on détaille une peu commune Pontiac Catalina 421ci, on se rend compte du dessin baroque de l’auto : un déséquilibre avant/arrière, un pare-brise à la forme improbable au niveau des montants, un porte-à-faux arrière de plus d’un mètre, l’absence de montant de portière pour autoriser tous les mouvements de caisse possibles… Et pourtant, le tout, même s’il interpelle, reste harmonieux, et impressionne.

Et il y avait quelques exemples comme cela au rassemblement Bleu 16 2023.

Du côté des Alpines et autres Gordini

A310, GTA et A610, il y en avait quelques unes. Une Alpine-Renault A110 jaune, aux couleurs du Tour de Corse 75, trônait aux places d’honneur du rassemblement Bleu 16 2023, aux côtés d’une magnifique R8 Gordini préparée course de côtes VHR/VHRS. Le nom de Gordini également badgé sur une R17… Pour le moins pas des plus communs !

Mais la rareté vient d’une Alpine plutôt méconnue, la A108 Coupé 2+2. Rareté, car elle n’a été produite qu’à 100 exemplaires par un carrossier qui deviendra autonome vis à vis de la marque de Dieppe : Chappe et Gessalin, qui fondera les automobiles CG mais qui est aussi à l’origine de l’A106, la première des Alpines (son histoire par ici).

L’A108 est la seule Alpine à 3 (vrais) volumes, avec un capot moteur arrière aussi long que le coffre avant, et esthétiquement, il est facile de reconnaître la A108 2+2 à son profil gratifié d’une vitre à l’arrière de la portière. Son museau aux phares carénés rappelle celui de l’autre 2+2 de la marque : la A110 GT4.

Rover ? Non, MG ZT !

Au départ, j’ai cru voir une Rover 75 des 90’s (ninety’s à l’anglaise, années 90 à la française) au rassemblement Bleu 16 2023. Mais quelque chose clochait. Elle paraissait plus basse, plus racée qu’une 75 « de base ». Exit la grille de radiateur à « fanons », remplacé par un museau plus sobre et plus aggressif.

Deux lettres à l’avant et deux autres à l’arrière : MG – ZT. Sur les ailes avant, un monogramme V8. Et sous la calandre, un « pony express ». Effectivement, la Rover est métamorphosée. Bon, On sort un peu du scope News d’Anciennes, car cette auto a été produite entre 2001 et 2005.

Mais un V8 de 260 chevaux powered by Mustang, dans cette familiale haut de gamme qui pouvait facilement rivaliser avec les teutonnes du moment, ça ne se refuse pas… Discrète, mais justement, c’est son côté sleeper (sportive masquée) qui attire l’amateur, et laisse passer le badaud.

Conclusion

Comme je le disais en entame, le rassemblement Bleu 16 2023, c’est un rassemblement familial, qui attire toujours du monde, et qui réserve systématiquement son lot de surprises. Sans compter l’accueil de tous les véhicules, même si certains le regrettent, il est un véritable lieu de rencontre et d’échanges entre les différentes formes de passion automobiles. Le tout dans la bonne humeur.

A l’année prochaine, vous trouverez toutes les infos sur l’événement sur la page Facebook du club, c’est par ici ! En attendant, petit florilège des autos présentes…