[Lexique de la voiture ancienne] #2 la réplique

Sur News d’Anciennes on s’est dit que certains termes qu’on utilise fréquemment ne sont pas si clairs pour tout le monde. D’où l’idée de ce lexique. Après la régularité, place à une notion bien plus complexe : celle de réplique.

Le contexte

Vous savez combien de Cobra Daytona ont été produites ? 6. C’est peu et elles sont rarement réunies. Lors Goodwood Revival 2015 on a pu les voir ensemble, réunies pour la première fois depuis bien longtemps.

Pourtant on en voit des Cobra Daytona dans les courses d’anciennes. Oui, mais il est bien rare de voir une de ces 6 autos en course. Et c’est la même chose pour les Jaguar Type E Lightweight ou des Lola T70.

Celles que l’on voit courir, ce sont des répliques. Et ce terme ne s’arrête pas du tout aux autos de course. On citera par exemple les nombreuses Cobra plus ou moins récentes, des Porsche 550, des Jaguar XKSS ou des Jaguar Type C et D à la pelle que l’on peut croiser lors de divers rassemblements.

Le point commun entre toutes ces autos, c’est que les modèles de base sont rares, convoités et très chers. Par contre, techniquement il n’est pas si difficile d’en refabriquer une à partir de divers éléments plus ou moins d’époque. C’est là qu’on passe dans le monde de la réplique.

Qu’est ce que la réplique

Avant de définir la réplique, on va d’abord vous parler des différentes autos qu’on peut trouver, fabriquer bien après l’arrêt de la production du modèle original, et qu’on peut croiser actuellement. Elles sont souvent toutes classées dans la catégorie des répliques alors que les cas de figure sont différents.

Ainsi on retrouve d’abord les copies, des autos fabriquées selon les mêmes plans, les mêmes bases techniques et les mêmes pièces que les autos originales. C’est ainsi qu’on retrouve des copies de Type C fabriquées par Lynx et Proteus (comme celle qu’on a essayé) ou des Cobra signées Superformance et Shell Valley. Ces autos seront souvent basées sur des berlines XJ dans le premier cas. Et ça se verra sur la carte-grise, à quelques exceptions près. En France c’est aussi dans cette catégorie qu’on classerait une Pur Sang Type 35, qui n’est pas une Bugatti mais qui reste une Type 35.

On notera surtout que ce qui caractérise ces autos c’est qu’elles sont réalisées avec l’accord du constructeur original. Et quand ce n’est pas le cas, certains peuvent avoir des soucis, comme récemment un couple de suédois avec leur Type C.

Là où ça se complique, c’est quand le modèle est aussi fabriqué selon la mode des continuations. Et c’est le cas avec les Type C et les Cobra. Pour les premières, c’est Jaguar qui a lancé la fabrication de modèles supplémentaires il y a un an. Pour les secondes, deux entreprises peuvent le faire : AC Cars d’un côté et Shelby American de l’autre.

À la différence des copies, on parle là de voitures « officielles » avec un type d’homologation qui correspond à l’ancien mais des voitures qui restent des modernes car fabriquées en 2022, sur les plans de l’époque. On trouvera donc une Jaguar Type C de 2022, soumise aux normes d’homologation actuelles !

Enfin on retrouve aussi les « faux ». Là il s’agit de répliques réalisées par différents artisans mais sans aucune autorisation du constructeur originel ! Le cas est compliqué car certains constructeurs de répliques ne sont pas inquiétés mais produisent des faux. On pense par exemple aux Bugatti créées à partir d’un bout d’une autre… quand bien même d’autres bouts ont servi à créer une première réplique toute aussi fausse avec laquelle elles partagent le numéro de châssis.

La réplique, c’est donc un sujet épineux. Si vous voulez en savoir-plus sur l’aspect réglementaire et légal, on vous conseille l’article de Laurent Hériou dans l’Authentique n°2, à lire par ici.