Les Voitures Anciennes de nos lecteurs, le Bertone de Quentin

Publié le par Toma de Saulieu

Les Voitures Anciennes de nos lecteurs, le Bertone de Quentin

Le Bertone on ne le présente plus. Auto très recherchée, aussi belle que performante, elle séduit de nombreux amateurs et collectionneurs. Aujourd’hui c’est Quentin, que vous avez déjà vu dans nos colonnes puisqu’il a créé Mecanicus, qui nous présente son auto.

Mon Bertone en quelques mots :

Pour être précis c’est une Alfa Romeo Giulia 2000 GT Veloce. Lancée en 1971, elle vient remplacer la 1750 avec une cylindrée passée à 1962 cm³, la puissance atteint 132ch. On la distingue de ses sœurs notamment avec les 4 feux avant, les barres chromées de calandre avant, les feux arrières plus grands (qui existaient déjà sur certaines séries américaines de la 1750). La production s’arrêtera en 1975, avec 37.459 autos produites en tout. 

La mienne date de 1973, livrée neuve en hollande, couleur d’origine rouge. Elle a une histoire assez particulière puisque la « première fois » que nous l’avons achetée, c’était mon père qui en cherchait une, en 2008. Il en trouva une a coté d’Amsterdam où, par chance, j’étais étudiant à l’époque. Je suis donc allé la voir moi-même, avec ma vieille Golf, pour me retrouver en banlieue d’Amsterdam, arriver dans le garage d’un Bugattiste avec des avant-guerre partout, et la petite Giulia jaune au milieu.
Je me souviens bien de l’essai, où je la trouvais géniale, sensations de conduite formidables, coup de cœur immédiat. Et évidemment, l’appel au papa pour lui dire « papa, faut la prendre ». La transaction s’est faite, et c’est en l’emmenant chez un garagiste que nous avons compris la chance que j’avais eue de faire Amsterdam-Paris sans tomber en panne !

Malgré 3 ans de lourds travaux faits sur l’auto, de fiabilisation et préparation moteur, nous n’avons jamais réussi à la fiabiliser ! Elle fut donc revendue, la mort dans l’âme, au fils d’un ami, qui, lui, parvint à vraiment fiabiliser l’auto.

Pourquoi lui ?

Sachant l’amour et l’histoire que j’avais pour cette auto, je me souviendrai toujours de ce coup de fil « Allo, Quentin ? C’est JB, tu vas bien ? Ecoute, je vais revendre la Giulia pour acheter une voiture de piste, je n’ai encore mis aucune annonce, je voulais t’en parler avant… » Et évidemment, le deal était bouclé 2 jours après, avec mon premier bonus professionnel !

Donc pourquoi elle ? Pour l’histoire qu’on a avec, d’abord. Ça a été difficile, long, on s’est battus, on a eu beaucoup de déceptions, mais on a tenu bon et maintenant, on a une auto fantastique. Ensuite parce que c’est ma toute première auto, celle avec laquelle j’ai fait tous mes premiers rallyes, celle avec laquelle j’ai une histoire. Et puis ensuite parce qu’elle a une gueule. Elle a déjà une jolie bouille de série, mais là, elle a une gueule.

Ce qui a été fait dessus :

Niveau cosmétique, on a enlevé les pare-chocs, ajouté une ligne inox qui fait un bruit magique, remplacé la banquette arrière par une plaque en alu, et des petits simili-baquets à la place de la sellerie d’origine (qu’on a toujours, même si elle est plus en très bon état).

Niveau moteur, pas mal de choses, mais je dirais surtout réalésage des cylindres, nouvel arbre a cames, nouveaux carbus. La petite bombe doit afficher près de 160ch maintenant, ça marche vraiment super bien. Et le plus beau : elle est d’une fiabilité à toute épreuve, sur du rallye ballade comme sur piste. Une merveille.

Quelques souvenirs à son volant :

Les rallyes, d’abord, avec les copains. Ensuite les premiers circuits au volant de la voiture. Et quand je dis voiture, c’est « vraie » voiture. La voiture qui te demande d’être attentif en sortie de virage, qui te dit si tu la pousse un peu trop, qui te demande d’être aussi attentif à ta boite qu’aux gars devant et derrières, etc.

Une voiture qui demande qu’on la conduise, quoi. Autre souvenir, moins glorieux : l’habitacle prenant a moitié feu, ma femme ayant confondu l’allume cigare avec un buzzer…

Et maintenant :

La vendre, sauf si obligation financière, certainement pas. Faire le Tour Auto avec ? idéalement oui, un jour, aux couleurs de Mecanicus évidemment. Mais avant de ça, continuer à faire des rallyes. Et apprendre a mes enfants à conduire dessus. Ça sera ça, la vraie récompense.

Toma de Saulieu

Toma est un photographe automobile, mais pas que. Bercé au son des belles mécaniques et du déclenchement des appareils photos de son père, il est naturellement venu à la photo au début des années 2010. Ami de longue date de News d'Anciennes, il collabore depuis plusieurs années à travers ses photos.

Commentaires

  1. rouger

    Auto magnifique et petit chien adorable

    Répondre · · 5 mars 2021 à 20 h 21 min

  2. Vincent

    Déjà, rien que le moteur…

    Répondre · · 6 mars 2021 à 13 h 07 min

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