Grand Prix de l’Age d’Or 2022 : les résultats des courses

Publié le par Jacques

Grand Prix de l’Age d’Or 2022 : les résultats des courses

Après les impressions de bord de piste et de paddock de Cédric et Pauline, c’est à lire ici, on va se concentrer uniquement sur la piste. Car il y a eu de belles choses à voir lors de ce Grand Prix de l’Age d’Or 2022 même si quelques absences étaient remarquables et remarquées.

Dijon Prenois. Circuit historique, théâtre d’un affrontement mémorable en 1979 entre la Renault de René Arnoux et la Ferrari de Gilles Villeneuve (ce dernier l’emportera).

Pour des raisons inexpliquées, il ne semble plus recueillir les faveurs des propriétaires de Groupes C depuis maintenant trois saisons. D’autre part, la proximité de l’épreuve des ERL en levé de rideau des 24 heures du Mans fait que cette série n’est pas non plus présente ce week end.

Quand on enlève les deux plateaux les plus rapides d’un évènement, il est bien sur difficile d’en maintenir l’intérêt. D’autre part, notons que nombre de concurrents vus à Spa Classic sont absents. Ceci est peut être du à la proximité des deux courses (15 jours les séparent) ou à la préparation du Mans Classic (notre guide de l’événement est ici), celle que personne ne veut manquer.

Toujours est-il qu’avec toutes ses considérations, seuls 178 concurrents prennent part aux essais qualificatifs

Les qualifications

60’s Endurance

52 voitures prennent part aux essais chronos. Les Type E Britanniques n’ont pas fait le déplacement et Christophe Van Riet ne participe pas à cette course, ce sont donc les autres « Top Guns » habituels, tous en Cobra, qui vont se disputer les premières places. On trouve donc dans l’ordre : la famille France, Maxime Guénat/Guillaume Mahé, Urs Beck/Patrick Simon, Vincent Kolb et Charles de Villaucourt.

Classic Endurance Racing 1

Splendide surprise dans ce plateau avec la présence d’une nouvelle Porsche 908-3 cette fois aux couleurs Martini utilisées lors de la course du Nurburgring en 1971. Cette voiture fait sa première sortie ce week-end et malgré un comportement prometteur lors des essais libres avec Henrique Gemperle, on ne la verra pas plus. Affaire à suivre.

Pour les meilleures places sur la grille, la bataille est toujours indécise entre les grosses Lola T70 et les protos de moins de deux litres. Ce sont quand même les T70 qui vont dominer mais pas nettement puisque les 5 premiers se tiennent en 1,2 sec. Respectivement, nous avons : Armand Mille, John Emberson/Nigel Greensall, Toni Seiler, Philippe Giauque et Serge Kriknoff.

En GT, la lutte oppose les GT40 et les Porsche RSR 3.0L et 2.8L.

La pole revient à Diago Ferrao/Martin Stretton suivis de Mark Sumpter, Didier Denat, Jean François Decaux et Sébastien Eberhard.

CER2

Pas de défections chez les favoris de ce plateau. La pole est pour Maxime Guénat suivi de près par Yves Scemama, Dominique Guénat (le papa !), Franck Morel et Beat Eggiman.

En GT, domination de la petite nouvelle découverte à Spa, la Ford Capri Zackspeed d’Emile Breittmayer qui précède un trio de M1 : Sébastien Glaser, Michael Kammermann, Olivier Breittmayer. C’est Gilles Céron et sa monstrueuse Camaro IMSA qui complètent le quinté.

Heritage Touring Cup (HTC)

Une fois encore, le miracle se reproduit avec 4 Ford 3100 RS (sur les trois produites) dans les 5 premiers de ses essais.

C’est encore Maxime Guénat qui emmène le quinté précédant Mark Farmer, Yves Scemama, Simon Watts/Jake Hill et Emile Breittmayer

The Greatest Trophy (TGT)

L’ancien Tropheo Nastro Rosso fait toujours la part belle aux belles Italiennes puisque celles-ci composent la totalité du plateau à l’exception de 2 Listers et 2 Porsche égarées.

Les qualifs voient, ici encore, la domination des habitués. C’est Vincent Gaye qui signe la pole devant Christian Bouriez, Yvan Mahé, Charles de Villaucourt et Hanz Hugenholtz.

Les Courses du Grand Prix de l’Age d’Or 2022

60’s Endurance

54 voitures sur la grille de départ ce week-end. La meute s’élance emmenée par la Cobra Daytona de la famille France qui, trouvant la place confortable, ne la quittera pratiquement plus jusqu’à… 7 tours de l’arrivée. Derrière, la bataille fait rage entre Urs Beck et Maxime Guénat jusqu’au 8ème tour où Beck sort brutalement de la piste dans le double droite de Villeroy.

Maxime Guénat/Guillaume Mahé finiront par prendre la tête au 52ème tour mais sortent au 55ème redonnant la tête à la famille France. Pendant ce temps, la Cobra de Saif Assan/Sam Hancock partie en 7ème position taille sa route et finit par prendre la tête au 61ème tour.

Sous le drapeau à damier, ils devancent Pierre Alain et Erwin France, Charles de Villaucourt, Havey Stanley/Jeremy Cottingham et Maurizio Bianco.

Concernant les autres voitures de ce plateau, après une image d’ambiance des Cobra dans les S des Sabelières, toutes les Lotus Elan participantes dans l’ordre de leur classement. Mention spéciale à la 75 de Simon Evans et James Littlejohn qui termine en 6ème position de la course.

CER 1

Si les qualifs avaient vu la domination des grosses T70, la course tourne moins à leur avantage, même si Armand Mille l’emporte sur une… T70.

Les 4 poursuivants sont tous en moins de 2L : Gonçalo Gomes/James Claridge, Robert Shaw (dont le sens de l’esthétique n’est pas au niveau du pilotage), Frank Jacob/Arnd Meier et Serge Kriknoff.

En GT, c’est le petit poucet qui va l’emporter : Didier Denat et sa Porsche RSR 3.0L sont devant la GT40 de Jean François Decaux, et les Porsche RS 2.8L de Kurt Thiel et Sébastien Eberhard. Le quinté est complété par Dimitri Plaquet et sa 2.5L ST.

Même si on la connaît, on retrouvait une autre Porsche 908-3 celle de Peter Vogele qui n’est pas mal non plus. Suivent quatre autos sympas et un mauvais moment pour Philippe Scemama qui est sorti un peu large dans le double droit de Villeroy.

CER 2

C’est Yves Scemama qui s’empare du commandement dès le 1er tour et il va la garder jusqu’au 22ème quand il est doublé par Maxime Guénat. Au 30ème tour, sa mécanique le lâche. Les 5 premiers terminent dans le même tour et l’ordre est le suivant : Maxime Guénat, Philippe Scemama, Franck Morel, Beat Eggimann et Philipp Bruehwiler.

En GT, la Ford Zakspeed ne tient que trois tours et laisse donc la piste libre aux M1. Sous le drapeau à damier, c’est Michael Kammermann qui l’emporte avec sa belle M1 toute neuve (au sens propre) devant Olivier Breittmayer, Gilles Céron qui confirme la bonne prise en main de son nouveau jouet, Jean-Christian Duby/Gilles Vannelet nouveaux participants sur Porsche 935 et Nelson sur sa Porsche 930 ayant retrouvé sa belle déco d’époque.

De belles décos et une voiture étrange pour compléter le tableau.

Côté décos on parle de celles de la Porsche 930 de Nelson, de la Chevron B31 de Russell Busst et de la Lola T296 de Bert Smeets. La voiture étrange, c’est la March 755 de Doug Hart.

Heritage Touring Cup (HTC)

Course assez limpide sur la piste mais moins dans les stands d’où des surprises à l’arrivée.

Maxime Guénat profite de sa pole pour prendre la tête de la course pendant que Yves Scemama s’empare de la deuxième place au détriment de Simon Watts qui ne lâche pas l’affaire et qui la reprend au cinquième tour. Les positions sont stables jusqu’à l’arrêt obligatoire dans les stands.

Au 21ème tour, c’est Scemama qui pointe en tête, il la conservera jusqu’à l’arrivée… et que les pénalités des commissaires sportifs tombent (1 tour pour lui et Johannes Schouten pour temps de ravitaillement non respecté). Au final, le classement est donc le suivant : Maxime Guénat, Marc Farmer, Armand Mille, Simon Watts/Jake Hill et Eric Mestdagh.

Diversité des modèles et des décos pour ce plateau HTC toujours spectaculaire et disputé.

The Greatest Trophy (TGT)

Course 1

Vincent Gaye part devant Christian Bouriez et ils ne se quittent pas jusqu’au 16ème tour où celui-ci le double. Bouriez conserve la tête jusqu’au drapeau à damier mais… là encore, les commissaires sportifs frappent pour « track limits » (limites de la piste) et il prend 45 sec de pénalité qui rendent à Gaye la première place. Derrière les deux premiers, on trouve respectivement : Yvan Mahé, Charles de Villaucourt et Hanz Hugenholtz.

Course 2

Cette fois ci, Vincent Gaye loupe son départ et la piste est libre pour Christian Bouriez qui exploite bien la situation et mène sa Bizzarini à la victoire. Il est suivi par Yvan Mahé, Vincent Gaye qui a reconquis de haute lutte sa position sur Charles de Villaucourt et Hans Hugenholtz.

Saluons le courage et la maitrise de ces pilotes/propriétaires (à moins que ce ne soit le contraire) qui osent mettre en péril des voitures totalement hors de prix certes pour leur plaisir mais également pour le notre.

Plein d’autres belles Italiennes sur ce plateau. Il y a deux intruses dans le groupe (petit jeux pour nos lecteurs fidèles).

Le cas des F1 3.5L

Plateau expérimental de ce week end.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’est pas très convainquant. Seules 7 voitures sont présentes et les propriétaires ne les maitrisant pas, aussi bien techniquement qu’en terme de pilotage, ce ne fut qu’une lente procession de voitures plus ou moins ratatouillantes dont jamais plus de trois réussirent à être en piste en même temps. Exception faite de la Tyrrell Judd (ex Yamaha) pilotée par Martin Stretton qui à peu roulé mais de manière très convaincante.

On regrette l’ancien plateau HGPCA qui était la seule présence « ancienne » des plateaux Peter Auto de la saison, qui était très fourni et qui nous permettait de revoir des légendes de la course automobile que l’on ne voit… qu’au Spa 6 hours … ou aux Mans Classic.

A propos, c’est dans 15 jours alors panique à bord parce que celle là, on l’attend depuis quatre longues années. Ca va être grandiose. Merci Peter Auto.

Jacques

Photographe, plus qu'amateur, et passionné de courses historiques, Jacques sillonne l'Europe pour voir les plus belles courses.

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