Autoworld : à la découverte du fantastique musée Belge

Publié le par Benjamin

Autoworld : à la découverte du fantastique musée Belge

Alors que les amateurs de voitures anciennes affluent à Bruxelles pour le salon Interclassics ce week-end, on leur conseille vivement de pousser un peu leur séjour pour découvrir Autoworld. Ce musée automobile situé en plein cœur de la capitale du Royaume mérite largement le détour… voir le voyage tout court !

Oui, ce n’est pas une découverte totale qu’on vous propose. On a déjà parlé du musée Autworld à plusieurs reprises, mais souvent pour mettre en avant les expositions temporaires. Cette-fois, c’est une visite de tout ce qu’il y a autour qu’on vous propose.

Petite histoire du Musée Autoworld

Le musée est situé dans le Parc du Cinquantenaire à l’est de la capitale belge. C’est là qu’on fit construire d’immenses halles de verre et d’acier pour l’exposition universelle de 1887. Plus tard les lieux connurent de nombreuses utilisation avant de devenir des musées.

Autoworld a ouvert en 1986 à l’initiative des Mahy. Ces collectionneurs bien connus y exposèrent une petite partie de leur collection (constituée de plus de 1000 autos) de voitures anciennes restaurées. Le musée s’est évidemment développé pour proposer de nouveaux espaces à thèmes et propose de nombreuses expositions temporaires pour ceux qui voudraient revenir sans se lasser !

Maintenant, on fait le tour.

L’exposition des Ferrari

On va commencer par l’exposition temporaire puisque de toute façon, c’est la première chose que l’on voit en pénétrant dans l’immense nef d’Autoworld. Elle est dédiée aux 75 ans de la marque Ferrari. Vous pouvez la voir jusqu’au 4 Décembre.

On prend à droite pour commencer et trouver 6 autos exceptionnelles. La plus proche de nous, c’est la Ferrari Monza, une rareté dure à approcher. On enchaîne ensuite les légendes : F40, Dino 206 GT (ex-Eric Clapton, grand fan de la marque), 500 Superfast, 330 GT 2+2 et pour finir, la plus anciennes des Ferrari de l’expo, la 195 Inter carrossée par Ghia.

De l’autre côté de l’axe principal du musée on retrouve d’autres beautés. Dans l’ordre, on commence avec une 365 GTS/4, le rare cabriolet avant d’enchaîner sur une autre rareté, puisqu’elle est unique, la Daytona NART Spider dessinée par Michelotti. À ses côtés on retrouve une beauté plus classique, une 275 GTB « Alloy » suivie d’une 365 GTC 2+2.

C’est tout ? Pas du tout. En remontant l’axe central on tombe sur un autre modèle unique, la Ferrari Omologata, fabriquée en 2020 sur une base de 812 Superfast. Derrière on tombe sur une 355 Challenge, une Testarossa, puis deux autos emballées façon Bburago : une 308 GTSi et une 365 Daytona.

Si vous en voulez encore, pas de problème, ils ont gardé le meilleur pour la fin avec cinq Ferrari 250 ! On commence par la GT Drogo, une auto qu’on a déjà pu voir sur circuit dans les courses Peter Auto. On enchaîne avec une 250 GT LWB Berlinetta « Tour de France », une California Spider LWB, un coupé Série II et enfin une GT Boano.

C’est fini pour les Ferrari, on passe maintenant à la collection classique d’Autoworld.

La visite d’Autoworld

C’est un musée un peu atypique dans le sens où il n’y a pas vraiment de sens de la visite. On se balade comme on le sent et on se sert de l’appli pour audioguide. Évidemment, vous pouvez aussi le faire en silence car les panneaux sont, certes, courts, mais suffisamment pertinents pour que tout le monde comprenne, en français, en néerlandais et en anglais.

La première partie que nous visitons fait face aux Ferrari. Ce sont des autos anciennes, des ancêtres en fait, qui permettent de nous replonger dans une époque loin de la standardisation. On découvre ainsi des autos de différentes marques, françaises évidemment puisque l’hexagone était alors le plus gros producteur d’automobiles du monde ! Delage, Renault, Lorraine Dietrich, Rochet-Schneider, on trouve aussi quelques motos de l’époque et des carrosseries vraiment toutes différentes.

C’est l’occasion pour le visiteur de se pencher sur quelques détails comme le compteur kilométrique intégré à la roue de la De Dion-Bouton DX, les mascottes ou le châssis massif et le moteur magnifique de la Rolls Royce Silver Ghost.

On poursuit avec un des derniers espaces ouverts au Musée Autoworld, un espace dédié aux autos de bande-dessinée. Plus spécifiquement on retrouve ici deux autos qu’on retrouve dans des albums de Tintin. Le premier, c’est la Ford T de Tintin au Congo, le second c’est la Jeep Rouge de Tintin au Pays de l’Or Noir.

Musee Autoworld 114- Autoworld

À côté, on retrouve les plus anciens des véhicules du Musée Autoworld. Voiturette Léon Bollée, Automoto M3, Tricycle Cudell, avant de tomber sur des marques plus connues : De Dion-Bouton, Peugeot, Cadillac ou Buick.

La visite se poursuit avec des autos des années 20 et 30 qui ont gagné en taille mais aussi en raffinement. Là aussi les marques sont connues avec des Mercedes-Benz, Chevrolet, Bugatti, Rolls Royce et il ne faut pas oublier la petite Dixi (ancêtre des BMW) ou l’originale Cord 812.

Autre chose à ne pas oublier : lever les yeux. Comme sur une étagère, une enfilade d’autos retrace l’aventure des voitures anciennes populaires. Renault 4, Cox, Mini ou Trabant sont ainsi exposées à Autoworld.

On retourne quelques décennies en arrière en attaquant la fin des années 30. C’est dans ce nouvel espace qu’on retrouve une Delahaye 135, une Adler Trumpf (la première traction de série avec brevet Grégoire), une BMW 326, une Olsdmobile F35C, une Chrysler Airflow et déjà quelques autos belges de la même époque.

Petit arrêté dédié aux motos et plus particulièrement aux motos Belges, Gillet, FN, Saréola, etc.

On continue avec les autos de la seconde guerre mondiale puis des autos de l’après-guerre. On reconnaît facilement les Peugeot 403 et Simca Aronde, mais Autoworld les entoure de motos et d’autos plus originales (pour un français en tout cas) comme une Standard Vanguard, une Moskvitch Type 400 ou une Tatra !

Notre tour nous amène devant de massives américaines. Des autos prestigieuses, les anciennes autos royales notamment, et d’autres plus originales, mythiques et iconiques sont ainsi passées en revue. Chose originale, c’est en face de ces gros cubes qu’Autoworld expose une brochette de voitures électriques de toutes époques (avec un grand écart).

On a rien oublié ? Évidemment que si ! Autworld propose en effet une importante collection de voitures belges. Si on a oublié l’existence de ces marques, c’est simplement qu’elles sont vraiment très anciennes. On parle ainsi de FN, de Minerva, de Belga (licence Sizaire et Naudin) et on s’arrête perplexe sur la FN 1400 S à la carrosserie en argent plaqué et bois !

Maintenant, on passe à l’étage ! Si la mezzanine n’est pas occupée par une expo (comme celle des Alfa Romeo qu’on vous avait présenté ici), il reste tout le tour d’Autoworld à explorer.

Type E, Audi R8, Cadillac Eldorado font face à un espace multimédia dédié au lieu plus qu’aux autos. Plus loin on retrouve un bel espace dédié ) des autos variées mais connues, de la Traction à la Golf en passant par la Panhard Dynamic, une Avion-Voisin ou une Delage-D8 120 carrossée en local par d’Ieteren. Ajoutez le master en bois qui servait à former les carrosseries des Facel II ou encor eune Alfa 6C et une Borward Isabella… on ne sait plus où donner de la tête ! On trouve également une Bugatti Type 57 à la carrosserie… originale ou des concept-cars récents dont celui de la Lancia Hyena.

Ensuite on passe sur la partie course d’Autoworld. Des stands reconstitués abritent notamment une Alpine M63 ou une Porsche 550 Spyder. En face on retrouve une expo d’autos qui ont brillé à Francorchamps (on ne dit pas Spa en Belgique) allant de la Peugeot 405 Touring Car à la Ford Capri en passant par la BMW 3.0 CSL.

Un autre espace course, avec des autos 100% faites pour ça, expose une Renault F1 de 2008, une Jaguar Type D, une Bugatti Type 35, une Omega et une Renault avant qu’on ne découvre une autre spécialité belge : une monoplace aux couleurs de Vaillante.

On poursuit ensuite la visite avec des autos plaisir des années 60 à 80. Le panorama est large mêlant Matra Murena, Renault 5 Turbo, Lamborghini Espada, Alfa Romeo 2600 Sprint Zagato, Opel GT, Mercedes Pagode, mais aussi quelques autos plus populaires comme une R5 GTL, une Autobianchi A111 ou une Daf 33. Et je suis loin de faire tout l’inventaire !

Et vous savez quoi ? Quand on reprend l’escalier pour redescendre, on a fini ! Sacrée visite !

Ce que j’en pense

Avis tout à fait personnel : un sens de visite ferait du bien. S’il était chronologique, ce serait encore mieux ! Sinon, la collection du musée est parfaite. Elle est plus variée et moins « rébarbative » que ne peut l’être celle de grands musées français (un en particulier) et les explications permettent aux non-initiés de trouver toutes les infos importantes.

Un musée à conseiller. Autoworld se visite en 2-3h sans se presser, un peu plus si on veut tout lire.

Infos pratiques

Localisation :
Parc du Cinquantenaire 11
1000 Bruxelles
Belgique

Horaires :
Lundi au Vendredi : 10h-17h
Week-end : 10h-18h

Tarifs :
Adultes : 13€
Enfants (-11 ans) : 6€
Seniors (+65) : 11€

Billetterie et autres infos : autoworld.be

On se quitte avec une dernière série de photos du d’Autoworld, car « quand yen a plus, yen a encore » !

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. Claude HERCENT

    Merci Benjamin ! Magnifique reportage…J’ai déjà eu l’occasion d’aller dans ce lieu où j’avais passé une journée entière !! Je ne rêve que d’une chose : y retourner. Bon week-end. Claude.

    Répondre · · 19 novembre 2022 à 10 h 01 min

  2. P Botte

    Beau reportage qui donne envie d’y aller…

    Répondre · · 24 novembre 2022 à 16 h 21 min

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