Au volant de la toute dernière Talbot-Lago, une « T14 Simca »

Publié le par Benjamin

Au volant de la toute dernière Talbot-Lago, une « T14 Simca »

On s’est déjà attaqué à la Talbot-Lago T14. C’était alors une America, une belle auto avec un noble V8 sous le capot, bref une belle expérience. Mais là, pour préparer le salon Epoqu’Auto on se remet au volant. Encore ? Et bien, premièrement, ce n’est pas la même auto. Talbot sera à l’honneur du salon lyonnais et Osenat proposera notamment cette auto lors de sa vente. Et elle est encore plus récente que l’America puisqu’il s’agit d’une Talbot-Lago « T14 Simca » et c’est, au passage, la toute dernière Talbot-Lago produite !

La Talbot-Lago T14 sur News d’Anciennes

On va vous développer plus en détail l’histoire de la Talbot-Lago T14 avec notre auto du jour. En effet, cette T14 « Simca » est une vraie rareté et c’est l’aboutissement de la lignée. Mais si vous voulez aller plus loin, vous avez le choix deux articles.

D’abord on revient sur l’histoire de toutes les T14, quelle que soit leur motorisation, dans cet article :

Ensuite on vous replonge dans l’essai de la T14 America, celle équipée de la mécanique BMW par ici :

Notre Talbot-Lago « T14 Simca » du jour

Vous l’avez compris, on connaît bien la T14. Et du coup, pour la décrire, on est en terrain connu puisque rien ne ressemble plus à une Talbot-Lago « T14 Simca » qu’une Talbot-Lago T14… mis à part la T26 GSL en fait. C’est en effet cette grande sœur et ancêtre qui a inauguré la ligne de notre auto du jour.

Talbot Lago T14 Simca par News dAnciennes 27- T14 Simca

On retrouve donc des lignes ponton et pour une auto qui porte la marque Talbot-Lago, ça veut dire « modernité ». Les ailes sont bien marquées et les phares sont dessus. Surtout le capot n’en est pas séparé et les ailes ne décrivent pas de forme suggestive sur le côté. C’est le nouveau style des automobiles dans les années 50, n’en déplaisent aux nostalgiques qui auraient aimé voir les lignes baroques de l’avant-guerre perdurer.

Sur la T26 GSL puis sur la T14, Carlo Delaisse a su reprendre cette nouvelle mode et en faire quelque chose de beau et pas trop surchargé. Comment ? En conservant des galbes élégants et tendus mais aussi des parties plus fines. Ce n’est pas trop l’avant qui va le révéler. La « T14 Simca » affiche la même face qu’une T14 America. Les ailes sont bien dessinées de chaque côté d’une grosse calandre qui, si elle est aplatie, reprend les codes de la marque de Suresnes.

Le pare-chocs est massif mais c’est encore comme cela qu’on les fabrique à l’époque. Le pare-brise et le pavillon se dessinent derrière le long capot qui porte la prise d’air apparue sur les America au moment où il fallait faire respirer un V8 bavarois au lieu d’un (gros) 4 cylindres maison.

Le profil laisse, lui aussi apparaître les mêmes détails. Les « T14 Simca » partagent donc avec les America les ouïes latérales servant à extraire l’air chaud du capot, les fines poignées de porte, les roues à rayon ou les répétiteurs de clignotants placés juste devant les ailes arrières.

Surtout, ce profil est bien équilibré et vraiment moderne. Nous sommes à la fin des années 50 et les autos deviennent plus basses. Ça se voit bien et ça en fait de suite une belle auto, plus posée, plus (aéro)dynamique, surtout avec son habitacle rejeté vers l’arrière et un porte à faux plus important de ce côté là qu’à l’avant.

L’arrière de la Talbot-Lago « T14 Simca » ne déroge pas au reste. Les grandes lignes sont reprises et les hanches des ailes arrières, si elles sont fines, sont bien marquées. Les gros pare-chocs jurent presque avec les minuscules feux. On voit bien qu’on a récupéré les caisses puisque le monogramme arrière affiche bien America. Pourtant, si on a bien deux sorties d’échappement, la mécanique diffère. On vous en parle vite, promis.

Sinon, on remarque également la lunette arrière de belle taille, panoramique celle-ci, contrairement au pare-brise qui est à peine galbé.

En bref, cette Talbot-Lago « T14 Simca » reste une très belle voiture, élégante, sobre, sensuelle aussi. Dommage que ça ait été la dernière !

Technique : cœur américano-français

La Talbot-Lago T14 était devenue America en embarquant le V8 BMW emprunté aux berlines 501 et 502. Celle-ci pourrait être encore plus américaine… car c’est bien de l’autre côté de l’Atlantique qu’on trouve les racines de ce V8 de 2351cm³. Vous l’aurez compris puisqu’on parle de « T14 Simca » depuis le début de l’article, mais ce moteur est bien celui des Simca Vedette !

Talbot Lago T14 Simca par News dAnciennes 28- T14 Simca

Américain ? Oui on arrête pas de vous dire que ce moteur était français. Alors les deux affirmations sont vraies. Déjà, la Vedette, c’est une voiture américaine. Si c’est Ford France qui a produit les premières Vedette (lire : Quand l’Amérique rencontre la France : la Ford Vedette), elle avait été pensée comme une petite Mercury, pour le marché américain. Et quand Simca rachète Ford France (surtout pour l’usine de Poissy), la Vedette fait partie de la dot, mais c’est une toute nouvelle Vedette, bien plus fine et toujours mue par un V8 (lire : Simca Vedette, le dernier V8 français).

En fait, ce V8 était bien américain de naissance mais fut produit en France. Comment il s’est retrouvé sous le capot de la Talbot-Lago « T14 Simca » ? C’est simple, Talbot-Lago n’aurait pas payé les V8 BMW et le constructeur allemand ne voulait pas continuer l’aventure. Car l’aventure pouvait continuer, au moins pour les 6 caisses encore présentes dans l’usine de Suresnes au moment du rachat par Simca.

Talbot Lago T14 Simca par News dAnciennes 29- T14 Simca

On tenta bien de loger le V8 Mercury de 3,9 litres et 105ch de la Ford Comète Monte-Carlo… mais il ne rentrait pas. Par contre le « petit » V8 2351cm³ des Simca Vedette rentrait bien. Résultat : pas bien fou. On reste en-deçà des 100ch. C’est toujours plus que sur les berline, grâce à l’emploi de deux carbus et d’une ligne spécifique.

Le reste de la technique ne change pas avec des solutions qui peuvent paraître anciennes mais étaient finalement encore bien répandues… surtout aux USA avec le pont arrière rigide sur lames de ressort ou encore les freins à tambours aux quatre roues.

Au passage, sous le capot, on découvre le VRAI nom de l’auto. Ce n’est plus une Talbot-Lago T14 America, ce n’est pas non plus une « T14 Simca » (d’où ces guillemets) mais c’est une T13 EXP et le modèle exposé au Manoir de l’Automobile de Lohéac est d’ailleurs présenté comme cela. On remarque aussi le numéro de série. Terminant par 6, sur une « série » de 6 voitures… il fait de notre « T14 Simca » la dernière de la série et, de ce fait, la toute dernière Talbot-Lago de l’histoire !

À l’intérieur : classe et luxe, toujours

Ce n’est pas parce que Simca avait pris le contrôle que Talbot-Lago devait devenir une marque moins raffinée. Ça c’est PSA qui s’en chargera. Et puis les autos étaient déjà assemblées quand le rachat survint. Du coup, l’intérieur de la Talbot-Lago « T14 Simca » est identique à celui d’une T14 America. Et c’est beau !

Talbot Lago T14 Simca par News dAnciennes 47- T14 Simca

Le luxe français, ce n’est pas forcément du bois et du chrome partout. Mais le luxe et l’élégance ressortent bien dans cet habitacle épuré. Certes, l’équipement est chiche mais la T14 n’a jamais vraiment prétendu être une sportive dont il faudrait surveiller tous les compteurs en attaquant comme un forcené. Du coup, tout tient en un compteur central. Si vous avez un doute sur la sportivité, la forme des sièges le confirmera : c’est large, moelleux mais le maintien est un bien grand mot.

Dans cet intérieur crème, on commande la « T14 Simca » avec un grand volant, ça j’aime toujours autant, un frein à main placé à droite alors même qu’on est pas à bord d’une anglaise et un levier de vitesse haut perché. Le reste se fait par une ribambelle de boutons. Si on est perdus ? Pas de souci avec notre modèle du jour, la notice est là. Je vais en profiter pour réviser avant de démarrer.

Au volant de la Talbot-Lago « T14 Simca »

Allez c’est parti. Je m’installe dans la belle française. D’ailleurs notez qu’entre le grand volant et un pavillon plutôt bas, c’est certainement la Talbot-Lago dans laquelle c’est le plus compliqué de s’installer. Mais si vous êtes habitués à une Alpine ou même à sa concurrente directe (sur le papier) la Jaguar Xk120, ne vous en faites pas, ce ne sera pas plus dur que de sortir du canapé après un apéro bien chargé.

Porte fermée, moteur ! Ne cherchez pas à vous imaginer un son de V8 classique. Le Vedette de la « T14 Simca » n’a ni le coffre d’une américaine ni les sons d’une italienne. Non, c’est un son qui lui est propre, même pas celui d’une Vedette en fait. Clairement, le propriétaire d’une Chambord qui serait juste à côté ne saurait deviner à l’oreille qu’il a quasi le même moteur sous le capot. J’ai bien écrit quasi puisque la ligne et les deux carbus, et bien ça change tout.

J’attrape le levier de vitesse et je rentre la première. La belle démarre. Elle est déjà chaude mais je ne vais pas non plus y aller à fond car c’est dans un village que commence cette prise en main. Est-ce bien le lieu pour essayer une « T14 Simca » ? En fait, on ne peut pas se poser la question, ça fait partie de l’équation. Et entre les maisons, la française est plutôt à l’aise. Évidemment, ce n’est pas franchement une citadine. La direction est agréable et le grand volant permet de bien placer les roues sans même avoir peur des trottoirs. En plus, l’auto n’est pas si encombrante.

Le souci viendra peut-être plus des ralentisseurs. C’est l’ennemi n°1 de bien des anciennes et les suspensions de la « T14 Simca » ne sont pas celles d’une DS (les deux sont finalement contemporaines) alors forcément ça secoue un peu mais les sièges épais permettent un ressenti qui reste confortable tant qu’on attaque ces ralentisseurs à la vitesse indiquée sur les panneaux.

Talbot Lago T14 Simca par News dAnciennes- T14 Simca

Voilà que ça devient plus intéressant. On sort du village, en montée d’accord. Je reste donc en seconde et appuie sur la pédale de droite. Les sensations sont alors… multiples. D’un côté, il faut bien avouer que le caractère mécanique s’exprime bien mais la « T14 Simca » fait avec ce qu’elle a, c’est à dire un moteur qui a un peu de couple, mais qui reste peu puissant. La poussée est réelle mais elle nous replonge immédiatement dans les années 50. Si c’est plus intéressant que sur une populaire classique (dont la puissance aurait été trois fois moindre), notre auto du jour n’a rien d’une sportive.

Par contre, joli travail niveau sensoriel ! Car si le ressenti de prise de vitesse est limité par le moteur, le rendu sonore est bien plus intéressant. Le son est agréable (vous le découvrirez très vite en vidéo) et accompagne bien l’accélération. Du coup, au moment de passer la troisième, je suis presque déçu par le chiffre affiché par le gros compteur central.

Talbot-Lago T14 Simca sur la route

Le passage de vitesse ? La Talbot-Lago « T14 Simca » emporte toujours la boîte de vitesse Pont-à-Mousson. Si certains peuvent moquer ce fabricant à cause de son expérience, mal embarquée et plutôt bien rattrapée, en tant que motoriste des Facellia, niveau boîte il n’y a pas grand chose à dire. Le guidage est bon et les verrouillages le sont autant. La rapidité n’a rien de sportif mais cette transmission va comme un gant à ce moteur (et elle va comme un gant, finalement, à toutes les autos qu’on a essayé et qui l’embarquaient).

Nous voilà donc bien lancés sur une départementale qui semble être le terrain de jeu de prédilection de la « T14 Simca ». Le moteur n’hésite pas à se faire entendre, la boîte participe bien et la direction est toujours précise. Au moment de prendre un virage, elle n’accroche pas au rétrogradage et le frein moteur complète parfaitement les tambours. Ce n’est pas sur ces points là qu’elle vous décevra.

Par contre, pour ceux qui cherchent une auto sportive après avoir vu sa ligne… passez votre chemin. La route est agréable à son volant et les sensations ne sont pas celles d’une populaire. Pour autant la « T14 Simca » n’est pas une sportive. Le châssis accuse son âge et montre clairement ses limites. On comprend pourquoi son placement annoncé face à la XK120 (puis les 140 et 150) était périlleux : elle n’en a pas l’étoffe. Dès que le rythme est rapide, elle fait le poids en ligne droite et dans les grandes courbes. Mais elle manque d’agilité et finalement de performances pures.

C’est en retombant sur un axe plus grand et plus rectiligne, après un autre village ponctué d’autres ralentisseurs, que la Talbot-Lago « T14 Simca » va se montrer à son avantage. Ce n’est pas le mot. En fait, elle est sur son terrain. Celui des grandes nationales qui, du temps où elle est sortie, n’étaient pas limitées. Celles où on cherchait la moyenne. Celles qu’arpentaient les industriels et hommes d’affaires qui avaient pu se payer une telle auto le Vendredi et le Dimanche pour se rendre « à la campagne ». Ça fait image d’Épinal, mais au moins vous avez compris ce que je veux dire.

Talbot Lago T14 Simca par News dAnciennes 6- T14 Simca

Avec des courbes et pas des virages, de longues lignes droites qui laissent au V8 Simca le temps de montrer tout ce qu’il peut faire de mieux et un revêtement qui ne fera pas danser le châssis et qui permettra d’adorer le moelleux des sièges, la « T14 Simca » sera à son avantage. Un grand voyage lors duquel le son du V8 vous indiquera simplement que vous avez un moteur « noble » sous le capot de cette auto qui l’est encore plus.

C’est là que vous apprécierez pleinement la « T14 Simca ». Un morceau d’histoire à la fois original et magnifique.

Conclusion :

Ne vous fiez pas à ses lignes tendues. La Talbot-Lago « T14 Simca » n’est pas une sportive. C’est une auto d’agrément, autant sur le plan esthétique que sur le plan strictement mécanique. D’ailleurs, une America et son V8 BMW ne fera pas beaucoup mieux.

Alors on se délecte simplement de ce qu’elle est. La dernière représentante d’une marque disparue, qui a fait briller la France automobile jusqu’à la fin des années 50. Et on apprécie d’autant plus que ce morceau d’histoire soit sur la route et pas dans un musée !

Les Plus de la « T14 Simca »Les moins de la « T14 Simca »
Une ligne magnifiquePas sportive
Une sonorité étonnantePerformances limitées
Plus abordable qu’une America « BMW »Cruel manque d’image
Un intérieur suggestif
image 7- T14 Simca
Fiche techniqueTalbot-Lago « T14 Simca »
Années1958
Mécanique
Architecture8 cylindres en V
Cylindrée2351 cm³
Alimentation2 Carburateurs Zenith Double Corps
Soupapes16
Puissance Max95ch à ±5000 trs/min
Couple Max±20mkg à 2800 trs/min
Boîte de VitesseManuelle 4 rapports
TransmissionPropulsion
Châssis
Position MoteurLongitudinale Avant
FreinageTambours AV et AR
VoiesAV 1300 mm / AR 1300 mm
Empattement2502 mm
Dimensions L x l x h4204 x 1638 x 1320 mm
Poids (relevé)±1200 kg
Performances
Vmax Annoncée165km/h
0 à 100 km/hNC
400m d.aNC
1000m d.aNC
Poids/Puissance12,63 kg/ch
Conso Mixte± 15 litres / 100km
Conso Sportive± 25 litres / 100 km
Prix± 120.000 €

Conduire une Talbot-Lago T14 et une « T14 Simca »

Déjà, conduire une T14 n’est pas facile puisque cette auto est rare. Pour toutes les autos de cette famille, on vous conseille de scruter les catalogues des ventes aux enchères

On commence par le début et les T14 LS, celles qui embarquaient le 4 cylindres de 2500cm³. Ce sont les plus produites et ce ne sont pas les plus chères. Comptez tout de même au-dessus des 120/130.000 € pour ces versions qui restent compliquées à trouver. Notez que le record pour une T14 est détenu par une T14 LS avec 425.000$ mais c’était en 2014.

Ensuite, les America. Encore plus rares, elles ont plus de noblesse, sur le papier en tout cas, avec leurs V8 BMW. Là on dépasse les 250 voire 300.000€ à 400.000€ selon l’état !

Enfin, arrivent les rares « T14 Simca ». Il n’y en a donc eu que 6. Une est au chaud au Manoir de l’Automobile, une seconde était proposée aux enchères en 2014 chez RM mais n’a pas été vendue (est. 195-225.000£).

Notre Talbot-Lago T14 Simca du jour est à vendre ! Oui, la toute dernière Talbot-Lago de l’histoire sera au salon Epoqu’Auto qui met justement cette marque à l’honneur. Ce sera dans le cadre de la vente aux enchères officielle du salon, celle d’Osenat, dont le catalogue est ici (et notre sélection est là).

On connaît son histoire, limpide, mais surtout son estimation : entre 80 et 120.000€. Bien loin des prix annoncés plus haut alors qu’elle méritera quelques petits soins, loin d’une restauration complète ! Toutes les infos sur l’auto sont ici.

Merci à Stéphane, Guillaume et Louis de la maison Osenat pour avoir permis cet essai.

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. Blossier Guy

    Ah quelle jolie voiture !, dommage que le v8 Aquilon (Ford) n’était pas encore pourvu de soupapes en-tête comme sur les Simcas Do Brasil au milieu des années 60, mais de soupapes latérales rendant le moteur moins performant. Ceci dit d’après votre essai, la T 14 était quand même agréable à conduire. Concernant la marque Talbot , c’est bien regrettable qu’elle ait disparue comme toute nos marques de prestige française. Pour la petite histoire je viens de marier ma fille dans une très belle Talbot T120 de 1939 avec le 6 cylindres en ligne de 2,8l porté à 175 CV ( 90 d’origine), une merveille ! Merci pour ces beaux reportages, Guy de Laval

    Répondre · · 23 octobre 2023 à 21 h 32 min

    1. BOISSON Christian

      BOISSON Christian
      Oui une Belle voiture,avec hélas pour la marque si prestigieuse cet imbroglio de motorisations diverses allant du quatre cylindres auV8 Bavarois,puis au V8 Français (tout de même depuis le temps). Manque de moyens, difficultés à s’inscrire dans un marché difficile (la voiture sportive de Luxe) malgré cette période des 30 Glorieuses pas si Glorieuse que cela . La voiture si elle à une très belle ligne extérieur semble par certains de ses équipements même si ils sont de qualité ,semble sur année( volant au désigne avant guerre,tableau de bord pas attrayant (ceux de la Ford Comête de 1954 avaient un style nettement plus moderne(ce n’est que mon avis).Et donc la voiture à mes yeux manque d’être aguicheuse au regard…
      Le poids de cette Talbot reste important 1200kg,c’est trop,mais manque de sous pour la faire maigrir par un regime apporté à la caisse et au chassis.
      Quant au V8 Simca, qui est celui de la Chambord et donc du type 420, il y avait certainement moyen d’aller au de la des 95cv mais avec un coût de modifications plus élevées et cela en le conservant en latéral pour le gain de place et le nombre de pièces en mouvement d’ou une conservation du potentiel fiabilité,mais cela aurait eu un coût.
      Pourtant l’éxemple type était là! la Ford Comête 13cv ou la Monté Carlo 3,9l éxistait et étaient finalement du même genre que cette Talbot : voiture luxueuse à caractère sportif ,mais à l’oeil plus attirantes.
      Pour en revenir au moteur; rappelons que dans sa configuration d’origine il développe 84cv S.A.E, et qu’il est dans la catégorie des véhicules de tourisme de série, le plus puissant d’Europe sur le marché,même Citroén avec la DS ne dépassera cette puissance que beaucoup plus tard,il pouvait donc parfaitement s’inscrire dans ce créneau de la voiture sportive de luxe.
      Symbole de la fin d’une histoire pour la France,d’autres suivront Delage, Facel Vega, Delahaye…..
      Une Belle histoire quand même.

      Répondre · · 15 janvier 2024 à 10 h 33 min

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