Art Automobile 2021 à Montfort l’Amaury, non mais pincez-moi, je rêve ?

Publié le par bertrand

Art Automobile 2021 à Montfort l’Amaury, non mais pincez-moi, je rêve ?

Attention, en ce week-end des Journées du Patrimoine, et pour voir de la belle, voire de la trèèès belle voiture, il fallait aller du côté de Montfort-l’Amaury (78) où l’Art Automobile 2021 nous exposait la crème de l’histoire automobile. C’était toujours dans le merveilleux écrin du château de Groussay que nos belles se sont exposées pendant deux jours. Et je vous préviens, vos rétines vont en prendre un coup !

L’Art Automobile 2021, c’est qui, c’est quoi ?

C’est la seconde année que cette exposition se tenait, celle de 2020 est juste là. Cette expo est à mettre au crédit de passionnées de voitures : Patrick Lesueur, de Jean-Paul te son fils Jean-Marc Thévenet. Nos compères ont déjà commis des ouvrages sur le thème de l’automobile porté au rang d’art.

Et ça bien sûr c’est quelque chose qui nous parle aussi beaucoup. Et je dois dire que vu le plateau de cette année, on était très proche du nirvana automobile. Car au travers d’une centaine d’autos présentes, allant des débuts de l’automobile à l’année 65, on eut droit à un sacré panel de chefs-d’œuvre sur roues. Qu’elles soient étrangères ou françaises, sportives, bourgeoises et surtout populaires, toutes étaient représentées. C’était un feu d’artifice de beauté sous forme de chromes, de cuir et de belles carrosseries.

Encore une fois l’Art Automobile 2021 a apporté une sacrée pierre à l’édifice de la transmission du patrimoine. Il n’y avait qu’à Montfort où vous pouviez croiser des marques mythiques comme Bugatti, Ferrari, Cord, Facel Vega ou Delage… la liste ferait la taille d’un bottin ! Pendant ces deux jours, l’écrin d’herbe du château de Grossay a pris des allures d’ode à l’histoire Automobile !

Art Automobile 2021, les Américaines sont tout chrome dehors !

C’est vrai que les voitures américaines sont particulièrement incontournables quand on parle d’autos et encore plus on conjugue voitures et art. Ce dimanche a été un véritable déferlement de ce qu’ont pu produire les USA. Bien entendu les sportives avaient massivement fait le déplacement avec les muscles cars, notamment des Mustang, dont de belles 350 GT.

Mais les belles carrosseries d’avant-guerre nous avaient fait l’honneur d’être présente. On pouvait aussi revoir la superbe et surtout rare Cord 810 de 1936. On l’avait croisée à la Normandy Beach Race la semaine passée. Mais que dire de la Cadillac Series 41. Le cabriolet Ford Thunderbird était juste sublime.

Le plateau était vraiment magnifique avec la Chrysler 300 B qui, aux côtés de la Nash Ambassador, nous faisait tourner la tête. Ce n’est pas la Buick Special de 1939 qui nous mettra d’accord. C’est peut-être la Stubebaker Hawk GT qui nous mettra d’accord sur la plus belle, mais pas sûr du tout ! Les années 40 dans toute leur splendeur.

Et ce n’est pas avec le Lincoln Continental de 48 que l’on va se remettre de nos émotions. Et ce n’est certainement pas avec la Buick Special ou la Chrysler 300B toutes deux de 56 que ça risque d’aller mieux. Ça va toujours, pas trop mal aux yeux ?

Pour finir avec la bonne bouche je vous présente un coupé chauffeur Packard Sixteen carrossé par Franay en 1939. Cette auto est juste énorme et belle. Un véritable monument de ces magiciens de la carrosserie qui pouvaient exister avant la seconde guerre mondiale. Comme vous pouvez le voir, c’est-y pas d’la belle chignole ça madame ?

Et ce n’est surtout pas fini !

Les Italiennes aussi sont à Montfort !

Certes, elles étaient présentes dans une moindre mesure, mais on ouvrait le bal avec une Ferrari 250 GTE de 1961, quand même. D’autant qu’elle voisinait avec une Lancia Flavia Coupé 1800 de 67. Cette dernière possède un moteur Boxer 4 cylindres, pas courant ça ! Plus loin une autre Lancia, mais une Fulvia était en robe grise très sexy. Alfa Romeo nous présentait un joli cabriolet 2600 Touring, comme seuls les Italiens savent le faire.

Ah, sinon dans la série sexy, je vous propose la bombe atomique de chez Alfa Romeo, avec ses courbes affolantes, voilà une des stars de cet Art Automobile 2021, l’Alfa 6 C 2500 Sport de 1939 ! Il n’ya rien à dire, ça parle tout seul !

Lors de cet Art Automobile 2021, la bataille d’Angleterre s’est rejouée !

J’avoue que la victoire est à mettre au crédit des British. Car avec les escouades de Jaguar et autres Triumph, avec l’aide d’AC et autres MG, les teutons on prit chère. Surtout quand les félons brittons comptaient dans leurs rangs des Bentley et un superbe coupé Rolls-Royce datant de 39.

Pourtant d’outre-Rhin, s’étaient déplacé plusieurs Mercedes, mais une seule Porsche, certes une 356. Un petit Combi T2 Split VW sauvait l’honneur. Certes, un couple de cousins venus du brésil nous faisait le rarissime privilège d’être là. On retrouvait donc, une rare Puma (en jaune) et une encore plus rare Bianco S (en blanche), toutes deux sur base de Coccinelle Volkswagen.

Pour rester dans le rare, nos amis belges nous avaient amené une Wanderer W25 K pour Kompressor, avec un sympathique 6 en ligne, le tout datant de 36. Le constructeur Wanderer faisant partit du groupe Auto-Union. Un cabriolet fort sympathique au demeurant.

L’Art Automobile 2021, la France en grande forme !

Même après ce déferlement de belles choses, la France n’avait pas à rougir, oh que non ! Déjà l’histoire automobile ne s’est pas faite qu’avec des voitures haut de gamme.

Ce dimanche les populaires Françaises n’ont pas eu peur de venir. À l’instar de ces deux Renault 4 CV, en versions 6 moustaches ou de leur frangine Frégate, en couple, elles aussi. Plusieurs Panhard et Simca s’étaient jointes au groupe. Une sympathique Peugeot 203 fourgonnette avait tenu a être présente, rejointe par des DS en berline et cabriolet, une 2CV venait parfaire le tableau. S’il n’y a pas de la besogneuse là ?

Autre beauté de cet Art Automobile 2021, une Ford Comète Monte-Carlo, qui en plus d’être une belle rareté, fabriquée à 700 exemplaires seulement, était vraiment belle dans sa robe bi-ton vert. Cette Comète, donc ne sait plus où elle habite, fabriquée par Ford France, et carrossé par Facel d’après un design Farina, les dernières seront vendues par Simca ! Reste qu’elle est sublime. Plusieurs Facel Vega, nous avaient fait le plaisir de venir, dont une jolie Facel II en robe bleue.

Une belle série d’ancêtres nous rappelaient les débuts de l’histoire automobile. On pouvait admirer la plus ancienne du plateau avec une Gladiator de 1901. Les deux DeDion-Bouton, avec en rouge une Type DH de 1912 et celle en bleue de 1910, venaient renforcer le plateau.

Une rare, et sûrement unique, Avion Voisin et sa carrosserie en osier était à tomber. Si à ça je rajoute une Laurin & Klement Type G, certes pas française, mais tchèque, on sera complet. L’auto date de 1909, et c’est cette marque qui deviendra Skoda plus tard. Je rajoute une Bugatti Type 44 et l’affaire est faite.

Si vous voulez, on fait une pause, car la suite va encore vous piquer les yeux, je tiens à vous prévenir ! On le savait que l’âge d’or de la carrosserie française datait de l’avant-Seconde Guerre mondiale. Mais le savoir, c’est bien, mais le voir c’est encore mieux. Du coup, les organisateurs de l’Art Automobile 2021 avaient fourbi leurs armes, et c’étaient des armes lourdes !

On commence avec une Hotchkiss Anjou, un cabriolet de 54, suivie d’une toujours incroyable Peugeot 402 Éclipse de 1937. La DeLage D6 par Letourneur et Marchand, datant de 38, n’avait rien à envier aux Américaines. La réplique de la Citroën Rosalie Speedster de 1933 de Jean Daninos était d’une beauté hors normes, bravo à son concepteur.

Mon best of show portera sur cette incroyable Delage D8, carrossée par Figoni en 1930. Pour la petite histoire, cette auto appartient à un véritable Maharadja indien. La légende veut que cette orange soit celui de la couleur du sari de se femme. D’autant que l’auto lui était destinée. La voiture est juste magnifique. Il est à noter qu’il existe deux mascotte de radiateur, un en acier et un autre en cristal Lalique. Cette Delage a reçu le 1er prix lors du concours d’élégance.

L’Art Automobile 2021, du beau, du lourd du comme on aime !

Cette seconde édition a encore été plus belle que la précédente. Comment ne pas s’extasier devant tant de beautés réunies dans un même lieu ? Le panel d’autos permettait de voyager dans le temps. Les différents modèles nous donnaient tous les exemples de design en automobile.

On remerciera les organisateurs pour nous permettre ce beau voyage. Cette manifestation illustre parfaitement ce week-end consacré au patrimoine. Et les visiteurs ne se sont pas trompé en venant, très nombreux, visité cette expo.

Merci à Pascalou pour ses photos du samedi. Car que serait l’histoire de l’auto sans la Ford T ?

bertrand

rédacteur et photographe à news d'anciennes. Passionné d'histoire et de véhicules anciens, il rejoint la rédaction de news d'anciennes en 2015. Armé de son fidèle Nikon, il écume les rasso et salons pour vous les faire découvrir.

Commentaires

  1. patrickrollet

    Merci pour ce beau reportage, auquel les organisateurs sont sûrement très sensibles ! Petites précisions : la somptueuse Delage D8 Figoni 1930 n’appartient plus à un maharadjah, mais au Dr. Ravi Prakash, qui était présent. Il est le président de la FHVI, la fédération indienne membre de la FIVA, comme l’est la FFVE pour la France. L’auto a bien été achetée neuve sur le stand de Joseph Figoni au Salon de Paris en 1930 par le jeune maharadjah d’Indore, grand mécène du mouvement Art Déco. Elle resta longtemps dans la famille avant de parvenir à son propriétaire actuel qui l’avait présentée à Pebble Beach en 2012. Sa couleur n’est pas vraiment celle du sari de la maharani (qui devait en changer souvent…), mais celle de toutes les autos de sa vaste écurie : orange et brun foncé. Il serait possible -l’enquête est en cours- que sa marque de champagne préféré ait eu quelque influence sur le choix de la teinte orangée. A Montfort l’Amaury, l’auto n’a pas gagné le premier prix du Trophée Autosur/Jean-Paul Thévenet, privilège de la belle et rare Peugeot 402 Eclipse 1938 de Nicolas Michaut, mais le prix « coup de coeur » de la Ville de Montfort.

    Répondre · · 23 septembre 2021 à 16 h 42 min

    1. bertrand

      Bonjour Patrick, merci pour toutes ces précisions. Je vais corriger ça !

      Répondre · · 24 septembre 2021 à 9 h 36 min

  2. Lévi J.

    Bravo pour le reportage. Fidèle à ce Rdv depuis l’an dernier, j’ai à nouveau vu des voitures fantastiques présentées dans ce magnifique écrin qu’est le Château de Gressay. J’ai eu l’occasion de suivre le Rallye du dimanche matin avec ma moto. Une ballade champêtre, si bien entouré. A refaire.

    Répondre · · 23 septembre 2021 à 17 h 56 min

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