[À ne pas faire] Quand on veut travailler dans le milieu de la voiture ancienne

Publié le par Benjamin

[À ne pas faire] Quand on veut travailler dans le milieu de la voiture ancienne

Depuis quelques jours, News d’Anciennes a lancé l’Opération Job d’Anciennes. Elle vous permet de déposer des annonces et de répondre à celles des autres, que vous cherchiez un job dans le milieu de la voiture ancienne ou que vous embauchiez. On va s’intéresser à ceux qui veulent travailler, ou se réorienter, dans ce monde assez fou avec quelques erreurs à ne pas commettre.

Confondre passion et savoir-faire

Que vous ayez la passion des voitures anciens, personne n’en doute et si vous lisez ces lignes, ce n’est pas par hasard. Néanmoins, la volonté et la passion des véhicules anciens ne feront pas tout !

Avoir une bonne connaissance de l’automobile ne veut pas dire que vous saurez forcément les compétences pour travailler dans le secteur de la voiture ancienne. Si vous avez appris la mécanique en démontant et remontant votre auto, les compétences que vous avez appris par passion ne seront peut-être pas si faciles à transposer dans le milieu pro, où les impératifs de temps sont énormes.

De même, connaître parfaitement les différents modèles de véhicule ancien ne fera pas de vous un expert qui sera à même de donner son avis sur une auto avant une vente ou de vous lancer comme mandataire. À chaque fois la passion sera un plus, mais elle doit être couplée à un savoir-faire professionnel pour faire de vous la bonne personne pour le bon poste.

Ne compter que sur la formation

À l’inverse du premier point, la formation ne fera pas tout. Le milieu de la voiture ancienne reste un milieu constitué de petits artisans avec beaucoup de travail et des conditions qui demandent parfois des sacrifices… plus facile à faire si on a la passion qui va avec.

Donc, même avec les savoir-faire, il faudra de la passion… mais pas seulement. Là on parle surtout des métiers de la restauration des voitures anciennes. Des métiers qui demandent un savoir-faire poussé, une débrouillardise exemplaire et une expérience qui ne s’invente pas. C’est souvent pour cela que les postes à pourvoir demandent quelques années d’expérience sur des postes similaires.

Heureusement, si vous souhaitez vous reconvertir, que vous avez fait une formation du CNVA, par exemple, ou que vous voulez passer de l’automobile « moderne » à l’automobile ancienne, vous trouverez des structures qui seront à même d’accueillir des profils comme le votre. Néanmoins, n’espérez pas débuter dans des petites structures ultra spécialisées où vous devrez être autonome presque tout de suite.

Confondre l’automobile et l’automobile ancienne

Vous êtes un as de la peinture. Dès qu’une aile est à reprendre, c’est vous qu’on appelle. Dès qu’un moteur ratatouille, c’est vous qui trouvez d’où vient le souci, même sans dire « ça doit être la vanne EGR » ! Mais est-ce que vous saurez vraiment faire la même chose avec une voiture ancienne ?

La restauration d’une ancienne, ça va bien plus loin que l’entretien. Côté moteur il faut savoir se débrouiller quand les pièces n’existent pas, avoir des notions de métrologie et savoir créer des outillages… choses qui ne sont pas toujours à l’ordre du jour en garage « généraliste ».

Pour la partie carrosserie, c’est la même chose. Il ne s’agit pas là que de peindre ou appliquer du mastic. La tôlerie et le formage sont des savoir-faire rares qui vous seront demandés dans bien des ateliers. Et pour le coup ça ne s’improvise pas.

Donc avant de vous lancer, demandez vous jusqu’où vont vos compétences !

Ne penser qu’à la mécanique

Le monde de l’automobile ancienne, côté professionnel, ne se limite pas qu’aux ateliers de restauration. C’est bien un monde complet qui s’ouvre devant vous si vous souhaitez y travailler. Du coup, même si vous n’avez pas les compétences qu’on a décrit précédemment (mais que vous avez quand même la passion), vous pourrez sûrement trouver le métier idéal.

Le monde de la voiture ancienne, sans oublier la moto d’ailleurs, est vaste. Entre les différents organisateurs de rallyes, de salons, de courses automobiles, des profils différents allant du communicant à l’expert logistique, du juriste au chauffeur de poids-lourds peuvent trouver un poste dans ce monde si passionnant. Dans la même veine, des agents administratifs, des commerciaux, des webmasters, community managers seront recherchés par des assureurs spécialisés, par des entreprises spécialisés dans la pièces…

Bref, il y a de la place pour presque tout le monde !

Avoir peur d’entreprendre

Si vous ne trouvez pas de poste qui convienne, parce qu’aucune société ne propose une activité qui emploierait vos talents ou parce qu’elle est trop loin de chez vous… c’est peut-être qu’il y a une place à prendre. Le monde de la voiture ancienne fonctionne encore beaucoup de façon régionale pour tout ce qui est événementiel et puis on traverse rarement la France pour faire faire l’entretien courant de son auto (ok, certains spécialistes parviennent à le faire faire à leurs clients).

Du coup il ne faut pas avoir peur de vous lancer et d’ouvrir votre propre structure. Le succès mettra peut-être un peu de temps à arriver, surtout qu’on reste dans un monde où le bouche à oreille reste très important. Mais si vous n’avez jamais compté vos heures et que vous êtes résilients, il reste des places à prendre… il faut juste bien savoir laquelle choisir.

Bon concept, bonne région, bon positionnement tarifaire et de bonnes notions de gestion : vous ne devriez pas avoir de mauvaise surprise.

Croire que ancienne = moyens

Enfin, avant de vous orienter professionnellement vers le monde de la voiture ancienne, enlevez-vous de l’idée qu’il est plein de collectionneurs qui ont les poches remplies et payent rubis sur l’ongle. Du coup, ne vous attendez pas à faire fortune juste parce que vous travaillez sur une auto dont le prix s’affiche avec 6 chiffres.

Conclusion : allez-y si c’est bien réfléchi !

Vous avez tout lu, vous cochez toutes les cases ? Alors c’est le moment de vous lancer. Vivre de sa passion est une chose qu’on ne peut que recommander.

Pour attirer l’œil des pros de l’ancienne, ou recruter le candidat idéal qui coche toutes les cases évoquées, n’hésitez pas à déposer une annonce sur la page dédiée à l’opération Job d’Anciennes.

C’est par ici

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

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