Vente RM Sotheby’s aux 24h du Mans : le catalogue est sorti, et il est fou !

C’était annoncé. Cette année la classique mancelle verra une belle vente aux enchères se dérouler. Et le catalogue de la vente RM Sotheby’s aux 24h du Mans est tout simplement énorme. On vous le détaille.

La vente RM Sotheby’s aux 24h du Mans en bref

Les différents lots seront présents directement sur le circuit des 24h et visibles dès le Mardi 6 Juin. Le Mercredi et le Jeudi, les lots seront toujours exposés avant que la journée du Vendredi ne soit réservée à la vente qui débutera à 15h. Notez que les autos resteront visibles jusqu’au Dimanche à 18h !

Le catalogue est réduit et le nombre de lot est un symbole en lui-même : 24. On les détaille.

Les anciennes du catalogue

Pour le tri, on a tout simplement suivi les estimations du catalogue de la vente RM Sotheby’s aux 24h du Mans. Et comme la sélection ne s’est portée que sur des autos vraiment à part, les prix sont logiquement fous !

On commence avec la plus haute estimation : une Porsche 962 de 1985. Cette auto a, en tout, participé à trois éditions des 24h du Mans. Si elle a signé la pôle en 1986 et été une voiture d’usine en 1985 et 1986, c’est aux 24h du Mans 1988 qu’elle obtient son meilleur résultat : 5e. Pilotée en course par Ickx, Bell, Holbert, Ludwig, Mass, Schuppan, Stuck ou Winter, elle a été restaurée et elle est prête à courir dans les courses de historiques. Notez que c’est la première 962C d’usine à être proposée aux enchères. Son estimation : entre 6 et 9 millions d’euros !

On passe ensuite sur une Ferrari 121 LM Spider. Engagée par l’usine aux 24h du Mans 1955 et aux Mille Miglia de cette même année, Trintignant, Schell ou Taruffi ont pris son volant. Il n’en reste plus que 4 et elle sort de restauration. Elle est estimée entre 5.5 et 6.5 millions d’euros.

Autre Ferrari, une 365 GTB/4 Daytona Competizione de 1969. Préparée par l’usine et utilisée comme voiture de développement, c’est ensuite le NART qui l’engagea, notamment au Mans où elle a remporté le classement à l’indice énergétique en 1971 avec une 5e place. Elle a aussi couru à Sebring et Daytona en 1972 et a été restaurée dans ses spécifications du Mans. Elle est estimée entre 4.8 et 5.2 millions d’euros.

Suivent trois autos des années 80 et 90. La vente RM Sotheby’s aux 24h du Mans proposera une Jaguar XJR-12 LM de 1991, elle a fini 4e aux 24h du Mans cette année là, ajoutant une 2e et une 4e place à Daytona et Sebring en 1992. Déjà vue (et performante) au Mans Classic notamment, elle est estimée entre 2.5 et 3 millions d’euros.

On retrouve ensuite une Lancia LC2 de 1984. Peu fiable aux 24h, elle s’élança tout de même de la pôle en 1984. Gagnante des 1000 km de Kyalami en 1984, elle est prête à rouler en courses historiques et estimée entre 2.2 et 2.4 millions d’euros.

Autre Jaguar, une XK220 C LM de 1993. C’est une des 4 autos construites et elle a remporté la classe GT des 24h du Mans en 93. À son volant on a vu Brabham, Nielsen et le jeune Coulthard. Elle est estimée entre 1.6 et 2.2 millions d’euros.

La suivante est plus ancienne. C’est une des rares françaises du catalogue de la vente RM Sotheby’s aux 24h du Mans. Cette Delahaye 135 S, carrossée par Pourtout, a notamment été la propriété de Charles Pozzi mais elle a surtout terminé 2e des 24h du Mans 1938. Restaurée, éligible à de nombreux événements, elle est estimée entre 1.5 et 2 millions d’euros.

Plus récente, on retrouve la seule Lister-Jaguar Knobbly à avoir été engagée aux 24h du Mans. Cette auto de 1958 est désormais une habituée des courses historiques et elle est estimée entre 1.45 et 1.8 million d’euros.

L’OSCA MT4 est légèrement plus ancienne. C’est l’une des deux autos de ce modèle à avoir couru aux 24h du Mans 1954. Restaurée dans les années 90, elle est présente au catalogue de la vente RM Sotheby’s aux 24h du Mans avec une estimation comprise entre 1.3 et 1.5 million d’euros.

On poursuit avec une autre française du catalogue de la vente RM Sotheby’s aux 24h du Mans… et qui a bien changé ! Cette Alpine A210 au solide palmarès faisait partie de la collection La Gombe et a été restaurée depuis. Elle est estimée entre 1.2 et 1.5 million d’euros et on vous la détaillera très vite.

On enchaîne avec une Nissan R90CK, l’auto que Mark Blundell installa en pôle des 24h en 1990. Prête à courir en courses historiques, elle est estimée entre 1 et 1.5 million d’euros.

La suivante est la plus ancienne des autos de la vente RM Sotheby’s aux 24h du Mans. C’est une Aston Martin Le Mans « LM8 » de 1932. Elle a terminé 7e des 24h cette année là, engagée par l’usine et remportant la coupe biennale. Elle est estimée entre 950.000 et 1.35 million d’euros.

On termine avec les quatre dernières anciennes du catalogue de la vente RM Sotheby’s aux 24h du Mans.

D’abord avec une auto… qui n’a pas couru ! Cette Ferrari 250 GTE 2+2 de 1963 est apparu dans le film « Pouic-Pouic » avant d’être le safety car des 24h du Mans 1963. D’ailleurs, ce serait le seul safety car des 1960s restant. Elle est estimée entre 550 et 650.000 €.

On passe ensuite sur une des trois Rondeau M482 construites. Celle-ci fut celle de Pescarolo et Boutsen en 1983, a été restaurée, est prête à courir et estimée entre 400 et 600.000 €.

Autre française, une Venturi 600 S-LM de 1993. Reconstruite après un crash aux 24h 1993, elle a couru de nouveau en 1995. Son moteur a été entièrement refait et elle est prête à apparaître en courses historiques, notamment en Endurance Racing Legends. Elle est estimée entre 300 et 400.000 €.

Dernière ancienne du catalogue de la vente RM Sotheby’s aux 24h du Mans, la première Chyrsler Viper GTS-R construite en 1996. Elle a été engagée par le Team Oreca aux 24h du mans 1997. Elle est estimée entre 600 et 700.000 €.

Quelques autos plus modernes

Les 6 dernières autos du catalogue de la vente RM Sotheby’s aux 24h du Mans sont toutes d’après 2000.

On commence avec une Porsche 911 GT3 R de 2000, 17e au scratch et 2e de sa classe au Mans cette année là, estimée entre 250 et 350.000 € et prête à courir.

On poursuit avec une Spyker C8 GT2-R de 2005 qui a couru au Mans cette année là, deux fois à Sebring et dans les championnats FIA GT et Le Mans Series. Elle est estimée entre 250 et 350.000 €.

Suit une Ferrari F430 GTC de 2006 qui a terminé 2e de sa classe aux 24h du Mans 2007 et 3e à Sebring l’année suivante, après avoir remporté le titre en ALMS. Elle est estimée entre 750.000 et 1 million d’euros.

On retrouve ensuite ensuite une Aston Martin DBR9 GT1 dont le solide palmarès inclut des podiums aux 24h de Spa et une 3e place de classe aux 24h du Mans 2010. Elle aussi prête à courir, elle est estimée entre 2.1 et 2.5 millions d’euros.

La Saleen S7-R de 2008 serait la dernière des S7-R construite et a été modifiée par Oreca avec une boîte X-Trac. C’est l’auto qui a remporté le LMGT1 des 24h du Mans 2010 et de nombreuses victoires de classe en championnat. Elle est estimée entre 1.2 et 1.5 million d’euros.

On termine avec une auto qui rejoindra la vente RM Sotheby’s aux 24h du Mans sans venir de très loin. Cette Porsche 919 est en fait un show-car exposée au Porsche Experience Center du Mans depuis 2015. Elle est estimée entre 80 et 120.000 €.

Un petit peu d’Automobilia

On termine l’examen de cette vente RM Sotheby’s aux 24h du Mans avec deux lots d’automobilia. Seulement deux, mais pas n’importe lesquels :

• le drapeau français qui servit au départ des 24h du Mans 1965 (est. 30-35.000 €)
• la combinaison de Jacky Ickx portée lors de la saison 1985 (est. 8-12.000 €)

Voilà qui conclut bien ce catalogue. Pour plus d’informations, c’est par ici.