Les résultats de la vente RM Sotheby’s de Paris 2024

Publié le par Benjamin

Les résultats de la vente RM Sotheby’s de Paris 2024

Comme chaque année depuis une décennie, c’est la maison canadienne qui ouvrait le bal de la semaine Parisienne. Alors que le salon Rétromobile s’installait, l’exposition ouvrait au Louvre tandis que la vente suivait le lendemain avec un catalogue riche et attendu. Voici les principaux résultats.

Banniere Page Retromobile 2024- vente RM Sotheby's de Paris 2024

La vente RM Sotheby’s de Paris 2024 en bref

78 Lots étaient au programme de cette vente (finalement 76 étaient bien présents). On retrouvait des voitures anciennes, évidemment, mais aussi beaucoup de sportives modernes, Supercars et Hypercars comprises. Au total la vente termine avec 36.893.900€ et 84% des lots vendus.

L’exposition a eu son succès. Libre d’accès, elle a rassemblé les amateurs de voitures anciennes qui attendaient que Rétromobile soit fini d’installer et les amateurs de voitures pas si anciennes qui avançaient smartphone levé prêts à mitrailler pour inonder Instagram.

Les stars de la vente

Pour notre sélection de millionnaires, on s’était concentré sur les voitures anciennes. C’est vrai que les LaFerrari et consorts étaient nombreuses à viser le million… mais avec ces 8 anciennes de la vente RM Sotheby’s à Paris, il y avait déjà à dire.

On commençait avec des Ferrari et en premier lieu la 250 GT SWB Berlinetta Competizione de 1960. Équipée d’un moteur Tipo 168B, un moteur plus poussé que celui d’origine, elle a participé à une vingtaine de courses et signé 14 podiums. Restaurée à l’état concours (1 million de dollars de factures !), et estimée entre 9 et 11 million d’euros elle termine à 10.158.125€ !

Du côté des autres Ferrari de la vente RM Sotheby’s de Paris 2024, la 195 Inter Coupé de 1950 (une des 11 autos carrossées par Ghia) présentée dans un superbe état était estimée entre 800.000 et 1 million d’euros mais est toujours disponible à la vente.

Suivait la 250 Coupé « Prototype » de 1956 carrossé par Pinin Farina avant que la production ne passe chez Boano, d’où ce sobriquet « Prototype ». Matching numbers et estimée entre 1 et 1,4 million d’euros, elle se contente de 916.250€.

On poursuivait avec une 275 GTB/6C de 1966. Cette auto aux 6 carburateurs donc est une des rares « long nose » avec carrosserie alu. Estimée entre 2,7 et 3,2 millions d’euros elle se vend pour 3.211.250€.

Enfin, une Ferrari plus récente, une Enzo de 2003 avec 15.000km au compteur, estimée entre 3 et 3,5 millions d’euros ne s’est pas vendue.

Après les Ferrari on passe aux Porsche potentiellement millionnaires inscrites au catalogue de la vente RM Sotheby’s de Paris 2024.

La plus ancienne c’est la 962C de 1991. Vendue à Brun Motorsport, elle se classa 10e des 24h du Mans cette année là avant de continuer sa carrière en championnat. Entièrement reconstruite en 1994, elle sera bientôt remise en forme pour courir. Estimée entre 1,2 et 1,5 million d’euros, elle ne se vend pas.

La 993 GT2 de 1996 est une des 194 voitures de route de la série et elle a été restaurée entièrement. Estimée entre 1,2 et 1,4 million d’euros, elle ne se vend pas non plus.

Enfin, la millionnaire potentielle de la vente RM Sotheby’s de Paris 2024, était une Maserati. Pas si ancienne, cette MC12 Corsa de 2007 réservée à la piste était estimée entre 2,8 et 3,5 millions d’euros et part contre 3.042.500€.

Les françaises de la vente

Ce n’est pas parce qu’on est en France qu’on droit trouver des françaises au catalogue mais la vente RM Sotheby’s de Paris 2024 en proposait quelques unes.

Dans l’ordre chronologique on commençait avec une Hispano-Suiza H6 de 1919. Ce Torpédo carrossé par Duvivier était la toute première H6 vendue… au roi d’Espagne Alfonso XIII ! Estimée entre 400 et 500.000€ elle se vend 522.500€.

Seule Bugatti ancienne de la vente RM Sotheby’s de Paris 2024, la Type 40 de 1926 entretenue par des spécialistes de la marque et au moteur refait en 2013 était estimée entre 200 et 250.000€ et se vend 161.000€.

La française la plus étrange de cette vente, c’était la Bigata Douze Spécial (en français dans le texte), construite par un bordelais à la fin des années 40. Basée sur une Auburn 12-60 de 1932 dont le châssis a été renversé, au moteur initialement alimenté par du gaz comprimé (la société de la famille Bigata était spécialisée dans cette industrie), la carrosserie en alu a été réalisée chez Dassault ! L’auto qui atteignait les 200km/h, bien plus grosse en vraie qu’en photo, était estimée entre 150 et 200.000€ et se vend 149.500€.

On retrouvait ensuite une deuxième Hispano-Suiza dans cette vente RM Sotheby’s de Paris 2024. Cette J12 Coupé-Chauffeur de 1934 par Kellner, fut livrée neuve à Marcel Boussac, le propriétaire de Dior. Devant être restaurée, elle était estimée entre 300 et 400.000€ mais se contente de 230.000€.

Pour 1935 on retrouvait une Voisin C25 « Chancellerie ». 28 châssis furent construit à cette période et cette berline en fait partie. Rare, bien documentée, estimée entre 600 et 800.000€, elle se vend 625.000€.

Enfin, un grand écart avec une des « récentes » de la de la vente RM Sotheby’s de Paris 2024 : la Clio V6 de 2004 peu kilométrée était estimée entre 70 et 110.000€ et atteint 80.500€.

« The Timeless Collection »

En plus des deux Hispano-Suiza déjà évoquées, la vente RM Sotheby’s de Paris 2024 proposait 15 autres voitures anciennes issues d’une même collection appelée « The Timeless Collection ». On en avait retenu 5.

D’abord avec deux Ferrari. La 365 GTB/4 Daytona de 1971, une des premières à phares pop-up, au moteur restauré mais qui devra l’être complètement était estimée entre 425 et 475.000€ et monte à 533.750€.

La 512 BBi de 1983 fut livrée en Belgique avant d’être convertie aux specs US et traverser l’atlantique. Son moteur a également été restauré mais elle devra subir une remise en route complète. Estimée entre 180 et 220.000€ elle se vend 189.750€.

Les trois autres autos de la Timeless Collection qu’on a noté font partie du contingent d’avant-guerre de la vente RM Sotheby’s de Paris 2024.

On retourne en 1920 avec la Rolls-Royce 40/50 HP Silver Ghost, carrossée en Tourer par Rotschild et Fils. Estimée entre 350 et 450.000€, elle termine à 218.500€.
Autre Rolls, la Phantom III de 1936 carrossée en berline assez classique par Barker était estimée entre 150 et 200.000€ et se vend 143.750€.

Enfin on note une italienne d’avant-guerre dans ce catalogue de la vente RM Sotheby’s de Paris 2024 : une Isotta Fraschini Tipo 8A de 1930 carrossée par Castagna, estimé entre 300 et 400.000€ et vendue 275.000€.

On notait aussi

On avait terminé notre sélection dans le catalogue de la vente RM Sotheby’s de Paris 2024 avec 5 dernières autos intéressantes « pour la route »… et pas que pour la route d’ailleurs.

On avait en effet noté une voiture « de plage », la Fiat 500 Spiaggina réalisée par Boano. Deux exemplaires auraient existé et celle-ci fut commandée en 1958 par Gianni Agnelli et servait notamment à la Villa Leopolda à Villefrance-sur-Mer. Estimée entre 270 et 290.000€, elle part à 370.625€ !

Autre italienne, la Dino 246 GTS Marrone Dino Metallizzato, restaurée « nut and bolt » était estimée entre 500 et 700.000€ et atteint 635.000€.

Troisième italienne, sortie de grange, la Maserati Mistral fait partie des 20 dernières produites. Livrée neuve en France en France et estimée entre 60 et 80.000€, elle se vend 77.625€.

On termine avec deux autos qui n’ont rien à voir. D’abord la BMW M1 de 1980, avec 21.142km au compteur, un bleu sombre et un très bon état, estimée entre 480 et 550.000€ et vendue 522.500€.

La dernière était la plus grosse voiture de cette vente RM Sotheby’s à Paris et pour le coup il n’y avait rien de sportif au programme. C’était une Jeep Wagoneer qui part pour 46.000 €.

Pour voir tous les résultats de la vente RM Sotheby’s de Paris 2024, c’est par ici.

Et on se quitte avec encore une grosse galerie de photos de cette expo de RM Sotheby’s à Paris 2024 signées Bertrand :

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

    1. Benjamin

      C’est certain qu’on fait plus vivant que la semaine parisienne.

      Répondre · · 6 février 2024 à 6 h 57 min

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