Le Tulpenrallye 2023 était de passage dans l’Aube

Publié le par Benjamin

Le Tulpenrallye 2023 était de passage dans l’Aube

Dire qu’il est attendu serait faux. Pourtant le Tulpenrallye est un événement qui amène de nombreuses voitures anciennes chaque année en France ! Ce rallye néerlandais au format un peu particulier passait hier (et ce matin encore) dans l’Aube et c’est là qu’on l’a croisé.

Le Tulpenrallye qu’est ce que c’est ?

Si on vous dit « Rallye de la Tulipe » ça vous parle peut-être plus ! C’est une discussion entre Maurice Gatsonides, pilote de rallye néerlandais et Marc Angelvin, pilote notamment pour Simca, qui lance l’idée. Le but est d’offrir aux Pays-Bas leur premier rallye international. Forcément la fleur emblématique du pays est prise comme symbole et le Tulpenrallye naît en 1949. Pensé avec des parcours de concentration lors de ses 10 premières années, ce rallye « dur » est vite intégré au Championnat d’Europe des Ralllye.

Son parcours passe souvent par la France, l’état sponsorisant la course, et les autos vont souvent jusque Monaco avant de rebrousser chemin. C’est à cette période qu’on voit de plus en plus d’équipes d’usine rejoindre la course en faisant du Tulpenrallye un événement incontournable du calendrier, remporté par les plus grands (Mäkinen, Aaltonen, Vic Elford, etc). Les années 70 voient l’organisation se faire plus difficile voire être contrainte de faire des pauses. Le parcours se rétrécit, certaines éditions restent aux Pays-Bas ou font des incursions en Belgique.

En 1992 le rallye devient une épreuve historique, ce qu’elle est toujours. Son fonctionnement est assez spécial. Rien à voir avec le Tour Auto, ni avec le Monte-Carlo Historique. Non, le Tulpenrallye mêle à la fois de la navigation, avec des routes à emprunter impérativement malgré les « pièges » du roadbook (épreuves point-flèches, tracé imprimé sans carte en dessous ou « frontière » à approcher) et des épreuves de régularité classique.

Quatre catégories sont proposées et certains copilotes expérimentés ne peuvent pas s’engager dans les catégories les plus simples ! Toutes n’ont pas les mêmes roadbooks ni les mêmes distances à parcourir. Une classe existe d’ailleurs pour les Veteran et permet aux plus anciennes des anciennes de s’engager quasi sereinement (1900 km quand même) sur le Tulpenrallye.

Le Tulpenrallye version 2023

Comme souvent, Laurent l’avait déjà croisé il y a quelques années, le rallye avait cette année une large base en France ! Le départ était donné de Vichy. D’abord les concurrents ont eu droit à une boucle, au sud avec un passage à Charade, avant d’y revenir. Ensuite ils ont pris la route de Beaune.

C’est dans la troisième étape du Tulpenrallye qu’on les a retrouvé. Après un passage par l’Abbaye de Fontenay, c’est vers l’Aube qu’ils sont remontés. Nous les retrouvions ainsi à Bouranton, à l’est de Troyes, où un contrôle se faisait.

Ce contrôle était on ne peut plus simple : une heure de passage était imposée et chaque équipage devait faire tamponner son roadbook. Certains étaient là juste à temps pour obtenir le sésame.

D’autres avaient le temps de patienter. C’était du coup l’heure de la dernière pause avant l’arrivée. L’heure de discuter avec les copains. Ne cherchez pas à capter les discussions si vous ne parlez pas flamand : le Tulpenrallye a beau se dérouler en majorité en France, c’est avant tout un événement néerlandais.

Les discussions portent surtout sur les pièges, évités ou non, mais évidemment, on parle aussi des voitures engagées. Les Mercedes R107 sont les plus nombreuses. Les Alfa Romeo, Bertone ou Giulia Berline sont également de la partie tout comme les MGB ou les Triumph TR6.

Quelques autos sont plus originales. Ainsi côté françaises on retrouve des 504 Coupé et Cabriolet mais aussi une Traction (de ce qu’on a pu voir). On a aussi pu noter la présence de Datsun 240 Z, d’une Fiat 1400 ou d’une Bentley des années 30 !

Et puis le Tulpenrallye accueille aussi les plus classiques des voitures anciennes dans ce genre de rallye : les Porsche 911, les Lancia Fulvia et les BMW 02.

Une fois le tampon obtenu, les voitures reprennent la route et rencontrent quelques passionnés, certains voisins simplement attirés par le bruit de ces mécaniques si spéciales qui viennent troubler le calme habituel du village, d’autres, au courant du parcours. Attention, c’est rare et presque un miracle, la définition même du rallye interdisant aux organisateurs de donner les routes de passage !

Arrive ensuite la pluie. Les stigmates des petites routes se voyaient déjà sur les carrosseries, cela ne va pas s’améliorer ! En même temps, la route est courte, à peine 5 km avant de rejoindre l’agglomération troyenne. Certains en profitent pour laver les voitures ou faire le plein en vue de l’étape du lendemain. En tout cas, la circulation n’est pas facile et le roadbook vraiment piégeur et des autos sillonnent la ville en cherchant l’arrivée ! Un vrai rallye.

Le Tulpenrallye n’en a pas fini avec les routes françaises. Ce Jeudi soir, il rejoindra Nancy. Ensuite il remontera et quittera le pays pour rejoindre Luxembourg. Enfin, la dernière étape lui fera traverser la Belgique pour arriver, Samedi soir, à Valkenburg aux Pays-Bas ! Si vous avez la chance d’obtenir un brin de parcours, allez les voir passer !

On se quitte avec quelques photos de plus, vous pourrez continuer à suivre la course sur la page Facebook du Tulpenrallye en cliquant ici.

Le Tulpenrallye passait à Troyes

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.