Il y a trois ventes à surveiller chaque année (normale s’entend) lors de la Monterey Car Week. On vous a déjà présenté nos sélections dans les catalogues de Gooding & Co et RM Sotheby’s. On s’intéresse maintenant à la vente Quail Lodge Auction de Bonhams.
La Quail Lodge Auction 2021
Gooding, c’est la vente officielle du concours de Pebble Beach. Mais ce n’est pas le seul concours de la Monterey Car Week, l’autre c’est The Quail et là c’est Bonhams qui organise sa vente.
C’est Vendredi prochain, le 13 Août 2021, qu’on retrouvera un beau catalogue de 139 lots. Le catalogue est dense là aussi mais on monte moins haut que chez les concurrents au niveau des montants. Néanmoins on reste plus réaliste et ça ressemble moins à un saut dans l’inconnu.
Les stars de la vente
La plus grosse estimation de la Quail Lodge Auction 2021… on ne la connaît pas. Une vieille habitude de Bonhams qui n’aide pas à lire les catalogues.
Il s’agit donc d’une Bucciali TAV 30. Si vous ne connaissez pas ce constructeur français, c’est normal. Il déposait plus de brevets qu’il ne produisait de voitures. Elles servaient de démonstrateurs sur différents salons et permettaient aux frères Bucciali de vendre des licences. Ainsi le TAV 30 signifie Traction AVant de 1930. Mue par un 8 cylindres en ligne Continental, elle adopte également une transmission transaxle. Unique, elle va recevoir une carrosserie de Torpédo Sport de Type Cannes par Saoutchik et être renommée « La Marie » après une tournée américaine.
Du coup, pas d’estimation proposée mais on peut imaginer que l’auto tournera autour des 4 millions de dollars si des amateurs s’y intéressent.
On passe ensuite sur une voiture de course. C’est une Ford MkIV (ou GT40 MkIV si c’est plus clair) que proposera Bonhams à Quail Lodge. C’est une des dernières autos de la série, sa construction est postérieure à l’arrêt du programme manceau de Ford. En fait les deux dernières autos ont été construites pour la Can-Am avec un moteur spécial et une carrosserie ouverte. L’auto restera dans cette configuration jusqu’en 2012 quand elle recevra cette carrosserie, plus conforme aux MkIV que l’on connaît. Elle n’a jamais couru (elle a juste été testée par Mario Andretti) et ça se ressent sur l’estimation : entre 3 et 3.5 millions.
On repasse ensuite sur une avant-guerre, une Mercedes-Benz 26/120/180-S-Type de 1928 dans un très bel état de conservation. Une auto de sport avec moteur compressé et estimée entre 3 et 4 millions de dollars.
La suivante est française, encore ! C’est une Talbot-Lago T26 Record Sport Cabriolet, une auto de 1948 carrossée par Figoni et Falaschi. Cette voiture a participé à de nombreux concours à l’époque et a ensuite dû passer par une grosse phase d’identification pour être identifiée. Elle est désormais estimée entre 1.8 et 2.3 millions.
On ajoute la 5e estimation du catalogue : une Alfa Romeo Tipo 33 TT 12 de 1974. Une auto exceptionnelle qui a pris part à la saison à succès de la marque en 1975, conclue par le titre. Elle apporta sa pierre avec la victoire de Bell et Pescarolo à Spa, Zeltweg et Watkins Glen. Achetée par son collectionneur actuel auprès de l’usine, elle serait remarquée si on la voyait en course historique. Pour cela il faudra débourser entre 1.7 et 2.2 millions de dollars.
Encore du sport !
On commence avec une sélection de sportives pour la piste. D’abord une Ford Mustang de 1967 construite par Holman & Moody en 1972 pour un coureur péruvien ! Elle est estimée entre 175 et 200.000 $.
On passe ensuite à un modèle que l’on connaît bien sur les courses européennes, une Lola T290 de 1972. Une auto qui a beaucoup couru dans les années 70, prête pour la course historique et estimée entre 110 et 140.000 $.
On termine avec une monoplace, une Lotus 18 de Formule Junior. Une auto de 1960, qui a couru aux USA et qui est estimée entre 50 et 70.000 $.
Sur la route maintenant, on retrouvera notamment une Porsche 911 Carrera RS 2.7 de 1973 avec son jaune d’origine. Bien préservée, elle est estimée entre 700 et 900.000 $.
Ensuite on passe sur deux AC. La première est une Cobra 289 de 1964. C’est une des rares COX, une Cobra export avec conduite à gauche. Cette auto en très bon état est estimée entre 900.000 et 1.1 million de dollars.
L’autre AC est une rare AC 428. Une auto de 1971, carrossée par Frua, avec un V8 428 Ci et produite à seulement 51 exemplaires. Elle est estimée entre 150 et 200.000 $.
Des avant-guerre
Il y a toujours des avant-guerre dans les ventes Bonhams. Pour la Quail Lodge Auction on en retrouvera un bon paquet et on vous en a sélectionné 3.
La première est une Riley MPH Sport de 1934. Une auto perdue de vue, restaurée en état concours et déjà gagnante de sa classe à Amelia Island. Elle est estimée entre 800.000 et 1.2 million de dollars.
Une auto de l’année suivante, une Cadillac V16 452-D carrossée en cabriolet « Victoria » par Fleetwood. Avec une restauration ancienne et une belle patine, elle est estimée entre 550 et 650.000 $.
Et puis il y aura plusieurs Bentley des grandes heures. Celle-ci est une 4½ Litre, carrossée dans le style des Tourer des 24h du Mans de Vanden Plas lors d’une de ses précédentes restaurations. Elle est estimée entre 750 et 900.000 $.
Les françaises de la Quail Lodge Auction 2021
En plus de la Bucciali et de la Talbot-Lago, on retrouvera deux françaises sous le marteau de Bonhams la semaine prochaine.
La première c’est une Facel II. Ce n’est pas une sortie de grange comme celle qu’on vous présentait par ici et qui sera en vente au salon de Rouen, mais l’auto du salon de New York 1962, la 8e produite, en parfait état et estimée entre 180 et 240.000 $.
La seconde est une Citroën DS 21 Américaine de 1972, la dernière année où ces autos aux phares si particuliers ont été produits. Elle est estimée entre 20 et 30.000 $.
Pour voir l’intégralité du catalogue, c’est par ici.
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