Goodwood Revival 2021, l’empire contre-attaque

Publié le par Pierre

Goodwood Revival 2021, l’empire contre-attaque

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Après une année blanche, les anciennes étaient de retour pour Goodwood Revival 2021. Ne nions pas notre plaisir, et disons le tout de go : c’était une fois de plus superbe. On vous emmène sur et hors piste.

Avant d’aller plus loin, je vais commencer par vous présenter mes excuses, un week-end de trois jours préparé des semaines (voire mois) à l’avance s’est transformé en une journée et demie, à cause d’un clou dans un pneu. Heureusement que Matt, notre camarade britannique, était déjà sur place pour pallier à mon absence !

Cependant, ne paniquez pas, même avec aussi peu de temps, il y a quand même de quoi rassasier l’amateur le plus avide.

Des changements assez importants pour Goodwood Revival 2021

Goodwood Revival est un évènement suspendu dans le temps, et on pourrait s’attendre (moi le premier) à ce que rien ne change. Grave erreur ! Cette année est marquée par deux changements qui ont des conséquences assez importantes.

On va commencer par le plus visible, qui aura sauté aux yeux de toute personne ayant déjà visité le circuit. Lord March a fait installer une passerelle au bout de la ligne droite. Pour que le public puisse se déplacer d’un bord à l’autre de la piste, il faut reconnaitre que c’est extrêmement pratique. En revanche, cela gâche un peu le paysage, surtout pour les photographes.

L’autre changement, c’est la migration d’une partie des marchands d’Over the road à l’infield. Ainsi, au lieu d’être loin de l’action pour faire ses emplettes, on est a quelques pas du bord de piste. Effet pervers, cette portion du circuit qui était relativement peu occupée auparavant est maintenant tout aussi bondée que le reste.

Je le reconnais, je chipote un peu, mais il faut bien trouver quelques points négatifs, sinon vous me croiriez corrompu par l’organisation !

En piste, du spectacle, du spectacle et encore du spectacle

Quel que soit le plateau, quel que soit le nombre de roues, Goodwood Revival 2021 a été à la hauteur des éditions précédentes. En un seul mot : Wow ! Sous le soleil ou sous la pluie, les pilotes ont vraiment donné le meilleur d’eux-mêmes, et les spectateurs ont répondu plus que favorablement au spectacle proposé.

Il ne faut pas oublier que malgré une longueur relativement contenue (un peu moins de 4km), la piste est très étroite, surtout avec nos standards modernes. Les dépassements sont donc toujours impressionnants, même à moto, car cela laisse très peu de marge d’erreur.

Et même si la journée de dimanche, pluvieuse, a vu les chronos s’allonger, les pilotes n’étaient pas en piste pour conter fleurette. Au contraire, l’adhérence précaire, surtout pour les voitures d’avant-guerre, a mené à de nombreuses acrobaties en piste, heureusement sans dégâts.

Hors de la piste, un saut dans le temps

C’est assurément l’élément-clé de Goodwood Revival. Où que votre regard se porte, vous êtes transporté plus de 60 ans en arrière. Entre les food trucks plus vintage les uns que les autres, les paddocks qui n’ont pas changé depuis la fermeture du circuit dans les années 60, on a l’impression de déambuler dans une capsule temporelle géante.

Mais ce n’est pas tout, une fois encore, la très grande majorité des spectateurs et des équipes joue le jeu en tenue d’époque. Des simples combinaisons aux tenues les plus sophistiquées, il y en a pour tout les goûts, et je ne nierai pas adorer me balader dans la foule, juste pour admirer les choix des visiteurs.

Enfin un retour à la « normale »

J’avoue que comme Benjamin au Salon de Rouen, j’attendais Goodwood Revival 2021 avec une certaine appréhension. Les deux années écoulées ont été compliquées au Royaume-Uni également. Et même si les événements ont repris plus tôt qu’en France, la situation sanitaire se ressentait fortement au niveau de la fréquentation, même si Silverstone Classic avait apparemment renoué avec les chiffres de 2019, mais la météo était tellement exécrable qu’il était difficile de jauger la présence du public.

Tous mes inquiétudes ont été balayées dès mon entrée dans l’enceinte du circuit, c’était tout simplement noir de monde. Il était même parfois difficile de se glisser parmi les spectateurs pour prendre quelques clichés en bord de piste.

Mieux encore, c’est le premier événement où j’ai enfin réussi a entendre quelques mots de français cette année, car il était enfin possible de traverser la Manche sans trop de complexité. Au bout de presque deux ans sans rentrer au pays, cela regonfle le moral, et remotive à en raconter plus.

Effet pervers d’une telle affluence cependant, même si je ne pense pas réellement que la proportion ait grimpé par rapport aux éditions précédentes, le nombre de spectateurs ne jouant pas le jeu a augmenté, et cela commence à se voir. Par pitié, essayez, cela ne coute pas grand chose (une combinaison vintage et une casquette plate vous couteront une trentaine d’euros, à tout casser, sur internet) et cela permet de conserver cette note si caractéristique du Revival.

Comme il y a deux ans, je suis rentré de Goodwood Revival 2021 avec des étoiles plein les yeux, et s’il faut que je fasse blinder mes pneus pour être sûr d’y passer enfin un week-end complet, qu’il en soit ainsi ! En tout cas, rendez-vous l’an prochain, en espérant pouvoir vous offrir un résumé des trois jours. En attendant, vous pouvez revoir l’intégralité des courses de Goodwood Revival 2021 sur la chaine Youtube de Goodwood Road & Racing.

Pierre

Tombé dans la marmite automobile quand il était petit, il a rejoint l'équipe de News d'Anciennes en 2015. Expatrié en Angleterre depuis Mai 2016, il nous partage les évènements de là-bas. En dehors de ça, il partage une bonne partie de son temps sur la route entre une Opel Ascona et une Mazda RX-8.

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