Essai d’une Rolls-Royce Silver Spur, raisonnablement déraisonnable

Publié le par Benjamin

Essai d’une Rolls-Royce Silver Spur, raisonnablement déraisonnable

Avouez qu’on rêve plus souvent d’une Ferrari ou d’une Porsche que d’une Rolls ou d’une Bentley. Mais ça c’est avant d’y avoir goûté. Avant qu’elle ne soit proposée à la vente par Osenat le 20 Décembre, j’ai pu essayer cette Rolls-Royce Silver Spur. Une voiture assez folle sur le papier, aux qualités indéniables… mais c’est surtout son prix qui m’a étonné !

L’histoire de la Rolls-Royce Silver Spur

Dans les années 60, la marque aux deux R a entrepris sa modernisation. Pas forcément d’un point de vue technique, mais surtout stylistique. La Silver Shadow a fait son trou et on la renouvelle en 1980. C’est la Silver Spirit qui débarque. Mais comme précédemment, on ne retrouve pas qu’elle au catalogue puisqu’on remplace aussi la Wraith par une auto dérivée, et plus longue : c’est la Rolls-Royce Silver Spur.

Si la base technique est la même, l’empattement passe de 3,06m à 3,16m sur cette dernière. Le moteur reste le V8 « 6 trois quart » qui continue une carrière qui atteint déjà les deux décennies.

La Rolls-Royce Silver Spur, comme la Spirit, sera déclinée en 4 séries. La première de 1980 à 1989, la deuxième ira jusqu’en 1992, la troisième en 1995 et s’arrête en 1999 juste avant le rachat par Volkswagen puis BMW.

Notre Rolls-Royce Silver Spur du jour

Après la Volvo 262C la semaine dernière, on continue à faire dans la finesse ! Malgré tout, même avec un gabarit encore plus grand, la Rolls-Royce Silver Spur est plus élégante et moins massive que la suédoise.

L’évolution stylistique par rapport aux Silver Shadow et Wraith est énorme et ça se voit dès l’avant. Fini le bourrelet qui formait les ailes. Si le capot propose un renflement central dans la continuité de la calandre, il est plat sur les côtés. Les lignes apparaissent tendues et la longueur du capot fait presque oublier la massive calandre Rolls et les feux rectangulaires qui l’entourent, en remplacement des phares ronds, pour une face avant bien plus moderne.

Le Spirir of Ecstasy trône bien au dessus de cette calandre et pour une fois il n’est pas fixe. En cas de choc, il rentre automatiquement dans le radiateur. Les pare-chocs sont d’ailleurs modernes (c’est à dire plastiques) et un spoiler ajoute une touche de dynamisme. Pas de sport hein, de dynamisme. Jamais vous ne mettrez une Rolls en survet’ (si vous avez du bon goût, ce qui devrait être le cas si vous roulez en Rolls).

Le profil confirme les impressions de lignes tendues. La Rolls-Royce Silver Spur propose une ceinture de caisse plutôt haute mais la forme de l’habitacle est bien étudiée. Les proportions sont belles et le grand coffre, qui retombe légèrement, propose un porte à faux arrière qui soignera l’espace pour les bagages et apporte surtout un certain dynamisme. Les chromes sont présents sur les poignées de portes et les encadrements de vitres. Une touche de luxe relativement discrète qui est parfaitement dosée. On retrouve bien évidemment le filet peint à la main qui court sur la ligne de caisse d’un bout à l’autre de l’auto. Les jantes sont chromées, pas ajourées, elles renforcent l’aspect statutaire de la Rolls-Royce Silver Spur.

On remarque un détail d’importance : le toit vinyl, proposé sur toutes les autos, ici en noir mais qui peut aussi être beige… Vous jugerez de cette combinaison sur une autre auto. Ce détail est presque étonnant pour une auto des années 80, ce petit gimmick étant plus courant sur les voitures de la décennie précédente.

L’arrière maintenant. La malle est très imposante. En même temps, il faut pouvoir loger les clubs de golf ou la paire de Holland & Holland ! La simplicité est le maître mot avec des lignes encore tendues, des feux énormes et un pare-chocs toujours aussi moderne. La lunette est de taille conséquente, une bonne nouvelle pour la visibilité et pour la clarté intérieure.

Globalement on se retrouve devant une auto très imposante, 5,38m de long et 1,89m de large quand même, mais au dessin tellement bien étudié qu’on y trouverait presque une certaine finesse tout en gardant une sobriété parfaite avec le Pacific Blue. Une vraie gageure en tout cas !

Sous le capot : une légende

C’est un moteur archi-connu qui se retrouve sous le capot de la Rolls-Royce Silver Spur. Il est apparu avec la Silver Cloud II en… 1959 ! Il cube alors 6,2 litres et va équiper plusieurs générations de Rolls. C’est en 1969, pour ses dix ans, qu’il atteint sa cylindrée légendaire : 6.75 litres et son surnom de « 6 trois quarts » qui restera jusqu’en 2017 sur les Bentley (les Rolls étant passées aux mécanique BMW et au V12 maison). Un moteur dont on ne donnera jamais la puissance exacte, les communiqués de Rolls (et de Bentley) évoquant d’abord une cavalerie « suffisante ».

Sur les premières Silver Spirit, les carbus sont présents mais l’injection Bosch est généralisée à toute la gamme en 1986. Du coup, on peut situer la puissance « suffisante » autour des 280 ch.

Et quand on regarde le reste de la fiche technique, on se dit que ce chiffre sera bien employé. La Rolls-Royce Silver Spur n’a jamais cherché à la jouer ballerine et le poids atteint 2.273 kg ! Pour un tel gabarit, c’est pas mal finalement.

Pour freiner la bête, les freins sont bien dimensionnés et l’amortissement est toujours à la hauteur. Contrairement aux Silver Shadow, on utilisera plus un système hydropneumatique « Citroën » mais un système de gestion d’assiette et de hauteur pneumatique développé par Girling.

Une fiche technique qui n’a rien de sportive, mais l’essentiel est ailleurs.

L’intérieur : fidèle aux attentes

Si on achète pas une Rolls-Royce Silver Spur pour sa fiche technique, c’est autre chose pour l’intérieur. Et la firme de Crewe le sait et met le paquet.

La porte conducteur est lourde et laisse apparaître la plaque de l’importateur français, la célèbre Franco Britannic. Mais très ite on regarde l’intérieur. Et il est vraiment à la hauteur. Assez étonnamment, le volant fin surmonté par le levier de vitesse qui commande la boîte à trois rapports d’origine GM, paraissent bien datés. L’auto est tout de même de 1988 !

Autour, c’est plutôt moderne. Là encore cela passe malheureusement par du plastique, mais les assemblages sont bien Rolls. C’est très propre, élégant et plutôt bien pensé. La planche de bord fait évidemment appel au bois, suffisamment clair pour créer un beau contraste avec l’instrumentation noire.

Celle-ci est riche. Vous trouverez d’abord tout un ensemble de voyant permettant de tout centraliser au même endroit. Ensuite, le compteur de vitesse, gradué jusqu’à un 220 km/h un poil optimiste. À côté, pas de compte-tours, ce serait vulgaire dans une Rolls-Royce Silver Spur, mais le niveau d’huile, la température d’eau, le témoin de charge et la jauge de carburant, importantissime quand on connaît la bête !

Ventilation et autoradio garnissent la console centrale. D’ailleurs, on note que la couleur crème qui habille cette partie basse de la planche de bord n’est pas de la déco en plastique teinté. Non, là, c’est du cuir, du beau du vrai. Le même qui habille les épais sièges et les portes. La console centrale, débarrassée de son levier de vitesse, accueille le réglage électrique des sièges et un compartiment qui renferme deux belles flasques et les 4 verres en cristal qui vont avec. On vous laisse le choix du liquide à mettre dedans.

Comme on est en présence d’une Rolls-Royce Silver Spur, pas question de zapper le passage à l’arrière. Évidemment le châssis long permet une belle place avec des sièges (séparés) toujours accueillants, des cendriers et des allume-cigares pour les deux passagers et de belles tablettes en bois… qui seront presque trop loin ! On est tellement bien sur ces sièges qu’on y resterait pour cet essai.

Au volant de la Rolls-Royce Silver Spur

Pas de chauffeur à disposition, il faut que je fasse vraiment tout moi-même ! Je rechigne presque à quitter les places arrière mais je retrouve le même confort à l’avant. Je referme la lourde porte pour me retrouver dans une bulle, sensation amplifiée par l’impression de me noyer dans le large siège en cuir de l’anglaise. D’ailleurs, il n’est pas bien réglé. Réflexe de conducteur d’ancienne régulier, je cherche sous le siège avant de me rappeler que c’est du côté du tunnel de direction que ça se passe. Quelques petits mouvements des moteurs électriques parfaitement fonctionnels et je suis parfaitement installé.

Je cherche à démarrer notre Rolls-Royce Silver Spur bien avant d’avoir pris les photos de l’intérieur. Je n’ai pas assez étudié l’auto et je finis par trouver la commande. Jamais je n’aurais pensé démarrer l’auto « à la Porsche » avec une commande située tout à gauche. Le V8 « 6 trois quarts » s’ébroue dans un bruit agréable… que j’entend uniquement parce que j’ai encore la vitre ouverte. Dès que je la referme, le silence se fait. Heureusement que quelques voyants sont allumés sinon, en l’absence de compte-tours, je n’aurais jamais su que le moteur était en marche.

Je boucle la ceinture, me cale encore plus dans le siège, verrouille mon pied gauche sur le repose pied pour éviter tout réflexe malencontreux, je suis prêt. Levier de vitesse sur Drive, je relâche le frein et accélère doucement. La Rolls-Royce Silver Spur se met en mouvement docilement. Le sol ne m’invite pas à trop accélérer. Il est suffisamment cahoteux et l’accélérateur est à gérer, du coup, je n’ai aucune idée du rapport de boîte de vitesse engagé !

Heureusement, voici une route qui arrive. Bon, niveau revêtement, on est loin du billard. Alors plaçons nous dans la peau d’un Lord qui a laissé congé à son chauffeur et qui doit parcourir les quelques miles entre l’entrée de sa propriété et son manoir. En regardant l’état de la route, il plaint sa gouvernante et son Austin Allegro. Mais lui, il est volant d’une Rolls-Royce Silver Spur. Et ça change vraiment tout.

La route est donc mauvaise, pleine de rustines, pas vraiment plate… mais il s’en fiche. L’anglaise roule dessus sans s’en soucier. Les occupants ne sont pas affectés pour un sou, le confort est royal. On ressent quelques mouvements de caisse, très amortis, et on ne bouge pas d’un centimètre dans notre gros siège cuir. Le moteur permet vite d’atteindre une vitesse correcte, encore une fois sans aucun effort et sans aucun bruit. Le seul hic, c’est la largeur de la route. Quand on croise un autre véhicule, il faut bien se ranger, et vu le gabarit de notre anglaise, il faut avoir le compas dans l’œil.

On sort de ce chemin goudronné (appeler ça une route serait un mensonge) qui s’apparente à une torture automobile pour bien des modèles sans avoir sourcillé. Rien de tel pour entretenir le flegme britannique que de rouler en Rolls-Royce Silver Spur. Par contre on arrive sur une séance de torture moderne, à savoir une zone d’activité dont la beauté renvoyée par l’enchaînement de hangars n’a de pareille que l’ingéniosité déployée par certains pour créer une telle densité d’aménagements routiers.

Il va falloir faire slalomer la Rolls entre les chicanes qui doivent nous ralentir, entre les ronds-points qui nous font changer de direction (et ralentir) et entre les dos d’âne qui portent le nom de leurs concepteurs plus que d’un animal. Et pour ça, l’anglaise se montre intraitable. Dans les changements de cap, la direction se révèle étonnamment précise. Elle reste molle de prime abord, douce et ne renvoie aucune info. Pour autant elle place la Rolls-Royce Silver Spur pile là où il le faut. La caisse s’incline, évidemment avec un tel poids et la volonté de préserver le confort au maximum, mais elle le fait moins que certaines populaires trois fois moins lourdes.

Le freinage est à la hauteur. Et quand on parle de ralentir voire de stopper un tel monstre, ça démontre de vraies qualités ! On ne se fera pas surprendre mais on restera vigilant parce qu’on ne pile pas sur place non plus. Et puis les dos d’âne seront des formalités qui seront avalées avec un petit sursaut mais sans mal de dos. La Rolls-Royce Silver Spur se sort avec les honneurs des environnements pas vraiment faits pour elle.

Voilà qu’arrive la route, la vraie, la large. Avant cela on est à un feux. À côté de nous les kékés qui s’amusaient à slalomer façon « je chauffe mes pneus avant le départ » il y a quelques centaines de mètres et leurs Golf GTI. Je ne pense pas qu’ils s’attendaient à ça. Évidemment ils prennent vite les devants, mais sur les premiers mètres les qualités du moteur ont du les surprendre. Après ce contre-emploi total, vient donc la route.

La limitation augmente et atteint progressivement 90. La Rolls-Royce Silver Spur évolue toujours dans un silence absolu. On m’a vanté la qualité du système audio mais ce n’est pas mon truc. Le maniement est toujours au top. Quand on arrive en montée derrière un camion qui fait ce qu’il peut, une simple pression sur le pied droit accompagné d’un coup de cligno font oublier ce léger tracas.

La tenue de cap est exemplaire et le poids élevé ne vous fera pas redouter les bourrasques latérales. Je roule sereinement, déconnecté de la route, en anticipant tout au maximum, je n’ai pas envie de casser ce gros jouet à quelques semaines de sa vente aux enchères. Le confort est royal, la chaleur règne dans l’habitacle feutré qui pourrait m’endormir. Au pire, au moindre coup de barre, je me dis que la banquette arrière m’accueillerait sans problème.

Mais la Rolls-Royce Silver Spur se vit aussi en tant que conducteur. Pour faire un autre parallèle avec la Volvo 262C, c’est une auto qui n’est pas spécialement dynamique mais qui sait être rapide. Elle sait faire jouer sa boîte GM et sa lenteur est largement compensée par la force du moteur. Si bien qu’on arrive vite à des vitesses interdites sans sacrifier le confort et qu’on retrouve des sensations de conduite spéciales, celles qui vous feront apprécier le fait d’avoir le volant en main au lieu de bouquiner à l’arrière.

En fait, on oublie tous les tracas au volant de cette auto. Aucune situation ne vous met en défaut, aucune route ne lui fait peur. Et vous là dedans ? Et bien vous appréciez votre Rolls-Royce Silver Spur. Vous roulez sans vous soucier de ce qui se passe autour. Certes, vous pourrez avoir la même sensation dans une Citroën. Mais le moteur au chevrons ne vous fera pas le même effet que le « 6 trois quarts » quand vous aurez besoin. Surtout, vous ne pourrez pas autant vous délecter de cet intérieur intemporel et sublime.

Conclusion

Rares sont les autos à proposer une telle classe. Vous n’éblouirez personne avec le design de votre Rolls-Royce Silver Spur, mais ses lignes marqueront en imposant d’emblée le prestige et une classe toute britannique. Mais c’est surtout à bord que vous laisserez pantois le propriétaire de SUV qui se demandera pourquoi son amortissement est si sec, sa boîte si désagréable et son moteur si anémique.

La Rolls-Royce Silver Spur, c’est une cargaison de 2.3 tonnes de superlatifs. Une auto très attachante à laquelle vous ne ferez faire aucun sport mais qui saura se montrer rapide. Une auto de haut standing avec des prestations énormes… mais un prix de citadine d’occase !

Vous voulez la voir en vidéo ? Découvrez cette Rolls avec notre format « Les 4 Points ».

Les plusLes moins
Un blason mythiqueUn poids élevé
Le confort suprêmeUn gabarit à bien gérer
De bonnes performancesUne ligne 80s
Un prix attractifLa conso !
CritèreNote
Budget Achat16/20
Entretien11/20
Fiabilité14/20
Qualité de fabrication20/20
Confort18/20
Polyvalence13/20
Image14/20
Plaisir de conduite14/20
Facilité de conduite18/20
Ergonomie17/20
Total15,5/20

Rouler en Rolls-Royce Silver Spur

On vous l’a dit, cette Rolls-Royce Silver Spur sera proposée aux enchères le 20 Décembre par la maison Osenat lors de sa vente de Versailles. Et là vous vous dites « une Rolls aux enchères, ça va piquer ». Et bien pas vraiment. Si la cote* place les autos entre 18 et 25.000 € selon l’état, il y a toujours de beaux modèles à trouver sous ces prix.

C’est le cas de celle-ci. Osenat place l’estimation de cette première main de 1988, avec 88.000 km au compteur, entre 10.000 et 15.000 €. Une belle affaire donc, surtout quand on regarde les prestations de la Rolls-Royce Silver Spur. Vous aurez toutes les infos sur la vente par ici.

Par contre, n’oubliez pas une chose : on ne parle que du prix d’achat de l’auto. Il faudra ensuite penser à l’assurer, à l’entretenir, de préférence chez un spécialiste. Et puis il faudra assumer la consommation de ce V8 si agréable. Le diable est glouton et avale 18,9 litres au 100 « normalisé » et vous flirtez avec les 27 si vous êtes un acharné du pied droit. Le prix d’achat est donc raisonnable, pour le reste il faudra bien calculer !

Merci à Augustin pour nous avoir confié le volant et nous avoir accompagné.

Fiche technique Rolls-Royce Silver Spur
Mécanique
Architecture8 cylindres en V
Cylindrée6750 cm³
AlimentationInjection
Soupapes16
Puissance Max± 280 ch à 4000 trs/min
Couple Max450 Nm à 2000 trs/min
Boîte de VitesseAutomatique 3 rapports
TransmissionPropulsion
Châssis
Poisition MoteurLongitudinale avant
FreinageDisques Ventilés AV et Pleins AR
VoiesAV 1537 mm / AR 1537 mm
Empattement3160 mm
Dimensions L x l x h5370 x 1890 x 1480 mm
Poids (relevé)2273 kg
Performances
Vmax Mesurée± 190 km/h
0 à 100 km/h± 10,2 s
400m d.a± 17,5 s
1000m d.a± 32,6 s
Poids/Puissance8,11 kg/ch
Conso Mixte± 19 litres / 100km
Conso Sportive± 27 litres / 100 km
Prix± 15.000 €

*Source Collector Car Value

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.