[Découverte] Une Lamborghini Countach sortie de grange après 14 ans d’oubli

Publié le par Benjamin

[Découverte] Une Lamborghini Countach sortie de grange après 14 ans d’oubli

C’est dans un bel écrin que Cédric de Collection Privée Automobile nous a amené pour que nous puissions mener l’essai de la Peugeot 205 GTI Blindée, de l’Alpine A110 1800 Gr.IV Bis et d’une troisième auto que vous verrez plus tard. Mais dans cet écrin, à l’abri des regards indiscrets, il y a aussi une belle italienne qui a passé 17 ans à l’abri de tout regard ! C’est une Lamborghini Countach et c’est une belle rencontre.

La Countach LP5000S en bref

On peut dire que cette Lamborghini en a connu des évolutions. Née sous la forme du « LP500 » qui ne s’appelle pas pas encore Countach, elle tire son nom de la cylindrée du moteur V12, lui-même dérivé de celui de la Miura. Montrée au salon de Genève en 1971, les réactions sont bonnes et on lance la fabrication.

Finalement l’auto ne débarque qu’en 1974. On a revu les ambitions à la baisse et le moteur est un 4 litres de 350ch, d’où le nom de Lamborghini Countach LP400. Son design distinctif et ses performances vont faire sa renommée. En 1978 débarque la LP400 S avec les premières ailes élargies.

En 1982, c’est la LP5000S qui arrive avec un V12 de 4754cm³ et 375ch. L’intérieur est nouveau et on la fait vraiment évoluer en profondeur. En 1985 elle devient LP5000 QV pour marquer le passage aux 4 soupapes par cylindres sur un moteur porté à 5167cm³ pour 450ch. Enfin, la 25e anniversaire apparaît en 1988 et sa carrière s’arrête réellement en 1990.

Notre Lamborghini Countach du jour

Impossible de rater son identification, c’est marqué en gros à l’arrière. La Lamborghini Countach que nous avons croisé est une auto de la troisième série, une 5000S. Entre 1982 et 1985, elle va devenir la Countach la plus produite, à ce moment de l’histoire, avec le chiffre de… 323 exemplaires ! Lamborghini n’est alors pas au top de sa forme et même les « petites » Lambo à moteur V8 ne font pas beaucoup mieux !

La commande est passée pour un client allemand mais c’est à bien Monaco qu’elle va être livrée en 1983. Très vite, elle passe par la Suisse. Là, on lui troque ses carbus pour l’Injection, ce que faisaient toutes les Countach exportées vers les USA. On note d’ailleurs que cette transformation est réalisée par les ateliers RUF, mais n’y voyez aucun rapport avec le préparateur Porsche. On trouve d’ailleurs un autre signe distinctif « américain » sur cette voiture : les répéteurs de clignotants situés devant les élargisseurs avant.

Cette Lamborghini Countach « Silver Grey » va rester de l’autre côté de l’Atlantique jusqu’en 1991. Elle est est alors achetée par Adrien Maeght. Ce marchand d’art international est aussi amateur de belles automobiles. C’est lui qui a créé le Musée de Mougins en 1984 avec de superbes voitures, de route ou de compétition. La Lamborghini Countach y sera évidemment exposée.

Lamborghini Countach au Musee de Mougins- Countach

Le musée, bien que très intéressant par sa collection et le bâtiment qui l’accueille ferme ses portes en 2009, victime de divers maux allant des difficultés d’accès à des fermetures de salles trop fréquentes. Suite à la fermeture du Musée, l’auto est proposée aux enchères. Adrien Maeght, marchand d’art, connaît bien Hervé Poulain qui s’occupe de proposer cette auto à la vente.

Et là… c’est le trou ! Après un historique limpide, celui de notre Lamborghini Countach du jour connaît un gros vide qui va durer… jusqu’en 2023.

L’auto est redécouverte (même si, forcément, certains savaient où elle était). C’est une véritable sortie de grange dont il faut s’occuper. La manutention lui a fait perdre ses bas de caisse et, évidemment, on ne peut pas la démarrer comme ça, juste pour voir. Les pneus sont évidemment dégonflés, bref, c’est déjà tout un travail de la sortir de sa grange.

Depuis, la Lamborghini Countach a eu droit à un coup de propre. Le moteur a été également redémarré, mais comme le reste de l’auto, il aura besoin de passer par la case restauration.

En entier ? Pas forcément puisque l’intérieur, qu’on admire en ouvrant la porte en élytre caractéristique de la supercar italienne plus que par la meurtrière qui lui sert de fenêtre conducteur, est admirablement préservé. D’ailleurs, sa combinaison de couleurs, tout en noir et blanc, renvoie directement aux années 80.

L’auto est désormais prête à retrouver un nouveau propriétaire. Celui-ci devra donc passer par la restauration complète avant de pouvoir profiter de ses lignes et de son V12. Le prix ? Forcément, il sera conséquent !

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de Collection Privée Automobile.

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. nounours8529

    magnifique cette voiture merci Benjamin pour cet excellent reportage

    Répondre · · 27 octobre 2023 à 19 h 01 min

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