Proposer un catalogue avec autant d’avant-guerre dont de nombreuses ancêtres, pas de Ferrari ou de stars habituelles des salles des ventes était un pari. Mais Bonhams l’a fait et les résultats sont vraiment très bons !
La vente Bonhams à Amelia Island 2021
C’est Jeudi dernier que se tenait ce vente, en marge du Concours d’Elegance d’Amelia Island. Le catalogue était conséquent et on pouvait s’attendre à de beaux prix. En plus, pour une fois, l’émulation se retrouvait en salle puisque c’était la première du genre à se tenir en « présentiel » cette année.
Avec 90% des lots vendus, alors même que le catalogue était très particulier avec beaucoup d’avant-guerre ou encore le fait qu’il n’y ait pas de Ferrari, c’est un superbe score réalisé par la maison anglaise.
Les millionnaires de la vente
C’était, de loin, la plus grosse estimation du catalogue. Cette Mercedes-Benz 500/540 K de 1934 avec une conversion de 500 en 540 faite par l’usine et une carrosserie Spezial Roadster unique, elle se présentait en super état avec une estimation entre 4,5 et 5 millions de dollars. Résultat : 4.900.000 $.
Deuxième prix de cette vente, la Mercer Type 35K runabout de 1913, seule survivante de son genre. Estimée entre 1 et 1,5 million de dollars, elle atteint 2.425.000 $ !
Autre américaine, la Duesenberg Model J de 1933, un Phaeton rare et prisé : estimé entre 1 et 1,25 million de dollars il ne s’est arrêté qu’à 1.655.000 $.
Enfin la Bugatti Type 57 Cabriolet, la seule 57 carrossée par Franay. Estimée entre 800.000 et 1 million de dollars elle termine à 1.325.000, une belle performance !
Pour le reste des millionnaires potentielles, la Rolls Royce 40-50 HP Silver Ghost de 1909 avec sa carrosserie Barker et son estimation entre 1,3 et 1,5 million de dollars ET la Mercedes-Benz, une 630K Torpédo « La Baule » par Saoutchik (est. 1,1 et 1,25 million) ne partent pas.
D’autres belles avant-guerre
Le catalogue comprenait donc de très nombreuses avant-guerre, on avait noté quelques autos qui se démarquaient au milieu des autres.
Le racer bleu est un National Model 40 de 1910, estimé entre 250 et 350.000 $, il plafonne à 145.600 $.
Autre racer, la Inter-state Fifty « Bulldog » restaurée dans la configuration avec laquelle un modèle similaire s’engagea aux 500 Miles en 1911, estimée entre 200 et 300.000 $ et vendue 184.800 $.
Ensuite on passait à des autos des années 30. D’abord un dessin très art-deco sur une Auburn 851 Supercharged. Cette auto de 1935 était estimée entre 600 et 800.000 $ mais s’arrête à 456.000 $.
La dernière auto qu’on avait noté en inspira beaucoup d’autres. C’est une Chrysler Airflow de 1934 estimée entre 40 et 60.000 €… qui ne se vend pas.
De belles européennes
On avait fait notre sélection dans les belles européennes proposées par Bonhams à Amelia Island.
On retrouvait une seconde française, une Delahaye 135M Cabriolet de 1947 à une carrosserie Chapron. Estimée entre 300 et 350.000 $, elle fait partie des rares invendues.
Les amateurs de sportives retrouvaient une belle collection d’Aston, avec deux DB4, dont cette Serie 1 cuivrée de 1959 partie pour 285.000 $ (est. 280-340.000 $). La DB6 de 1968 était estimée entre 150 et 160.000 $ mais grimpe tout de même à 283.000 tandis que la DB MKIII de 1958, la 9e construite, estimée entre 120 et 160.000 $, se vend 145.600 $.
Toujours dans le sport, on retrouvait une italienne, mais pas une Ferrari, une Maserati Ghibli de 1967, avec sa carrosserie Ghia, estimée entre 250 et 325.000 $ et vendue 268.800 $. Plus récente, la BMW 2002 Turbo de 1975, estimée entre 110 et 140.000 € termine à son estimation haute.
Des résultats comme on en avait pas vu depuis quelques temps. Vous les retrouvez en intégralité par ici.
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