Aston Martin DB MkIII, une beauté qui devance des mythes

Publié le par Benjamin

Aston Martin DB MkIII, une beauté qui devance des mythes

Quand on parle des Aston de l’après-guerre les dénominations DB sont forcément celles qui viennent le plus vite à l’esprit, DB4, DB5 et DB6 en tête. Mais juste avant ces dernières on a retrouvé une auto un peu « hors-série » du moins au niveau de son nom : l’Aston Martin DB MkIII. Et vu sa plastique, ce serait dommage de l’oublier !

Après que David Brown ait repris la marque, en plus de Lagonda, Aston Martin retrouve des couleurs. Si la DB1 (ou 2 Litres dont on parle ici) reste ultra confidentielle, la DB2 lui emboîte le pas entre 1950 et 1953 et relance les ventes. La DB2/4 qui lui succède se vend encore mieux jusqu’en 1957.

L’apparition de l’Aston Martin DB MkIII

Quand il faut remplacer la DB2/4 MkII forcément c’est l’Aston Martin DB2/4 MkIIIA. Car c’est bien le vrai nom de l’auto qui nous intéresse aujourd’hui

La base : c’est la même. Le châssis est identique avec ses roues indépendantes à l’avant et son essieu rigide avec barre Panhard à l’arrière. Seule différence notable : on peut la commander avec des freins à disque Girling, en option.

Le moteur ? C’est toujours le bon 6 2,9 litres en ligne récupéré dans la dot de Lagonda. Un moteur conçu par monsieur Bentley dont ne nom n’est pas que lié à sa propre marque… dont il avait été évincé !

Mais déjà Tadek Marek a commencé son œuvre et l’a revu avec un nouveau carter, un nouveau bloc des nouvelles tubulures d’admission et d’échappement, des arbres à cames revus et deux carbus SU H4. C’est en fait le même moteur que la DB3S mais cette version civilisée (DBA) s’en tient à 162 ch au lieu des 210. Par contre au niveau de la transmission on note une grosse différence. Si la boite 4 est la même l’embrayage passe à l’hydraulique.

1957 Aston Martin DB2 4 Mk III 2 1- Aston Martin DB MkIII

La grosse différence entre la DB2/4 MkII et la DB MkIII c’est donc sa ligne. On commence par la calandre. Moins massive que la 2/4, plus fine, elle est également empruntée à la DB3S.En fait l’Aston Martin DB MkIII est la première à porter cette calandre que l’on retrouve toujours sur les Aston bodybuildées qui hante les parkings des stades de foot.

Tonnerre Prestige Mecanique 41- Aston Martin DB MkIII

On ajoute un pavillon abaissé, des chromes latéraux qui disparaissent et surtout un arrière « hayon » qui rompt avec le coffre des devancières. Par contre on garde les feux arrières.

Il faut noter qu’on la connaît très bien en coupé, mais qu’un cabriolet, beaucoup plus rare existe également.

On notera tout de même que sur la balance on ne retrouve pas la finesse de la ligne. C’est comme un deuxième ligne de rugby : le muscle ça pèse et l’Aston Martin DB MkIII prend 100 kg. Cela ne l’empêche pas d’approcher les 200 km/h (193) voir de les dépasser en optant pour le double échappement qui faisait passer la puissance à 178 ch.

Présentée au salon de Londres en 1957 la voiture est chère (3.355.000 francs) mais se vend plutôt bien. En 1958 après 100 exemplaires débarque déjà la DB2/4 MkIIIB (on comprend pourquoi on dit DB MkIII). On les reconnaît à leur arrière puisque les nouvelles reçoivent des feux arrières de Humber Hawk.

Sous le capot elle peut recevoir différentes variantes du moteur :

  • Le DBB qui se retrouvera sur 10 autos propose un meilleur taux de compression, trois carbus Weber 35 DCO 3, des arbres à cames spéciaux et un échappement retravaillé. Il sort 195 ch.
  • Le DBC qui n’équipa qu’une voiture avec des Weber 45 sort 215 ch.
  • Enfin le DBD est le milieu de gamme. Il se contente de trois carbus SU et porte la puissance à 180 ch. Celui-ci se retrouvera sur 47 voitures.

Mais les différences techniques ne s’arrêtent pas là. Les Aston Martin DB MkIII B reçoivent des freins à disques Dunlop en série et un overdrive.

À partir de 1959 elles peuvent être commander avec une boîte auto (uniquement avec le moteur DBA) mais cela ne séduira que 5 clients. Il est vrai que l’Aston Martin DB MkIII a une réputation de voiture de connaisseurs… et que les boîtes autos de l’époque ne vont pas vraiment dans ce sens.

En Juillet 1959 elle laisse sa place à la DB4 (merci). Ce sont tout de même 551 autos qui ont été produites en un peu plus de deux ans dont 84 cabriolets.

James Bond peut lui dire merci !

Aston Martin et James Bond c’est une longue histoire d’amour. L’auto qui la symbolise le mieux c’est la DB5 à gadgets du film Goldfinger de 1964. Le regretté Sean Connery verra son image associé définitivement à cette auto.

Pourtant en 1958 quand sort le roman c’est bien une Aston Martin DB MkIII que conduit l’espion. Elle est dotée de quelques gadgets, la seule qui les ait reçu sur papier ! Notons d’ailleurs que Ian Fleming l’appelle Aston Martin DB3 dans le roman, appellation normalement réservée… à l’auto de course !

L’Aston Martin DB MkIII de nos jours

L’Aston Martin DB MkIII n’est donc pas aussi reconnue que ses petites sœurs. Cela se ressent dans les prix de vente des autos, souvent présentes en salles des ventes.

On peut en trouver en dessous des 200.000 € avec le moteur DBA. Pour celles en conduite à gauche (83 exemplaires) ou équipées de moteur à 3 carbus les chiffrent tournent autour des 250.000 €. Alors certes nous n’aurez pas une auto aussi reconnue que les suivantes. Mais une élégante avec une calandre devenue mythique malgré tout !

Photos additionnelles : RM Sotheby’s, Artcurial

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

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