Au cœur du Rallye des Routes de Sologne 2022

Publié le par Fabien

Au cœur du Rallye des Routes de Sologne 2022

Spécialiste des road-trips qu’il partage régulièrement sur notre site, Alexandre Pierquet est aussi organisateur de rallyes en anciennes. La météo étant prévue clémente pour le week-end du 1er mai, quelques discussions et l’envie de dévorer des kilomètres m’ont poussé à m’inscrire à la 4ème édition de son Rallye des Routes de Sologne.

Les préparatifs

Etant seul avec mon auto, ma première question à l’organisateur était de savoir s’il connaissait un copilote qui accepterait de me guider. Et, c’est une force de l’organisation, Alexandre m’a mis en relation avec Ellyn, qui du haut de ses 17 ans, a déjà l’habitude des roadbooks et de leur lecture.

Autre point, le départ étant situé à plus de 400 km de chez moi, je suis parti la veille pour profiter pleinement de la journée et être reposé. Niveau d’huile. Check. Pression des pneus. Check. Refroidissement, freins et lave-glace. Niveaux OK. Un plein de SP98 moins cher que le gazole, et me voilà parti pour Gien, dans le Loiret, bourg situé à une vingtaine de kilomètres du point de rassemblement.

Dans la zone, il y a pas mal d’hôtels sympathiques perdus dans la nature et où l’on se réveille au son des oiseaux et des hennissements des chevaux. Et mes 105 canassons étaient aussi bien à l’abri des convoitises pendant cette nuit !

Le matin même, nouveau plein. Et oui ! Comme on l’a déjà écrit dans un article (c’est par ici), un rallye même touristique, en ancienne, ça ne s’improvise pas. Même si l’on a assez d’essence pour les 150 km prévus au parcours, on n’est pas à l’abri d’un détour. Mieux vaut donc prévoir large.

Rassemblement !

Rendez-vous au Domaine de Champlivault où les voitures arrivent déjà. 40 autos et 70 participants sont attendues sur ce 4ème Rallye des Routes de Sologne. Un plateau assez varié avec quelques anciennes, pas mal de youngtimers de la première heure, et quelques modernes que l’on ne voit pas à tous les coins de rues.

Niveau puissance, là aussi, on fait le grand écart entre la Cobra 427 et quelques autres américaines animées par des « big blocks » d’un côté, et une 2 CV de l’autre.

Malgré son design de roadster des années 30, une auto des plus modernes arrive sans un bruit mais fait tourner toutes les têtes. C’est une DeVinci DB721 « Brigitte » à propulsion électrique. Les 40 exemplaires de cette voiture Française ont été fabriqués par DeVinci Cars entre Toulouse et Albi. Pour le Rallye, son propriétaire optera tout de même pour une PGO, les 200 km d’autonomie étant un peu juste pour le circuit prévu.

Et tout ce petit monde défile sous le regard des participants déjà arrivés qui discutent passionnément autour d’un pot d’accueil. Le temps de tourner autour des autos et d’y aller de bon cœur pour la première des activités du jour : élire la voiture « coup de cœur ».

Une activité qui permet de partager autour des autos. Comme cette Triumph 1300, « ancêtre » de la Dolomite, aux propriétaires helvétiques.

D’ailleurs, pour l’anecdote, si vous voyez une plaque type GE – 500.000 du canton de Genève, vous serez en présence d’une auto référencée collection. Et cette plaque sera la même quelle que soit la voiture de collection de son propriétaire (dans une certaine limite de quelques petites dizaines d’autos quand même) ! Quant aux taxes, ne sont dues que celles relatives à la voiture la plus puissante. Une idée intéressante qui permet de repérer du premier coup d’œil un véhicule de collection en Suisse…

Après une âpre bataille, et avant de passer à table, le trophée est remis à la Mercedes 190 SL. Cette Mercedes 190 SL est venue du Gers par la route. Cette récompense est l’occasion de démontrer une fois de plus que cette ligne, malgré ses 65 ans, reste intemporelle et harmonieuse.

Mais ça n’a tenu qu’à un fil : 9 coeurs contre 8 pour la Cobra. Pas une authentique Shelby, mais une réplique plus que digne d’intérêt : le châssis n°14/18 du Cobra Bardhal Trophy qui a eu lieu en France de 89 à 91. Cette voiture, chassis RAM, moteur Ford 351W (W pour Windsor), boîte T10 et coque polyester, a été entièrement restaurée.

Les copilotes sont conviés à la remise des roadbooks et au briefing. Ils sont les yeux des pilotes sur un tracé inconnu, dont la seule chose que l’on sait, c’est qu’il nous amènera, plus ou moins péniblement, au Musée Matra de Romorantin.

Sur les routes de Sologne

Après un repas fait maison, où le local est mis en avant, le départ du Rallye des Routes de Sologne est donné vers 13h30. Afin d’éviter l’effet « petit train », les voitures sont égrenées toutes les minutes. Et effectivement, c’est très amusant quand, sur le parcours, en plein doute sur la direction à suivre, on croise un autre participant !

Quand on participe, il est difficile de prendre des photos en dynamique… Mais quel plaisir de faire la route buissonnière dans ce pays de Sologne aux maisons de briques rouges, leurs colombages et leurs toits en tuile plate.

Beaucoup de lignes droites au milieu des forêts de chênes, ou aux abords de champs. Des champs où évoluent bovins, ovins et chevaux, quand ce ne sont pas ces étendues jaunes de Colza en fleur au doux parfum du printemps. Comme quoi, poésie bucolique et voitures anciennes font bon ménage au Rallye des Routes de Sologne.

Bref, aussi bien à l’aller qu’au retour, on s’en met plein les yeux, tant et si bien que l’on fait exprès de se perdre pour en profiter encore plus !… Exprès, peut-être pas… Mais le principal, c’est que même en étant paumé, il y a toujours un membre de l’orga pour nous remettre sur la trace.

En effet, le Rallye des Routes de Sologne, c’est un roadbook qui contient assez peu d’information, et qui impose une bonne manipulation du tripmaster, ou autre application mobile donnant les mêmes informations, à savoir, a minima, distance totale et distance entre deux cases.

Le Musée Matra de Romorantin

C’est l’attraction de mi-parcours. Comme on vous l’avait fait découvrir il y a quelques semaines (c’est par ici) nous avons pu profiter du musée et de l’exposition sur les légendes du Rallye.

On peut y voir également toute la genèse mouvementée de celui que l’on connaîtra sous le nom de Renault Espace. Ou encore, les différents prototypes de la marque qui ont proposé des solutions à diverses problématiques automobile : accélération, encombrement, consommation…

Un point d’orgue, si j’ose dire quand on pense au son du V12 Matra, du Rallye des Routes de Sologne qui a plu à tous les participants, passionnés d’histoire automobile et d’automobiles que nous sommes.

Déjà fini, mais…

Retour au Domaine de Champlivault pour clôturer cette journée où le soleil, dans la fraîcheur du printemps, nous aura tenu compagnie sans être écrasant. Un goût de pas assez dans la bouche.

Mais il y aura bien d’autres occasions de rouler encore en compagnie de Bed and Historic Motors en cette année 2022. A commencer par le Rallye des Routes de l’Aube avec News d’Anciennes (toutes les infos par ici).

L’ami Alexandre prépare également pour l’automne un autre rallye dédié à la mémoire d’un grand Monsieur du sport automobile, la Hubert Auriol Classic.

On finit par une galerie pour n’oublier personne (j’espère!)

Fabien

Un lion et un cheval cabré m'ont fait aimer les voitures de mon enfance... Un livre, «La maîtresse d'acier» de Pierre Coutras, et des pilotes de légende m'ont conduit à me passionner pour des bolides plus anciens. A mon tour de partager avec vous.

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