Une Alpine A220 un peu spéciale est à vendre

Publié le par Benjamin

Une Alpine A220 un peu spéciale est à vendre

Alors déjà, oui, une Alpine A220 est une voiture spéciale. C’est à Retromobile qu’on a croisé le numéro de châssis #1731 sur le stand d’un négociant anglais, William i’anson.

L’Alpine A220 en bref

Si vous voulez en savoir plus sur l’A220, le mieux est de cliquer ici pour découvrir notre article dédié.

Pour faire simple, l’A220 prend le relai de l’A210 pour représenter Alpine aux 24h du Mans. A la base, l’A210 devait simplement être modifiée pour recevoir le tout nouveau V8 Gordini de 2996 cm³, finalement on construit l’A220 autour de ce moteur pour avoir une auto plus homogène. L’auto est introduite en cours de saison 1968 et courra aussi en 1969. A la clé des places d’honneur mais aucun résultats significatif. Alors même que l’A210 réussit de bons résultats.

En fin de saison 1969, comme Matra l’a fait avec sa MS650, l’Alpine A220 est modifiée pour les rallyes !

L’Alpine A220 #1731

Justement l’auto qui nous intéresse est cette auto qui fut adaptée pour le rallye et qui garde encore cette carrosserie qui la distingue des autres A220 restantes.

1968, début de l’A220 #1731 en tant qu’auto d’endurance

C’est logiquement comme une auto d’endurance que #1731 commence sa carrière. C’est le deuxième châssis assemblé et il fait ses débuts aux tests des 24h du Mans 1968 où Bianchi et Delageneste placent l’auto au 4e rang.

Les débuts en compétition ont lieu en Août de la même année aux 500 km de Zeltweg. Correctement qualifié, Bianchi est aligné avec De Cortanze mais le belge conduira l’auto seul. Après un début de course tonitruant, il va finir par taper au 27e tours, endommageant sa direction mais aussi une durite d’huile qui va causer son abandon.

On retrouve l’auto aux 24h du Mans où elle porte le numéro 29. Confiée à Guichet et Jabouille elle est qualifiée 18e. Le départ se fait sous la pluie et Guichet montre son expérience en remontant à la 5e place. Malheureusement l’A220 #1731 va glisser au classement suite à différents problèmes. Le premier concerne l’échappement, le seconde le démarreur. Puis les ennuis électriques vont se succéder jusqu’à l’abandon à 7h du matin après 185 tours quand l’alternateur rend l’âme définitivement.

Fin 1968 à Casablanca, Guelfi abandonnera au Grand Prix de la Corniche suite à des problèmes de boite ayant endommagé le moteur. Pendant ce temps De Cortanze offre la première victoire de l’A220 sur une autre auto.

1969, débuts sur les circuits

L’année de notre auto commence en Italie. Elle est qualifiée, mais le moteur rend l’âme dans la deuxième séance d’essais et on ne la verra donc pas en course.
On retrouve l’A220 #1731 au départ des 1000km de Spa en Mai 1969. Jabouille et Grandsire partent de la 14e place mais vont être trahis par un amortisseur.

C’est donc au Mans que l’auto va tenter de se distinguer. Elle y porte le n°31 et Jean-Luc Thérier et Jean-Pierre Nicolas seront au volant. L’auto se qualifie 18e et va même se porter à la 10e place pendant un temps. Mais une nouvelle fois la fiabilité ne sera pas au rendez-vous, la rupture d’un support d’échappement, puis une surchauffe et enfin la défaillance du moteur arrêtent l’A220 #1731 au bout de 160 tours.


L’A220 #1731 change de forme !

La longue queue de l’Alpine A220 est adaptée aux circuits tels que Spa, Monza et Le Mans. Mais pas au circuits sinueux ni aux rallyes. C’est en partant de ce principe qu’on modifie l’arrière de l’auto pour adapter un capot plus court. L’auto peut se le permettre, elle n’a pas déplacé ses radiateurs à l’arrière, comme les autres A220 et garde des radiateurs latéraux.

Sa première sortie aux mains de Jean Vinatier la fait monter sur la 3e marche du podium de la course de cote de Chamrousse le 27 Juillet, derrière deux F2 ! Toujours carrossée ainsi, on la retrouve sur circuit, à Nogaro le 17 Août où Vinatier se bat jusqu’au bout pour la victoire, seule une surchauffe l’oblige à laisser repasser une Porsche 908.

Alpine prépare ensuite l’auto pour le Critérium des Cévennes. Un rallye qui oblige l’auto à rouler sur route. Du coup, Alpine fait immatriculer l’auto ! Au passage on ajoute des ventilateurs sur les radiateurs, on réduit la taille du carbu pour privilégier le couple à moyen régime, on ajoute un second alternateur et on installe une lampe pour que le copilote puisse lire une carte.

Malheureusement en course les deux alternateurs ne suffiront pas et l’équipage Jabouille-Guénard abandonnera. Ce sera la dernière course de l’auto.

L’A220 #1731 loin des circuits

Mise à la retraite, elle va être achetée en 1978 par Jean-Claude Buirette, ingénieur-concepteur des châssis des premières Alpine. A partir de 1984 il va commencer une restauration qui durera 20 ans.
Elle remportera un prix lors du Concours d’Elegance de Le Mans Classic 2012 et sera exposée à Retromobile en 2013.

Après que son propriétaire actuel, anglais, l’ai acquise, on la retrouvera sur de nombreux événements anglais où elle gagnera d’autres prix.

Elle est actuellement en vente, avec des pièces détachées comprenant une boite de vitesse, des roues, et la structure et les moules pour lui rendre sa queue longue. C’est ainsi qu’on a pu la revoir à Retromobile 2018, cinq ans après sa dernière visite. On espère la revoir très bientôt.


Source : William i’anson

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. Jérôme

    Vendue combien ??

    Répondre · · 15 mai 2019 à 20 h 43 min

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