A la Villa Erba les belles françaises cartonnent pour RM Sotheby’s

Publié le par Benjamin

A la Villa Erba les belles françaises cartonnent pour RM Sotheby’s

En marge du concours d’élégance de la Villa d’Este, la Villa Erba, autre belle bâtisse en bord du lac de Côme, accueillait une vente aux enchères RM Sotheby’s. Une belle vente où les françaises ont brillé.

Au total, la vente a rapporté 25.355.850 €. Comme souvent, tout ne s’est pas vendu mais globalement les résultats sont bons :

8 autos finissent au dessus du million (sur 17)

Deux autos dépassent les 3 millions d’euros, deux Françaises

A la Villa Erba, en Italie, la maison Américano-Anglaise RM Sotheby’s a pu compter sur deux autos françaises pour briller.

Deuxième estimation, la Talbot-Lago T150-C SS Coupé de 1937 est finalement la plus chère sous le marteau. Avec une carrosserie « Goutte d’Eau » signée Figoni et Falaschi d’origine, tout comme sa mécanique, cette auto est en plus extrèmement rare. Seuls deux exemplaires ont été créés ! Estimée entre 3.2 et 3.8 millions d’euros elle est adjugée 3.360.000 €.

La seconde française était une Bugatti Type 57 Atalante construite un prototype, en 1935, la troisième Atalante existante. Son historique est limpide, l’auto est en superbe état, elle était estimée entre 2.8 et 3.2 millions d’euros. Elle sort finalement à 3.024.000 €.

Trois autres autos pouvaient dépasser les 3 millions d’euros… Mais aucune ne le fait. On pense tout d’abord à la Mercedes-Benz 680 S Torpedo-Sport Avant-Garde de 1928 carrossée par Saoutchik. C’était l’auto estimée le plus cher pour cette vente RM Sotheby’s à la Villa Erba, entre 6.5 et 8 millions d’euros, mais elle ne se vend pas.

Les deux autres sont les récentes hypercars hybrides : McLaren P1 GTR estimée entre 3.2 et 3.6 millions d’euros et la Ferrari LaFerrari estimée entre 2.75 et 3.2 millions d’euros.

Une millionnaire surprise et quelques invendues pour les italiennes

A la Villa Erba les Ferrari n’étaient pas extravagantes mais élégantes. La Ferrari 250 GT Lusso de 1964 « dark brown » était estimée entre 1.4 et 1.6 million de personnes et elle s’est vendue 1.428.000 €.
La Ferrari 275 GTS de 1965, 10e construite, était estimée entre 1.6 et 1.8 million d’euros et atteint presque le chiffre le plus haut : 1.792.000 €.

Petite surprise pour les Ferrari, la F40 de 1990, avec faible kilométrage est vendue 1.064.000 € pour une estimation comprise entre 850.000 et 950.000 €. De son côté, sa descendante, la Ferrari Enzo estimée entre 1.9 et 2.2 millions d’euros ne se vend pas.

En dehors des Ferrari, on trouvait une Alfa Romeo 6C 1750 Grand Sport, la première de la 4e série, estimée entre 2.2 et 2.6 millions d’euros, ne se vend pas.

Pour les autres, la Lamborghini Countach LP400 Periscopo de 1975 estimée entre 900.000 et 1.1 million d’euros s’arrête à 817.600 €. La Maserati Ghibli 4.7 Litres Spyder de 1970 estimée entre 975.000 et 1 million d’euros du fait de sa rareté (83 exemplaires) ne se vend pas.

Quatre allemandes, quatre styles

Pour les autos allemandes, c’était 4 autos et quatre styles différents. La plus ancienne, une BMW 507, une série 1 de 1957 estimée entre 1.7 et 2.2 millions d’euros ne se vend pas.
Ensuite on trouvait l’auto qui avait fait le plus parler d’elle. La Porsche 964 Carrerar RSR 3.8 L de 1993 est une des 51 autos produites et n’a parcouru que 10 kilomètres. Estimée entre 2 et 2.2 millions d’euros elle confirme en se vendant 2.016.000 €.

Pour les deux supercars Porsche, la 959 Komfort 1988 avec seulement 12.500 km au compteur et est estimée entre 925.000 et 1.05 million ne part pas.
Après la McLaren P1, la LaFerrari, on trouvait une Porsche 918 estimée entre 1.2 et 1.4 millions d’euros, qui contrairement aux deux autres se vend 1.456.000 €.

La française confirme, l’anglaise coince

Enfin on trouvait deux autres autos estimées au dessus du million. La Talbot-Lago T26 Grand Sport de 1948 carrossée par Franay était estimée entre 1.2 et 1.5 million d’euros. Comme la T150 elle a bien marché, avec 1.120.000 € sous le marteau.
La Bentley R-Type Continental de 1953, à carrosserie Mulliner était la voiture du Salon de Genève de cette année là. Estimée entre 1 et 1.3 million d’euros elle ne se vend pas.

Les motos sportives étaient à l’honneur et se vendent bien.

20 Motos étaient présentées, rassemblées par un même collectionneur. On avait noté trois pièces exceptionnelles :

Les deux premières avaient les plus grosses estimations. La Brough Superior SS100 « Moby Dick », première d’une série de 5 motos extraordinaires construites en 1928 était estimée entre 500.000 et 700.000 € ! Trop cher probablement, la moto ne se vend pas.
La Gilera 500 à quatre cylindres de 1957 est logiquement plus performante encore. Dernière des 15 machines de Grand Prix à avoir été construite et estimée entre 380.000 et 450.000 € elle ne se vend pas non plus.

Enfin la Egli-Vincent 1330 de 1968, transformée en Café-Racer par Godet estimée entre 50.000 et 70.000 € et elle monte jusqu’à 78.975 € !

Au final, la moto la plus chère de la vente a été une BMW RS 54 de… 1954. Une auto rare vendue 143.325 €.

Sous le million d’estimation, les estimations étaient justes

On avait aussi noté plusieurs autos en dessous du million d’euros. Globalement ces lots là ont bien marché.

Plusieurs Ferrari étaient dans ce cas :
– Une belle Ferrari 330 GTC de 1966, couleur noisette, estimée entre 575.000 et 600.000 € elle atteint 604.800 sous le marteau.
– La 365 GTB/4 Grise de 1970, part pour 728.000 €.
– Une des 152 Dino 206 GT était présentée avec une estimation entre 550.000 et 600.000 € mais elle ne se vend pas.
– La Ferrari 365 GTC, un modèle jaune de 1969, estimé entre 525.000 et 625.000 € monte à 582.400 €.
– Par contre la récente F12 TdF de 2016 estimée entre 750.000 et 800.000 € ne se vend pas…

On trouvait deux Aston Martin un peu spéciales. Ce sont des V8 Vantage revues par Zagato. Le coupé noir de 1987 estimé entre 400.000 et 500.000 € est vendue 380.800 €, et le cabriolet jaune de 1989, le seul existant en conduite à gauche, éstimé entre 450.000 et 550.000 € est adjugé 459.200 €.

On finissait avec deux autos échappées des pistes pour aller sur la route :
– Une Alfa Romeo Giulia GTA en conduite à droite. Restauré récemment (40 kilomètres depuis) et estimée entre 225.000 et 275.000 € part au milieu de l’estimation à 252.000 €
– Une Lancia Delta S4 Stradale avec 1600 km au compteur, estimée entre 450.000 et 550.000 s’adjuge à 492.800 €.

Tous les résultauts sont ici.

Photos : RM Sotheby’s

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. PASCAL GARDEZ

    Quand on voit ce que l’on était capable de faire en France avant la 2ème guerre mondiale et les voitures après cette période, cela étant dû aux choix de nos hommes politiques qui ont incité les producteurs automobiles à faire de la voiture en masse et en oubliant la voiture de luxe alors que les voisins allemands n’ont pas oublié leurs grandes marques comme Mercedès-Benz ou Bmw. Aujourd’hui on paie ces choix stupides par un non-représentation de voitures françaises dans le premium.
    Cela n’est qu’un exemple parmi tant d’autres que nos hommes politiques ne sont pas à la hauteur mais ce débat nous éloigne de l’actualité ou du passé de l’automobile. Etant passionné, je suis nostalgique de cette époque où les constructeurs ou carrossiers français osaient.

    Répondre · · 31 mai 2017 à 15 h 43 min

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